GlobalHAVEN au Kenya - forum Kenya - Besoin d'infos sur Kenya ? Posez vos questions et parcourez les 3 200 000 messages actuellement en ligne. , s 2 terminĂ©, accompli, rĂ©volu 3 fanĂ©, dĂ©cati, altĂ©rĂ©, lavĂ©, diminuĂ© 4 antĂ©cĂ©dent, prĂ©existant, prĂ©curseur, prĂ©liminaire, prĂ©alable, prĂ©cĂ©dent, antĂ©rieur 5 antan, anamnĂšse, antĂ©cĂ©dent, histoire, prĂ©sent, temps [antonyme] futur, avenir, destin 6 imparfait, prĂ©tĂ©rit, temps du passĂ©, temps jadis, vieux comme Adam, vieux comme HĂ©rode, vieux comme le monde, vieux comme le port de Rouen, vieux comme les chemins, vieux comme les maisons, vieux comme les rues, vieux comme mathusalem appartenir au passĂ© v ĂȘtre rĂ©volu dans le passĂ© adv autrefois dans un passĂ© rĂ©cent adv rĂ©cemment ĂȘtre dans une mauvaise passe forme du verbe ĂȘtre ĂȘtre dans une mauvaise situation, filer un mauvais coton ĂȘtre en passe forme du verbe ĂȘtre ĂȘtre sur le point de ĂȘtre raide comme un passe-lacet forme du verbe ĂȘtre ĂȘtre pauvre hĂŽtel de passe nm bordel, lupanar maison de passe nf bobinard, bocard, bordel, bousin, boxon, clandĂ©, claque, lupanar, maison de passe, maison de tolĂ©rance, maison close, maison de dĂ©bauche, maison de prostitution mauvaise passe nf revers, temps difficiles, coup dur, fĂącheuses circonstances mot de passe nm clef d'accĂšs, combinaison de code, mot de code, commande, contrĂŽle par le passĂ© adv autrefois passe , s nf 1 chenal, dĂ©troit, canal, aqueduc, buse, drain, tube, cours, lit, bras, pas, col, couloir, dĂ©filĂ© [antonyme] isthme 2 masculin passe-partout, clĂ©, rossignol, carouble 3 passage, dĂ©filĂ©, couloir, dĂ©troit, chenal, boyau, goulet, trouĂ©e, guĂ©, canal, bras 4 fĂ©minin situation, Ă©tat, conjoncture, circonstances, position, bilan, circonstance, contexte 5 passeport, sauf-conduit, abonnement, laissez-passer, visa passe anglaise nf craps passe Ă  poisson nf dispositif de franchissement, Ă©chelle Ă  poisson, passe migratoire passe Ă  poissons nf Ă©chelle Ă  poissons passe-bas adj inv [antonyme] passe-haut passĂ© composĂ© nm passĂ© indĂ©fini passĂ© de mode adj m dĂ©modĂ© passe-droit , s nm privilĂšge, prĂ©rogative, exclusivitĂ© passe-haut adj inv [antonyme] passe-bas passe migratoire nf passe Ă  poisson passe-montagne , s nm cagoule, cache-nez passe-partout nm inv passe, clef, carouble, rossignol, clĂ© passe-passe nm inv escamotage, magie, prestidigitation, illusionnisme passe-pierre nm perce-pierre, criste-marine passĂ© simple nm passĂ© dĂ©fini passe-temps nm inv divertissement, amusement, dĂ©lassement, hobby, rĂ©crĂ©ation, Ă©gayement, distraction, Ă©gaiement, divertimento, agrĂ©ment, violon d'Ingres [antonyme] corvĂ©e passe-thĂ© nm inv passette, passoire passe-velours nm inv amarante, queue-de-renard, sumac raide comme un passe-lacet adj inv trĂšs pauvre, fauchĂ© rejeter le passĂ© v faire table rase renoncer au passĂ© v tirer un trait sur le passĂ© tirer un trait sur le passĂ© v renoncer au passĂ© tour de passe-passe nm tours de passe-passe tours de passe-passe nmpl tours d'adresse, prestidigitation, tour de passe-passe tout passe adv on ne se baigne jamais deux fois dans le mĂȘme fleuve traverser une mauvaise passe v vivre des moments difficiles, traverser des moments difficiles, traverser une mauvaise pĂ©riode Dictionnaire Français Synonyme Pour ajouter des entrĂ©es Ă  votre liste de vocabulaire, vous devez rejoindre la communautĂ© Reverso. C’est simple et rapide

Toutsur il s en passe des choses dans ma citĂ©. . Trouver n'importe quoi. il s en passe des choses dans ma citĂ© . Il s'en passe des choses dans ma cit - Portail acadĂ©mique. Il s'en passe des choses dans ma citĂ© de Guy Foissy II s'en passe des choses dans ma citĂ©. Il n'y a qu'Ă  regarder. Moi, un jour, j'ai dit : « J'arrĂȘte, je regarde. Ouverte. Il s'en passe des choses

Je vous prie de bien vouloir m'excuser si je n'Ă©cris pas tous les jours, j'ai un patron qui n'est pas comprĂ©hensif, qui ne veut pas que je prenne une demie journĂ©e par jour pour Ă©crire mon blog. J'ai eu beau lui dire que vous attendiez devant votre Ă©cran ma prose, il n'a rien voulu savoir. Il m'a parlĂ© d'administration et de je ne sais quoi d'autres, comme pĂŽle emploi, je n'ai pas bien compris son langage agressif Ă  mon encontre. Il n'y a plus de bons patrons! Bon alors depuis que j'ai Ă©crit la derniĂšre fois, il s'en est passĂ© des choses! Un tremblement de terre suivi d'un tsunami au Japon, eux mĂȘmes suivis de fuites de rĂ©acteurs nuclĂ©aires, de dĂ©but de fusion, j'en passe et des meilleures. Il y en a qui ne sont pas malheureux de ce qui se passe au Japon. Les thons rouges et les baleines. Personne n'en parle, heureusement que je suis lĂ ! J'ai Ă©tĂ© interviewĂ© une bande de thons et de baleines, Dieu sait qu'il y a beaucoup de thons et da baleines, ils sont tous d'accord pour dire qu'ils ne vont pas pleurer, que peut ĂȘtre les japonais allaient les lĂącher un peu. Vu que les japonais n'ont plus grand chose dans la poche, comment vont ils faire pour acheter du thon rouge des centaines d'euros la petite tranche Ă©paisse comme une feuille de papier Ă  cigarette. Mais il y a aussi les requins, vous savez pas ceux avec des ailerons mais ceux avec des costards cravate qui s'en mettent plein les poches sur la misĂšre du monde. Ils spĂ©culent sur un pays exsangue. Ils se foutent qu'il y ait des milliers de morts et de sans abri, au contraire ils commencent Ă  penser leurs stratĂ©gies pour proposer leurs services dans la reconstruction des immeubles ou de nouvelles centrales nuclĂ©aires. En France nous ne craignons rien, comme d'habitude, cette fois ci ce ne sont pas nos frontiĂšres qui arrĂȘterons le nuage de Fukushima, si il y en a un. Mais les vents, c'est ce que nous a annoncĂ© triomphante la ministre de l'Ă©cologie avant hier. Madame Kosciusko-Moriset elle a un nom pas facile Ă  Ă©crire, elle ne pouvait pas s'appeler Dupont ou Mouloud comme tout le monde, nous a expliquĂ© que les vents de cette partie du globe ne se mĂ©langeaient que trĂšs peu avec les nĂŽtres. Ça, il fallait y penser! La France a fait jouer son principe de prĂ©caution et a interdit aux vents nippons de venir flirter avec nos vents Ă  nous. Nous ne sommes pas n'importe qui, Nous. Ce matin par contre changement de dĂ©cor, avec une voie d'outre-tombe, elle nous a dit que nous Ă©tions au bord de la catastrophe nuclĂ©aire. C'est vrai que les français sont concons, ils ne s'en doutaient pas, ils attendaient qu'on leur dise pour ĂȘtre sĂ»rs. Nous allons bientĂŽt ĂȘtre obligĂ© de bouffer des oursins pour avoir notre iode et saturer notre glande thyroĂŻde. Maintenant que les thons et les baleines sont tranquilles, nous allons nous attaquer aux oursins. Selon le ministre de l'Industrie, Eric Besson,le Japon est sur le chemin d'une catastrophe. Le dĂ©gat est matĂ©riel, mais aussi humain.» Concernant les centrales nuclĂ©aires françaises, Eric Besson a assurĂ© que toutes les prĂ©cautions Ă©taient prises, l'exigence de sĂ»retĂ© extrĂȘme, mĂȘme si le risque zĂ©ro n'existe pas. Mais elles offrent une indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique Ă  la France, et une Ă©lectricitĂ© 40 % moins chĂšre qu'ailleurs.» Pour confirmer ce que je viens d'Ă©crire, nous sommes les meilleurs en tout. MĂȘme sur le prix de l'Ă©lectricitĂ©. Ça se voit qu'il ne paie pas nos factures. Marine Le Pen, est allĂ©e sur l'Ăźle de Lampedusa; pas pour pĂȘcher des oursins,mais pour rendre visite aux immigrĂ©s qui affluent Mais non, pas les japonais ou les thons et baleines, mais les vrais de Lybie, de Tunisie et d'ailleurs depuis qu'ils se sont libĂ©rĂ©s, nous aurions pu penser naĂŻvement qu'ils allaient retourner chez eux et bien non, Ă  moins que chez nous soit dĂ©jĂ  chez eux. "Je suis venue exprimer sur le terrain ma trĂšs vive inquiĂ©tude. L'Union europĂ©enne n'a aucune solution Ă  proposer. L'Europe n'a pas la capacitĂ© de les accueillir. Nous allons assister Ă  une vĂ©ritable catastrophe et l'UE, cette grosse mĂ©duse molle, est impuissante", a dĂ©clarĂ© la dirigeante. Avouons qu'elle en a une sacrĂ© paire pour aller Ă  Lampedusa et dire ce qu'elle pense aux immigrĂ©s qui ne pourront pas dire qu'elle ne les a pas prĂ©venu. "Je leur ai dit que si je n'Ă©coutais que mon coeur, je les prendrais dans ma barque, mais ma barque va couler. Je prĂ©fĂšre leur dire la vĂ©ritĂ©. Nous n'avons plus les moyens financiers d'accueillir ces personnes, en matiĂšre de santĂ© comme de logement". Pauvre Marine, elle n'a pas pensĂ© qu'elle pouvait prendre un grand bateau sur les quais de la SNCM oĂč les bateaux sont Ă  quais depuis sept semaines suite Ă  la grĂšve des fonctionnaires marins CGT je sens que je vais me faire des amis. Allez Marine un bon geste, mets la main au portefeuille. Sur le site de la SNCM, ils font des promos, 376,28 € voitures et fauteuil compris, Zut c'est l'aller/retour. Allez assez de mĂ©chancetĂ©s pour aujourd'hui. A bientĂŽt.

Deuxou trois choses que je sais d'elle (Jean-Luc Godard, 1967) et Elle court, elle court la banlieue (GĂ©rard Pires, 1973) prĂ©cĂšdent les films de ghettos amĂ©ricains, notamment Do the right thing (Spike Lee, 1988), filmĂ© Ă  Brooklyn, ou Boyz’n the Hood (John Singleton, 1991), qui se dĂ©roule dans le quartier de South Central Ă  Los Angeles.

