Larticle L. 218-2 du Code de la consommation oblige lâĂ©tablissement de crĂ©dit, au risque de se voir opposer la prescription, dâagir Ă lâencontre de lâemprunteur (consommateur) dans les deux ans du premier incident de paiement. Cette obligation peut-elle bĂ©nĂ©ficier Ă la caution ? La Cour de cassation rĂ©pond par la nĂ©gative : il sâagit dâune exception purement
Au nombre des innovations de la trĂšs prolixe loi engagement et proximitĂ© n° 2019-1461 du 27 dĂ©cembre 2019, nos lecteurs savent bien que se niche un droit de prĂ©emption propre Ă la prĂ©servation des ressources en eau. Voir un des dĂ©cryptages que nous avions, alors, fait de ce nouveau dispositif Droit de prĂ©emption pour la prĂ©servation des ressources en eau destinĂ©es Ă la consommation humaine⊠mode dâemploi Sauf que ce rĂ©gime recĂšle encore de nombreuses inconnues⊠qui commencent Ă lâĂȘtre un peu moins Ă la faveur du projet de dĂ©cret soumis Ă consultation publique jusquâau 16 aoĂ»t. Rappelons ce que prĂ©voit la loi I avant que de prĂ©senter le projet de dĂ©cret II. I. Ce que prĂ©voit la loi du 27 dĂ©cembre 2019 Cet article commence par modifier lâarticleL. 210-1 du code de lâurbanisme afin dâexclure du rĂ©gime des droits de prĂ©emption classiques les actions visant Ă prĂ©server la qualitĂ© de la ressource en eau ». Et pour cause car cet article crĂ©e ensuite dans ce mĂȘme code de lâurbanisme un nouveau rĂ©gime, un nouveau droit de prĂ©emption pour la prĂ©servation des ressources en eau destinĂ©es Ă la consommation humaine» art. L. 218-1 et suiv., nouveaux, du Code de lâurbanisme. OĂč ? Lâinstitution de ce nouveau droit de prĂ©emption porte sur des surfaces agricoles » et doit porter sur un territoire dĂ©limitĂ© en tout ou partie dans lâaire dâalimentation de captages utilisĂ©s pour lâalimentation en eau destinĂ©e Ă la consommation humaine ». Dans quel but ? Ce droit de prĂ©emption a pour objectif de prĂ©server la qualitĂ© de la ressource en eau dans laquelle est effectuĂ© le prĂ©lĂšvement. Toutes les prĂ©emptions devront donc strictement porter sur cet objet et ne pas sâĂ©tendre Ă dâautres motifs. Dans le mĂȘme sens, lâarrĂȘtĂ© instaurant le droit de prĂ©emption » doit prĂ©ciser la zone sur laquelle il sâapplique. » Qui en prend lâinitiative ? Qui lâinstaure ? Ce droit de prĂ©emption est instituĂ© par lâautoritĂ© administrative de lâĂtat » par arrĂȘtĂ© aprĂšs avis des communes, des Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale compĂ©tents en matiĂšre de plan local dâurbanisme [on pourrait croire que les communes nâont leur avis Ă donner que si elles sont compĂ©tentes en PLU mais cette interprĂ©tation, certes possible, nâest pas la plus prudenteâŠ] des chambres dâagriculture et des sociĂ©tĂ©s dâamĂ©nagement foncier et dâĂ©tablissement rural concernĂ©s par la dĂ©limitation des zones de prĂ©emption. Mais lâinitiative doit en revenir aux communes ou groupements de communes compĂ©tents pour contribuer Ă la prĂ©servation de la ressource en eau en application de lâarticle L. 2224-7 du CGCT. Qui est titulaire de ce droit de prĂ©emption ? Ce droit de prĂ©emption appartient Ă la commune ou au groupement de communes exerçant la compĂ©tence de contribution Ă la prĂ©servation de la ressource en eau prĂ©vue Ă lâarticle L. 2224-7 du CGCT. Et quâen feront-elles, de ces biens, ces structures compĂ©tentes pour la prĂ©servation de la ressource en eau ? Les biens acquis devront cumulativement ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans le domaine privĂ© de la collectivitĂ© territoriale ou de lâĂ©tablissement public qui les a acquis. ĂȘtre utilisĂ©s quâen vue dâune exploitation agricole » voir ci-aprĂšs. Celle-ci doit ĂȘtre compatible avec lâobjectif de prĂ©servation de la ressource en eau. Sur ce dernier point, la plupart des collectivitĂ©s pourront avoir interĂȘt Ă y conclure un bail agricole environnemental plus prĂ©cisĂ©ment, rĂ©gime de lâarticle L. 411-27 du code rural et de la pĂȘche maritime. Mais le texte est Ă©trangement rĂ©digĂ©. Il ne permet dâutilisation quâagricole. Ce texte est clair en ce quâil interdit lâusage non agricole. Certes. Mais il est obscur en ce que se pose la question de savoir si lâon pourrait, ou non, NE PAS LâUTILISER. Peut-on par exemple envisager des prĂ©servations environnementales plus radicales, comme des pratiques de rĂ©-ensauvagement » remise Ă lâĂ©tat naturel intĂ©gral avec reconstitution des Ă©tats naturels initiaux puis fermeture Ă tout accĂšs humain ? Ou NON un telle non utilisation peut-ĂȘtre elle une utilisation » au sens de ce texte ? ? Disons que le dĂ©bat pourrait exister⊠Au minimum, des sĂ©curisations juridiques seront Ă envisager au cas par cas avec des ruches et autres Ă©lĂ©ments en faveur dâun maintien dâun usage agricole. Il est dâailleurs Ă noter art. L. 218-12 du Code de lâurbanisme que la commune ou le groupement de communes compĂ©tent pour contribuer Ă la prĂ©servation de la ressource doit ouvrir, dĂšs institution dâune zone de prĂ©emption, un registre sur lequel sont dâune part, inscrites les acquisitions rĂ©alisĂ©es par exercice du droit de prĂ©emption dâautre part, mentionnĂ©e lâutilisation effective des biens ainsi acquis. Quels contrats pourra-t-on envisager pour lâexploitation de sur ces parcelles ? Naturellement, ces biens acquis pourront donner lieu Ă baux ruraux ou ĂȘtre concĂ©dĂ©s temporairement Ă des personnes publiques ou privĂ©es, Ă la condition que ces personnes les utilisent aux fins prescrites par un cahier des charges, qui devra prĂ©voir les mesures nĂ©cessaires Ă la prĂ©servation de la ressource en eau et qui devra ĂȘtre annexĂ© Ă lâacte de vente, de location ou de concession temporaire. En fait, il sâagira donc le plus souvent, sauf gestion en rĂ©gie par exemple via des maraĂźchages bio pour la restauration scolaire comme des communes commencent Ă le dĂ©velopper, de recourir au rĂ©gime de lâarticle L. 411-27 du code rural et de la pĂȘche maritime. En effet, ce texte permet, dans sa mouture issue dâune loi de 2014, dâintroduire des clauses environnementales lors de la conclusion ou du renouvellement des baux ruraux. Cela dit, il ne sâagira pas de faire nâimporte quel contrat sur mesure. Les baux du domaine privĂ© de lâĂtat, des collectivitĂ©s territoriales, de leurs groupements ainsi que des Ă©tablissements publics, lorsquâils portent sur des biens ruraux sont soumis au statut du fermage article L. 415-11 du code rural et de la pĂȘche maritime. Attention dans un arrĂȘt en date du 16 octobre 2013, la Cour de cassation affirme que la prĂ©sence de clauses exorbitantes de droit commun dans un bail rural nâa pas pour effet de confĂ©rer un caractĂšre administratif Ă la convention » 16 octobre 2013, pourvoi n° 12-25310. CombinĂ© avec lâarticle L. 415-11 du code rural et de la pĂȘche maritime, il en ressort nettement que les collectivitĂ©s ne peuvent tenter de basculer ces contrats dans le rĂ©gime du droit public classique⊠Et si une parcelle se trouve Ă lâintĂ©rieur de plusieurs aires dâalimentation en eau potable ? Lorsquâune parcelle est situĂ©e Ă lâintĂ©rieur de plusieurs aires dâalimentation de captages dâeau potable relevant de communes ou de groupements de communes diffĂ©rents, lâordre de prioritĂ© dâexercice de ces droits de prĂ©emption est fixĂ© par lâautoritĂ© administrative », selon le code lâEtat. Ce droit de prĂ©emption prime-t-il sur les autres ? Loin sâen faut, puisquâau contraire la nouvelle loi dispose que les droits de prĂ©emption prĂ©vus aux articles L. 211-1, L. 212-2, L. 215-1 et L. 215-2 priment les droits de prĂ©emption prĂ©vus Ă lâarticle L. 218-1. Quelles sont les aliĂ©nations soumises Ă ce nouveau droit de prĂ©emption ? Ce nouveau droit de prĂ©emption est moins vaste que celui des SAFER. Il est limitĂ© aux aliĂ©nations mentionnĂ©es aux premier, deuxiĂšme, cinquiĂšme, sixiĂšme et septiĂšme alinĂ©as de lâarticle L. 143-1 du code rural et de la pĂȘche maritime ». Ce qui inclut les Ă titre onĂ©reux de biens immobiliers Ă usage agricole et de biens mobiliers qui leur sont attachĂ©s ou de terrains nus Ă vocation agricole Ă quelques exceptions prĂšs. inclut la plupart des bĂątiments dâhabitation faisant partie dâune exploitation agricole ou qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour lâexercice dâune activitĂ© agricole au cours des cinq derniĂšres annĂ©es qui ont prĂ©cĂ©dĂ© lâaliĂ©nation, pour leur rendre un usage agricole quitte Ă conclure ensuite un bail environnemental par exemple nâinclut pas les bĂątiments situĂ©s dans les zones ou espaces agricoles qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour lâexploitation de cultures marines exigeant la proximitĂ© immĂ©diate de lâeau, dans le but de les affecter de nouveau Ă lâexploitation de telles cultures marines. nâinclut pas lâaliĂ©nation Ă titre onĂ©reux de bĂątiments situĂ©s dans les zones ou espaces agricoles utilisĂ©s pour lâexercice dâune activitĂ© agricole au cours des vingt annĂ©es qui ont prĂ©cĂ©dĂ© lâaliĂ©nation, et ce pour rendre Ă ces bĂątiments un usage agricole. Cela dit, cette limitation est elle mĂȘme dâune assez grande complexitĂ©. inclut, semble-t-il, les terrains nus les terrains ne supportant que des friches, des ruines ou des installations temporaires, occupations ou Ă©quipements qui ne sont pas de nature Ă compromettre dĂ©finitivement une vocation agricole. inclut, semble-t-il, les terrains Ă vocation agricole avec droits Ă paiement dĂ©couplĂ©s créés au titre de la politique agricole commune rĂ©gime complexe avec rĂ©trocessions partielles. semble inclure lâaliĂ©nation Ă titre onĂ©reux de lâusufruit ou de la nue-propriĂ©tĂ© des biens susmentionnĂ©s. Attention les exceptions au droit de prĂ©emption posĂ©es par les articles L. 143-4 et L. 143-6 du code rural et de la pĂȘche maritime sâappliquent aussi Ă ce nouveau droit de prĂ©emption. Ce champ dâaction sera-t-il efficace ? Pas vraiment car de plus en plus, les cessions de biens se font par des cessions de parts de SCI ou autres sociĂ©tĂ©s⊠qui ne tombent pas dans le champ de ce droit de prĂ©emption. Pourra-t-on envisager une prĂ©emption partielle ? Ce droit de prĂ©emption peut sâexercer pour acquĂ©rir la fraction dâune unitĂ© fonciĂšre comprise Ă lâintĂ©rieur de la zone de prĂ©emption. Mais, classiquement, dans ce cas, le propriĂ©taire peut exiger que le titulaire du droit de prĂ©emption se porte acquĂ©reur de lâensemble de lâunitĂ© fonciĂšre. Quelles sont les Ă©tapes de cette procĂ©dure ? Les articles L. 218-8 Ă -11, nouveaux, du Code de lâurbanisme prĂ©voient les Ă©tapes suivantes dĂ©claration prĂ©alable adressĂ©e par le propriĂ©taire Ă la commune ou au groupement de communes