Pourquoi Symphorien ? À un ami comĂ©dien qui me posait la question, j’ai rĂ©pondu parce que Le Cid a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fait », badine Pierre Huet. L’idĂ©e, qui vient des producteurs de la piĂšce créée au théùtre du Vieux-Terrebonne, de transporter au théùtre cette comĂ©die tĂ©lĂ©visuelle populaire des annĂ©es 1970, peut surprendre. Mais quand la commande est arrivĂ©e, les deux coauteurs sont allĂ©s revoir les Ă©pisodes disponibles afin de vĂ©rifier si cette oeuvre du passĂ© rĂ©sistait au temps, et ils ont constatĂ© que ses personnages Ă©taient trĂšs forts ». Et puisque de grands interprĂštes les incarnaient au rĂ©seau TVA, ils sont restĂ©s dans la mĂ©moire des gens, explique Louis SaĂŻa. Janine Sutto et Jean-Louis Millette y ont notamment créé des compositions marquantes. Les personnages Ă©taient mĂȘme plus forts que l’intrigue Ă  l’époque, je pense. Évidemment, il fallait un peu refaire l’histoire. Dans le sens oĂč on a toujours tendance Ă  embellir les choses du passĂ©. Notre travail a Ă©tĂ© de donner ce dont les gens se souviennent, comme ils s’en souviennent. » Cette rĂ©surrection va-t-elle ĂȘtre un trip de nostalgie pour un certain public ? Au contraire, le tandem a dĂ©cidĂ© d’emblĂ©e que la piĂšce devait vivre par elle-mĂȘme, sans qu’il soit nĂ©cessaire d’avoir connu la sitcom de Marcel Gamache au prĂ©alable. J’espĂšre que mes filles, qui ont 30 et 27 ans, pourront la voir et s’amuser, dit Huet. Je pense qu’avec notre piĂšce, on arrive avec quelque chose de “symphorienesque”, mais qui est de 2022 — je viens sĂ»rement d’inventer un mot. » Selon son comparse, si Symphorien tient encore la route, c’est aussi parce qu’il reprend un vieux principe de comĂ©die, celui du “petit” ». Louis SaĂŻa cite ainsi la commedia dell’arte ou les valets dĂ©brouillards chez MoliĂšre. On se met toujours du bord du petit. On rit du bourgeois gentilhomme parce que c’est le serviteur qui rit de lui. » J’espĂšre que mes filles, qui ont 30 et 27 ans, pourront la voir et s’amuser. Je pense qu’avec notre piĂšce, on arrive avec quelque chose de “symphorienesque”, mais qui est de 2022 — je viens sĂ»rement d’inventer un mot. — Pierre Huet Pour verser dans la sociologie, on pourrait voir en Symphorien, ce concierge pĂšre de 14 enfants, une reprĂ©sentation de l’homme quĂ©bĂ©cois d’une certaine Ă©poque, qui a de la misĂšre Ă  arriver, qui a des bosstough ». Sa patronne Madame Sylvain abusait beaucoup de lui dans la sĂ©rie ; la notion de hiĂ©rarchie existait beaucoup plus Ă  l’époque », reprend le coauteur des Voisins et d’Appelez-moi StĂ©phane, qui effectue ici un retour Ă  l’écriture scĂ©nique. Si leur but est avant tout de faire rire, Louis SaĂŻa croit que leur piĂšce peut rejoindre encore les prĂ©occupations des gagne-petit, qui ont du mal Ă  joindre les deux bouts en ce moment. La vĂ©ritĂ© de l’homme ordinaire » D’autant plus que l’adaptation théùtrale situe le rĂ©cit l’annĂ©e oĂč la sĂ©rie a terminĂ© sa diffusion, en 1982. Un contexte pas si diffĂ©rent Cette annĂ©e-lĂ , l’inflation Ă©tait galopante au QuĂ©bec et au Canada. Donc on fait des rĂ©fĂ©rences avec maintenant. » De plus, l’histoire est sise dans une maison de chambres, un type d’habitation en augmentation avec la crise du logement, selon SaĂŻa, qui en a vu rĂ©cemment ouvrir quelques nouvelles dans son quartier. Moi, ce qui m’a frappĂ© dans les Ă©pisodes, c’est que Symphorien correspondait Ă  quelque chose qui est de plus en plus fort aujourd’hui la vĂ©ritĂ© de l’homme ordinaire, dit Pierre Huet. De par son intĂ©gritĂ©, il fait sortir le bon cĂŽtĂ© des autres personnages. Moi, je dis qu’il est un mĂ©lange de Gaston Lagaffe, parce qu’on le blĂąmait toujours — il y a une phrase qui revient souvent “c’est la faute Ă  Symphorien” —, et du personnage de Chaplin, Ă  cause de son intĂ©gritĂ© profonde. Le mĂ©chant, ce n’est pas un grand secret, c’est la belle-mĂšre de Symphorien, qui est vraiment un personnage exĂ©crable. Symphorien, dans l’arc de notre piĂšce, finit par faire ressortir les bons cĂŽtĂ©s de la pimbĂȘche qu’est Mlle L’EspĂ©rance. » Est-ce donc Ă  dire que la piĂšce sera un peu misogyne ? Ils s’empressent de rĂ©futer. Vous faites bien de poser la question parce que ça me permet de parler de Marcel Gamache, rĂ©plique l’ancien rĂ©dacteur en chef de Croc. Avant de regarder les vieux Ă©pisodes, on se demandait est-ce qu’on va tomber sur des blagues sexistes, homophobes, racistes ? Et non. Si on n’a pas eu Ă  faire le mĂ©nage des Ă©curies d’Augias, c’est que, comparativement Ă  d’autres sĂ©ries de l’époque, mĂȘme amĂ©ricaines, il n’y avait pas cette mĂ©chancetĂ© profonde. Je concĂšde que le personnage de la belle-mĂšre est un bel exemple de tĂȘte Ă  claques. Mais non, les femmes sont fortes chez Symphorien — mĂȘme parfois, pour lui, trop fortes. J’attends avec un grand sourire quiconque trouvera lĂ  du sexisme, honnĂȘtement. » Photo Marie-France Coallier Le Devoir La distribution est composĂ©e d’interprĂštes qui sont des comiques naturels et qui ont tous une propension facile Ă  crĂ©er», dont François ChĂ©nier dans le rĂŽle vedette, créé par Gilles Latulippe. Les auteurs ont fait un tri » des Ă©lĂ©ments dont ils jugeaient qu’ils avaient vieilli. Les blagues de Newfies d’Éphrem ne sont Ă©videmment plus de mise. Quant Ă  Mademoiselle L’EspĂ©rance nouvelle version incarnĂ©e par Nathalie Mallette, Louis SaĂŻa fait une analogie audacieuse. Moi je dirais, au lieu d’ĂȘtre une vieille fille, c’est un peu comme le personnage de Blanche dans Un tramway nommĂ© DĂ©sir, mais comique [les deux auteurs s’esclaffent]. Elle fantasme beaucoup. » Al Capone Le duo s’est donc inspirĂ© de l’univers de Marcel Gamache pour imaginer un rĂ©cit inĂ©dit. On a essayĂ© de tirer l’essence des personnages, pas de faire un pastiche, prĂ©cise SaĂŻa. Donc, on reconnaĂźt les personnages, sans que ce soit les mĂȘmes que les originaux. On ne voulait pas faire une copie, ce n’est pas intĂ©ressant. » La distribution est composĂ©e d’interprĂštes qui sont des comiques naturels et qui ont tous une propension facile Ă  crĂ©er », ajoute celui qui signe aussi la mise en scĂšne, en collaboration avec Pierre SĂ©guin. Avec François ChĂ©nier dans le rĂŽle créé par Gilles Latulippe et, notamment, Patrice Coquereau en Oscar, le croque-mort. S’il existe des similaritĂ©s, dont physiques, avec la distribution originelle, Ă  cause de leur crĂ©ativitĂ©, ils nous amĂšnent ailleurs ». Je pense qu’on a fait une intrigue forte, ajoute Huet. Je suis certain que ça n’a pas l’air d’un Ă©pisode de tĂ©lĂ© enflĂ© sur une heure et demie. C’est lĂ  oĂč l’expĂ©rience de Louis en théùtre a Ă©tĂ© extrĂȘmement utile. Et en sitcom, il y a ce qu’on appelle “remettre les meters Ă  zĂ©ro” on repart toujours l’intrigue au dĂ©but. Alors, si Symphorien redevenait une sĂ©rie tĂ©lĂ©, notre Ă©pisode n’existerait pas parce qu’il se passe des choses trop fondamentales dans l’intrigue. Par exemple, l’éternelle histoire non amoureuse entre Berthe L’EspĂ©rance et Oscar Bellemare, nous, on l’amĂšne quelque part. On rĂ©sout des choses. » Une histoire qu’ils ne veulent pas trop rĂ©vĂ©ler, mais oĂč le passage d’Al Capone dans la pension, Ă  l’époque oĂč celle-ci Ă©tait un bordel, devient un Ă©lĂ©ment charniĂšre
 Si Symphorien Ă©tait du burlesque, Ă©laborĂ© beaucoup Ă  partir de canevas » par les comĂ©diens, qui improvisaient des rĂ©pliques, il n’y a rien d’improvisĂ© dans la piĂšce, oĂč chaque ligne a Ă©tĂ© trĂšs travaillĂ©e. Louis est trĂšs fort en dramaturgie. Et j’ose penser que je suis un amoureux des mots, l’écriture est ma passion, dans toutes ses variations, depuis 50 ans. Donc, le mix entre nos deux talents, c’est pas si mal. » D’ailleurs, le tandem a dĂ©jĂ  une autre piĂšce en gestation. Pierre Huet s’étonnait rĂ©cemment que quelqu’un l’ait prĂ©sentĂ© comme auteur de chansons et dramaturge ». J’ai bientĂŽt 73 ans et pour la premiĂšre fois, me voilĂ  rendu dramaturge ! J’y ai Ă©prouvĂ© un grand plaisir et je le dois Ă  ce monsieur ici. » À voir en vidĂ©o Commentavoir 20/20 Ă  la dissert du bac philo. Mircea Austen 16 juin 2019 93. Partager. madmoizelle. Jobs et Ă©tudes. Voici la mĂ©thode simple et Il s’en passe des choses dans ma citĂ©Il s’en passe des choses dans ma citĂ©. Il n’y a qu’à regarder. Moi, un jour, j’ai dit “J’arrĂȘte, je regarde.” J’ai posĂ© par terre mes deux sacs. Je me suis assis. J’ai regardĂ©. Les gens venaient Les gens marchaient Les gens passaient Les gens tournaient Les gens filaient Les gens glissaient Les gens dansaient Les gens parlaient Gesticulaient Les gens criaient Les gens riaient Les gens pleuraient Disparaissaient. Il s’en passe des choses dans ma citĂ©. Il n’y a qu’à regarder. On voit de tout, on peut tout voir. Mais ce qu’on ne voit jamais dans ma citĂ©, c’est un regard. Un regard qui vous regarde et qui s’attarde. Les gens naissaient Les gens vivaient Les gens mourraient. Et moi, je restais sur mon banc de pierre, encadrĂ© par mes deux sacs. Je regardais. C’est merveilleux partout oĂč il y a des femmes, partout oĂč il y a des hommes, Partout il y a la vie. J’aurai dĂ» me lever. Leur tendre la main. Leur dire “Salut. Bonjour! J’existe. Et vous? Vous existez?” Je suis restĂ© assis. Le plus souvent, c’est ainsi que les choses se FoissyIl s’en passe des choses, dans ma citĂ©. Une personne vit sa vie sans faire attention Ă  ce qui se passe autour d’elle, jusqu’au jour oĂč elle dĂ©cide de s’arrĂȘter et d’ observer les a vu que des gens qui allaient, qui venaient, qui marchaient, qui rirent
mais personne ne regardait les autres. Il ne pensaient qu’à leurs affaires. Personne ne regarde ce qu’il y a autour d’ FernĂĄndez
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Ils'en passe des choses dans ma citĂ©. II n'y a qu'Ă  regarder. On voit de tout, on peut tout voir. Mais ce qu'on ne voit jamais dans ma citĂ©, c'est un regard. Un regard qui vous regarde et qui RĂ©sumĂ© Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Moniale clarisse de Nuremberg, femme de caractĂšre, humaniste et Ă©rudite, A. Pirckheimer 1467-1532 fut abbesse de sa communautĂ© pendant les derniĂšres 29 annĂ©es de sa vie. D’abord cĂ©lĂ©brĂ©e comme une gloire de l’Allemagne », elle sera ensuite abhorrĂ©e comme trouble-fĂȘte au temps de l’introduction de la RĂ©forme Ă  Nuremberg, une des premiĂšres citĂ©s-États Ă  l’adopter. Moniale atypique, elle inaugure dans des temps difficiles une nouvelle maniĂšre de penser les rapports entre foi et pouvoir, entre libertĂ© de conscience et responsabilitĂ© collective, une maniĂšre digne de la dĂ©marche d’un Luther. Dans son Ă©crit majeur appelĂ© DenkwĂŒrdigkeiten Notes mĂ©morables », une sorte de journal de rĂ©sistance 1524-1528, elle rend compte de la lutte et des tourments de sa communautĂ© pour sa survie ainsi que pour la libertĂ© de conscience et de foi. A. Pirckheimer 1467-1532 was a nun of the Order of S. Claire, a woman of character, a scholar and a humanist. She was also the abbess of her community for the last 29 years of her life. First celebrated as a glory of Germany », she was later rejected as a trouble-maker, when the Reformation came to Nuremberg, one of the first state-cities to adopt the new creed. She was a non-typical nun who, in her own way, started revisiting the connexion between faith and power, freedom of conscience and collective responsibility, actually in a way that was worthy of Luther’s. In her main writing DenkwĂŒrdigkeiten Memorable Notes » a sort of diary of her resistance 1524-1528, she gives an account of her fighting and of the agonies of her community for its survival as well as for the freedom of conscience and of de page Texte intĂ©gral 1 Caritas Pirckheimer, Notes mĂ©morables [NM], p. 104. Les Notes mĂ©morables sont une sorte de journal ... Il y eut lĂ  moins de misĂ©ricorde qu’il n’y en a en enfer1 ». 1Nous nous proposons de faire dĂ©couvrir un Ă©pisode de la lutte de Caritas Pirckheimer, une abbesse clarisse, pour la survie de sa communautĂ©, en l’illustrant par un extrait de ses Notes mĂ©morables de 1524-1528. Les dĂ©buts de la RĂ©forme Ă  Nuremberg 2À Nuremberg, entre la fin du Moyen-Âge et le dĂ©but des Temps modernes, malgrĂ© toutes les rĂ©serves que peut inspirer l’oligarchie des familles patriciennes qui ont le monopole du gouvernement de la ville, il faut reconnaĂźtre que c’est leur politique qui a procurĂ© Ă  Nuremberg sa place Ă©minente dans l’Empire. Au-delĂ  de la politique municipale, ces familles interviennent, comme celles d’autres villes d’Empire, dans la politique allemande et mĂȘme europĂ©enne. Leurs interventions ont un poids certain, en rapport avec leur soutien financier Ă  la politique de l’empereur et du pape. Il est avĂ©rĂ© qu’à la fin du Moyen-Âge la vie ecclĂ©siale et religieuse s’est inextricablement mĂ©langĂ©e avec la politique. C’est particuliĂšrement vrai pour Nuremberg et constituera un facteur essentiel dans l’introduction de la RĂ©forme en cette ville-État. 3Tous, petits et grands, manants et puissants, se trouvent dans les dispositions requises pour mener leur vie quotidienne dans le cadre de l’Église en acceptant son ordre et sa gĂ©rance de la grĂące. Dans cette conception globalisante, les Ă©diles cherchent Ă  Ă©tendre continuellement leur droit d’intervention dans les domaines spirituels. Sans nier que, dans cette recherche, s’exprime un rĂ©el souci de responsabilitĂ© chrĂ©tienne, ce dernier est fortement mĂȘlĂ© Ă  un dĂ©sir de pouvoir rĂ©gir et dominer la vie spirituelle des citoyens de façon aussi totale que la vie civile. Les relations des Ă©diles avec Rome leur sont d’une grande utilitĂ© dans ce dessein. Vu leurs moyens de persuasion et l’habiletĂ© de leurs diplomates, il est extrĂȘmement rare que la Curie n’accĂšde pas Ă  leurs demandes. Ainsi, le Conseil de Nuremberg arrive Ă  obtenir des privilĂšges, permissions d’exceptions, exemptions et faveurs dans les domaines les plus divers de la vie de l’Église, comme dans aucune autre ville d’Empire. Dans les temps prĂ©cĂ©dant la RĂ©forme, le Conseil de Ville veille Ă  tout et surveille tout de la vie tant la liturgie que l’exercice des fonctions pastorales, la gĂ©rance des biens des paroisses et des couvents, la vie personnelle des clercs et la vie interne des communautĂ©s. En tout cela, il se meut dans un scrupuleux respect du droit et, quand il veut outrepasser ses compĂ©tences, il a toujours soin de se procurer des privilĂšges Ă  Rome. Cette omniprĂ©sence du Conseil fait spontanĂ©ment penser Ă  une sorte de big brother system ». Si le terme est anachronique, la rĂ©alitĂ© ne l’est pas. Aussi, il n’est pas Ă©tonnant que l’introduction de la RĂ©forme ne se soit faite que par permission et volontĂ© du Conseil. 2 Reinhold Schaffer, citĂ© dans Johannes Kist, Charitas Pirckheimer ein Frauenleben im Zeitalter des ... 4R. Schaffer affirme Il n’était pas trop exagĂ©rĂ©, Ă  l’époque, de dire que, dans cette mĂ©tropole franconienne, les femmes, les valets et les artisans connaissaient mieux la Bible qu’ailleurs dans les grandes Ă©coles !2 ». MalgrĂ© cette dĂ©claration, les premiers pas du mouvement rĂ©formateur Ă  Nuremberg ne sont pas le fait d’un Ă©lan populaire, mais d’une Ă©lite. Ce fut celle des humanistes et, parmi eux, particuliĂšrement de la Staupitziana du couvent des Augustins, un club » spirituel frĂ©quentĂ© par beaucoup de hauts magistrats de la ville, oĂč on lisait avec zĂšle les Ă©crits venant du moine de Wittenberg. C’est un des membres de ce cercle, Caspar NĂŒtzel, le procurateur de Sainte-Claire, qui traduira le premier les 95 thĂšses que Luther avait affichĂ©es le 31 octobre 1517, et permettra ainsi leur rapide diffusion Ă  travers toute l’Allemagne. Quand Luther passe l’annĂ©e suivante Ă  Nuremberg, l’enthousiasme est Ă  son comble. L’influence du cercle va grandissant et rĂ©ussit Ă  convaincre progressivement la majoritĂ© des membres du Conseil de Ville. En 1520, Christophe Scheuerl Ă©crit Le patriciat, la foule des autres bourgeois et tous les savants sont du cĂŽtĂ© de Luther ». 3 Thomas A. Brady Ă©d., Die deutsche Reformation zwischen SpĂ€tmittelalter und FrĂŒher Neuzeit, MĂŒnche ... 4 Johannes Kist, Das Klarissenkloster in NĂŒrnberg bis zum Beginn des 16. Jahrhunderts, NĂŒrnberg, 1929 ... 5Dans l’ardent dĂ©bat menĂ© de nos jours par les chercheurs pour dĂ©terminer si la RĂ©forme Ă©tait continuitĂ© ou discontinuitĂ©, notre Ă©tude de la problĂ©matique des DenkwĂŒrdigkeiten apporte plutĂŽt un Ă©lĂ©ment en faveur de la thĂšse de la continuitĂ©3. Celle-ci se vĂ©rifie dans l’attitude du pouvoir politique Ă  Nuremberg. MĂȘme s’il partage plusieurs perspectives, le Conseil de Ville a vu dans l’évĂ©nement de la RĂ©forme un moyen de continuer l’acquisition de la Kirchenhoheit » mainmise sur l’Église de la ville d’Empire qu’il poursuivait depuis plus d’un siĂšcle dĂ©jĂ  avec l’aide de la curie romaine. Des annĂ©es aprĂšs l’introduction de la RĂ©forme, le cadre imposĂ© par le VĂ©nĂ©rable Conseil aux prĂ©dicateurs rĂ©formĂ©s ne sera que la consĂ©quence logique du congĂ© donnĂ© au pape » au dĂ©but de la RĂ©forme, qui Ă©tait dĂ©jĂ  l’aboutissement du long et patient dĂ©tachement de la juridiction Ă©piscopale poursuivi auparavant. Ainsi, l’ingĂ©rence du Conseil dans le for non seulement externe mais encore interne des monastĂšres s’inscrit dans la suite de sa politique religieuse. L’ironie de l’histoire, engendrĂ©e par cette continuitĂ©, s’exprime notamment par le fait que la condamnation Ă  l’extinction du monastĂšre des Clarisses, motivĂ©e par la rĂ©formation, sera prononcĂ©e en vertu d’un privilĂšge donnĂ© au Conseil de Ville en 1476 par le pape Sixte IV4. Les Notes mĂ©morables rĂ©vĂšlent mĂȘme un chassĂ©-croisĂ© de continuitĂ© et discontinuitĂ©. Le Conseil, conservateur et rĂ©formĂ© Ă  la fois, continue comme auparavant, avec le soutien non plus de la Curie mais des rĂ©formateurs, et Caritas, abbesse d’ ancienne foi », dĂ©fend sa position avec des arguments des Temps modernes employĂ©s par les rĂ©formateurs. Les Notes mĂ©morables dĂ©montrent de maniĂšre vivante que la RĂ©forme unit rupture et continuation. Au niveau de l’évolution globale historique, politique ou mĂȘme spirituelle, le processus est entamĂ© depuis longtemps et trouve dans la RĂ©forme une continuitĂ© inattendue, mais il y a une cassure dans la maniĂšre de la recevoir et de la vivre dans les formes concrĂštes. 5 NM, p. 84 ; Pfanner 2, p. 66. 6 En juin 1522, Ă  la demande des monastĂšres de Nuremberg, Caritas avait Ă©crit une lettre de fĂ©licitat ... 6Cette cassure s’exprime notamment dans la nouvelle maniĂšre de considĂ©rer les moines et les religieuses dans les villes. À Nuremberg, au cours des siĂšcles prĂ©cĂ©dents, les monastĂšres, notamment celui de Sainte-Claire, donnĂšrent des motifs de gloire et d’orgueil Ă  la citĂ©, mais dans le temps des DenkwĂŒrdigkeiten les choses ont bien changĂ©. Comment, en si peu d’annĂ©es, les patriciens et la population ont-ils pu changer d’avis aussi radicalement, cela reste une Ă©nigme. Encore en 1519, des patriciens Ă©minents, dĂ©jĂ  favorables Ă  la RĂ©forme, comme Ebner et NĂŒtzel, les deux premiers magistrats de la ville, acceptent que leurs filles revĂȘtent l’habit religieux de Sainte-Claire. Mais, en 1525, leurs mĂšres viennent les enlever de force du couvent. Comment expliquer qu’en l’espace de quelques annĂ©es Caritas, figure illustre de la ville, connue dans tout l’Empire, finisse par ĂȘtre vilipendĂ©e et considĂ©rĂ©e comme une orgueilleuse rĂ©calcitrante ?5 Son imprudence dans l’affaire du pamphlet de la lettre Ă  Emser en 1522 n’explique pas tout6. La parole des prĂ©dicateurs a fait son Ɠuvre et a retournĂ© les cƓurs et la situation. Si, autrefois, on n’hĂ©sitait pas Ă  couvrir Caritas et sa communautĂ© des louanges les plus dithyrambiques, en 1524 dĂ©jĂ , plus encore en 1525, on n’a pas plus peur de faire dans la surenchĂšre ignominieuse 7 NM, p. 1 ; Pfanner 2, p. 1. Il nous arrive beaucoup d’adversitĂ©s et d’attaques, car beaucoup de gens, aussi bien des milieux aisĂ©s que des milieux simples, viennent tous les jours vers leurs parentes entrĂ©es chez nous et leur prĂȘchent en leur parlant des doctrines nouvelles. Ils discutent sans cesse pour dĂ©montrer combien l’état religieux serait condamnable et abominable et comment il ne serait pas possible d’y trouver son salut et que nous serions toutes du dĂ©mon. C’est pourquoi, beaucoup voulurent sortir de force du couvent, qui son enfant, qui sa sƓur ou sa parente7. 8 NM, p. 25 ; Pfanner 2, p. 20. 7Cette nouvelle comprĂ©hension des choses s’impose non seulement dans les institutions publiques, mais encore dans les consciences des individus, comme chez la maman d’une des moniales, Madame Tetzel Or, voici que, par l’écoute et la lecture, j’ai dĂ©couvert tant de choses que, maintenant, je considĂšre tout Ă  fait que l’état monastique n’a rien Ă  voir avec Dieu. Il n’est rien d’autre qu’une invention humaine et une sĂ©paration hypocrite8. » La situation empire encore aprĂšs le dĂ©but des prĂ©dications. 9 NM, p. 84 ; voir aussi p. 21 et 88 ; Pfanner 2, p. 66-67, 17 et 69. Oh, en quelles grandes angoisses et dĂ©tresses nous nous trouvions jours et nuits. On nous menaçait disant que nous devions faire de mĂȘme nous aussi [abandonner la vie religieuse et embrasser la nouvelle foi »]. Alors, prenant les devants, nous nous Ă©tions mises d’accord de n’abandonner en aucun cas le couvent, car puisque nous ne l’avions pas construit, il ne nous appartenait pas. Tous les jours, on nous menaçait de nous chasser ou d’entrer par effraction dans le couvent et de le brĂ»ler. Parfois de mĂ©chants et hardis garnements tournaient autour du couvent et menaçaient nos serviteurs d’entrer de nuit dans le couvent, de sorte que nous Ă©tions en grande angoisse et dĂ©tresse et la peur nous empĂȘchait de dormir. Par ailleurs, il y avait tant de troubles en ville que nous craignions quotidiennement des attroupements [
] Nous Ă©tions tellement haĂŻes et si peu considĂ©rĂ©es ! Aussi bien les milieux aisĂ©s que les petites gens nous Ă©taient si hostiles que nos serviteurs ne pouvaient sortir sans se faire repĂ©rer quand ils allaient acheter notre subsistance. On nous considĂ©ra plus vilement que les pauvres femmes [les prostituĂ©es] derriĂšre les remparts de la ville, car on prĂȘchait publiquement que nous Ă©tions pires qu’elles. Nos bons amis ne pouvaient venir chez nous autrement qu’en cachette et avec grande crainte. Les autres qui venaient chez nous nous torturaient jusqu’à la moelle, car les prĂ©dicateurs exhortaient de plus en plus, du haut de toutes les chaires, Ă  ne plus tolĂ©rer ici aucun couvent, ni aucun froc religieux
9 8Ce climat de haine et d’hostilitĂ© latentes ou ouvertes rend la vie des religieuses de plus en plus difficile. Les actes se joignant aux paroles, on peut deviner la pression psychologique de l’étau qui se resserre sur les pauvres moniales. Dans cette ville si rĂ©putĂ©e pour sa piĂ©tĂ© et sa ferveur religieuses, il n’y a plus la moindre comprĂ©hension ni tolĂ©rance pour la vie monacale. Toutes les dimensions de ce genre de vie sont mĂ©connues, raillĂ©es ou rejetĂ©es. Les vƓux de religion sont considĂ©rĂ©s comme contraires Ă  l’Écriture et la vie cloĂźtrĂ©e contraire Ă  la volontĂ© de Dieu. Les prĂ©dicateurs que l’on voit passer, qui ne se privent pas de dĂ©molir en chaire la vie monastique, ne sont que les interprĂštes de la nouvelle thĂ©ologie en vigueur. 10 Martin Luther, t. 8, p. 313-335 ; Luther Deutsch, Die Werke Luthers in Auswahl, vol. 2, Ă©d. K ... 11 Sur les 139 thĂšses des Themata, il y en a au moins quinze 29, 31-34, 35, 37, 46-47, 71-72, 81-82, ... 12 Themata, p. 318. 9DĂ©jĂ  en septembre 1521, Luther en avait fourni lui-mĂȘme tous les arguments dans ses thĂšses sur la vie religieuse, Themata de votis Judicium M. Lutheri de votis, scriptum ad episcopos et diaconos Wittembergensis ecclesiae ; suivies en novembre de l’opuscule De votis monasticis10. Toutes les critiques entendues chez les prĂ©dicateurs, y compris l’affirmation injurieuse que les couvents sont pires que des bordels, se retrouvent dans les sentences des Themata11. Cet Ă©crit, amplifiĂ© par le De votis monasticis et distillĂ© opportunĂ©ment et inopportunĂ©ment par les prĂ©dicateurs, a eu un impact profond dans la population. Nuremberg le dĂ©montre Ă  l’envi. Il est vrai que les combats d’idĂ©es et de paroles des premiers temps de la RĂ©forme sont extrĂȘmement durs et blessants. Dans ses Themata, Luther conçoit lui-mĂȘme la possibilitĂ© d’une vie religieuse lĂ©gitime, si le religieux ou la religieuse la vit selon la foi et selon la libertĂ© de l’esprit et de la conscience 75-77 et non dans la pensĂ©e de faire une bonne Ɠuvre ou d’y faire son salut12. Il reste que, pour lui, la vie religieuse est comparable aux servitudes de la loi dont le Christ nous a libĂ©rĂ©s. Il dit 13 Ibid., p. 319. Bien que dĂ©sirer les vƓux puisse ne pas ĂȘtre nocif s’il y a la foi droite, il demeure que ce genre de vie, tout comme la vie sous la Loi, est en dĂ©saccord avec l’évangile et le christianisme. La mort et tous les maux de ce monde peuvent aussi ĂȘtre inoffensifs s’il y a la foi droite. Pourtant, ils querellent naturellement contre la piĂ©tĂ© et l’Église. Donc, ce que l’Église pense de la mort et des maux de ce monde, on doit le penser aussi de la vie religieuse et des vƓux. Car ni dans ces rĂ©alitĂ©s-lĂ  ni dans celles-ci, il n’y a de justice, mais on peut les utiliser comme exercice pour la libertĂ© et la justice 93-9813. 14 Ibid., p. 314. 15 NM, p. 12 ; Pfanner 2, p. 10. 16 Un des prĂ©dicateurs les plus influents de Nuremberg, ami et ancien supĂ©rieur de Luther dans l’Ordre ... 17 NM, p. 163 ; Pfanner 2, p. 126. 18 NM, p. 162 ; Pfanner 2, p. 125. 19 Lettre de Scheurl, citĂ©e par Gerta Krabbel, Caritas Pirckheimer, Ein Lebensbild aus der Zeit der Re ... 10L’histoire de la RĂ©forme, Nuremberg en est une illustration, nous montre que les gens n’ont retenu que le cĂŽtĂ© dĂ©molisseur de ces Ă©crits. La nuance, ou plutĂŽt le discernement des esprits, leur a complĂštement Ă©chappĂ©. Il est vrai que Luther lui-mĂȘme affirme que, dans ces temps impies, il est Ă  craindre que sur mille il s’en trouve Ă  peine un qui prononce des vƓux avec une foi droite14 ». Mais, au moins pour une Nurembergeoise, le discernement ne faisant pas dĂ©faut, ces nuances et diffĂ©renciations ne sont pas tombĂ©es dans une oreille sourde. En effet, il est intĂ©ressant de voir comment Caritas dĂ©fend la vie religieuse et les vƓux avec des arguments qui ont quelque parentĂ© avec ceux du docteur de Wittenberg. De lĂ  Ă  penser qu’elle ait eu en main l’opuscule du rĂ©formateur, il y a un pas peut-ĂȘtre trop rapide, puisqu’elle affirme dans les DenkwĂŒrdigkeiten que les sƓurs excluaient de leur Ă©tude tout Ă©crit polĂ©mique15. Pourtant, dans son Ă©change avec Wenzel Link16, elle montre qu’elle est bien informĂ©e sur les controverses entre les rĂ©formateurs, Luther, Karlstadt, Zwingli, Bucer, Capito, ƒcolampade et d’autres17. Elle l’est Ă©galement des affirmations des uns et des autres18. Bref, il paraĂźt difficile d’admettre que, parmi tout ce qui parvenait quotidiennement aux sƓurs, comme l’abbesse le dit, il n’y ait pas eu un opuscule qui devait les intĂ©resser au premier chef. Avec leur bonne maĂźtrise du latin, il est tout aussi difficile d’admettre que l’abbesse ne l’ait pas lu, d’autant plus qu’en 1521, date de la parution de l’opuscule, on n’est pas encore parvenu au stade de la mĂ©fiance. Deux ans auparavant, lors de la prise d’habit des deux jeunes patriciennes, on savait encore dire beaucoup de bien du docteur de Wittenberg Ă  la table festive19. Il est vrai pourtant que Caritas avait dĂ©jĂ  quelque antipathie pour Luther, comme l’indique la premiĂšre mention qu’elle fait de celui-ci dans ses Ă©crits. À NoĂ«l 1521, elle envoie ses vƓux de nouvel an Ă  sa niĂšce, Felicitas Imhof, qui vit Ă  Augsbourg, et la met en garde contre la doctrine des luthĂ©riens qui a beaucoup d’impact lĂ -bas. Mais, il n’est pas impossible que ce soit justement aprĂšs avoir eu vent des Themata que son opinion sur le rĂ©formateur ait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e. 20 luther, dans Luther Deutsch, vol. 10, p. 111 ; WA Br n° 446 2, 415. 