titulaire du droit de prĂ©emption » avec obligatoirement lâindication du prix et des conditions de lâaliĂ©nation projetĂ©e ou, en cas dâadjudication, lâestimation du bien ou sa mise Ă prix. Lorsque la contrepartie de lâaliĂ©nation fait lâobjet dâun paiement en nature, la dĂ©claration doit mentionner le prix dâestimation de cette contrepartie », avec copie Ă la SAFER. un silence de deux mois vaut renonciation Ă lâexercice du droit de prĂ©emption. Le titulaire de ce droit de prĂ©emption peut, dans ce dĂ©lai de deux mois, adresser au propriĂ©taire une demande unique de communication des documents permettant dâapprĂ©cier la consistance et lâĂ©tat de lâimmeuble ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, la situation sociale, financiĂšre et patrimoniale de la sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre la liste des documents susceptibles dâĂȘtre demandĂ©s sera prĂ©cisĂ©e par dĂ©cret en Conseil dâEtat, avec copie Ă la SAFER. Le dĂ©lai de deux mois est suspendu Ă compter de la rĂ©ception de cette demande et reprend Ă compter de la rĂ©ception des documents demandĂ©s par le titulaire du droit de prĂ©emption. Si le dĂ©lai restant est infĂ©rieur Ă un mois, le titulaire dispose dâun mois pour prendre sa dĂ©cision. PassĂ©s ces dĂ©lais, son silence vaut renonciation Ă lâexercice du droit de prĂ©emption. Lorsquâil envisage dâacquĂ©rir le bien, le titulaire du droit de prĂ©emption transmet sans dĂ©lai copie de la dĂ©claration dâintention dâaliĂ©ner au responsable dĂ©partemental des services fiscaux. Cette dĂ©claration fait lâobjet dâune publication et de notifications le reste de la procĂ©dure suit Ă dâinfimes dĂ©tails prĂšs le droit usuel, notamment en matiĂšre de fixation du prix de prĂ©emption. II. Le projet de dĂ©cret, ouvert Ă consultation Survol de ce projet Le projet de dĂ©cret prĂ©cise que lâautoritĂ© administrative chargĂ©e dâinstituer le droit de prĂ©emption est le PrĂ©fet de dĂ©partement certesâŠ. fixe le contenu de la demande dĂ©posĂ©e par la personne publique en charge du service dâeau potable qui sollicite lâinstitution du droit de prĂ©emption rien de trĂšs notable de ce cĂŽtĂ© lĂ nous semble-t-il 1° Une dĂ©libĂ©ration de lâorgane dĂ©libĂ©rant de la collectivitĂ© locale ou du groupement de collectivitĂ©s locales compĂ©tent sollicitant lâinstitution de ce droit de prĂ©emption, 2° Une Ă©tude hydrogĂ©ologique dĂ©limitant lâaire dâalimentation des captages pour la protection desquels lâinstitution du droit de prĂ©emption est sollicitĂ©e, 3° Le pĂ©rimĂštre du territoire sur lequel lâinstitution du droit de prĂ©emption est sollicitĂ©e, 4° Une note prĂ©sentant le territoire et les pratiques agricoles et prĂ©cisant les dĂ©marches dâanimation et les actions mises en Ćuvre par la personne publique ainsi que les rĂ©sultats obtenus en matiĂšre de protection de la ressource en eau, 5° Un argumentaire prĂ©cisant les motifs qui ont conduit Ă solliciter lâinstauration de ce droit de prĂ©emption et expliquant le choix du pĂ©rimĂštre proposĂ©. explicite les modalitĂ©s dâinstruction de la demande organismes dont lâavis est sollicitĂ© dont les communes ET les EPCI ayant une compĂ©tence urbanistique, avec bien sĂ»r les SAFER, chambres dâagriculture⊠dĂ©lais octroyĂ©s Ă ces organismes pour rendre leur avis, forme de la dĂ©cision, modalitĂ©s de publicitĂ©, cas des superpositions dâaires dâalimentation de captage consultation de lâautre personne publique en charge de la compĂ©tence prĂ©voit quâen lâabsence de rĂ©ponse du PrĂ©fet dans un dĂ©lai de quatre mois, la demande est rĂ©putĂ©e rejetĂ©e La procĂ©dure reprend pour lâessentiel le rĂ©gime usuel des droits de prĂ©emption dont bĂ©nĂ©ficient les collectivitĂ©s et leurs groupements, moyennant quelques ajustements notamment sur les piĂšces Ă demander au propriĂ©taire de maniĂšre Ă tenir compte des spĂ©cificitĂ©s des terrains agricoles » prĂ©cise la notice de la mise en consultation. Le projet de dĂ©cret prĂ©cise les conditions dans lesquelles les biens acquis par la commune pourront ĂȘtre cĂ©dĂ©s, louĂ©s ou concĂ©dĂ©s temporairement âą La cession, la location ou la concession temporaire dâun bien acquis par fait lâobjet dâun appel de candidatures qui est prĂ©cĂ©dĂ© de lâaffichage dâun avis Ă la mairie du lieu de situation de ce bien pendant quinze jours au moins. âą Les cahiers des charges annexĂ©s aux actes de vente, de location, de concession temporaire ainsi quâaux conventions de mise Ă disposition devront comporter les clauses types fixĂ©es par arrĂȘtĂ© conjoint des ministres en charge de lâenvironnement et de lâagriculture. Ce projet de dĂ©cret prĂ©voit la possibilitĂ©, pour la personne publique ayant acquis les biens, de les mettre Ă la disposition des sociĂ©tĂ©s dâamĂ©nagement foncier et dâĂ©tablissement rural, dans le cadre de convention article L. 142-6 du code rural et de la pĂȘche maritime. AccĂšs au projet de dĂ©cret Pour donner son avis sur ce projet de dĂ©cret fin de la consultation publique le 16 aoĂ»t 2020 ; pour lâinstant ce sont surtout les professionnels de lâagriculture intensive qui semblent sâĂȘtre exprimĂ©s
Laprescription biennale prĂ©vue Ă lâarticle L. 218-2 du Code de la consommation, en ce quâelle constitue une exception purement personnelle au dĂ©biteur principal, procĂ©dant de sa qualitĂ© de consommateur auquel un professionnel a fourni un service, ne peut ĂȘtre opposĂ©e au crĂ©ancier par la caution. Lâarticle La prescription biennale du code de la consommation est une
La loi relative Ă la consommation permet de renforcer les droits des consommateurs sâagissant de leur droit de rĂ©tractation. En effet, jusquâici, le code de la consommation accordait au consommateur dans lâhypothĂšse dâun dĂ©marchage un dĂ©lai de 7 jours pour revenir sur son engagement. DĂ©sormais, ce dĂ©lai est portĂ© Ă 14 jours art. L121-21 cconso. Mais cette loi a aussi renforcĂ© lâobligation dâinformation du professionnel quant Ă ce droit de rĂ©tractation et amĂ©nagĂ© sa mise en Ćuvre. 1. Lâobligation dâinformation du professionnel Auparavant, le contrat remis devait mentionner la facultĂ© pour le consommateur de revenir sur son engagement. Aujourdâhui, la loi a accentuĂ© lâobligation dâinformation du professionnel. En effet, le professionnel doit dorĂ©navant, avant la conclusion du contrat, vous communiquer les conditions, dĂ©lai et modalitĂ©s dâexercice de ce droit de rĂ©tractation lorsquâil existe. La nouveautĂ© de cette loi tient au fait que le professionnel doit aussi informer le consommateur clairement lorsque ce droit ne peut ĂȘtre exercĂ© en application de lâarticle L121-21-8 du code de la consommation ou, le cas Ă©chĂ©ant, des circonstances dans lesquelles le consommateur perd cette facultĂ© cf. ci dessous Et pendant le dĂ©lai de rĂ©tractation ? ». Lâinformation prĂ©contractuelle, sâagissant du droit de rĂ©tractation, doit se faire sur papier ou, sous rĂ©serve de lâaccord du consommateur, sur un support durable ex. mail. Outre la facultĂ© de se rĂ©tracter ou pas, ce support devra comprendre toutes les informations prĂ©contractuelles mentionnĂ©es Ă lâarticle L121-17 I du code de la consommation, Ă peine de nullitĂ© quelle forme doit avoir le contrat ? ». Dans tous les cas, ces informations doivent ĂȘtre rĂ©digĂ©es de maniĂšre lisible et comprĂ©hensible. 2. Comment faire pour se rĂ©tracter ? Votre contrat doit reprendre toutes les informations prĂ©contractuelles mentionnĂ©es Ă lâarticle L121-17 I du code de la consommation dont le formulaire type de rĂ©tractation, Ă peine de nullitĂ©. Les conditions de prĂ©sentation et les mentions de ce formulaire devraient ĂȘtre prochainement fixĂ©es par dĂ©cret en Conseil dâEtat. Le contrat remis doit mentionner cette facultĂ© de rĂ©tractation et comporter un formulaire dĂ©tachable destinĂ© Ă en faciliter lâexercice sur support papier ou support durable. Mais le consommateur reste libre dâexercer ce droit par courrier, dĂ©nuĂ© dâambiguĂŻtĂ©, exprimant sa volontĂ© de se rĂ©tracter. La seule exigence est de renvoyer le formulaire ou dâenvoyer le courrier en LRAR dans le dĂ©lai de 14 jours. La loi relative Ă la consommation permet dorĂ©navant au consommateur, en plus de sa rĂ©tractation postale », de remplir et transmettre en ligne sur le site du professionnel, le formulaire ou la dĂ©claration permettant sa rĂ©tractation. Dans ce cas, le professionnel devra lui communiquer sans dĂ©lai un accusĂ© de rĂ©ception. Le professionnel peut prĂ©voir sur son site la rĂ©tractation numĂ©rique », mais il ne sâagit pas dâune obligation. En cas de contestation, câest au consommateur de prouver quâil a bien exercĂ© sa rĂ©tractation dans les dĂ©lais, quâelle soit postale ou numĂ©rique. La rĂ©tractation par courrier doit se faire en LRAR câest lâaccusĂ© de rĂ©ception qui permettra au consommateur dâĂ©tablir la rĂ©alitĂ© de lâenvoi et sa date. Pour une rĂ©tractation numĂ©rique le consommateur doit prendre soin de faire une impression Ă©cran si la rĂ©tractation se fait via un formulaire sur le site du professionnel. Si le professionnel a prĂ©vu une rĂ©tractation par mail, il est recommandĂ© de demander un accusĂ© de rĂ©ception. Il convient de prĂ©ciser quâen cas de contestation, câest au professionnel de prouver quâil vous a bien informĂ©e de lâexistence ou non dâune facultĂ© de rĂ©tractation Enfin si le nouveau dĂ©lai de rĂ©tractation de 14 jours est Ă©chu, vous pouvez toujours invoquer la nullitĂ© de votre engagement du fait de lâabsence dans le contrat dâune des mentions cf. fiche quelle forme doit avoir le contrat ? », notamment lâabsence dâinformation prĂ©contractuelle du professionnel au consommateur quant Ă lâimpossibilitĂ© de se rĂ©tracter. lâabsence de formulaire type permettant la rĂ©tractation. 