11Ces Themata nĂ©gatifs de Luther transpirent aussi Ă  travers un Ă©change Ă©pistolaire thĂ©ologique avec Wenzel Link. Luther avait Ă©crit, dans une lettre de dĂ©cembre 1521 Ă  Link, encore vicaire gĂ©nĂ©ral des Augustins, que personne ne soit forcĂ© de sortir [de l’Ordre], ni de rester », ajoutant Quant Ă  toi, tu devrais rester encore quelque temps comme JĂ©rĂ©mie au service de Babylone Jr 40,6, car moi aussi je resterai dans cet habit et dans ce genre de vie, si le monde ne change pas20 ». Mais en 1525, beaucoup de choses ont changĂ©. Luther et Link ont choisi, ils sont sortis de l’Ordre et se sont mariĂ©s. Link et Osiander, le prĂ©dicateur et rĂ©formateur en chef de Nuremberg, ainsi que les autres prĂ©dicateurs ne comprennent pas des moniales qui choisissent de faire autrement sous la conduite de la Pirckheimerin ». Aussi vont-ils faire pression sur le Conseil de Ville pour qu’il intervienne et extirpe ce foyer de rĂ©sistance. Qui est donc Caritas Pirckheimer ? 12Caritas Pirckheimer, de son nom de baptĂȘme Barbara, naĂźt le 21 mars 1467 Ă  EichstĂ€tt. Son pĂšre, Johannes, docteur de l’un et l’autre droit, au service du prince-Ă©vĂȘque, Ă©tait le descendant d’une famille patricienne de Nuremberg, connue pour sa tradition humaniste. Elle est l’aĂźnĂ©e d’une fratrie de douze enfants, dont le plus illustre sera son frĂšre Willibald, humaniste cĂ©lĂšbre d’Allemagne. Six de ses sƓurs embrasseront Ă  leur tour l’état religieux. DĂšs huit ans, elle est confiĂ©e Ă  ses grands-parents Ă  Nuremberg et Ă©duquĂ©e par sa grande-tante, Ă©rudite dĂ©jĂ  fameuse, Catherine. À douze ans, elle est prĂȘte pour entrer comme Ă©lĂšve conventuelle au prestigieux monastĂšre de Sainte-Claire Ă  Nuremberg. En sa seiziĂšme annĂ©e 1483, Barbara y prend le voile et reçoit le nom de Caritas. Pendant vingt ans, elle sera une moniale exemplaire, remplissant entre autres les fonctions de maĂźtresse des Ă©lĂšves conventuelles et des novices. Son Ă©rudition et son frĂšre Willibald lui ouvrent des contacts Ă©pistolaires avec les humanistes de son Ă©poque, comme Conrad Celtis et Sixtus Tucher, qui en tant que curĂ© du lieu devient son ami et directeur spirituel. 21 Otto Bonmann, Eine unbekannte Weihnachtsansprache der Äbtissin von St. Klara-NĂŒrnberg anlĂ€sslich ... 22 Ich hab ein getreue, freuntliche, liebe, wirdige mutter an yr wyrden, mer denn ich sagen oder sch ... 13En 1503, le 20 dĂ©cembre, Caritas est Ă©lue Ă  l’unanimitĂ© abbesse de sa communautĂ©. Sous sa conduite, la rĂ©putation de ferveur spirituelle du couvent allait encore s’accentuer. Un exemple de la qualitĂ© de la vie spirituelle maintenue par Caritas est l’exhortation qu’elle adresse Ă  ses sƓurs, Ă  NoĂ«l 1515. Le provincial, Kaspar Schatzgeyer, s’était annoncĂ© pour la visite canonique prĂ©vue aprĂšs les fĂȘtes. C’était l’occasion pour l’abbesse de faire avec ses sƓurs un examen de conscience approfondi et de se placer devant le Christ, le Messie attendu comme le vrai visiteur, et lui rendre compte de la vie de la communautĂ©21. Cette conscience d’ĂȘtre redevable au Christ lui donnera la force de rĂ©pondre pendant toutes les visitations » faites par les Ă©missaires du Conseil de Ville durant la tourmente. Le bien spirituel de ses filles lui tenait certes Ă  cƓur, mais pas seulement. Elle donne un beau tĂ©moignage de sa sollicitude maternelle lors de la peste Ă  Nuremberg en 1505. Une moniale en est atteinte. Caritas considĂšre de son devoir de s’en occuper personnellement, malgrĂ© les conseils contraires de ses supĂ©rieurs franciscains et de son ami Sixtus. De fait, Caritas est atteinte elle-mĂȘme. Mais aussi bien l’abbesse que la sƓur en rĂ©chappent. Le couvent n’a Ă  dĂ©plorer aucun dĂ©cĂšs, tandis que la paroisse de Saint-Laurent compte 1 758 victimes et la paroisse voisine de Saint-Sebald 2 686. La paix rĂ©gnant durant ces annĂ©es ainsi que l’unitĂ© dans laquelle la communautĂ© affrontera plus tard la tourmente tĂ©moignent de la conduite heureuse de Caritas. La communautĂ© entiĂšre souscrit Ă  ce que sƓur Felicitas Grundherr Ă©crit en 1511 Ă  son pĂšre j’ai en elle une fidĂšle, amicale, aimable et digne mĂšre, plus que je ne puis le dire ou Ă©crire. Je ne voudrais pas en changer de toute ma vie22 ». 14C’est pendant le grand bouleversement de la RĂ©forme que Caritas donne toute la mesure de sa stature. Celle-ci se perçoit Ă  travers son Ă©crit majeur, les Notes mĂ©morables, lorsqu’elle rĂ©siste Ă  l’autoritĂ© civile et religieuse de Nuremberg au nom de la libertĂ© de conscience. On illustrera le propos Ă  partir du chapitre 30 de ce document, qui traite de l’ingĂ©rence du Conseil dans le for interne de la communautĂ© des moniales, sa rĂšgle de vie. Un rĂšglement qui s’oppose Ă  la RĂšgle 15RĂ©cit de la visite de trois Ă©missaires du conseil Sigmund FĂŒrer, Sebald Pfinzing, Endres Imhof qui ont fait connaĂźtre Ă  la communautĂ© cinq points dĂ©libĂ©rĂ©s par le Conseil 161 l’abbesse devra dĂ©lier les sƓurs de leurs vƓux ; 172 chaque sƓur doit ĂȘtre libre de sortir du couvent, et ses parents devront avoir le droit de l’enlever du couvent et le Conseil pourvoira Ă  sa subsistance ; 183 les sƓurs doivent porter des vĂȘtements sĂ©culiers ; 194 il faut percer de grandes » fenĂȘtres de parloir pour permettre aux parents de voir les sƓurs lors des visites et pour voir si elles sont seules pour l’entretien ; 205 les sƓurs doivent faire un inventaire de tout leur bien. 23 RĂ©sumĂ© en exergue du chapitre dans l’édition critique de Pfanner. 21Tout ceci doit se faire dans les quatre semaines23. La fĂȘte de la dĂ©dicace de notre Ă©glise Ă©tait passablement triste car, de semaine en semaine, nous nous attendions Ă  tout instant Ă  la visite des seigneurs pour nous tourmenter de quelque Ă©trange maniĂšre. Par la suite, le mercredi matin de la semaine de PentecĂŽte, Ă  l’heure de Prime, vinrent chez nous messire Sigmund FĂŒrer, ainsi que Sebald Pfinzing et Endres Imhof, et ils demandĂšrent Ă  pĂ©nĂ©trer dans le couvent. Ils avaient Ă  faire une communication du Conseil Ă  la CommunautĂ©. Ils Ă©taient si pressĂ©s qu’ils ne pouvaient Ă  peine attendre la fin de Prime. Je les laissai donc entrer dans le rĂ©fectoire d’étĂ© et rassemblai la CommunautĂ©. Messire FĂŒrer commença Ă  parler ainsi maintenant la claire parole de Dieu et de l’Évangile avait rĂ©vĂ©lĂ© au grand jour que l’état de clĂŽture monastique Ă©tait un Ă©tat abominable, erronĂ©, pĂ©cheur et damnĂ©, bref une secte Ă  part, car on y vivait contre les commandements de Dieu et le saint Évangile. Ces choses et d’autres Ă©tant devenues claires et Ă©videntes pour l’homme du commun, la citĂ© Ă©tait remontĂ©e contre les religieux, de sorte qu’elle ne voulait tout simplement plus supporter ni tolĂ©rer aucun couvent ni Ă©tat religieux, non seulement ici mais dans toutes les rĂ©gions alentour. Cela mĂȘme Ă©tait bien la raison de tous les bains de sang perpĂ©trĂ©s par les paysans qui se regroupaient pour anĂ©antir et extirper partout l’état religieux. Pour cette raison, le VĂ©nĂ©rable Conseil, en tant que notre pĂšre fidĂšle, se faisait grand souci pour nous – et pour lui-mĂȘme Ă  cause de nous – que nous ne soyons pas, par nos habits religieux et nos mƓurs particuliĂšres, cause de troubles de l’ordre public dans la commune. Ces troubles pourraient s’étendre au-delĂ  de notre cas particulier et les membres du Conseil seraient affligĂ©s de dĂ©masquer chez nous d’autres formes d’orgueil. C’est pourquoi le VĂ©nĂ©rable Conseil, par paternelle bienveillance, avait examinĂ© la situation et leur avait ordonnĂ© de nous proposer cinq articles. Dans la mesure oĂč nous les accepterions et les mettrions Ă  exĂ©cution, ils [les seigneurs du Conseil] pourraient d’autant mieux nous protĂ©ger et nous dĂ©fendre de la population, mais dans le cas contraire – ce Ă  quoi ils ne s’attendaient tout de mĂȘme pas de notre part – ils ne pourraient alors rĂ©pondre ni de nous, ni de notre couvent. Au premier article, le VĂ©nĂ©rable Conseil voulait obtenir de moi, en tant que supĂ©rieure, que je dĂ©lie maintenant toutes les sƓurs de tous les vƓux qu’elles avaient faits, que je leur laisse l’usage de la libertĂ© chrĂ©tienne et qu’elles ne soient plus redevables de rien, ni contraintes Ă  quoi que ce soit, mais qu’elles puissent agir librement de leur plein grĂ©, mettre un terme Ă  leurs vƓux et quitter le couvent si elles le voulaient. Au deuxiĂšme article, je ne devais retenir aucune sƓur au couvent contre son grĂ© et encore moins refuser les enfants Ă  leurs parents qui souhaitaient les en retirer, mĂȘme contre la volontĂ© des enfants. Car c’était contre le commandement de Dieu, puisque les enfants doivent obĂ©issance Ă  leurs parents. En tout cas, le Conseil devait ĂȘtre prĂ©alablement averti si l’une ou l’autre voulait sortir ou si les parents voulaient en sortir une de force. Le Conseil voulait donner Ă  toutes celles qui sortiraient une part des biens du couvent, du moins ce qu’elles avaient apportĂ© en dot. À celles qui n’avaient rien apportĂ© en entrant, on voulait nĂ©anmoins leur donner aussi quelque rente de subsistance. Enfin, Ă  celles qui voudraient se marier et prendre mari, on voulait encore les pourvoir d’un honorable trousseau de mariage. Tout cela devait se faire selon les possibilitĂ©s des revenus du couvent, avec une telle discrĂ©tion qu’il en resterait assez pour les sƓurs ĂągĂ©es qui demeureraient dans le monastĂšre afin qu’elles ne souffrent pas d’indigence. Au troisiĂšme article, l’avis dĂ©finitif du Conseil de la Ville Ă©tait que nous devions dĂ©poser l’habit monastique et nous vĂȘtir comme les autres gens. Puisqu’il n’y avait pas de diffĂ©rence entre les laĂŻcs et les ecclĂ©siastiques, il ne devait pas non plus y en avoir dans les vĂȘtements. Le rĂšgne des cieux n’était quand mĂȘme pas une affaire de vĂȘtement. Au quatriĂšme article, le VĂ©nĂ©rable Conseil avait dĂ©cidĂ© que nos fenĂȘtres de parloir ne devaient pas ĂȘtre simplement des fenĂȘtres pour parler mais aussi pour voir. On devait les modifier en consĂ©quence avec des grilles. Si quelqu’un voulait s’entretenir avec une sƓur, les parents devaient pouvoir se rendre compte que c’était bien la sƓur en question et qu’elle Ă©tait bien seule, n’ayant personne Ă  ses cĂŽtĂ©s. Et si quelqu’un voulait parler seul avec une sƓur, cela devait se faire et la sƓur surveillante devait ĂȘtre invitĂ©e Ă  se retirer pour que la sƓur puisse parler librement comme elle en avait envie. VoilĂ  ce qu’était l’exigence du Conseil. Au cinquiĂšme article, le VĂ©nĂ©rable Conseil, ayant fait inventorier tous les biens des couvents et dresser des listes descriptives, voulait nĂ©anmoins nous accorder la grĂące de faire nous-mĂȘmes l’inventaire de nos biens et de le remettre au VĂ©nĂ©rable Conseil en indiquant tous nos revenus, toutes les redevances, rentes et avoirs en or, toutes nos fermes, oĂč elles Ă©taient situĂ©es, ce qu’elles rapportaient, et aussi tous les objets prĂ©cieux et ce que chacune avait apportĂ© en dot. Le VĂ©nĂ©rable Conseil voulait que toutes ces choses soient accomplies et, pour cela, il nous accordait un dĂ©lai de quatre semaines. Ces articles, et encore beaucoup d’autres points, avaient Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s non seulement pour notre couvent, mais ils avaient aussi ordre d’imposer ces cinq articles, et plusieurs autres, aux sƓurs de Sainte-Catherine, ainsi qu’à celles de Pillenreuth et d’Engelthal qui, Ă  ce moment-lĂ , se trouvaient encore dans la ville [oĂč elles s’étaient rĂ©fugiĂ©es]. Commentaire et prise de position de Caritas 22On imagine l’effet que cette annonce a dĂ» faire sur la communautĂ© extĂ©nuĂ©e par l’isolement et la privation des sacrements, les nombreuses prĂ©dications publiques qui la couvrent d’opprobre, les persĂ©cutions verbales, privĂ©es et publiques, les menaces et les vexations de tous ordres, des angoisses qui durent depuis des mois dĂ©jĂ . Dans ce climat de fragilitĂ© extrĂȘme, la voix de l’abbesse sonne avec une force tranquille, qui impressionne. Qui devinerait derriĂšre cette femme forte le portrait que dresse sa niĂšce Catherine, Ă©galement moniale Ă  Sainte-Claire, Ă©crivant Ă  son pĂšre Willibald ? 24 Katharina Pirckheimer Ă  son pĂšre Willibald, Stadtbibliothek NĂŒrnberg, Nr. 550/31, citĂ© dans Krabbel... La digne mĂšre [
] est souvent affligĂ©e si profondĂ©ment qu’elle me fait pitiĂ© jusqu’au trĂ©fonds de l’ñme. Ce ne serait pas Ă©tonnant qu’elle tombe malade de chagrin. Mais, quand la petite Straub, tellement gaie [une autre niĂšce mariĂ©e Ă  un nommĂ© Straub] vient nous voir, cela la console tellement qu’elle en est transformĂ©e24. 25 C’est nous qui soulignons dans cette sĂ©rie de citations. 23Mais Ă©coutons l’abbesse quand elle fait face aux Ă©missaires chapitre 3125. Je rĂ©pondis au premier article concernant les vƓux toute la CommunautĂ© ici prĂ©sente sait bien qu’aucune sƓur n’avait fait vƓu ni Ă  moi ni Ă  aucune personne humaine vivante ici-bas, mais Ă  Dieu Tout-puissant, voilĂ  pourquoi il ne me revenait pas, en tant que pauvre ĂȘtre humain et crĂ©ature inutile, de dĂ©lier ce que Dieu avait liĂ©. Donc, je ne voulais, ni ne pouvais, en aucun cas, y consentir, car ce n’était pas en mon pouvoir. [RĂ©plique des Ă©missaires] Les vƓux Ă©taient maintenant tous dĂ©passĂ©s, car on n’avait aucun pouvoir de faire des vƓux en dehors du baptĂȘme. Il suffisait que je dĂ©lie les SƓurs de ce qu’elles me devaient, car en ce qui regardait Dieu, il n’y avait rien de toute façon. À ceci, je rĂ©pondis pour ce qu’elles devaient Ă  ma personne, je voulais volontiers les dĂ©lier puisqu’aucune ne m’avait fait vƓu Ă  moi de quoi que ce soit, Ă  la condition que la CommunautĂ© aussi me relevĂąt de ma charge, car je me trouverais dans l’incapacitĂ© de conduire la CommunautĂ© si l’on ne voulait plus m’obĂ©ir. Cela faisait maintenant 22 annĂ©es que je cheminais avec mes chĂšres enfants qui, jusqu’ici, m’avaient toujours Ă©tĂ© volontairement et humblement obĂ©issantes et c’est ainsi que s’étaient maintenus l’amour fraternel, la paix et l’unitĂ©. Ils dirent qu’en ce qui concerne la tenue de la maison, il Ă©tait juste qu’elles [les sƓurs] me suivent et m’obĂ©issent. Mais le VĂ©nĂ©rable Conseil ne voulait pas permettre que je les oblige Ă  jeĂ»ner, Ă  prier ou Ă  garder leurs vƓux. Ces choses devaient toutes ĂȘtre libres. Les seigneurs voulaient qu’aucune ne soit obligĂ©e Ă  observer quoi que ce soit. Item en ce qui concerne l’habit, je disais Nous savons bien que le salut ne tient pas Ă  l’habit. Mais nous savons bien aussi que le rĂšgne des cieux ne consiste pas non plus en manteaux de poils de chameau. J’avançai encore beaucoup de raisons quant au coĂ»t qui rendait impossible de vĂȘtir de neuf une si grande communautĂ©. Ils rĂ©pondirent que nous n’avions qu’à les dĂ©coudre et les faire teindre autrement. De plus, il n’y avait pas grand dommage Ă  engager cette annĂ©e une somme de 400 florins pour les vĂȘtements puisque de toute façon le couvent Ă©tait appelĂ© Ă  disparaĂźtre. [
] Donc, on ne devait pas se gĂȘner de dĂ©penser largement en nourriture et boissons et en vĂȘtements. Il resterait toujours assez de biens et d’argent lorsque nous serions toutes mortes. Mais avant toutes choses, ils dĂ©fendirent Ă  toutes les sƓurs de sortir en habit religieux dans le jardin ou ailleurs oĂč les gens du monde pourraient les voir, car cela ne manquerait pas de donner occasion Ă  des troubles de l’ordre public. Je rĂ©pondis cher seigneur, vous dites toujours qu’avec nos vƓux et nos habits, nous donnons occasion Ă  des troubles. Or, je crois plutĂŽt que ce sont vos prĂ©dicateurs, que nous avons dĂ» Ă©couter, qui en ont causĂ©s quand ils nous vilipendaient en chaire devant toute la ville et nous outrageaient en supputant de nous de si grands pĂ©chĂ©s et impuretĂ©s que les gens nous disent, les yeux dans les yeux, que si nous faisons vraiment les choses que l’on prĂȘche de nous, il vaudrait mieux que l’on nous brĂ»le toutes vives dans notre couvent [
] nous rĂ©clamons que vous signaliez Ă  nos seigneurs que, s’ils veulent Ă©viter des troubles, ils traitent avec leurs prĂ©dicateurs pour qu’ils ne prĂȘchent plus de cette façon inadmissible. Sigmund FĂŒrer se moqua de moi Ă  ce propos et dit que l’on prĂȘchait ces choses non seulement de notre chaire, mais dans le monde entier on apprenait par l’Évangile ce qu’il en Ă©tait de l’état religieux. Item Ă  propos de la grande » fenĂȘtre du parloir et des entretiens sans tĂ©moin, j’eus une grande dispute avec eux. Je leur dis entre autres je vois bien que votre intention est de faire ici un couvent ouvert. S’ils voulaient faire de ce couvent bien rĂ©formĂ© une porte battante, ils devaient m’en avertir auparavant, car en vĂ©ritĂ© je ne voudrais pas y rester craignant de ne pouvoir y faire mon salut. Alors ils dirent non, il n’est pas du tout dans l’intention du Conseil d’en faire un couvent ouvert, et le Conseil avait pour cela proposĂ© d’élargir la fenĂȘtre pour qu’on Ă©vite ainsi d’ouvrir la clĂŽture. Pour prĂ©venir cela, vous devez faire ouvrir le plus diligemment possible trois grandes » fenĂȘtres de sorte que personne n’ait besoin d’attendre que la fenĂȘtre soit libĂ©rĂ©e. 24Dans ce dialogue du tac au tac et sans concessions, deux points du rĂšglement ne sont pas abordĂ©s le deuxiĂšme, celui du droit de sortir du couvent ou de celui des parents d’en enlever leurs enfants ; le cinquiĂšme, celui de l’inventaire des biens. Pourquoi Caritas n’en parle-t-elle pas ? Pour l’inventaire, on le comprend, il paraĂźt normal et se pratique depuis longtemps dĂ©jĂ , du moins Ă  Sainte-Claire, puisque le procurateur nommĂ© par le Conseil gĂšre leurs biens. Mais, pour l’enlĂšvement, dont le danger est si imminent, pourquoi ce silence ? Peut-ĂȘtre Caritas veut-elle mĂ©nager les trois jeunes moniales dont les parents sont en train de prĂ©parer le rapt. Peut-ĂȘtre en est-elle trop affectĂ©e. Peut-ĂȘtre est-elle plus dĂ©contenancĂ©e qu’il n’y paraĂźt. Elle rĂ©pondra plus tard au cours de la dispute thĂ©ologique avec Wenzel Link. Par contre, dans les points qu’elle aborde, elle se montre aussi ferme qu’à l’accoutumĂ©e. 25Sur le premier point, concernant les vƓux monastiques, elle ne diffĂšre pas d’un iota de ce qu’elle dira lors de l’enlĂšvement des jeunes sƓurs, dans la controverse avec NĂŒtzel et Link ou dans celle avec MĂ©lanchton. Les Ă©missaires dĂ©montrent qu’ils sont Ă  des distances planĂ©taires de la conception de l’abbesse. Pour eux, la relation Ă  Dieu s’exprimant par des vƓux n’existe tout simplement pas. L’interpĂ©nĂ©tration et la diffĂ©renciation entre obĂ©issance Ă  Dieu et obĂ©issance humaine leur sont de l’hĂ©breu et ils ne comprennent rien Ă  la dimension spirituelle de la fonction de responsable de communautĂ©. 26Quant au troisiĂšme point, ayant compris que la signification spirituelle de l’habit dĂ©passerait aussi l’horizon de ses interlocuteurs, Caritas se place uniquement sur un plan pratique. La rĂ©ponse des Ă©missaires se meut Ă©galement au ras des pĂąquerettes » et mĂȘme en-dessous. Ces patriciens, jeunes encore, trahissent un manque de tact qui confine Ă  la goujaterie. Ils terminent toutefois par une recommandation qui pousse Caritas Ă  mettre le doigt sur le vrai problĂšme. Ce ne sont pas les Ă©toffes qui peuvent provoquer des troubles mais les interprĂ©tations des prĂ©dicateurs idĂ©ologues qui font voir rouge au petit peuple et le fanatisent contre ce qui est diffĂ©rent. LĂ  encore, Sigmund FĂŒrer est dĂ©passĂ© et, par la remarque qu’il se permet, trahit qu’une erreur rĂ©pandue partout devient facilement vĂ©ritĂ©. 27Quant au quatriĂšme point, les Ă©missaires sont confirmĂ©s par les amis du monastĂšre, car une ouverture convenable pour l’entretien des visiteurs avec les moniales par de grandes fenĂȘtres » peut Ă©viter l’accĂšs brutal et forcĂ© de la clĂŽture. Le pacte de solidaritĂ© des opprimĂ©es 26 NM, p. 94-97 chap. 32 ; Pfanner 2, p. 73-76. 28AprĂšs le dĂ©part des Ă©missaires, les moniales se rĂ©unissent au chapitre et Caritas consulte chacune en particulier pour savoir, comme elle le dit, oĂč j’en Ă©tais avec elle et si elle voulait adopter le rĂšglement que les seigneurs leur avaient donnĂ© ». Or, le vote est unanime elles voulaient suivre la rĂšgle qu’elles avaient fait vƓu Ă  Dieu d’observer et non pas la rĂšgle que le Conseil avait Ă©mise ». Puis a lieu comme un contrat moral entre les sƓurs et leur abbesse26 de la part des sƓurs, une obĂ©issance librement renouvelĂ©e avec l’engagement de rester fermes dans la vraie foi chrĂ©tienne » et dans l’état religieux ; de la part de l’abbesse, une promesse de fidĂ©litĂ© et d’accompagnement, avec l’engagement de dĂ©fendre les sƓurs corps et Ăąme jusqu’à la mort. Seule rendrait le contrat caduc l’infidĂ©litĂ© Ă  l’époux divin, qui se traduirait par le passage au luthĂ©ranisme ou par l’instauration d’un couvent ouvert. Ce contrat forme un vĂ©ritable pacte on resserrait de nouveau notre union, toutes ensemble et en tout amour fraternel, nous nous jurions fidĂ©litĂ© jusqu’à la mort. Nous jurĂąmes aussi communautairement devant le Dieu vivant que nous ne voulions rien adopter de notre propre grĂ© de ce qui serait contre Dieu et notre sainte rĂšgle. 27 NM, p. 97 ; Pfanner 2, p. 75. 28 NM, p. 109 ; Pfanner 2, p. 84. 29Finalement, la rĂ©sistance passive des sƓurs aura quelque succĂšs en regard du rĂšglement. La question fondamentale du premier point se trouve rĂ©solue par leur pacte. Le deuxiĂšme point ne dĂ©pend pas d’elles. Sur le troisiĂšme point, relatif au vĂȘtement, les Clarisses n’obtempĂšrent pas, grĂące aux informations de leurs bons amis et Ă  l’exemple des sƓurs de Pillenreuth, qui bĂ©nĂ©ficient de la protection de Christophe Kress27. Le temps aidant, plus personne ne songera Ă  revenir sur cette prescription. Quant aux grandes ouvertures pour le parloir, une seule est finalement percĂ©e le dernier jour avant l’expiration du dĂ©lai. Celle-ci suffit largement car les moniales, qui ne tiennent pas outre mesure Ă  discuter, l’ont aussi signifiĂ© Ă  leurs parents, de telle maniĂšre que celui qui Ă©tait venu une fois ne revenait plus de si tĂŽt. Laus Deo !28 » Les sƓurs elles-mĂȘmes font l’inventaire qui sera remis aprĂšs un certain temps. Sabine Pirckheimer, sƓur de Caritas et abbesse bĂ©nĂ©dictine Ă  Bergen, Ă©crit Ă  leur frĂšre Willibald 29 Sabina Pirckheimer Ă  son frĂšre Willibald, Stadtbibliothek NĂŒrnberg, Nr. 542/14, citĂ© dans Krabbel, ... Je m’étonne qu’elles puissent tout supporter de ce qu’elles ont Ă  souffrir. Moi, je ne pourrais pas. C’est probablement une grĂące de Dieu que les pauvres femmes se battent plus vaillamment que les hommes ; les couvents d’hommes ont Ă©tĂ© plus vite remis ; ils semblent avoir une plus grande crainte des hommes [
] J’ai priĂ© la digne mĂšre de venir chez nous, si elle le veut29. Attendus thĂ©ologiques 30 t. 8, p. 313-335 et 565-669. 30Pour bien comprendre l’évĂ©nement qui dĂ©bouchera sur le crĂšve-cƓur de l’enlĂšvement de trois jeunes sƓurs chapitres 33-34, il faut se rappeler que depuis 1521 deux Ă©crits de Luther, les Themata de votis et le De votis monasticis ont causĂ© des ravages dans les esprits et inaugurĂ© le grand dĂ©peuplement des monastĂšres30. Dans ces Ă©crits, le docteur de Wittenberg rĂ©fute la distinction dans le Nouveau Testament entre commandements valables pour tous et conseils Ă©vangĂ©liques. Il n’accepte pas qu’on fasse du Nouveau Testament une nouvelle loi et affirme que les prescriptions nĂ©o-testamentaires concernent tous les chrĂ©tiens. Il entend ainsi abolir la distinction entre le chemin de perfection des moines et le chemin commun des laĂŻcs. Les vƓux de baptĂȘme ne peuvent ĂȘtre dĂ©passĂ©s par aucun engagement particulier. De plus, il dĂ©clare les vƓux monastiques contraires Ă  la foi », car ils s’accordent non pas Ă  la misĂ©ricorde divine mais Ă  la justification par de bonnes Ɠuvres. Ils sont Ă©galement contraires Ă  la libertĂ© Ă©vangĂ©lique », car tout ce qui n’est pas indispensable au salut doit rester libre. 31Nous trouvons confirmation de l’influence de ces Ă©crits dans la dispute thĂ©ologique » entre Caritas et Wenzel Link aux chapitres 44-45 et 48-49 des Notes mĂ©morables, que leur longueur empĂȘche de reproduire. Cette dispute est remarquable Ă  plusieurs titres elle est Ă©pistolaire ; fait plus rare encore, sinon exceptionnel, l’un des deux protagonistes est une femme ; derniĂšre particularitĂ©, la dispute Ă©pistolaire passe par un intermĂ©diaire, le procurateur du couvent, qui est en mĂȘme temps rĂ©formĂ© et haut magistrat de la ville. RĂ©sumer l’enjeu de cette controverse permettra simplement de mieux Ă©clairer les tenants et les aboutissants thĂ©ologiques de l’épisode que nous venons d’examiner. 32L’instruction de Wenzel Link fonde toutes ses allĂ©gations sur les Themata de Luther, souvent repris en toutes lettres. 33La premiĂšre instruction peut alors ĂȘtre ramenĂ©e Ă  sept reproches 1 se sĂ©parer du commun des hommes ; 2 par lĂ , s’empĂȘcher de vivre la charitĂ© et 3 chercher le salut dans la vie religieuse ; 4 prĂ©tendre que les vƓux sont faits Ă  Dieu et tomber dans l’idolĂątrie ; croire au bien-fondĂ© Ă©vangĂ©lique des traditions monastiques ; soustraire les religieuses Ă  l’autoritĂ© lĂ©gitime, celle des parents et de la sociĂ©tĂ© ; 7 vivre hors de la parole et sans foi. Une certaine logique rĂ©unit ces griefs les deux premiers partent du fait d’une vie sĂ©parĂ©e, donc diffĂ©rente, qui la rend doctrinalement suspecte, entraĂźne l’accusation finale et justifie les parents ou la sociĂ©tĂ© de sĂ©vir Ă  l’encontre des religieux. 31 Un vƓu spirituel ou autre est une loi sous tous les rapports qui emprisonne tout naturellement la ... 34Aux sept reproches dĂ©jĂ  allĂ©guĂ©s, la deuxiĂšme instruction en ajoute deux qui ont aussi leur corollaire dans les Themata31 l’un porte sur la considĂ©ration de l’état religieux comme Ă©tat supĂ©rieur et comme Ă©tat de perfection, l’autre sur les charges particuliĂšres Ă  leurs consciences. 35Tout comme les reproches de Wenzel Link, les rĂ©ponses de Caritas peuvent ĂȘtre reliĂ©es aux sentences des Themata. Ses parades prĂ©sentent parfois des tournures qui vont plus loin que les propos de Link et paraissent plutĂŽt rĂ©futer les sentences de Luther, ce qui confirmerait l’hypothĂšse que Caritas a eu en main son opuscule. 32 NM, p. 141 ; Pfanner 2, p. 109. 33 NM, p. 123 ; Pfanner 2, p. 95. 34 Un exemple parmi d’autres il s’ensuit que ceux-ci [jeunes gens et jeunes filles entrĂ©s dans les ... 36Les rĂ©ponses de Caritas au premier Ă©crit de Wenzel Link, concernant la vie religieuse, spĂ©cifiquement les vƓux, se classent ainsi 1 prĂ©cision et justification du sens de la sĂ©paration ; 2 tĂ©moignage de la charitĂ© des sƓurs vers l’extĂ©rieur ; 3 renvoi Ă  la misĂšre des religieux et religieuses dĂ©froquĂ©es ; 4 affirmation que Caritas a fait ses vƓux Ă  Dieu ; 5 contestation du droit de la parentĂ© Ă  enlever des parents adultes. Le troisiĂšme de ces arguments – Link n’en a parlĂ© briĂšvement qu’une seule fois et encore pour le minimiser32, parce que Caritas en avait parlĂ© Ă  Caspar NĂŒtzel33 – s’adresse plus aux sentences de Luther qu’au prĂ©dicateur nurembergeois. Les sentences incriminĂ©es par Caritas recommandent toutes, d’une maniĂšre ou d’une autre, la sortie du couvent34. 