3. Quel est le point de dĂ©part du dĂ©lai de rĂ©tractation ? Lâarticle L121-21 du code de la consommation prĂ©voit que le consommateur dispose dâun dĂ©lai de 14 jours pour exercer son droit de rĂ©tractation. Ces dispositions sont dâordre public, ce qui signifie quâaucune clause du contrat ne peut y dĂ©roger. Le dĂ©lai commence Ă courir le jour de la conclusion du contrat ou le jour de la rĂ©ception des biens. La loi du 17/03/2014 ne prĂ©voit aucune prorogation de ce dĂ©lai sâil sâachĂšve un samedi, un dimanche ou un jour fĂ©riĂ©. Si le professionnel a omis de communiquer les informations figurant Ă lâarticle L121-17-I 2° relatives au droit de rĂ©tractation pendant 14 jours, ce dĂ©lai est prolongĂ© de 12 mois Ă compter de lâexpiration du dĂ©lai initial. La nouvelle loi prĂ©voit aussi que le consommateur peut demander la nullitĂ© de cet engagement. Toutefois, si ces informations sont fournies pendant cette prolongation de 12 mois, le dĂ©lai expire au terme dâune pĂ©riode de 14 jours Ă compter du jour oĂč le consommateur a reçu ces informations. Afin de synthĂ©tiser les diffĂ©rents points de dĂ©part de ce dĂ©lai de 14 jours, nous vous proposons un tableau rĂ©capitulatif Type de contrats Point de dĂ©part du dĂ©lai de rĂ©tractation Contrats de prestations de services. Ex. ramoneur venu vous proposer sa prestation. A compter du jour de la conclusion du contrat. Contrats de vente de biens. A la rĂ©ception du bien par le consommateur ou un tiers ex. voisin, autre que le transporteur dĂ©signĂ© par lui ex. procuration, mandat. Contrats de prestations de services incluant la livraison dâun bien. Ex. souscription dâun forfait mobile ou dâune offre groupĂ©e incluant la livraison dâun tĂ©lĂ©phone ou dâune box. A la rĂ©ception du bien par le consommateur ou un tiers, autre que le transporteur dĂ©signĂ© par lui. Contrats de vente portant sur plusieurs biens. Ex. achat dâun salon composĂ© dâun canapĂ©, dâune table et de chaises. A la rĂ©ception du dernier bien. Contrats de vente portant sur la livraison rĂ©guliĂšre de biens dans le cadre dâun abonnement pendant une pĂ©riode dĂ©finie Ex. dĂ©marchage dans une galerie marchande et souscription dâun abonnement Ă France loisirs prĂ©voyant lâachat dâau moins 3 livres sur une durĂ©e de 3 mois. A la rĂ©ception du premier bien. Contrat de fourniture de chauffage urbain. A compter du jour de la conclusion du contrat. Contrats portant sur la fourniture dâeau, de gaz, dâĂ©lectricitĂ© si non conditionnĂ©es dans un volume dĂ©limitĂ©. Exclusion des contrats de fourniture de gaz en citerne. A compter du jour de la conclusion du contrat. 4. Les effets de la rĂ©tractation Lâexercice du droit de rĂ©tractation emporte un certain nombre dâobligations pour les parties sâagissant du renvoi de la marchandise, de ses modalitĂ©s et du remboursement par le professionnel. Le renvoi des biens Une fois la rĂ©tractation envoyĂ©e, le consommateur doit renvoyer la marchandise dans un dĂ©lai maximal de 14 jours suivant la communication de sa dĂ©cision de se rĂ©tracter. Les conditions gĂ©nĂ©rales du professionnel peuvent prĂ©voir que câest le professionnel lui-mĂȘme qui se chargera de rĂ©cupĂ©rer les biens. Les frais liĂ©s Ă ce renvoi Les coĂ»ts directs de renvoi des biens, et uniquement ceux-lĂ , restent Ă la charge de lâacheteur sauf dispositions plus favorables dans le contrat ou si le consommateur nâa pas Ă©tĂ© informĂ© que ces frais Ă©taient Ă sa charge. Une seule exception est prĂ©vue sâagissant des marchandises qui par leur nature ex. imposante ne peuvent ĂȘtre renvoyĂ©es par voie postale, lorsquâils ont Ă©tĂ© livrĂ©s au domicile du consommateur au moment de la conclusion du contrat. Dans ce cas, le professionnel les rĂ©cupĂšre Ă ses frais. Le remboursement du prix Quant au remboursement, la rĂšgle est posĂ©e par lâarticle L121-21-4 du code de la consommation. En principe, que le contrat porte sur la vente de biens ou la rĂ©alisation de prestations de services, le professionnel doit rembourser le consommateur dans un dĂ©lai maximal de 14 jours Ă compter de la date Ă laquelle il a Ă©tĂ© informĂ© de sa dĂ©cision de se rĂ©tracter. Il sâagit donc de la date Ă laquelle il reçoit la rĂ©tractation et non de la date dâenvoi de celle-ci. NĂ©anmoins, cette nouvelle loi donne la facultĂ© au professionnel, pour les contrats de vente de biens, de diffĂ©rer ce remboursement jusquâĂ rĂ©cupĂ©ration des biens ou jusquâĂ ce que le consommateur ait fourni une preuve de lâexpĂ©dition de ces biens. Lâarticle prĂ©cise que la date retenue pour le point de dĂ©part du dĂ©lai de 14 jours sera la date du premier de ces faits. En pratique, ce sera la date de rĂ©ception des biens par le professionnel si, Ă cette date, il nâa pas reçu lâavis dâenvoi du colis contenant les marchandises par le consommateur. La pĂ©nalitĂ© pour un remboursement hors dĂ©lai Le professionnel a fini par vous rembourser. Pour calculer le montant de la pĂ©nalitĂ©, placez-vous au jour de ce remboursement pour Ă©tablir le nombre de jours de retard Ă©coulĂ©s, dĂ©duction faire du dĂ©lai de 14 jours laissĂ©s au professionnel pour procĂ©der au remboursement. Une fois ce nombre de jour calculĂ©, reportez-vous Ă la tranche concernĂ©e. DĂ©lai Ă©coulĂ© au-delĂ des 14 jours PĂ©nalitĂ© calculĂ©e en fonction du prix du bien/service payĂ© Dans les 10 jours suivant lâexpiration du dĂ©lai de 14 jours Du taux dâintĂ©rĂȘt lĂ©gal annuel proratisĂ© par jour de retard 0,04% pour lâannĂ©e 2014 Entre 10 et 20 jours De 5% Entre 20 et 30 jours De 10% Entre 30 et 60 jours De 20% Entre 60 et 90 jours De 50% Au de la de 90 jours pour chaque mois de retard Ex 90 jours + 3 mois 5% supplĂ©mentaires par mois 65% 50+15 5. Et pendant le dĂ©lai de rĂ©tractation ? Le professionnel ne peut recevoir aucun paiement ou aucune contrepartie avant lâexpiration dâun dĂ©lai de sept jours Ă compter de la conclusion du contrat. Dans certains cas Ă©numĂ©rĂ©s Ă lâarticle L121-18-2 alinĂ©a 2 du code de la consommation, le professionnel peut encaisser les sommes dues le jour de la conclusion du contrat hors Ă©tablissement cf. fiche Comment financer le contrat et paiement au comptant ?. Concernant les contrats portant sur une prestation de services, le consommateur peut demander expressĂ©ment Ă ce que lâexĂ©cution de la prestation commence avant la fin du dĂ©lai de rĂ©tractation de 14 jours. Dans ce cas, le professionnel doit recueillir sa demande sur papier ou support durable. Si le consommateur change dâavis et se rĂ©tracte, il ne sera tenu quâau paiement du montant du service fourni jusquâĂ la communication de sa dĂ©cision de se rĂ©tracter, montant proportionnĂ© au prix total de la prestation convenu dans le contrat. Si le professionnel a omis de lui faire remplir cette dĂ©claration expresse ou si le consommateur nâa pas Ă©tĂ© informĂ© prĂ©alablement Ă la conclusion du contrat de son obligation de payer des frais dans cette hypothĂšse, aucune somme ne sera due sâil exerce son droit de rĂ©tractation. 6. Les contrats ne bĂ©nĂ©ficiant pas du droit de rĂ©tractation Il convient de rappeler que, dans certaines hypothĂšses, lâaccord du consommateur concernant une vente ou une prestation de services reste ferme et dĂ©finitif, mĂȘme lorsque le contrat est conclu hors Ă©tablissement. Il sâagit des contrats de fourniture de services pleinement exĂ©cutĂ©s avant la fin du dĂ©lai de rĂ©tractation et dont lâexĂ©cution a commencĂ© aprĂšs accord prĂ©alable exprĂšs du consommateur et renoncement exprĂšs Ă son droit de rĂ©tractation ; de fourniture de biens ou de services dont le prix dĂ©pend de fluctuations sur le marchĂ© financier Ă©chappant au contrĂŽle du professionnel et susceptibles de se produire pendant le dĂ©lai de rĂ©tractation. Ex. mĂ©taux prĂ©cieux, fioul. de fourniture de biens confectionnĂ©s selon les spĂ©cifications du consommateur ou nettement personnalisĂ©s. Ex. porte de garage conçue sur mesure. de fourniture de biens susceptibles de se dĂ©tĂ©riorer ou de se pĂ©rimer rapidement. Ex. lames de couteaux, semelles de chaussures, cordage raquette de tennis. de fourniture de biens qui ont Ă©tĂ© descellĂ©s par le consommateur aprĂšs la livraison et qui ne peuvent ĂȘtre renvoyĂ©s pour des raisons dâhygiĂšne ou de protection de la santĂ©. Ex. vente de sous-vĂȘtements. de fourniture de biens qui aprĂšs avoir Ă©tĂ© livrĂ©s et de par leur nature sont mĂ©langĂ©s de maniĂšre indissociable avec dâautres articles. Ex. Fioul, tout produit vendu puis mĂ©langĂ© avec un additif. de fourniture de boissons alcoolisĂ©es dont la livraison est diffĂ©rĂ©e au-delĂ de trente jours et dont la valeur convenue Ă la conclusion du contrat dĂ©pend de fluctuations sur le marchĂ© Ă©chappant au contrĂŽle du professionnel ; de travaux dâentretien ou de rĂ©paration Ă rĂ©aliser en urgence au domicile du consommateur et expressĂ©ment sollicitĂ©s par lui, dans la limite des piĂšces de rechange et travaux strictement nĂ©cessaires pour rĂ©pondre Ă lâurgence. Ex. vous avez une fuite dâeau due Ă un joint vĂ©tuste. Vous contactez un plombier. Vous vous mettez dâaccord sur le coĂ»t de cette intervention. En principe vous ne pouvez bĂ©nĂ©ficier dâun dĂ©lai de rĂ©tractation. En effet la prestation porte sur les travaux d'entretien ou de rĂ©paration Ă rĂ©aliser en urgence au domicile du consommateur et expressĂ©ment sollicitĂ©s par lui, dans la limite des piĂšces de rechange et travaux strictement nĂ©cessaires pour rĂ©pondre Ă la situation dâurgence. » Dans notre exemple, il sâagira du changement du joint. En revanche, pour tous les travaux ou piĂšces qui ne sont pas strictement nĂ©cessaires afin de rĂ©pondre Ă la situation dâurgence, les rĂšgles sur le dĂ©marchage sâappliquent pleinement dont le droit de rĂ©tractation si toutes les conditions dâune opĂ©ration de dĂ©marchage sont remplies. Ainsi, ce sera le cas si votre plombier en profite pour changer toute votre robinetterie. de fourniture dâenregistrements audio ou vidĂ©o ou de logiciels informatiques lorsquâils ont Ă©tĂ© descellĂ©s par le consommateur aprĂšs la livraison. Ex. CD, DVD, etc. de fourniture dâun journal, dâun pĂ©riodique ou dâun magazine, sauf pour les contrats dâabonnement Ă ces publications ; conclus lors dâune enchĂšre publique ; de prestations de services dâhĂ©bergement, autres que dâhĂ©bergement rĂ©sidentiel, de services de transport de biens, de locations de voitures, de restauration ou dâactivitĂ©s de loisirs qui doivent ĂȘtre fournis Ă une date ou Ă une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e ; de fourniture dâun contenu numĂ©rique non fourni sur un support matĂ©riel dont lâexĂ©cution a commencĂ© aprĂšs accord prĂ©alable exprĂšs du consommateur et renoncement exprĂšs Ă son droit de rĂ©tractation. 