35 Titre donnĂ© par Luther Ă  Wenzel Link. 37Dans la mesure oĂč elles atteignent des reproches thĂ©ologiques que le doctor dexter35 » n’a plus repris, les rĂ©ponses de Caritas Ă  sa deuxiĂšme instruction visent donc surtout les sentences des Themata. Elle Ă©largit de nouveau le propos de maniĂšre habile et sensĂ©e en dĂ©montrant que la ligne de sĂ©paration ne passe pas entre le couvent et le monde, mais entre les hommes qui sont responsables de leurs actes aussi bien dans le couvent qu’au dehors. Ses rĂ©ponses peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es dans le tableau suivant, ce qu’elles sous-entendent seulement Ă©tant placĂ© entre crochets. Couvent Monde Procure-t-il le salut ? – non [Procure-t-il le salut ? – non] EnlĂšve-t-il le salut ? – non [EnlĂšve-t-il le salut ? – non] Compter trouver le salut en entrant au couvent une erreur Compter trouver le salut en sortant du couvent une erreur Existence d’abus ? – oui Existence d’abus ? – oui PrĂ©sence de misĂ©ricorde ? – oui PrĂ©sence de misĂ©ricorde ? – oui Omission de misĂ©ricorde ? – oui Omission de misĂ©ricorde ? – oui 36 LĂ©gende de PĂ©rouse », chap. 80 et Miroir de la perfection », chap. 65, dans Saint François d’as ... 38Caritas introduit une Ă©quivalence thĂ©ologique entre le monastĂšre et le monde, puisque dans les deux le salut ne vient nullement du milieu » mais uniquement du Sauveur et de ses mĂ©rites. Elle sous-entend que les questions posĂ©es au couvent Ă  propos du salut peuvent Ă©galement ĂȘtre adressĂ©es au monde extĂ©rieur. La sĂ©paration ne s’établit pas selon les milieux sociaux mais par la perpĂ©tration ou non de l’abus, par la pratique de la misĂ©ricorde ou de son omission, bref par l’action de l’homme responsable. La ligne de dĂ©marcation traverse le cƓur de l’homme. Si Caritas nous paraĂźt nĂ©gliger la part de l’environnement, sa rĂ©flexion nous conduirait aussi bien Ă  reconnaĂźtre que l’environnement prend sa part autant Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur du couvent. Il est Ă©vident que, pour Luther, le milieu du monde est moins faussĂ© que celui du couvent. Caritas dĂ©fendrait au contraire, avec toute la tradition, que l’inverse prĂ©vaut. L’environnement du monde est faussĂ© alors que le couvent offre un environnement moins exposĂ©. Mais, en dĂ©veloppant sa premiĂšre pensĂ©e, on affirmera, sans solliciter la vue de l’abbesse, que le monde englobe aussi bien le couvent que l’extĂ©rieur de celui-ci. C’est la droiture de la conscience qui fait sortir de l’environnement faussĂ© du monde. En la considĂ©rant volontiers comme un couvent intĂ©rieur, l’abbesse rejoindrait l’intuition de son sĂ©raphique pĂšre François36. 37 Nous confessons que Dieu ne donne pas la chastetĂ© Ă  tout le monde, mais elle n’est pas refusĂ©e Ă  ... 39Son argumentation antithĂ©tique se poursuit dans les autres rĂ©ponses la chastetĂ© n’est pas donnĂ©e Ă  tout le monde, mais elle n’est pas non plus refusĂ©e Ă  tout le monde. Celle-ci est alors possible non seulement en tant que fait humain mais comme don de Dieu qui est agrĂ©able Ă  Dieu. L’argument se trouve Ă©tayĂ© par un exemple qui ne devait laisser indiffĂ©rents ni Caspar NĂŒtzel ni les autres Conseillers37. Caritas y reprend l’antithĂšse de saint Paul celui qui marie sa fille fait bien, celui qui ne la marie pas fait mieux. Elle ne cache pas qu’elle souscrit Ă  l’ancienne conception de la voie royale » du cĂ©libat et de la virginitĂ©, Ă©tats meilleurs », mais dans la libertĂ© du choix. 38 Si seulement on pouvait anĂ©antir les couvents, alors cela irait bien partout. C’est une chose Ă©to ... 40Sa derniĂšre rĂ©ponse en faveur des vƓux appartient Ă  la mĂȘme famille d’idĂ©es promettre de bonnes choses n’est pas mauvais, mais faire de mauvaises choses, mĂȘme sans vƓux, n’est pas bon. Toute sa dĂ©fense de la vie religieuse tend Ă  faire admettre cette Ă©vidence. Puisque le monastĂšre est assujetti aux mĂȘmes contingences spirituelles que le monde, avec des seuils diffĂ©rents, il faut tolĂ©rer son existence, de la mĂȘme maniĂšre qu’on n’a pas le droit d’anĂ©antir le monde, sous prĂ©texte qu’il y a des abus et des pĂ©chĂ©s38. Une seule diffĂ©rence existe pourtant on n’a pas le droit, ni le pouvoir d’anĂ©antir le monde ; de mĂȘme, on n’a pas le droit d’anĂ©antir le couvent, mais bien le pouvoir de le faire, et cela change tout. * * * 41Comme notre Ă©pisode en tĂ©moigne, le VĂ©nĂ©rable Conseil » ne se privera pas de travailler Ă  la disparition du monastĂšre. Or, involontairement, il va l’aider Ă  trouver une autre vigueur. Les Clarisses de Nuremberg entrent dans la logique des grands tĂ©moins de la foi. Les moniales de la communautĂ© de Caritas Ă©taient parties pour une vie de foi tranquille, dans le long rĂ©cit d’une histoire sans surprises majeures, avec les tentations de mĂ©diocritĂ© aimable inhĂ©rentes Ă  une vie installĂ©e. Mais voici qu’elles vivent une rupture de texte », majeure dans ce rĂ©cit, rupture de continuitĂ© dans l’histoire, qui va les provoquer Ă  l’hĂ©roĂŻcitĂ© du martyr. La montĂ©e du conflit, qui est imminent, transparaĂźt dans notre Ă©pisode. Cependant, ni l’abbesse, ni sa communautĂ© ne se doutent encore, Ă  ce moment-lĂ , que son dĂ©ploiement sera incomparablement plus violent, plus insidieux et plus pĂ©nible qu’elles ne peuvent se l’imaginer. 42ImmĂ©diatement aprĂšs notre Ă©pisode, il y aura celui de l’enlĂšvement des jeunes sƓurs du couvent par leurs parents, dĂ©crit avec une dramatisation digne du meilleur scĂ©nario de film. Puis suivront des harcĂšlements moraux et matĂ©riels de toutes sortes, sans parler du sablage continu du moral de la communautĂ© par des sermons cadencĂ©s. Ne comprenant plus la vocation des Clarisses, s’il l’a jamais comprise, et cherchant Ă  les dĂ©courager dans leur voie, le Conseil les pousse, par son harcĂšlement, Ă  la vĂ©ritĂ© de leur charisme, au-delĂ  de ce qui fut mĂȘme aux beaux jours de la rĂ©forme de l’Observance. C’est maintenant qu’elles deviennent vraiment les pauvres dames » de sainte Claire. 43La communautĂ© survivra encore, privĂ©e des sacrements et abandonnĂ©e Ă  l’indigence, jusqu’en 1596, quand la derniĂšre des sƓurs se meurt. Caritas Ă©tait dĂ©jĂ  morte depuis 64 ans, le 19 aoĂ»t 1532, quatre ans aprĂšs avoir Ă©crit la derniĂšre ligne des Notes mĂ©morables, prĂ©maturĂ©ment usĂ©e par le bon combat. ABRÉVIATIONS Luther Deutsch Luther Deutsch, Die Werke Luthers in Auswahl, 10 vol. , Ă©d. Kurt ALAND, Göttingen, 19912. NM Notes mĂ©morables, traduction F. TERZER voir infra Pfanner 2 Quellensammlung, Ă©d. Josef PFANNER 2. Die DenkwĂŒrdigkeiten der Caritas Pirckheimer, Landshut, 1962. WA Weimarer Ausgabe D. Martin Luther Werke, Sonderedition der kritische Gesamtausgabe, Weimar 2002 s. WA Br Weimarer Ausgabe Briefe Haut de page Bibliographie Otto BONMANN, Eine unbekannte Weihnachtsansprache der Äbtissin von St. Klara NĂŒrnberg anlĂ€sslich einer Visitation », dans An heiligen Quellen, t. 30, Kevelaer, 1937, p. 6 s. Dieter HARMENIG, Eine unbekannte Handschrift aus dem Klarakloster zu NĂŒrnberg mit einer Briefnotiz ĂŒber Charitas Pirckheimer » 1481, dans Jahrbuch fĂŒr frĂ€nkische Landesforschung, t. 32, Neustadt/Aisch, 1972, p. 45-54. Johannes KIST Ă©d., Anhang I Ämterlisten et Anhang II Urkundliche Beilagen », Annexes, dans Das Klarissenkloster in NĂŒrnberg bis zum Beginn des 16 Jahrhunderts, NĂŒrnberg, 1929, p. 126-139 et 141-197. Martin LUTHER, D. Martin Luther Werke, Sonderedition der kritische Gesamtausgabe Weimar 2002 s. Martin LUTHER, Luther Deutsch, Die Werke Luthers in Auswahl, 10 vol. , Ă©d. Kurt ALAND, Göttingen, 19912. Gerhard PFEIFFER, Quellensammlung zur NĂŒrnberger Reformations-geschichte, NĂŒrnberg, 1968. Caritas PIRCKHEIMER, Quellensammlung, Ă©d. Josef PFANNER, Landshut, 1961-1966. 1. Das Gebetbuch der Caritas Pirckheimer, Landshut, 1961. 2. Die DenkwĂŒrdigkeiten der Caritas Pirckheimer, Landshut, 1962. 3. Briefe von, an, und ĂŒber Caritas Pirckheimer, Landshut, 1966. Caritas PIRCKHEIMER Der hochberĂŒhmten Charitas Pirckheimer, Äbtissin von S. Clara zu NĂŒrnberg, DenkwĂŒrdigkeiten aus dem Reformationszeitalter, Ă©d. Constantin HÖFLER, Bamberg, 1852. Caritas PIRCKHEIMER Die DenkwĂŒrdigkeiten der Caritas Pirckheimer, Ă©d. Frumentius RENNER, St. Ottilien, 1982. S. FRANÇOIS D’ASSISE Documents, Écrits et PremiĂšres Biographies, Ă©d. ThĂ©ophile DESBONNETS et Damien VORREUX, Paris, 1968. Haut de page Notes 1 Caritas Pirckheimer, Notes mĂ©morables [NM], p. 104. Les Notes mĂ©morables sont une sorte de journal ou de livre blanc, rĂ©digĂ©es aux tout premiers temps de la RĂ©forme, couvrant les annĂ©es 1524-1528. Ces notes, appelĂ©es en allemand DenkwĂŒrdigkeiten, rendent compte des tourments et de la lutte de Caritas et de ses Clarisses pour la survie de leur communautĂ©, ainsi que pour la libertĂ© de leur conscience et de leur foi. Elles sont Ă©crites en moyen haut allemand, dans un style touchant et parfois dramatique qui rappelle ou annonce avec quelques siĂšcles d’avance les Dialogues des CarmĂ©lites. Nous les citons d’aprĂšs la traduction que nous en avons faite pour un mĂ©moire de maĂźtrise et qui attend sa publication. Les rĂ©fĂ©rences complĂštes aux sources et aux Ă©tudes se trouvent reportĂ©es dans la bibliographie placĂ©e Ă  la fin de l’article. En attendant la publication des NM, qui changera la pagination, nous ajoutons par prĂ©caution les rĂ©fĂ©rences Ă  l’édition critique du texte original Pfanner, indiquĂ©e par l’abrĂ©viation Pfanner 2. 2 Reinhold Schaffer, citĂ© dans Johannes Kist, Charitas Pirckheimer ein Frauenleben im Zeitalter des Humanismus und der Reformation, Bamberg, 1948, p. 50 et n. 57. 3 Thomas A. Brady Ă©d., Die deutsche Reformation zwischen SpĂ€tmittelalter und FrĂŒher Neuzeit, MĂŒnchen, 2001 ; Bernd Moeller et Stephen E. Buckwalter Ă©d., Die frĂŒhe Reformation in Deutschland als Umbruch, GĂŒtersloh, 1996. 4 Johannes Kist, Das Klarissenkloster in NĂŒrnberg bis zum Beginn des 16. Jahrhunderts, NĂŒrnberg, 1929, p. 95. Il s’agit de la Bulle Inter cetera » du 11 juin 1476 citĂ©e p. 185. 5 NM, p. 84 ; Pfanner 2, p. 66. 6 En juin 1522, Ă  la demande des monastĂšres de Nuremberg, Caritas avait Ă©crit une lettre de fĂ©licitations et d’encouragement au thĂ©ologien catholique Emser pour ses Ă©crits rĂ©futant Luther, dans laquelle elle critiquait le VĂ©nĂ©rable Conseil de Nuremberg. Cette lettre fut interceptĂ©e et publiĂ©e comme pamphlet, avec des modifications malintentionnĂ©es et commentaires railleurs, ce qui fit grand bruit et scandale. 7 NM, p. 1 ; Pfanner 2, p. 1. 8 NM, p. 25 ; Pfanner 2, p. 20. 9 NM, p. 84 ; voir aussi p. 21 et 88 ; Pfanner 2, p. 66-67, 17 et 69. 10 Martin Luther, t. 8, p. 313-335 ; Luther Deutsch, Die Werke Luthers in Auswahl, vol. 2, Ă©d. Kurt aland, p. 313-322. Pour Ă©viter toute confusion avec les cĂ©lĂšbres thĂšses de 1517, nous dĂ©signerons les Themata, Ă©galement appelĂ©s thĂšses, par Themata ou sentences. 11 Sur les 139 thĂšses des Themata, il y en a au moins quinze 29, 31-34, 35, 37, 46-47, 71-72, 81-82, 104-105 qui ont une teneur et un vocabulaire identiques aux prĂ©dications rapportĂ©es par Caritas. Nous en citons, traduisons et rĂ©sumons quelques-unes pour l’exemple. Un vƓu religieux est sous tous les rapports une loi qui naturellement prend la conscience en otage 29. Tout ce que Paul dit de la loi et des Ɠuvres de la loi vaut aussi pour les vƓux et les religieuxses 31. C’est pourquoi, ces vƓux sont sacrilĂšges, sans foi et idolĂątres et faits aux dĂ©mons 33. Les religieux sont comme les prĂȘtres et les vestales des paĂŻens et mĂȘme pires qu’eux 35. Les vƓux ne doivent pas seulement ĂȘtre brisĂ©s, mais encore punis sĂ©vĂšrement 46 et les couvents qui sont les bouges et les bordels du diable sont Ă  raser complĂštement 47. On devrait rejeter tous les couvents 104 et parce qu’ils enseignent le contraire de ce qu’ils devraient, il faut les fuir comme des bordels publics 105. 12 Themata, p. 318. 13 Ibid., p. 319. 14 Ibid., p. 314. 15 NM, p. 12 ; Pfanner 2, p. 10. 16 Un des prĂ©dicateurs les plus influents de Nuremberg, ami et ancien supĂ©rieur de Luther dans l’Ordre des ermites de saint Augustin. 17 NM, p. 163 ; Pfanner 2, p. 126. 18 NM, p. 162 ; Pfanner 2, p. 125. 19 Lettre de Scheurl, citĂ©e par Gerta Krabbel, Caritas Pirckheimer, Ein Lebensbild aus der Zeit der Reformation, MĂŒnster, 1982, p. 78. 20 luther, dans Luther Deutsch, vol. 10, p. 111 ; WA Br n° 446 2, 415. 21 Otto Bonmann, Eine unbekannte Weihnachtsansprache der Äbtissin von St. Klara-NĂŒrnberg anlĂ€sslich einer Visitation », dans An heiligen Quellen, t. 30, p. 6 s. 22 Ich hab ein getreue, freuntliche, liebe, wirdige mutter an yr wyrden, mer denn ich sagen oder schreiben kann, der ich kein weckczel beger, weil ich leb » Felicitas grundher, Lettre 157 », dans Briefe von, an, und ĂŒber Caritas Pirckheimer, Ă©d. Josef Pfanner, p. 248. 23 RĂ©sumĂ© en exergue du chapitre dans l’édition critique de Pfanner. 24 Katharina Pirckheimer Ă  son pĂšre Willibald, Stadtbibliothek NĂŒrnberg, Nr. 550/31, citĂ© dans Krabbel, Caritas Pirckheimer
, p. 153. 25 C’est nous qui soulignons dans cette sĂ©rie de citations. 26 NM, p. 94-97 chap. 32 ; Pfanner 2, p. 73-76. 27 NM, p. 97 ; Pfanner 2, p. 75. 28 NM, p. 109 ; Pfanner 2, p. 84. 29 Sabina Pirckheimer Ă  son frĂšre Willibald, Stadtbibliothek NĂŒrnberg, Nr. 542/14, citĂ© dans Krabbel, Caritas Pirckheimer