7 - Le cas des contrats de tĂ©lĂ©phonie souscrits suite Ă un dĂ©marchage La loi du 17/03/2014 a insĂ©rĂ© un nouvel article L121-83-2 du code de la consommation sâagissant des contrats de services de communications Ă©lectroniques. Ces dispositions concernent les contrats souscrits hors Ă©tablissement ou suite Ă un dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique par un nouvel opĂ©rateur ou les contrats souscrits par internet ou tĂ©lĂ©phone Ă distance lorsque câest vous qui sollicitez le nouvel opĂ©rateur. Lorsque que vous changez dâopĂ©rateur de communications Ă©lectroniques que ce soit en tĂ©lĂ©phonie fixe, mobile, ou encore en offre groupĂ©e, vous avez la possibilitĂ© de demander la portabilitĂ© de votre numĂ©ro. Suite Ă cette demande, si le consommateur dĂ©cide de se rĂ©tracter, lâarticle L121-83-2 du code de la consommation prĂ©voit les modalitĂ©s liĂ©es, dâune part, Ă la restitution du matĂ©riel et dâautre part, au remboursement. Si le consommateur a demandĂ© expressĂ©ment lâexĂ©cution du contrat avant la fin du dĂ©lai de rĂ©tractation, comme lây autorise lâarticle L121-21-5 du code de la consommation, le nouvel opĂ©rateur peut procĂ©der dĂšs la conclusion du contrat Ă la portabilitĂ© du numĂ©ro auprĂšs de lâancien opĂ©rateur. MalgrĂ© tout, le consommateur conserve la possibilitĂ© de se rĂ©tracter pendant 14 jours Ă compter de la conclusion du contrat. Si vous vous rĂ©tractez, la particularitĂ© de cet article tient au fait que si la souscription a emportĂ© la fourniture dâune box, dâun nouveau tĂ©lĂ©phone ou de tout autre matĂ©riel, vous devez renvoyer le matĂ©riel dans un dĂ©lai de 14 jours Ă compter du portage effectif du numĂ©ro. vous devez verser Ă lâopĂ©rateur un montant correspondant au service fourni jusquâau portage effectif du numĂ©ro. lâopĂ©rateur vous rembourse les sommes versĂ©es dans un dĂ©lai de 14 jours suivant le portage effectif du numĂ©ro. Un peu de vocabulaire et quelques prĂ©cisions utiles Qu'est-ce que la portabilitĂ© du numĂ©ro ? Il s'agit de la possibilitĂ© pour tout abonnĂ© qui le demande de changer d'opĂ©rateur tout en conservant son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. La portabilitĂ© concerne-t-elle Ă©galement les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone fixe ? La portabilitĂ© concerne Ă©galement les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phonie fixe Ă condition qu'elle respecte les rĂšgles de gestion du plan national de numĂ©rotation. Ainsi, un numĂ©ro gĂ©ographique en 01, 02, 03, 04 et 05 ne peut ĂȘtre conservĂ© en cas de dĂ©mĂ©nagement hors de la zone de numĂ©rotation Ă©lĂ©mentaire ZNE = zone gĂ©ographique. La portabilitĂ© concerne-t-elle Ă©galement les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone fixe ? La portabilitĂ© concerne Ă©galement les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phonie fixe Ă condition qu'elle respecte les rĂšgles de gestion du plan national de numĂ©rotation. Ainsi, un numĂ©ro gĂ©ographique en 01, 02, 03, 04 et 05 ne peut ĂȘtre conservĂ© en cas de dĂ©mĂ©nagement hors de la zone de numĂ©rotation Ă©lĂ©mentaire ZNE = zone gĂ©ographique. A qui s'adresser pour obtenir la portabilitĂ© d'un numĂ©ro ? L'article L44 du code des postes et des communications Ă©lectroniques CPCE prĂ©cise qu'il convient d'adresser la demande de portabilitĂ© au nouvel opĂ©rateur auprĂšs duquel l'abonnĂ© souscrit un nouveau contrat, qui transmettra cette demande Ă l'opĂ©rateur actuel de l'abonnĂ©. Est-ce un service payant ? L'article L44 CPCE indique simplement que les opĂ©rateurs ont l'obligation de proposer ce service Ă un tarif raisonnable » Ă leurs abonnĂ©s. Toutefois, il semble que la plupart des opĂ©rateurs effectuent ce service gratuitement. Pour le vĂ©rifier, il convient de reprendre les Conditions gĂ©nĂ©rales de Vente ou de services et/ou la brochure tarifaire du contrat de l'abonnĂ©. Faut-il rĂ©silier le contrat de tĂ©lĂ©phonie avant ou aprĂšs la demande de portabilitĂ© ? Il ne faut pas rĂ©silier le contrat avant la demande de portabilitĂ© car il est impĂ©ratif que le contrat soit encore actif au moment de la demande. Par ailleurs, l'article L44 CPCE prĂ©cise que le portage effectif du numĂ©ro entraĂźne de maniĂšre concomitante la rĂ©siliation du contrat qui lie cet opĂ©rateur Ă l'abonnĂ©. ». NB du fait de la rĂ©siliation entrainĂ©e par la portabilitĂ©, il appartient Ă l'abonnĂ© de restituer l'ensemble du matĂ©riel mis Ă sa disposition par son opĂ©rateur actuel. Dans quel dĂ©lai la portabilitĂ© doit-elle ĂȘtre effectuĂ©e ? L'article L44 CPCE prĂ©cise que le dĂ©lai de portage est d'un jour ouvrable, sous rĂ©serve de la disponibilitĂ© de l'accĂšs et sauf demande expresse de l'abonnĂ©. Quelle est la durĂ©e maximale d'interruption du service ? La dĂ©cision n°2009-0637 de l'ARCEP du 23/07/2009 prĂ©cise que les opĂ©rateurs doivent prendre toutes les dispositions nĂ©cessaires pour que la durĂ©e d'interruption du service soit la plus courte possible. En tout Ă©tat de cause, elle ne doit pas excĂ©der 4 heures depuis le 01/01/2012. Par ailleurs, le nouvel opĂ©rateur a l'obligation d'informer l'abonnĂ© de la durĂ©e maximum d'interruption du service lors de la portabilitĂ© de son numĂ©ro.
Codede la consommation - AlinĂ©a by Luxia, câest le plus important entrepĂŽt de donnĂ©es juridiques d'Europe, classĂ©es, hiĂ©rarchisĂ©es et liĂ©es entre elles. Il comprend des millions de documents (jurisprudence, lois, rĂšglements, dĂ©crets, codes, directives et traitĂ©s).
Auteurs Julien Skeif, Ghislaine Betton et Flavie Bost PubliĂ© le 27/06/2022 27 juin juin 06 2022 Par un arrĂȘt du 25 mai 2022 , la premiĂšre chambre civile de la Cour de cassation vient de prĂ©ciser que la prescription biennale prĂ©vue par le code de la consommation nâest pas applicable au crĂ©dit-bailleur agissant en revendication de son bien lorsque le crĂ©dit-preneur nâa pas levĂ© lâoption dâachat. Comme nous lâexposions dans un rĂ©cent article, lâarticle 2224 du Code civil prĂ©voit que, par principe, le dĂ©lai de prescription de droit commun, câest-Ă -dire celui au-delĂ duquel une partie ne peut plus engager une action en justice, est de 5 ans lorsquâaucun texte ne spĂ©cifie une durĂ©e diffĂ©rente. Par exception, en application de lâarticle prĂ©citĂ©, les professionnels qui fournissent des biens ou des services aux consommateurs sont soumis Ă une prescription biennale de deux ans pour agir en justice. AprĂšs lâexpiration de ce dĂ©lai, le professionnel ne peut donc plus engager de poursuites judiciaires Ă lâencontre du consommateur. Par ailleurs, pour mĂ©moire, le crĂ©dit- bail ou " leasing ", est une opĂ©ration financiĂšre par laquelle un Ă©tablissement de crĂ©dit appelĂ© "crĂ©dit-bailleur" donne en location un bien Ă un locataire appelĂ© "crĂ©dit-preneur". Le crĂ©dit-preneur peut ensuite dĂ©cider, Ă un moment quelconque du contrat gĂ©nĂ©ralement Ă son Ă©chĂ©ance, de devenir propriĂ©taire du bien en levant lâoption dâachat que lui confĂšre ce dernier. Dans le cadre de lâexĂ©cution du crĂ©dit-bail, lorsque le crĂ©dit-preneur se rend responsable de dĂ©fauts de paiement entrainant sa rĂ©siliation, ou lorsquâil ne lĂšve pas lâoption dâachat, il doit par principe restituer au crĂ©dit-preneur le bien mis Ă sa disposition. Sâil ne le fait pas, lâĂ©tablissement de crĂ©dit a la possibilitĂ© de demander en justice la restitution de son bien en introduisant une action en revendication, câest-Ă -dire une action en justice permettant de faire reconnaĂźtre et sanctionner un droit de propriĂ©tĂ©. En cas de succĂšs, une telle action aboutit Ă la restitution du bien objet du droit de propriĂ©tĂ© revendiquĂ©. Compte tenu de ce qui prĂ©cĂšde, la question sâest posĂ©e de savoir si le crĂ©dit-preneur ayant la qualitĂ© de consommateur pouvait invoquer la prescription biennale du code de consommation pour Ă©chapper Ă lâaction en revendication introduite par le crĂ©dit-bailleur. C'est Ă cette question originale que lâarrĂȘt commentĂ© apporte une rĂ©ponse. En lâespĂšce, Ă lâarrivĂ©e du terme dâun crĂ©dit-bail portant sur un vĂ©hicule automobile, le crĂ©dit-bailleur a mis en demeure le crĂ©dit-preneur de lever lâoption dâachat ou, Ă dĂ©faut, de lui restituer le vĂ©hicule objet du contrat. Ce courrier Ă©tant restĂ© lettre morte, le crĂ©dit-bailleur a donc assignĂ© son cocontractant en restitution du vĂ©hicule et en paiement d'une indemnitĂ© en rĂ©paration de son prĂ©judice de jouissance. Pour sa dĂ©fense, le crĂ©dit-preneur a soulevĂ© la prescription biennale prĂ©vue Ă lâarticle du code de consommation dans la mesure oĂč le terme du contrat Ă©tait survenu le 27 octobre 2013 alors que lâaction en revendication nâavait Ă©tĂ© introduite par le crĂ©dit-bailleur que le 20 avril 2016. En appel, les juges du fonds montpelliĂ©rain ont rejetĂ© cet argumentaire considĂ©rant que la prescription prĂ©vue par le code de la consommation n'Ă©tait pas applicable Ă la cause, et que l'action en restitution Ă©tait recevable. Le crĂ©dit-preneur a alors rĂ©itĂ©rĂ© son argumentaire devant la Cour de cassation en faisant Ă valoir que l'action en restitution du crĂ©dit-bailleur Ă son encontre, sur le fondement du crĂ©dit-bail, Ă©tait une action personnelle mobiliĂšre soumise Ă la prescription extinctive biennale, puisque formĂ©e Ă lâencontre dâun consommateur. Cependant, la haute Cour a rejetĂ© le pourvoi en estimant que lâarticle L. 218-2 du code de la consommation ⊠n'est pas applicable Ă l'action formĂ©e par le crĂ©dit-bailleur qui, aprĂšs l'expiration du contrat ayant pour objet la location d'une voiture, en demande la restitution au preneur n'ayant pas levĂ© l'option d'achat ». Afin de justifier cette solution, la premiĂšre chambre civile rappelle Que les articles 2227 et 2266 du Code civil disposent en substance que le droit de propriĂ©tĂ© est imprescriptible et quâil nâest pas possible d'acquĂ©rir la propriĂ©tĂ© dâun bien par son utilisation prolongĂ©e ; Quâen consĂ©quence lâaction en revendication nâest pas susceptible de prescription extinctive. Ce faisant, elle approuve la cour dâappel dâavoir relevĂ© quâau terme du crĂ©dit-bail, le preneur nâavait pas levĂ© lâoption dâachat, et quâen consĂ©quence le vĂ©hicule Ă©tait restĂ© la propriĂ©tĂ© du crĂ©dit-bailleur de sorte que lâaction en restitution de celui-ci nâĂ©tait pas soumise Ă la prescription biennale. La solution mĂ©rite dâĂȘtre approuvĂ©e dans la mesure oĂč elle opĂšre un rappel rigoureux des rĂšgles fondamentales rĂ©gissant le droit des biens, et justifie ce faisant un cantonnement raisonnable des rĂšgles de protection du consommateur eu Ă©gard aux droits dont dispose tout propriĂ©taire sur son bien. Cette dĂ©cision illustre du reste le fait que malgrĂ© son utilisation extrĂȘmement usuelle en pratique, le crĂ©dit-bail, en raison de sa nature mixte atypique bail â financement â vente soulĂšve encore des problĂ©matiques juridiques mĂ©ritant, le cas Ă©chĂ©ant, de bien dresser lâinventaire de ses droits et obligations. Fort de son expertise, le Cabinet PIVOINE AVOCATS vous conseille et vous accompagne. Pour plus dâinformation ou pour prendre rendez-vous, contactez-nous. 8-articulation-entre-l-action-en-revendication-du-cre-dit-bailleur-b
Larticle L.421-6 du code de la consommation confĂšre Ă certaines associations le droit dâagir devant les juridictions, en suppression des clauses abusives. Les associations concernĂ©es initiaient des actions judiciaires Ă lâencontre de syndics qui proposaient des contrats de syndic aux syndicats de copropriĂ©taires.
Dans un arrĂȘt rendu le 26 janvier 2017 Cass. civ. 3, 26 janvier 2017, n° FS-P+B+R la Cour de Cassation prĂ©ciser que la prescription biennale de lâarticle 218-2 du code de la consommation nâavait pas vocation Ă sâappliquer pour lâaction du bailleur professionnel contre son locataire. Pour mĂ©moire, lâarticle 218-2 du code de la consommation prĂ©voit que action des professionnels, pour les biens ou les services quâils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans. » Dans lâaffaire soumise Ă la Haute Juridiction, un Tribunal dâInstance sâĂ©tait appuyĂ© sur cette disposition pour dĂ©clarer prescrite lâaction en paiement dâun bailleur contre son locataire qui avait Ă©tĂ© introduite plus de deux ans aprĂšs lâexigibilitĂ© des sommes rĂ©clamĂ©es, au motif que le bailleur Ă©tait un professionnel dont le contrat de location devait sâanalyser en un contrat de fourniture de service. A tort, selon la Cour de Cassation qui rappelle que le bail dâhabitation, rĂ©gi par la loi du 6 juillet 1989, obĂ©it Ă des rĂšgles spĂ©cifiques, lesquelles sont exclusives du droit de la consommation et quâen consĂ©quence, lâaction du propriĂ©taire bailleur Ă©tait soumise au dĂ©lai de prescription triennal de lâarticle 7-1 de ladite loi, nonobstant sa qualitĂ© de bailleur professionnel. Rappelons que la loi ALUR du 27 mars 2014 avait dĂ©jĂ instaurĂ© un dĂ©lai de prescription spĂ©cifique pour les actions dĂ©rivant dâun contrat de location, rĂ©duit Ă 3 ans au lieu du dĂ©lai de 5 ans de droit commun prĂ©cĂ©demment applicable. La Cour de Cassation vient prĂ©ciser que ce nouveau dĂ©lai triennal nâavait pas lieu dâĂȘtre encore rĂ©duit dâune annĂ©e en fonction de la qualitĂ© du bailleur.
Lahaute juridiction nâest pas de cet avis. Elle indique que « lâarticle L. 137-2 devenu L. 218-2 du code de la consommation, disposant que lâaction des professionnels, pour les biens ou les services quâils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans,
Lâordonnance n° 2016-131 du 10 fĂ©vrier 2016 portant rĂ©forme du droit des contrats et du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la preuve des obligations a Ă©tĂ© publiĂ©e au Journal Officiel le 11 fĂ©vrier 2016. Les dispositions de cette ordonnance rentreront normalement en vigueur le 1er octobre 2016. Il est Ă noter que si le droit des contrats est sensiblement remodelĂ©, la rĂ©forme de la responsabilitĂ© civile contractuelle et prĂ©contractuelle fera lâobjet dâun projet de loi ultĂ©rieur qui sera dĂ©battu devant le Parlement. Lâobjet du prĂ©sent Flash Concurrence » est de prĂ©senter de maniĂšre synthĂ©tique, tel un pense-bĂȘte, les principales modifications â sans chercher Ă ĂȘtre exhaustifs â apportĂ©es Ă notre droit civil des contrats qui se retrouve dĂ©sormais aux articles 1101 Ă 1231-7 du sous-titre I dĂ©nommĂ© LE CONTRAT » du Titre III du Livre III du Code civil. Ce Flash Concurrence » sera suivi de nombreux autres qui seront respectivement consacrĂ©s au dĂ©sĂ©quilibre significatif, Ă la dĂ©termination du prix, aux clauses de hardship », Ă lâinformation prĂ©contractuelle, Ă la cessation de la relation contractuelle, etc. I. LA SUPPRESSION DE CERTAINES NOTIONS On notera, tout dâabord, la suppression du terme convention » qui laisse place dĂ©finitivement au terme contrat » lequel rĂ©sulte dâun accord de volontĂ©s entre deux ou plusieurs personnes destinĂ© Ă crĂ©er, modifier, transmettre ou Ă©teindre des obligations article 1101. On remarquera Ă©galement la disparition du concept de cause. Si cela risque de faire discourir les thĂ©oriciens du droit, il est loin cependant dâĂȘtre certain que cela change lâapproche des praticiens⊠La notion dâobjet » disparaĂźt Ă©galement pour ĂȘtre remplacĂ©e par celle de contenu » article 1128 et articles 1162 et suivants. Il est prĂ©vu dĂ©sormais que le contrat ne peut dĂ©roger Ă lâordre public ni par ses stipulations ni par son but, que ce dernier ait Ă©tĂ© connu ou non par toutes les parties article 1162. Nous noterons que cette rĂ©fĂ©rence au but renvoie finalement
LedĂ©lai de prescription applicable est de deux ans (article L137-2, devenu L218-2 du code de la consommation). Il sâagit ainsi de la prescription applicable notamment aux prĂȘts immobiliers, comme lâa confirmĂ© la Cour de cassation (1e civ 28.11.2012, 1e civ. 09.04.2014, 1e civ10.07.2014, 1e civ. 03.06.2015 : n°14-14950
par Serge BraudoConseiller honoraire Ă la Cour d'appel de Versailles PRESCRIPTION DEFINITIONDictionnaire juridique En matiĂšre civile, la "prescription" est une prĂ©somption dont l'effet est, tantĂŽt extinctif, tantĂŽt crĂ©atif d'un droit, ne peut s'Ă©tablir Ă l'origine que par des actes matĂ©riels d'occupation rĂ©elle et se conserve tant que le cours n'en est pas interrompu ou suspendu 3Ăšme Chambre civile, pourvoi n°11-25398, BICC n°784 du 15 juin 2013 et Legifrance. Ses effets se produisent Ă l'Ă©chĂ©ance d'un dĂ©lai fixĂ© par la Loi qui, sous rĂ©serve de ce qui va ĂȘtre dit ci-aprĂšs relativement Ă l'amĂ©nagement conventionnel de la prescription qu'Ă prĂ©vue la Loi n°2008-561 du 17 juin 2008 Article 2254 du Code civil, dĂ©termine les circonstances dans lesquelles le dĂ©lai pour prescrire se trouve suspendu ou interrompu. La prescription est acquise lorsque le dernier jour du terme est accompli. Les rĂšgles de computation des dĂ©lais de procĂ©dure Ă©noncĂ©es aux articles 641 et 642 du code de procĂ©dure civile, prĂ©voyant que le dĂ©lai expire Ă la fin du jour portant le mĂȘme quantiĂšme que celui du point de dĂ©part, sont sans application en matiĂšre de prescription. 1Ăšre Chambre civile 12 dĂ©cembre 2018, pourvoi n°17-25697, BICC n°900 du 15 avril 2019 et Legifrance. Consulter la note de M. Yves Strickler, Rev. ProcĂ©dure 2019, comm. 39. Pour ĂȘtre interruptive de prescription, une demande en justice doit ĂȘtre dirigĂ©e contre celui qu'on veut empĂȘcher de prescrire. Relativement Ă l'effet d'une action engagĂ©e en vue d'une indemnisation, la prescription ne peut interrompre la prescription, qu'Ă l'Ă©gard de la personne qui est partie Ă cette instance 2e Chambre civile 13 septembre 2018, pourvoi n° 17-20966, BICC n°894 du 15 janvier 2019 et Legifrance Consulter la note de Madame StĂ©phanie Porchy-Simon, D. 2018, pan. La demande d'expertise en rĂ©fĂ©rĂ© sur les causes et consĂ©quences de dĂ©sordres et de malfaçons ne tend pas au mĂȘme but que la demande d'annulation du contrat de construction, de sorte que la mesure d'instruction ordonnĂ©e ne suspend pas la prescription de l'action en annulation du contrat. 3e Chambre civile 17 octobre 2019, pourvoi n°18-19611 18-20550, BICC n°918 du 15 mars 2020 et Legifrance. JugĂ©, cependant que si, en principe, l'interruption de la prescription ne peut s'Ă©tendre d'une action Ă une autre, il en est autrement lorsque les deux actions, bien qu'ayant une cause distincte, tendent aux mĂȘmes fins, de sorte que la seconde est virtuellement comprise dans la premiĂšre. Il en est ainsi lorsque l'action engagĂ©e par le vendeur contre le fabricant, bien que fondĂ©e sur l'article 1134 du code civil, tendait, comme celle formĂ©e prĂ©cĂ©demment, Ă la garantie du fabricant en consĂ©quence de l'action en rĂ©solution de la vente intentĂ©e par l'acquĂ©reur contre le vendeur sur le fondement des vices cachĂ©s et au paiement par le fabricant du prix de la vente rĂ©solue, 1Ăšre Chambre civile 9 mai 2019, pourvoi n°18-14736, BICC n°910 du 1er novembre 2019 et Legifrance.. Consulter la note de Madame Pauline Fleury, RLDC. 2019, n°6616, p. 5. La prescription ne court pas ou est suspendue contre celui qui est dans l'impossibilitĂ© d'agir par suite d'un empĂȘchement rĂ©sultant de la loi, de la convention ou de la force majeure. Cette rĂšgle selon laquelle la prescription ne court pas contre celui qui est empĂȘchĂ© d'agir ne s'applique pas lorsque le titulaire de l'action disposait encore, Ă la cessation de l'empĂȘchement, du temps nĂ©cessaire pour agir avant l'expiration du dĂ©lai de prescription 1Ăšre Chambre civile 13 mars 2019, pourvoi n°17-50053, BICC n°906 du 15 juillet 2019 et Legifrance. Une demande en justice dont la caducitĂ© a Ă©tĂ© constatĂ©e ne peut interrompre le cours de la prescription. Le juge du fond en a dĂ©duit Ă bon droit que le dĂ©lai d'appel d'un mois, qui courait Ă compter de la signification du jugement et n'avait pas Ă©tĂ© interrompu par la premiĂšre dĂ©claration d'appel frappĂ©e de caducitĂ©, Ă©tait expirĂ© lorsque la partie avait interjetĂ© appel et que dĂšs lors, cet appel Ă©tait irrecevable 2e Chambre civile 21 mars 2019, pourvoi n°17-31502, BICC n°908 du 1er octobre 2019 et Legifrance. Selon l'article 2239 du code civil, lorsque la prescription a Ă©tĂ© suspendue par une dĂ©cision ayant fait droit Ă une mesure d'instruction prĂ©sentĂ©e avant tout procĂšs, le dĂ©lai de prescription recommence Ă courir Ă compter du jour oĂč la mesure a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e. 3e Chambre civile 22 octobre 2020, pourvoi n°19-17946, Legifrance. Constitue une dĂ©fense au fond tout moyen qui tend Ă faire rejeter comme injustifiĂ©e, aprĂšs examen au fond du droit, la prĂ©tention de l'adversaire, ce qui la diffĂ©rencie de la demande reconventionnelle, par laquelle, en application de l'article 64 du code de procĂ©dure civile, le dĂ©fendeur originel tend Ă obtenir un avantage autre que le simple rejet des prĂ©tentions de son adversaire. Cette prĂ©tention qui ne constitue pas un moyen de dĂ©fense, mais une demande reconventionnelle subit les rĂšgle de la prescription. 