, p. 165. 30 t. 8, p. 313-335 et 565-669. 31 Un vƓu spirituel ou autre est une loi sous tous les rapports qui emprisonne tout naturellement la conscience » Themata, 29. 32 NM, p. 141 ; Pfanner 2, p. 109. 33 NM, p. 123 ; Pfanner 2, p. 95. 34 Un exemple parmi d’autres il s’ensuit que ceux-ci [jeunes gens et jeunes filles entrĂ©s dans les ordres] ont une nĂ©cessitĂ© et un droit d’autant plus grand de rompre leurs vƓux » 65. 35 Titre donnĂ© par Luther Ă  Wenzel Link. 36 LĂ©gende de PĂ©rouse », chap. 80 et Miroir de la perfection », chap. 65, dans Saint François d’assise, Documents. Écrits et premiĂšres biographies, ThĂ©ophile Desbonnets et Damien Vorreux Ă©d., p. 953-954 et 1073. 37 Nous confessons que Dieu ne donne pas la chastetĂ© Ă  tout le monde, mais elle n’est pas refusĂ©e Ă  tout le monde non plus. S’il n’était pas possible de la garder, toutes les Ă©pouses dont les maris sont souvent longtemps partis ne seraient pas sages, ce qu’à Dieu ne plaise. » NM, p. 167 ; Pfanner 2, p. 129 38 Si seulement on pouvait anĂ©antir les couvents, alors cela irait bien partout. C’est une chose Ă©tonnante Dieu a dĂ©fendu les maisons closes oĂč pourtant l’on pĂšche publiquement, et personne n’a pitiĂ© de ces pauvres gens ou ne pense au moyen de les sortir de cette vie de pĂ©chĂ© ! Il n’y a que nous que tout le monde veut tirer par les cheveux vers le ciel [
] Je ne pense pas que promettre de bonnes choses puisse ĂȘtre bien mauvais, par contre faire de mĂ©chantes choses, mĂȘme sans vƓux, ne peut ĂȘtre bon. Si les vƓux sont injustes, alors les vƓux de baptĂȘme doivent ĂȘtre Ă©galement injustes, surtout de la part de petits enfants sans raison. Nous laissons chacun libre de garder ou non ce qu’il a promis, mais nous voudrions en mĂȘme temps qu’on nous laisse demeurer en ce que nous voulons garder en mettant notre espoir en l’aide de Dieu ». NM, p. 166 et 167 ; Pfanner 2, p. 128-129Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier François Terzer, La rĂ©sistance de l’abbesse Caritas Pirckheimer Nuremberg, 1525 », Revue des sciences religieuses, 80/1 2006, 21-41. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique François Terzer, La rĂ©sistance de l’abbesse Caritas Pirckheimer Nuremberg, 1525 », Revue des sciences religieuses [En ligne], 80/1 2006, mis en ligne le 05 aoĂ»t 2015, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Droits d'auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page

Ils'en passe des choses dans ma citĂ© . 29 janvier 2017. Il s'en passe des choses dans ma citĂ© . Guy Foissy, in La Ville des PoĂštes, 1997 . PostĂ© par : Lunatiquea Ă  22:05 - Permalien Article suivant (29/01/2017) L'EAU ET SES CHANGEMENTS D'ÉTATS » Lire la suite. Albums photos. La reine des abeilles - Geoffroy de Pennart ; Qui a tuĂ© Minou-Bonbon ? Joseph PĂ©rigot;

Denis Messages 17587 EnregistrĂ© le 29 dĂ©c. 2008, 1926 Localisation Digne les bains Contact Re Il s'en passe des choses pendant la nuit! Message par Denis » 08 fĂ©vr. 2009, 1958 Laulau a Ă©crit Ah ouais, ça a de la gueule ! Ça dĂ©chire mĂȘme ! T'aurais pas un peu abusĂ© de breuvage illicite denis ? Bah non! Chuis sage, moi... admin Administrateur Messages 1592 EnregistrĂ© le 28 dĂ©c. 2008, 1620 Contact Re Il s'en passe des choses pendant la nuit! Message par admin » 09 fĂ©vr. 2009, 0023 Merci les gars pour vos apprĂ©ciations ! J'essaie de bien faire, vos remarques m'encouragent en cette pĂ©riode difficile de fin d'hiver oĂč le soleil maintenant nous manque. Robert Messages 23105 EnregistrĂ© le 21 janv. 2009, 2038 Localisation SARREBOURG Contact Re Il s'en passe des choses pendant la nuit! Message par Robert » 10 fĂ©vr. 2009, 1035 Oui, il s'en passe des choses. Bravo pour les amĂ©liorations du site. Oui, je trouve aussi l'hiver trĂšs long, d'autant que je suis dans une trĂšs mauvaise passe et crains le spectre du "billard". J'ai des symptĂŽmes inquiĂ©tants d'une maladie invalidante mes vertĂšbres coincent ! D'un naturel optimiste je me dis "Tout ça s'arrangera !" Robert Messages 23105 EnregistrĂ© le 21 janv. 2009, 2038 Localisation SARREBOURG Contact Re Il s'en passe des choses pendant la nuit! Message par Robert » 10 fĂ©vr. 2009, 1157 Salut Denis. C'est une supputation ... mais j'ai eu le mĂȘme truc il y a trois ans et ... j'Ă©tais passĂ© sur le billard. Je passe des exams cette semaine scanner, radio Je ne panique pas ... encore. De toutes façons, je serai aux "fondus", mort ou vif ! Denis Messages 17587 EnregistrĂ© le 29 dĂ©c. 2008, 1926 Localisation Digne les bains Contact Re Il s'en passe des choses pendant la nuit! Message par Denis » 10 fĂ©vr. 2009, 1201 Manquerait plus que ça que t'y sois pas! Blague Ă  part, fais gaffe Ă  ton dos. Vaut mieux se reposer un peu, pour mieux repartir apres! Robert Messages 23105 EnregistrĂ© le 21 janv. 2009, 2038 Localisation SARREBOURG Contact Re Il s'en passe des choses pendant la nuit! Message par Robert » 10 fĂ©vr. 2009, 1224 TrĂšs surprenant, et je ne blague pas Il n'y a que sur le vĂ©lo que je n'Ă©prouve aucune douleur ! Je fais une sortie de quatre heures et dĂšs que je quitte les pĂ©dales pour poser les pieds par terre puis ma bĂ©cane, c'est la cata ... J'ai mĂȘme mal au lit ! J'espĂšre en savoir un peu plus en fin de semaine.
Thouars: il crĂ©e des balades insolites pour s'amuser avec la citĂ©. PubliĂ© le 23/06/2022 Ă  04:25 | Mis Ă  jour le 23/06/2022 Ă  08:28. Patrimoine. Thouars. Sylvain Miglioretti est InvitĂ©InvitĂ© Jeu 27 Jan - 1726Un sac en toile sur l’épaule, un foulard remontĂ© devant ma bouche, je m’avance sereinement au sein de la forĂȘt. Le chemin menant aux cascades aux nymphes, je le connais presque par cƓur et, Ă  vrai dire, tant que l’on ne cherche pas trop Ă  se rapprocher du cƓur de la Telulhya, je pense qu’il est impossible pour moi de me perdre. Cela ne fait peut-ĂȘtre que quelques mois, un an tout au plus, que j’ai commencĂ© Ă  vivre ici, mais c’est comme si j’y avais vĂ©cu des annĂ©es, pour mon plus grand bien que je connaisse le chemin, je reste vigilant. AprĂšs tout, la forĂȘt reste un endroit sauvage et une seconde d’inattention peut suffire Ă  ce que l’on se retrouve dans les emmerdes jusqu’au cou. D’autant plus que, aujourd’hui, je ne suis pas seul. Jetant un coup d’Ɠil par-dessus mon Ă©paule, je m’assure que SĂ»ri suit le rythme. La connaissant, elle ne devrait pas avoir de mal Ă  me suivre, mais la connaissant, il se pourrait tout aussi bien qu’elle ait Ă©tĂ© distraite par quelque chance, elle semble toujours lĂ . Cela fait un moment que je songe Ă  l’emmener avec moi dans les bois. Elle se dĂ©brouille bien au jardin, mais si je pouvais absolument tout cultiver dans un jardin, je ne me ferai pas chier Ă  continuer mes explorations sur le terrain. De plus, Ă  l’état naturel, je ne peux que garantir la fraĂźcheur des produits et de leurs effets. Puis, ça permet de se dĂ©penser un peu. On y est bientĂŽt. J’espĂšre que tu as retenu le chemin. C’est toi qui nous ramĂšne tout Ă  l’heure. »C’est un peu brutal et soudain, mais ce n’est pas comme si elle ne commençait pas Ă  me connaĂźtre. Si elle se plante et bien ça la forcera Ă  retenir le chemin la prochaine fois. Et, de toute façon, c’est la meilleure façon d’ aux abords des Ă©tendues d’eaux, j'abaisse mon foulard tout en posant un peu brusquement le sac par terre avant d’en sortir deux petits couteaux dont un que je tends Ă  la jeune hybride. Bien. C’est comme dans le jardin. Sauf que les plantes ne sont pas parfaitement alignĂ©es Ă  attendre que tu les cueilles
 »Accrochant mon couteau Ă  ma ceinture grĂące Ă  un anneau Ă  la base du manche, je me dirige vers un arbre afin d’en inspecter les branches. Je plisse un peu les yeux et je parviens Ă  voir quelques fruits et quelques plantes grimpantes ayant Ă©lu domicile Ă  la cime. J’espĂšre que tu t’es prĂ©parer les griffes. On va commencer par-lĂ . »Sans plus de discours, j’utilise le tronc pour me propulser sur une branche un peu plus haute afin de me hisser dessus et commencer mon ascension. InvitĂ©InvitĂ© Lun 31 Jan - 1355​I am master of my destiny, I am captain of my soulComme bien souvent, affublĂ©e d'une cape couvrant ses Ă©paules. SĂ»ri s'autorisa le luxe de ne pas dissimuler ses appendices animaliers, avec la capuche en tissus de cette derniĂšre. En ces lieux, ils ne risquaient de rencontrer beaucoup de monde, si ce n'est se retrouver totalement seuls. Du moins, elle faisait assez confiance Ă  Leth pour qu'il ne l'entraĂźne pas dans une zone, qui pourrait lui ĂȘtre pĂ©rilleuse. Sous cette cape, l’hybride s'Ă©tait vĂȘtue assez simplement, et comme Ă  son habitude, d'une maniĂšre certainement peu adaptĂ©e pour la saison. L'avantage lorsque du sang de dragon coule de nos veines, Ă©tant de pouvoir jouir d'une chaleur intĂ©rieure constante. La demie-fĂ©line n'avait donc le problĂšme de souffrir des tempĂ©ratures trop froide, sauf dans l’extrĂȘme et en cas de faiblesse de sa part. C'Ă©tait arrangeant, lorsque l'on est du genre Ă  apprĂ©cier le fait de porter trop de matiĂšre sur soi. Mais par respect pour Leth, et pour Ă©viter toutes mĂ©sententes en cas de rencontre infortunĂ©e, elle opte tout de mĂȘme pour des vĂȘtements couvrant son corps distraitement ce dernier, la mĂ©tamorphe se laissait parfois dĂ©tourner par quelques Ă©lĂ©ments de la forĂȘt. Ses oreilles aux aguets, apprĂ©ciĂ©es les sons de la forĂȘt. Allant du pinson chantonnant, aux bruits des feuilles voltigeants, et bien sĂ»r, toujours attentive aux sons de Leth. Il serait bien dommage qu'elle vienne Ă  le perdre ici, bien que son limier fĂ©lin lui permettrait de le retrouver sans trop d'encombres. Un lĂ©ger sourire carnassier se dessina sur ses lĂšvres, lorsque l'humain voulut la dĂ©fier de pouvoir retrouver elle-mĂȘme le chemin en retour. S'il savait que cette derniĂšre venait peu Ă  peu, Ă  s'Ă©loigner de leur domicile pour dĂ©couvrir avec plus de curiositĂ©, ce qui les entoure. Elle se garde bien de tout lui dire, prĂ©fĂ©rant simplement le rassurer en lui affirmant qu'elle ne quitte pas le pĂ©rimĂštre qu'il lui a donnĂ©. Cependant, la mĂ©tamorphe n'est pas sotte au point de chercher Ă  les mettre en pĂ©ril. Sa nature fait d'elle, la proie de nombreuses personnes, mais Leth prĂ©fĂ©rait lui aussi rester dissimuler de personnes qu'ils ne connaissent. Chose que SĂ»ri respecte, et tente de faire au mieux pour ne pas le dĂ©cevoir. De toute Ă©vidence, malgrĂ© ses escapades, elle Ă©tait totalement capable de retrouver sa route. Alors, bien Ă©videmment, elle ne se faisait pas de soucis pour cette balade du jour. ArrivĂ©s Ă  ce qui semblait ĂȘtre leur destination, SĂ»ri observa la zone attentivement. Leth prit ses aises, prenant un couteau pour lui, et un autre pour sa partenaire. Accrochant le sien, il dĂ©bute son ascension sur l'un des arbres. Sur ces mots, SĂ»ri fit ressortir ses griffes, et plaça le couteau entre ses canines. Prenant garde Ă  ce que la lame ne la blesse pas, puis se dit de sa cape. Approchant de l'arbre Ă  son tour, elle planta ses griffes dans le tronc, puis, d'une agilitĂ© gracieuse et fĂ©line, s'Ă©lança Ă  son tour. DĂ©passant rapidement Leth, la minette sauta de branche en branche, prenant soin de veiller Ă  la soliditĂ© de ces derniĂšres. Elle avait l'habitude de ce genre de petits exercices, venant souvent Ă  se dissimuler dans les arbres pour Ă©pier les passants. Cet exercice devint pour elle, un petit jeu, prenant plaisir Ă  narguer son ami en venant Ă  lui passer en haut vers la cime, la mĂ©tamorphe se posa sur l'une des branches, jambes pendantes dans le vide. Reprenant le couteau en main, elle attendit que Leth vienne Ă  la Des griffes, il t'en faudrait certainement. Fais attention Ă  ne pas te faire mal en tombant, je ne voudrais pas te ramener en plusieurs morceaux. Lui Ă©tant plus sĂ©rieux, la rĂŽdeuse elle, se voulait plus taquine. Attendant qu'il vienne la rejoindre, son regard s'Ă©chappe vers l'horizon. taggedSELKIE InvitĂ©InvitĂ© Mar 1 FĂ©v - 1330Une branche aprĂšs l’autre, mon ascension se fait doucement, mais sĂ»rement. À deux-trois moment, je m’arrĂȘte pour observer les fruits portĂ©s par l’arbre. Ils ont encore besoin de mĂ»rir un peu, mais d’ici quelques semaines, ils devraient ĂȘtre plus que correct pour la ma route vers le sommet, ce fut sans surprise que je vis SĂ»ri passer comme une flĂšche, sautant branche aprĂšs branche, avant de s’installer sur l’une des plus hautes, laissant ses jambes ballantes dans le vide. Un lĂ©ger sourire en coin, s’inscrit sur mon visage lorsque son commentaire se fit prĂ©venant Ă  mon attention. Tu feras moins la maline quand tu seras privĂ©e de repas ce soir. »Non. Elle ne le sera pas, mais je suis certain que ça lui fera bien les pieds si ça mon ascension en agrippant une branche voisine Ă  celle de la jeune mĂ©tamorphe. Et ne t’en fais pas. Je te ferais pas le plaisir de tomber. »Me hissant et me tenant droit, dos au tronc, je profite Ă©galement pour observer l’horizon. Mon regard s’égara en direction de RhĂŒn et je ne pus rĂ©primer un regard mauvais et une grimace colĂ©rique. La simple vue de la citĂ© suffit Ă  m’ hais la ville. Ce qu’elle a fait de moi, ce qu’elle a fait de la sociĂ©tĂ©. Si cela ne tenait qu’à moi, je serais sans doute aller au-delĂ  de Telulhya, au-delĂ  des montagnes, histoire d’ĂȘtre certain de ne jamais revoir cette foutue ville. Cependant, mon regard se posa un instant sur ne peux pas l’abandonner. Pas plus que je ne peux abandonner les mĂ©tamorphes de la d’agacement, je me frotte l’arriĂšre de la tĂȘte en m’écartant prudemment du tronc pour porter mon attention un peu plus haut. TrĂšs bien, la pause est terminĂ©e. Ce qui nous intĂ©resse ici, c’est tout ce qui ne touche pas au corps de la plante. Bourgeon, feuille, fleurs. DĂšs que ça dĂ©passe du corps, tu coupes au plus proche. Et tant qu’on y est, on en profite pour observer les