3e Chambre civile 22 octobre 2020, pourvoi n°18-25111, Legifrance. Le crĂ©ancier d'une obligation contractĂ©e solidairement peut s'adresser Ă celui des dĂ©biteurs qu'il veut choisir. L'impossibilitĂ© d'agir doit ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e au regard du lien que fait naĂźtre la solidaritĂ© entre le crĂ©ancier et chaque codĂ©biteur solidaire, peu important que le crĂ©ancier ait la facultĂ©, en application de l'article 2245, alinĂ©a 1er, du code civil, d'interrompre la prescription Ă l'Ă©gard de tous les codĂ©biteurs solidaires, y compris leurs hĂ©ritiers, en agissant contre l'un quelconque d'entre eux 1Ăšre Chambre civile 23 janvier 2019, pourvoi n°17-18219, BICC n°903 du 1er juin 2019 et Legifrance.. Consulter la note de M. Antoine Touzain, JCP 2019, Ă©d. N, Act. 235. La suspension de la prescription, en application de l'article 2239 du code civil, lorsque le juge accueille une demande de mesure d'instruction prĂ©sentĂ©e avant tout procĂšs, qui fait, le cas Ă©chĂ©ant, suite Ă l'interruption de cette prescription au profit de la partie ayant sollicitĂ© cette mesure en rĂ©fĂ©rĂ© et tend Ă prĂ©server les droits de la partie ayant sollicitĂ© celle-ci durant le dĂ©lai de son exĂ©cution, ne joue qu'au profit du demandeur en rĂ©fĂ©rĂ©. 2e Chambre civile 31 janvier 2019, pourvoi n°18-10011, BICC n°903 du 1er juin 2019 et Legifrance. Consulter la note de Madame GaĂ«lle Deharo, JCP. 2019, Ă©d. G., Act. 161. EnvisagĂ© comme mode extinctif d'une obligation, l'art. 2219 rĂ©sultant de la Loi du 17 juin 2008 dĂ©finit la prescription comme " un mode d'extinction d'un droit rĂ©sultant de l'inaction de son titulaire pendant un certain laps de temps". La prescription fait prĂ©sumer de la libĂ©ration du dĂ©biteur, ce qui se produit en particulier, lorsque ce dernier n'est plus en mesure d'Ă©tablir la preuve de son paiement, par exemple, lorsqu'il a perdu le document qui Ă©tablissait qu'il s'Ă©tait libĂ©rĂ©. En revanche s'agissant seulement d'une prĂ©somption simple, c'est Ă dire, contre laquelle il est admis de faire la preuve contraire, la prescription n'a pas d'effet si le dĂ©biteur reconnaĂźt n'avoir pas exĂ©cutĂ© son obligation. Selon un arrĂȘt de la deuxiĂšme Chambre civile de la Cour de cassation BICC 15 octobre 2004 N° 1509, il rĂ©sulte des dispositions de l'article 2248 du Code civil que la prescription est interrompue par la reconnaissance que le dĂ©biteur fait du droit de celui contre lequel il prescrivait. Ainsi, la lettre aux termes de laquelle un dĂ©biteur sollicite la remise de sa dette vaut reconnaissance de celle-ci et interrompt la prescription. Mais, pour interrompre la prescription, la reconnaissance doit Ă©maner du dĂ©biteur ou de son mandataire et que l'expert-comptable n'est ni le mandataire ni le prĂ©posĂ© de son client auquel il est liĂ© par un contrat de louage d'ouvrage 1Ăšre Chambre civile 4 mai 2012, pourvoi n°11-15617, BICC n°769 du 15 octobre 2012 et Legifrance. L'impossibilitĂ© d'agir dans laquelle s'est trouvĂ©e la personne Ă laquelle la prescription a Ă©tĂ© opposĂ©e, suspend la prescription quinquennale 1Ăšre Chambre civile, 1er juillet 2009, pourvoi 08-13518, Legifrance. La dĂ©nonciation d'une inscription d'hypothĂšque judiciaire provisoire interrompt Ă©galement la prescription. 2e Civ. - 18 juin 2009, pourvoi n°08-15200, BICC n°713 du 15 dĂ©cembre 2009 et Legifrance. L'article 2241 du code civil ne distingue pas dans son alinĂ©a 2 entre le vice de forme et l'irrĂ©gularitĂ© de fond, il en rĂ©sulte que l'assignation mĂȘme affectĂ©e d'un vice de fond a un effet interruptif 3e Chambre civile 11 mars 2015, pourvoi n°14-15198, BICC n°824 du 15 juin 2015 et Legifrance. En revanche, un commandement n'est interruptif de prescription que s'il est fondĂ© sur un titre exĂ©cutoire. Deux arrĂȘts 3e Chambre civile 23 mai 2013, pourvoi n°12-10157 et n°12-14901, BICC n°791 du 15 novembre 2013 et Legifrance. La dĂ©claration de crĂ©ance au passif du dĂ©biteur principal mis en procĂ©dure collective interrompt la prescription Ă l'Ă©gard de la caution et cette interruption se prolonge jusqu'Ă la clĂŽture de la procĂ©dure collective. La prolongation du redressement judiciaire du dĂ©biteur principal tant que le prix de cession n'est pas payĂ© et que tous les actifs non compris dans le plan ne sont pas rĂ©alisĂ©s est de nature Ă permettre le dĂ©sintĂ©ressement des crĂ©anciers et ne porte pas une atteinte disproportionnĂ©e Ă l'intĂ©rĂȘt particulier de la caution, dĂšs lors que son engagement ne peut excĂ©der ce qui est dĂ» par le dĂ©biteur. Lorsque la clĂŽture du redressement judiciaire n'est pas intervenue au jour de l'assignation en paiement de la caution, cette absence de clĂŽture n'a pas pour consĂ©quence de rendre imprescriptible la crĂ©ance de la caution. Chambre commerciale 23 octobre 2019, pourvoi n°18-16515, BICC n°918 du 15 mars 2020 et LĂ©gifrance. Sur la non-application de la prescription Ă l'action en revendication relative Ă la dĂ©couverte d'une chose cachĂ©e ou enfouie trouvĂ© par le pur effet du hasard, consulter l'arrĂȘt de la 1Ăšre Chambre civile du 6 juin 2018, pourvoi n°17-16091, BICC n°891 du 15 novembre 2018 et Legifrance. Selon cet arrĂȘt, celui qui dĂ©couvre, par le pur effet du hasard, une chose cachĂ©e ou enfouie a nĂ©cessairement conscience, au moment de la dĂ©couverte, qu'il n'est pas le propriĂ©taire de cette chose, et ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un possesseur de bonne foi. Par suite, il ne saurait se prĂ©valoir des dispositions de l'article 2276 du code civil pour faire Ă©chec Ă l'action en revendication de la chose ainsi dĂ©couverte, dont il prĂ©tend qu'elle constitue un trĂ©sor au sens de l'article 716, alinĂ©a 2, du mĂȘme code. ConformĂ©ment Ă l'article 2227 de ce code, une telle action n'est pas susceptible de prescription. DĂšs lors, aprĂšs avoir relevĂ© que des personnes avaient dĂ©couvert par le pur effet du hasard les lingots litigieux, enfouis dans le sol du jardin de leur propriĂ©tĂ©, une cour d'appel a retenu, Ă bon droit, que les dispositions de l'article 2276 prĂ©citĂ© ne pouvaient recevoir application. L'action en revendication exercĂ©e par les revendiquants n'Ă©tait donc pas prescrite et d'autre part, ces derniers pouvaient librement rapporter la preuve qu'ils Ă©taient propriĂ©taires des biens trouvĂ©s. Il rĂ©sulte de l'article 2241 du code civil, que si, en principe, l'interruption de la prescription ne peut s'Ă©tendre d'une action Ă une autre, il en est autrement lorsque les deux actions, bien qu'ayant une cause distincte, tendent aux mĂȘmes fins, de sorte que la seconde est virtuellement comprise dans la premiĂšre. 1Ăšre Chambre civile 7 juillet 2021, pourvoi n°19-11638, Legifrance. Le fait pour une partie de dĂ©poser des conclusions avant d'invoquer, Ă un moment quelconque de la cause, la prescription, n'Ă©tablit pas sa volontĂ© non Ă©quivoque de renoncer Ă cette fin de non-recevoir 2e Chambre civile 12 avril 2018, pourvoi n°17-15434, BICC n°888 du 1er octobre 2018 et Legifrance. D&Ă©cidĂ© aussi, que l'action tendant Ă voir dĂ©clarer un droit prescrit ne constitue pas, par elle-mĂȘme, la reconnaissance non Ă©quivoque de ce droit par le demandeur Ă cette action Chambre commerciale 9 mai 2018, pourvoi n°17-14568, BICC n°889 du 15 octobre 2018 et Legifrance. Les dispositions de l'article 2241, alinĂ©a 2, du code civil ne sont pas applicables aux actes d'exĂ©cution forcĂ©e, de sorte que l'annulation d'un commandement de payer valant saisie immobiliĂšre prive cet acte de son effet interruptif de prescription. 2e Chambre civile 1er mars 2018, pourvoi n°16-25746, BICC n°885 du 1er juillet 2018 et Legifrance. La "gestion d'affaires" ne relĂšve pas de la prescription Ă©dictĂ©e par l'article L. 137-2, devenu L. 218-2 du code la consommation en vertu de l'ordonnance n° 2016-301 du 14 mars 2016, applicable uniquement Ă l'action des professionnels pour les biens et services qu'ils fournissent contractuellement aux consommateurs 1Ăšre Chambre civile 9 juin 2017, pourvoi n° 16-21247, BICC n°872 du 1er dĂ©cembre 2017 et Legifrance. Relativement Ă la fin de non-recevoir tirĂ©e de la prescription de la crĂ©ance d'une banque soulevĂ©e par le dĂ©biteur d'un prĂȘt couvert par une caution hypothĂ©caire, il a Ă©tĂ© jugĂ© que la France n'ayant pas ratifiĂ© la Convention europĂ©enne sur la computation des dĂ©lais conclue Ă BĂąle le 16 mai 1972, les juridictions françaises ne pouvaient l'appliquer. Les rĂšgles de computation des dĂ©lais de prescription doivent ĂȘtre distinguĂ©es de celles rĂ©gissant les dĂ©lais de procĂ©dure et qu'il rĂ©sulte de l'article 2229 du code civil que la prescription est acquise lorsque le dernier jour du terme est accompli, la cour d'appel en a exactements dĂ©duit, sans mĂ©connaĂźtre l'article 6 § 1 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertĂ©s fondamentale, que dans l'affaire soumise Ă sa dĂ©cision, le dĂ©lai de prescription applicable n'avait pas lieu d'ĂȘtre prorogĂ© au premier jour ouvrable suivant son terme. 2e Chambre civile 7 avril 2016, pourvoi n°15-12960, BICC n°849 du 15 octobre 2016 et Legifrance L'interruption de la prescription rĂ©sultant de la demande en justice, mĂȘme en rĂ©fĂ©rĂ©, mĂȘme entachĂ© d'un vice de procĂ©dure, interrompt les dĂ©lais de prescription comme de comme de forclusion. Si la demande est entĂąchĂ©e d'un vice de procĂ©dure, la forclusion cesse de produire ses effets Ă compter du prononcĂ© de la dĂ©cision 1Ăšre Chambre civile 8 fĂ©vrier 2017, pourvoi n°15-27124, BICC n°866 du 15 juillet 2017; Ă©galement, mĂȘme chambre, 1er juin 2017, pourvoi n°16-14300 BICC n°872 du 1er dĂ©cembre 2017 et Legifrance. Consulter aussi les notes de M. Yves Strickler, Rev. ProcĂ©dures 2017, et de M. Bastien Brignon, Ann. Loyers, juin-juillet 2017, Toute dĂ©cision judiciaire apportant une modification quelconque Ă une mission d'expertise prĂ©alablement ordonnĂ©e ne fait donc courir un nouveau dĂ©lai de prescription que si elle a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e d'une citation. Mais si l'ordonnance rendue par le juge chargĂ© du contrĂŽle des expertises n'est pas intervenue Ă la suite d'une citation mais seulement Ă la suite d'un simple courrier de l'expert demandant l'extension de sa mission, cette ordonnance n'a pu faire courir un nouveau dĂ©lai de prescription. 3Ăšme Chambre civile 25 mai 2011, pourvoi n°10-16083, BICC n°749 du 15 octobre 2011 et Legifrance. En revanche, l'interruption de la prescription prĂ©vue Ă l'article 38 du dĂ©cret du 19 dĂ©cembre 1991 portant application de la loi du 10 juillet 1991 relative Ă l'aide juridique ne s'appliquant qu'aux actions en justice, la demande d'aide juridictionnelle formĂ©e en vue de l'exĂ©cution d'une dĂ©cision de justice, lorsque la procĂ©dure d'exĂ©cution ne nĂ©cessite pas la saisine prĂ©alable d'une juridiction, n'interrompt pas le dĂ©lai de prescription de la crĂ©ance objet de cette demande. 2e Chambre civile 18 fĂ©vrier 2016, pourvoi n°14-25790, BICC n°845 du 1er juillet 2016 et Legifrance. Au surplus, l'interruption de la prescription rĂ©sultant de la demande en justice est non avenue si le juge saisi de cette demande a constatĂ© que le demandeur s'est dĂ©sistĂ© de sa demande ou a laissĂ© pĂ©rimer l'instance, ou si le juge a dĂ©finitivement rejetĂ© cette demande. 2e Chambre civile 2 juin 2016, pourvoi n°15-19618 15-19619, BICC n°852 du 1er dĂ©cembre 2016 et Legiftrance. De mĂȘme, le dĂ©pĂŽt d'une requĂȘte en autorisation d'une inscription provisoire de nantissement sur un fonds de commerce ne constitue pas une citation en justice au sens de l'article 2244 du code civil, dans sa rĂ©daction applicable au litige. 2e Chambre civile 22 septembre 2016, pourvoi n°15-13034, BICC n°857 du 1er mars 2017 et Legifrance A l'Ă©gard d'une dette payable par termes successifs, la prescription se divise comme la dette elle-mĂȘme et court Ă l'Ă©gard de chacune de ses fractions Ă compter de son Ă©chĂ©ance, de sorte que, si l'action en paiement des mensualitĂ©s impayĂ©es se prescrit Ă compter de leurs dates d'Ă©chĂ©ance successives, en revanche, l'action en paiement du capital restant dĂ» se prescrit Ă compter de la dĂ©chĂ©ance du terme, qui emporte son exigibilitĂ©. 1Ăšre Chambre civile 11 fĂ©vrier 2016; pourvoi 14-22938, BICC n°844 du 15 juin 2016 avec une note du SDR et Legifrance. Les actions personnelles ou mobiliĂšres se prescrivent Ă compter du jour oĂč le titulaire d'un droit a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre les faits lui permettant de l'exercer. AprĂšs avoir relevĂ© que le dĂ©cĂšs du dernier co-emprunteur constituait l'Ă©vĂ©nement dĂ©clenchant le remboursement du prĂȘt, en ce qu'il rendait la crĂ©ance exigible, une Cour d'appel a exactement Ă©noncĂ©, sans dĂ©naturer l'acte de prĂȘt, que cet Ă©vĂ©nement n'Ă©tait pas suffisant pour constituer le point de dĂ©part du dĂ©lai de prescription et qu'il Ă©tait nĂ©cessaire que le prĂȘteur ait connaissance de la survenance du dĂ©cĂšs mais aussi de l'identitĂ© du ou des dĂ©biteurs de l'obligation de remboursement 1Ăšre Chambre civile 15 mars 2017, pourvoi n°15-27574, BICC n°866 du 15 juillet 2017 et Legifrance. Dans le but d'Ă©viter le maintient de situations juridiques incertaines et les procĂšs qu'elles peuvent gĂ©nĂ©rer, la loi a fixĂ© un grand nombre de dĂ©lais de prescription de courte durĂ©e honoraires des professeurs en secteur libĂ©ral, sommes dues aux hĂŽteliers et aux traiteurs, rĂ©munĂ©ration des huissiers, honoraires des professionnels de santĂ©, honoraires des avocats. Les nouvelles dispositions contenue dans les art. 2254 et suivants du Code civil rĂ©sultant de la Loi du 17 juin 2008 ont introduit la facultĂ© pour les parties d'amĂ©nager la prescription extinctive dont la durĂ©e peut ĂȘtre abrĂ©gĂ©e ou allongĂ©e par accord des parties. Le dĂ©lais de la prescription ne peut toutefois ĂȘtre rĂ©duit Ă moins d'un an, ni Ă©tendu Ă plus de dix ans. Les parties peuvent Ă©galement, d'un commun accord, ajouter aux causes de suspension ou d'interruption de la prescription prĂ©vues par la loi. Il est fait exception Ă l'application de cette nouvelle facultĂ© pour les actions en paiement ou en rĂ©pĂ©tition des salaires, arrĂ©rages de rente, pensions alimentaires, loyers, fermages, charges locatives, intĂ©rĂȘts des sommes prĂȘtĂ©es et, gĂ©nĂ©ralement, aux actions en paiement de tout ce qui est payable par annĂ©es ou Ă des termes pĂ©riodiques plus courts. Cependant, afin de protĂ©ger le consommateur l'article L137-1 du Code de la Consommation a Ă©tĂ© modifiĂ© en ce que, par dĂ©rogation Ă ce qui est prĂ©cisĂ© ci dessus, les parties aux contrats conclus entre un professionnel et un consommateur, ne peuvent, mĂȘme d'un commun accord, ni modifier la durĂ©e de la prescription, ni ajouter aux causes de suspension ou d'interruption de celle-ci. L'action des professionnels, pour les biens ou les services qu'ils fournissent aux consommateurs, se prescrit uniformĂ©ment par deux ans. Des dispositions identiques ont Ă©tĂ© incluses dans le Code des assurances dont l'article L 114-3 reprend les limitations ci-dessus. Voir le mot Subsidiaire sur la question de savoir si le dĂ©fendeur Ă l'action qui conteste le montant des sommes rĂ©clamĂ©es et qui ne reconnaĂźt pas, par lĂ mĂȘme, le non-paiement de ces sommes qui lui sont rĂ©clamĂ©es se trouve, ce faisant, privĂ© de la facultĂ© d'opposer la prescription. Le nouveau texte a aussi modifiĂ© le dĂ©lai de certaines courtes prescriptions. Ainsi, les actions des notaires et des huissiers de justice pour rĂ©cupĂ©rer les sommes qui leur sont dues, se prescrivent d'une maniĂšre uniforme, par cinq ans. En revanche, en ce qui concerne les actions en responsabilitĂ© engagĂ©s par les clients des huissiers de justice pour la perte ou la destruction des piĂšces qui sont confiĂ©es Ă ces derniers dans l'exĂ©cution d'une commission ou la signification d'un acte se prescrivent par deux ans. Pour ce qui concerne les actions en responsabilitĂ© civile, leur dĂ©lai se trouve prescrit par dix ans ce dĂ©lai, sous rĂ©serve de dĂ©lais particuliers propres Ă l'action pĂ©nale, est doublĂ©, en cas de prĂ©judice causĂ© par des tortures ou des actes de barbarie, ou par des violences ou des agressions sexuelles commises contre un mineur. La Loi du 17 juin 2008 a inclus dans l'article 10 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, une disposition selon laquelle Lorsque l'action civile est exercĂ©e devant une juridiction rĂ©pressive, elle se prescrit selon les rĂšgles de l'action publique. Lorsqu'elle est exercĂ©e devant une juridiction civile, elle se prescrit selon les rĂšgles du code civil. En matiĂšre de contrat d'assurance, toute clause ayant pour effet de rĂ©duire la durĂ©e de la garantie de l'assureur Ă un temps infĂ©rieur Ă la durĂ©e de la responsabilitĂ© de l'assurĂ© est gĂ©nĂ©ratrice d'une obligation sans cause et doit ĂȘtre rĂ©putĂ©e non Ă©crite 3e Chambre civile 26 novembre 2015, pourvoi n°13-23095, BICC n°840 du 15 avril 2016 et Legifrance. En ce qui concerne le point de dĂ©part de la prescription, s'agissant d'un prĂȘt le point de dĂ©part est la date de la convention et, dans les autres cas, la rĂ©ception de chacun des Ă©crits indiquant ou devant indiquer le taux effectif global appliquĂ©. C'est ainsi qu'il a Ă©tĂ© jugĂ© que les intĂ©rĂȘts payĂ©s par un emprunteur qui a obtenu un concours financier pour les besoins de son activitĂ© professionnelle, l'exception de nullitĂ© de la stipulation de l'intĂ©rĂȘt conventionnel ne peut ĂȘtre opposĂ©e que dans un dĂ©lai de cinq ans Ă compter du jour oĂč il a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre le vice affectant le taux effectif global ; en cas d'ouverture de crĂ©dit en compte courant, la rĂ©ception de chacun des relevĂ©s indiquant ou devant indiquer le taux effectif global appliquĂ© constitue le point de dĂ©part du dĂ©lai de cette prescription quatre arrĂȘts Com. du 10 juin 2008, BICC n°690 du 1er novembre 2008. La prescription ainsi que le dĂ©lai pour agir sont interrompus par une citation en justice, mĂȘme en rĂ©fĂ©rĂ©, un commandement ou une saisie signifiĂ©s Ă celui qu'on veut empĂȘcher de prescrire. Cette Ă©numĂ©ration est limitative. Ainsi aucun effet interruptif n'est produit par l'envoi d'une lettre recommandĂ©e avec demande d'avis de rĂ©ception 2°chambre civile, 14 mai 2009, pourvoi 08-17063, BICC n°710 du 1er novembre 2009 et Legifrance. Le crĂ©ancier peut poursuivre pendant dix ans l'exĂ©cution du jugement portant condamnation au paiement d'une somme payable Ă termes pĂ©riodiques, il ne peut, en vertu de l'article 2224 du code civil, applicable en raison de la nature de la crĂ©ance, obtenir le recouvrement des arriĂ©rĂ©s Ă©chus plus de cinq ans avant la date de sa demande et non encore exigibles Ă la date Ă laquelle le jugement avait Ă©tĂ© obtenu 1Ăšre Chambre civile 8 juin 2016, pourvoi n°15-19614, BICC n°852 du 1er dĂ©cembre 2016 et Legifrance. Relativement aux quasi-contrats, l'action en rĂ©pĂ©tition de l'indu, quelle que soit la source du paiement indu, se prescrit selon le dĂ©lai de droit commun applicable, Ă dĂ©faut de disposition spĂ©ciale, aux quasi-contrats ; que l'arrĂȘt s'est fondĂ© Ă bon droit sur les articles 1235 et 1376 du code civil pour Ă©carter la prescription biennale de l'article L. 114-1 du code des assurances. 2Ăšme Chambre civile 4 juillet 2013, pourvoi n°12-17427, BICC n°794 du 15 janvier 2014 et Legifrance. EnvisagĂ© comme mode d'acquisition de la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre, elle prend le nom d'"usucapion". Les effets de la prescription immobiliĂšre se produisent aprĂšs une possession ininterrompue de trente ans. NĂ©anmoins, ce dĂ©lai est ramenĂ© Ă un temps plus court lorsque la personne qui prescrit prouve avoir Ă©tĂ© un possesseur de bonne foi, par exemple, elle a pu ignorer le vice dont se trouvait atteint son titre d'acquisition. Sur les effets de la "jonction des possessions", voir le mot "Possession". La Loi nouvelle du 17 juin 2008 a dĂ©fini la prescription acquisitive du Code civil, comme Ă©tant " un moyen d'acquĂ©rir un bien ou un droit par l'effet de la possession sans que celui qui l'allĂšgue soit obligĂ© d'en rapporter un titre ou qu'on puisse lui opposer l'exception dĂ©duite de la mauvaise foi". Elle a explicitĂ© ce qui Ă©tait dĂ©jĂ admis prĂ©cĂ©demment, que la prescription acquisitive ne pouvait bĂ©nĂ©ficier au possesseur prĂ©caire. Dans le texte de l'article 2266 nouveau, " le locataire, le dĂ©positaire, l'usufruitier et tous autres qui dĂ©tiennent prĂ©cairement le bien ou le droit du propriĂ©taire ne peuvent le prescrire". Pour ce qui est du dĂ©lai de prescription requis pour acquĂ©rir la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre, il est uniformĂ©ment fixĂ© Ă trente ans. Mais, pour celui qui acquiert de bonne foi et par juste titre un immeuble ce dĂ©lai est rĂ©duit Ă dix ans. Dans le vocabulaires juridique, le verbe "prescrire" qui a donnĂ© le substantif "prescription" a un autre sens que celui dont il a Ă©tĂ© question ci-dessus. La "prescription" dĂ©signe un ordre de faire ou de s'abstenir de faire. Une prescription de la loi ou d'un dĂ©cret emporte une obligation pour la personne Ă laquelle elle s'adresse et non une facultĂ©. Exemple cette phrase tirĂ©e d'un arrĂȘt de la Cour d'appel de Bastia "En application de l'article 809 alinĂ©a 1er du code de procĂ©dure civile, expressĂ©ment visĂ©, le PrĂ©sident peut toujours, mĂȘme en prĂ©sence d'une contestation sĂ©rieuse, prescrire en rĂ©fĂ©rĂ© les mesures conservatoires ou de remise en Ă©tat qui s'imposent". Chambre civile A, 06 juillet 2016, R. G 15/ 00790 JD-C, Legifrance. Le mot "prescription" est Ă©galement utilisĂ© dans le sens d'un ordre Ă©crit provenant d'une autoritĂ© qui exige de donner, de faire ou de ne pas faire. On parle ainsi des "prescriptions de la loi". Au visa de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face Ă l'Ă©pidĂ©mie de covid-19, l'Ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020 accorde sur l'ensemble des dispositions du droit contractuel et du droit procĂ©dural une prorogation des dĂ©lais Ă©chus pendant la pĂ©riode d'urgence sanitaire et elle statue sur l'adaptation des procĂ©dures pendant cette mĂȘme pĂ©riode. Consulter aussi DĂ©ceptivitĂ© Droit des marques. Textes Code civil, Articles 1792-4-1, 1792-4-2 et s., 2219 Ă 2279. Loi n°2008-561 du 17 juin 2008 portant rĂ©forme de la prescription en matiĂšre civile. Loi n°85-677 du 5 juillet 1985, tendant Ă l'amĂ©lioration de la situation des victimes d'accidents de la circulation, Article 22. Code de l'environnement, Article L152-1. Code de commerce, Articles L110-4, L122-2, L123-14, L124-3, L125-2, L133-6, L141-19, L225-42, L225-90, L228-29-3, L238-1, L321-22, L420-6, L430-7, L430-8, L462-3, L462-6, L470-4-1, L511-50, L511-78. Code de la construction et de l'habitation, Articles 1792-4-1, 1792-5 et 1792-6. Code des assurances, Articles L114-3. Code de la SĂ©cu. sociale, Articles L135-7, L332-1. Code de la mutualitĂ©, Articles L221-12-1. DĂ©cret-Loi du 30 octobre 1935 sur le chĂšque, Articles 52 et s. Loi n°77-4 du 3 janvier 1977 modifiant l'article 189 bis du Code de commerce concernant la prescription en matiĂšre commerciale, Articles 3 et s. Loi n°2008-561 du 17 juin 2008 portant rĂ©forme de la prescription en matiĂšre civile. Bibliographie Bandrac M., La nature juridique de la prescription extinctive en matiĂšre civile, Paris,1986. BĂ©nabent, Sept clefs pour une rĂ©forme de la prescription extinctive, Dalloz 5 juillet 2007, n°26, p. 1800-1804. Biguenet-Maurel C., Dictionnaire de la prescription civile, 2e Ă©dition, Ă©d. Francis Lefebvre, 2014. Bonnieux C., La prescription de l'action en responsabilitĂ© civile, Paris, Ă©ditĂ© par l'auteur, 1995. Brault Ph. -H., Sur l'application de la prescription biennale Ă la fixation du loyer renouvelĂ©, JCP 1998, Ă©d. E, 644. Carbonnier J., Notes sur la prescription extinctive. Paris, Recueil Sirey, 1952. Chahine H., La vĂ©ritĂ© jurisprudentielle sur la loi applicable Ă la prescription extinctive de l'obligation, Etudes Weil, Choppin Haudry de Janvry S., La suspension de la prescription en droit privĂ© français, thĂšse Paris II, 1989. Fournier S., Essai sur la notion de prescription en matiĂšre civile, Grenoble II, 1992. Lamarche Th., L'imprescriptibilitĂ© et le droit des biens, Revue trimestrielle de droit civil, juillet-septembre 2004, n°3, p. 403-427. Pothier R. -J., Oeuvres complĂštes. Tome 15, TraitĂ©s de la possession, de la prescription, Paris, Ă©d. Chez Thomine et Fortic,1821. Rouchy-Poras N., La prescription commerciale, thĂšse, Paris II, 1979. Stoffel-Munch Ph., Alerte sur les prescriptions extinctives - l'article 2244 du Code civil n'est plus d'ordre public, note sous Civ. 1Ăšre, 25 juin 2002, Bulletin 2002, I, n°174, p. 134, Dalloz, 16 janvier 2003, n°03, Jurispr p. 155-159. Trigeaud J. -M., La possession des biens immobiliers, nature et fondement, Paris, Economica, 1981. Liste de toutes les dĂ©finitions A B C D E F G H I J L M N O P Q R S T U V W
Ainsi le vendeur a assignĂ© lâacheteur en paiement de ladite somme. En appel, les juges du fond dĂ©clarent irrecevable la demande du constructeur compte tenu de la prescription de son action. La Cour de cassation considĂšre quâils ont statuĂ© Ă bon droit au regard de lâarticle L. 218-2 du Code de la consommation, anciennement L. 137-2
Par dĂ©rogation aux dispositions de lâarticle 2224 du Code civil, lâarticle L. 137-2 du Code de la consommation, devenu L. 218-2 depuis le 14 Mars 2016, prĂ©voit un dĂ©lai de prescription limitĂ© Ă 2 ans pour la crĂ©ance du professionnel contre un dĂ©biteur consommateur lâaction des professionnels, pour les biens ou les services quâils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans . En construction, ces dispositions ont vocation Ă sâappliquer, la Cour de cassation ayant dĂ©jĂ indiquĂ© que lâarticle L. 137-2 du code de la consommation dispose que lâaction des professionnels, pour les biens ou les services quâils fournissent aux consommateurs, se prescrit par deux ans, sans distinguer entre les biens meubles ou immeubles fournis par les professionnels aux consommateurs , au sujet dâune VEFA Civ. 1Ăšre, 17 FĂ©vrier 2016, n° 14-29612. Concernant le point de dĂ©part du dĂ©lai de prescription, alors que lâarticle 2224 du Code civil Ă©nonce que les actions personnelles ou mobiliĂšres se prescrivent par cinq ans Ă compter du jour oĂč le titulaire dâun droit a connu ou aurait dĂ» connaĂźtre les faits lui permettant de lâexercer , concernant le contrat de louage dâouvrage, la Cour de cassation a pu prĂ©ciser que le dĂ©lai de prescription biennale de lâarticle L. 137-2 du Code de la consommation commence Ă courir Ă compter de lâĂ©tablissement de la facture Civ. 1Ăšre, Chambre civile 1, 3 juin 2015, 14-10908 câest Ă bon droit que la cour dâappel a retenu que le point de dĂ©part du dĂ©lai de prescription biennale de lâaction en paiement de la facture litigieuse se situait au jour de son Ă©tablissement . La prescription biennale de lâarticle L. 137-2 du Code de la consommation, devenu L. 218-2, a une portĂ©e gĂ©nĂ©rale et a vocation Ă sâappliquer sauf dispositions textuelles contraires Civ. 3Ăšme, 26 octobre 2017, 16-13591. Par son arrĂȘt publiĂ© du 13 FĂ©vrier 2020 Civ. 3Ăšme, 3 fĂ©vrier 2020 n°18-26194, la 3Ăšme Chambre civile de la Cour de cassation vient prĂ©cisĂ©ment apporter une prĂ©cision importante sur la combinaison entre la portĂ©e gĂ©nĂ©rale de la prescription biennale du Code de la consommation et lâĂ©chelonnement du prix applicable dans le cadre du contrat de construction de maison individuel CCMI, dĂ©fini par lâarticle R. 231-7 du Code de la construction et de lâhabitation CCH. Le II de lâarticle R. 231-7 du CCH prĂ©cise notamment solde du prix est payable dans les conditions suivantes Lorsque le maĂźtre de lâouvrage se fait assister, lors de la rĂ©ception, par un professionnel mentionnĂ© Ă lâarticle L. 231-8, Ă la levĂ©e des rĂ©serves qui ont Ă©tĂ© formulĂ©es Ă la rĂ©ception ou, si aucune rĂ©serve nâa Ă©tĂ© formulĂ©e, Ă lâissue de la rĂ©ception ; Lorsque le maĂźtre de lâouvrage ne se fait pas assister par un professionnel pour la rĂ©ception, dans les huit jours qui suivent la remise des clĂ©s consĂ©cutive Ă la rĂ©ception, si aucune rĂ©serve nâa Ă©tĂ© formulĂ©e, ou, si des rĂ©serves ont Ă©tĂ© formulĂ©es, Ă la levĂ©e de celles-ci La Cour de cassation a dĂ©jĂ rappelĂ© que le solde du prix nâest dĂ» au constructeur quâĂ la levĂ©e de lâintĂ©gralitĂ© des rĂ©serves » Civ. 3Ăšme, 24 octobre 2012, n°11-18164, de sorte que cela repousse dâautant dans le temps la prescription de la facture du solde. En lâespĂšce, sur le plan factuel, il convient de retenir que et Mme X⊠ont conclu avec la sociĂ©tĂ© Logemaine un contrat de construction dâune maison individuelle avec fourniture du plan la rĂ©ception de lâouvrage est intervenue le 1er aoĂ»t 2011 par acte du 23 mars 2015, la sociĂ©tĂ© Logemaine a assignĂ© M. et Mme X⊠en paiement dâun solde du prix des travaux. Pour dĂ©clarer irrecevable la demande du constructeur de maison individuelle, la Cour dâappel dâANGERS, par un arrĂȘt en date du 9 Octobre 2018, a estimĂ© que la rĂ©ception de lâouvrage a donnĂ© lieu Ă lâexpression de rĂ©serves les dĂ©sordres et non-finitions nâont pas Ă©tĂ© repris dans lâannĂ©e de parfait achĂšvement lâaction de la sociĂ©tĂ© Logemaine est prescrite dĂšs lors que le solde du prix des travaux Ă©tait devenu exigible au plus tard le 1er aoĂ»t 2012, date de la fin de la garantie de parfait achĂšvement qui constitue le point de dĂ©part du dĂ©lai de deux ans accordĂ© au constructeur par lâarticle L. 137-2 du code de la consommation pour demander le paiement du prix. La Cour de cassation va censurer cette dĂ©cision en rappelant que lorsque le maĂźtre de lâouvrage ne se fait pas assister par un professionnel pour la rĂ©ception, le solde du prix est payable dans les huit jours qui suivent la remise des clĂ©s consĂ©cutive Ă la rĂ©ception, si aucune rĂ©serve nâa Ă©tĂ© formulĂ©e, ou, dans le cas contraire, Ă la levĂ©e des rĂ©serves le solde du prix nâest dĂ» au constructeur quâĂ la levĂ©e des rĂ©serves » Pour reprocher Ă la Cour dâappel dâavoir violĂ© lâarticle L. 137-2, devenu L. 218-2, du code de la consommation, ensemble lâarticle R. 231-7 du code de la construction et de lâhabitation . DĂšs lors, tant que lâensemble des rĂ©serves nâont pas Ă©tĂ© levĂ©es, la facture du solde du prix nâest pas menacĂ©e par la prescription, ce qui joue, sur ce plan, en faveur du constructeur, qui reste par contre exposĂ© aux Ă©ventuelles pĂ©nalitĂ©s de retard.
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article l 218 2 du code de la consommation