autres arbres, qu’on se casse pas le cul Ă  redescendre pour remonter. MĂȘme si ça doit pas ĂȘtre compliquĂ© pour toi, chatonne. »Je lui Ă©bouriffe les cheveux avant de me hisser un peu plus haut et d’entourer le tronc de ma jambe, histoire d’avoir un point stable lĂ  oĂč les branches sont trop fines et souples pour soutenir un retenant d’une seule main, j’attrape ma petite lame de l'autre afin de dĂ©buter ma collecte, sĂ©lectionnant mĂ©ticuleusement les Ă©chantillons dans un premier temps avant d’ĂȘtre plus gĂ©nĂ©reux. MĂȘme si on refera le tri une fois Ă  la maison, cela permet d’avoir un dĂ©but pour faciliter notre travail aprĂšs. Bien entendu, de temps Ă  autre, je jette des coups d'Ɠil vers la jeune fille, voir un peu comment elle se dĂ©brouille. MĂȘme si je ne doute aucunement que ça doit bien se passer. InvitĂ©InvitĂ© Lun 7 FĂ©v - 1455​I am master of my destiny, I am captain of my soulUne petite moue se dessine sur le visage de la fĂ©line, Ă  l'Ă©locution d'un repas qui puisse lui ĂȘtre entravĂ©. Bien que cela ne la contraria bien longtemps, puisque ne connaissant que trop bien Leth, elle savait parfaitement qu'il ne pourrait lui enlever cela. Au tel cas, SĂ»ri Ă©tait assez maline, et subtile pour savoir comment le faire changer d'avis. L'un des avantages de vivre avec une autre personne, Ă©tait de connaĂźtre suffisamment ses points faibles pour le faire faillir. La malicieuse Ă©tait assez douĂ©e Ă  ce petit jeu, n'usant de cette subtilitĂ© que trop souvent. Toutefois, elle Ă©vite de le faire trop souvent avec ce dernier, car lui aussi savait faire preuve d'ingĂ©niositĂ©. S'il se laissait au par avant berner par son minois, ce n'Ă©tait plus rĂ©ellement le cas Ă  ce jour... Pas toujours. Il la rejoint d'ailleurs assez rapidement, son regard se tournant un instant vers la ville. L'air jovial de SĂ»ri laissa place Ă  un rictus plus sĂ©rieux, dĂ©visageant ainsi son ami sans qu'il ne s'en rende compte. Etait-il malheureux de ne pouvoir vivre comme tout le monde ? Elle savait qu'il avait ses soucis, tout comme elle pouvait avoir les siens. Partageant tous deux le mĂȘme fardeau, mĂȘme si ni l'un ni l'autre, n'ait rĂ©ellement explicitement Ă©voquĂ©s leurs autant, au contraire de Leth, SĂ»ri ne regardait pas la ville d'un mauvais Ɠil... Mais plutĂŽt, curieusement. Elle Ă©tait bien trop petite pour se souvenir de la vie en communautĂ©. ArrachĂ©e de son plus jeune Ăąge, et ayant vĂ©cue la majeure partie de son existence derriĂšre une cage en tant que cobaye, elle n'avait connaissance de ce que l'on pouvait trouver derriĂšre ces bĂątisses. Elle savait qu'elle ne pouvait et ne devait y aller, d'autant plus que Leth ne la laisserait certainement pas commettre cette impaire. Mais cette petite voix en elle, la titillait parfois pour venir assouvir cette curiositĂ©. Des pensĂ©es, qui furent rapidement estompĂ©es par une main venant Ă  Ă©bouriffer sa chevelure. La minette Ă©mit un lĂ©ger grondement, et tenta tant bien que mal de remettre de l'ordre dans sa tignasse Ă  l'aide de ses griffes. - Je suis certaine que je vais collecter bien plus que toi, il est plus facile pour moi de passer d'arbres en arbres. N'est ce pas pour cela que tu m'as fait venir ? La rodeuse lui accorde un lĂ©ger mouvement d'Ă©paule complice, puis, reprenant son sĂ©rieux, pris son petit couteau en main et imite Leth. Ses gestes furent un peu maladroit au dĂ©but, aprĂšs tout, c'Ă©tait lui l'expert. Mais en l'observant, elle prit le coup de main, et semblait se dĂ©brouiller. Son regard s'accentua plus en bas, vers le bruit de l'eau provenant de la cascade non loin d'eux. Elle Ă©tait surement la raison de ces plantes fleurissantes dans le coin. Est ce que l'eau y Ă©tait agrĂ©able ? Au vu des tempĂ©ratures assez fraiches, ce ne serait agrĂ©able pour beaucoup... Mais le sang chaud de la semie-dragonne Ă©tait un avantage. C'Ă©tait sans compter son cotĂ© fĂ©lin, qui lui, rĂ©bute entiĂšrement cette idĂ©e. Savait-elle au moins nager ? En tous les cas, SĂ»ri ne se souvient pas qu'on lui ai appris cela. - Leth, tu es dĂ©jĂ  allĂ© lĂ -bas ? Tu n'aimerais pas vivre avec d'autres personnes comme toi ? D'un mouvement de menton, elle lui montra la ville. Sa question se voulut innocente, voulant simplement assouvir une curiositĂ©. SĂ»ri savait pertinemment qu'il serait dur pour lui de vivre en communautĂ©, mais entre vouloir et pouvoir... Les faits sont diffĂ©rents. Aimerait-il avoir cette option sous la main ? taggedSELKIE InvitĂ©InvitĂ© Mar 8 FĂ©v - 921Je ne pus me retenir de laisser s’échapper un lĂ©ger rire sonore lorsque SĂ»ri grogna en replaçant ses cheveux. Il ne faut pas y croire, mais ça lui arrive d’ĂȘtre une prĂ©cieuse, l’inverse est tout aussi vrai d’ailleurs. Ça, et le fait que, si tu peux rĂ©colter des trucs ici, ça me donnera l’occasion d’aller en chercher d’autres ailleurs
 »Plus loin dans la forĂȘt, plus loin et haut dans les montagnes, je n’aurais pas besoin de, rĂ©guliĂšrement, venir de m’approvisionner ici, ce sera son taff dĂ©sormais. Puis, faut bien que tu gagnes ta pitance, haha ! »Elle la gagnait dĂ©jĂ  amplement avec son travail dans le jardin, mais si on pouvait amĂ©liorer un peu notre train de vie, je ne dirais pas non. Encore plus si cela nous permettait de sauver une autre de ses semblables. Et si on y parvient, je ne dirais pas non Ă  un fauteuil confortable pour la fait longtemps que j’ai appris Ă  me contenter du strict minimum, car c’est pas comme si j’avais eu le choix. Quelque part, ce n’est pas plus mal, d’autre part, ça me permet d’offrir le confort Ă  des personnes comme SĂ»ri qui, pour des prĂ©textes Ă  la con, n’y ont jamais eu que la jeune hybride prenait le coup de main, j’attrape la petite lame entre mes dents pour sentir un peu certains produits, suspicieux quant Ă  leur Ă©tat. Ce fut Ă  ce moment que la jeune femme me demanda si j’y Ă©tais dĂ©jĂ  allĂ©, si je ne prĂ©fĂ©rais pas vivre avec d’autres personnes comme moi ».Jetant rapidement une poignĂ©e de fleurs dans un petit sachet, je rĂ©cupĂšre ma lame et la raccroche Ă  ma ceinture avant de me reposer sur la branche m’ayant accueillie juste avant. Je pointe de nouveau mon regard lĂ -bas » et aussitĂŽt une grimace me revient. Ouai. J’en viens
 »Je commence alors prudemment Ă  me rapprocher du bord de ma branche avant de me jeter dans un arbre adjacent. Saut qui me fait perdre un Ă©tage » de branche et qui m’oblige Ă  m’accrocher au tronc pour sĂ©curiser mon passage d’arbre Ă  arbre avant de reprendre un peu de hauteur. Et j’ai rapidement appris que j’en avais rien de bon Ă  tirer
 »L’orgueil, l’aversion, le stupre, la luxure, la violence. Non. Vraiment. Rien de bon. Et j’ai Ă©galement appris que, ce n’est pas parce que je suis avec des personnes comme moi » que les choses se passent bien. Loin de lĂ . »Je ne lui montre pas, mais certaines cicatrices ne sont pas particuliĂšrement belles Ă  voir et, Ă©trangement, il s’agit souvent des blessures les moins graves qui sont les plus disgracieux. Comme pour faire passer un message. Et ça, mĂȘme mon statut au sein des bas-quartiers ne m’en a pas dispensĂ©. Pourquoi ? Tu t’emmerdes ici ? Peut-ĂȘtre que tu ne supportes plus de voir ma gueule d’ange tous les jours ?... »MalgrĂ© un sourire lĂ©gĂšrement amusĂ©, je ne peux rĂ©futer les faits. Mes traits sont restĂ©s tirĂ©s par la colĂšre, la sĂ©vĂ©ritĂ© et la violence qui rĂšgnent au sein de la pĂšgre. C’est loin d’ĂȘtre le plus agrĂ©able Ă  voir, j’en ai conscience. Pourtant, je prĂ©fĂšre prendre ça Ă  la rigolade. En tout cas, je prĂ©fĂšre que tu t’en tienne loin et je refuse que tu t’y rende seule. »Est-ce que seulement elle m’écoutera ? Je l’espĂšre. Je n’ai pas envie d’y rappliquer en vitesse pour la sortir d’un mauvais pas
 AprĂšs, je ne peux me voiler la face indĂ©finiment. Un jour oĂč l’autre, ensemble ou non, elle et moi, nous y retournerons. De grĂ© ou de force. C'est une certitude. InvitĂ©InvitĂ© Ven 18 FĂ©v - 1101​I am master of my destiny, I am captain of my soulLe questionnement de la mĂ©tamorphe n'Ă©tait pas sans arriĂšre-pensĂ©e. Il lui venait parfois Ă  l'esprit, que Leth pourrait un jour, caresser l'idĂ©e de retourner vivre avec les autres humains. Bien qu'en soi, elle connaissait un peu sa situation particuliĂšre, faisant qu'il serait compliquĂ© pour lui, d'arborer cette idĂ©e. Mais nul ne sait ce qu'il adviendra Ă  l'avenir... Peut-ĂȘtre que les choses pourraient s'amĂ©liorer pour ce dernier. Et bien Ă©videmment, elle le lui souhaite. Si elle pouvait l'aider dans cette direction, elle le ferait sans aucune hĂ©sitation. Bien que... mieux vallait-il ne pas s'avancer avant d'affirmer cela. Car si Leth pourrait un jour retourner lĂ -bas, de toute Ă©vidence, il n'en serait le cas pour SĂ»ri. Elle n'a pas toujours Ă©tĂ© trĂšs honnĂȘte envers lui, ni mĂȘme transparente quant Ă  ce qu'elle Ă©tait rĂ©ellement. Parfois, elle se demande, s'il n'en viendrait pas Ă  la repousser en connaissance de cause. Pourtant, elle le savait aussi assez intelligent, et il va de soi qu'il a dĂ©jĂ  dĂ» remarquer qu'elle n'Ă©tait pas une mĂ©tamorphe ordinaire. Des oreilles fĂ©lines, mĂȘlĂ©es Ă  des cornes, une queue et des Ă©cailles de reptiles. De vĂ©ritables connaisseurs, tels que les chasseurs, sauraient de suite sa nature. MĂȘme s'il ne le sait pas, il peut toutefois, omettre un certain doute. Alors certes, une partie d'elle affirme qu'il ne la laisserait pas rĂ©ponse de ce dernier l'apaise un peu, tandis qu'elle tente de dissimuler ses craintes en continuant sa tĂąche. Coupant ces quelques fleurs qu'elle met dans la petite sacoche accrochĂ©e Ă  sa ceinture, elle l'Ă©coute d'une oreille attentive. SĂ»ri s'Ă©lança sur la cime d'un autre arbre, restant toujours prĂšs de Leth. Ses paroles, elle ne pouvait que les confirmer. Si lui aussi s'imagine ne rien pouvoir trouver de bon pour lui lĂ -bas, il en est de mĂȘme pour la rĂŽdeuse. Rhun, cette ville qui aura meurtri, et privĂ© SĂ»ri d'une partie de son humanitĂ©. En repensant Ă  ces annĂ©es de souffrance, sa main droite vint machinalement toucher l'une de ses cornes sur son visage. Ses appendices, qui venaient de temps Ă  autre Ă  la faire souffrir pour lui rappeler qu'elle n'est qu'une simple crĂ©ation. Un mal qu'elle cache, ne voulant que Leth s'inquiĂšte inutilement. De toute Ă©vidence, nul besoin de le confronter Ă  un souci pour lequel il ne pourrait rien y faire. Ses cornes comme ses Ă©cailles, sont parfois source de nuit agitĂ©e, brĂ»lant sa peau qui en est recouverte. Toutefois, les paroles de Leth vinrent rapidement Ă  l’extirper de cette dĂ©tresse, et Ă  tourner son regard vers lui. Bien qu'il voulut plaisanter de la situation, elle le connaissait parfaitement. Les traits de son visage indiquent sa frustration, confrontant SĂ»ri Ă  un sentiment de dĂ©solement. Son but n'Ă©tait pas de lui faire revivre de mauvais souvenirs. La fĂ©line s'Ă©lança alors vers le mĂȘme arbre que lui, sur une branche plus au-dessus. Ses jambes prirent appui sur le tronc, et laissĂšrent ainsi retomber son corps dans le vide, suspendu au-dessus de la tĂȘte de son ami. Son visage prĂšs du sien, leur regard Ă©taient Ă  la mĂȘme hauteur. L'une de ses mains vint Ă  donner une lĂ©gĂšre pichenette sur le front de ce Parce que tu crois que je pourrais me lasser de la voir cette... Gueule d'ange, comme tu dis. Entre nous, soit dit, il va falloir tout de mĂȘme revoir le terme. Un sourire amusĂ© et narquois sur son visage, elle lui assura ainsi, mĂȘme si c'est de maniĂšre peu sĂ©rieuse, qu'elle n'avait aucunement l'idĂ©e de s'en aller. D'un bref Ă©lan, elle força sur ses cuisses pour se redresser et s'asseoir sur le De toute Ă©vidence, il vaut mieux que je ne te laisse seul. Qu'adviendrait-il de toi sans moi ? Ta vie avant ma prĂ©sence, n'Ă©tait que morne et monotone. Je ne voudrais pas que tu retournes dans cette vie morose... Qui plus est, il faut bien quelqu'un pour veiller sur toi, et pour te soigner quand tu ne veux pas l'ĂȘtre. La malicieuse semblait s'amuser de la situation, prenant un ton ironique et faussement vrai. Pourtant, une partie de ses mots Ă©tait concret. Elle ne comptait pas le laisser, tant qu'il accepte sa prĂ©sence Ă  ses bruissement vint alors stopper SĂ»ri dans ses propos, un bruissement oĂč... Un gargouillement. Sa main vint Ă  se poser sur son ventre. Ils avaient fait un bon chemin pour venir jusqu'ici, et la gourmande ne pouvait passer guĂšre bien longtemps avant de sentir la faim venir. Une chose est sĂ»re, elle n'allait pas rester bien longtemps concentrĂ©e sur sa tĂąche, si elle avait envie de se remplir le ventre. taggedSELKIE InvitĂ©InvitĂ© Dim 27 FĂ©v - 2121Parfois, je me demande si je ne penche pas un peu trop dans le pessimisme ou le fatalisme. Au final, je me rassure en me disant qu’il s’agit ni plus ni moins que du pragmatisme et d’une pointe de factuelle. Par mon simple statut d’humain -et surtout mon sale caractĂšre et ma tendance Ă  me foutre dans des situations pas croyable- je finirais indubitablement par retourner Ă  RhĂŒn, que cela me plaise ou je ne pense pas avoir vraiment d’y rĂ©flĂ©chir davantage lorsque SĂ»ri, perchĂ©e juste au-dessus de moi, vient se suspendre au tronc par les jambes afin de planter son regard dans le mien, je hausse lĂ©gĂšrement un sourcil, l’agrĂ©mentant d’un petit sourire en coin. Quoi ? Tu veux qu’on s’embrasse, chatonne ? »Fier de ma connerie, la sentence ne tarde pas et son doigt vient percuter mon front dans une petite pichenette bien sentie. Bien entendu que tu ne pourrais t’en passer. Je suis ton dieu et maĂźtre, haha !... »AprĂšs, elle n’a pas tort niveau gueule d’ange », on avait dĂ©jĂ  vu plus adorable que mon auguste faciĂšs. Mais, tu as raison, gueule d’ange », ça ne me va pas. Être un enfant de chƓur, trĂšs peu pour moi. »Je m’y Ă©tais dĂ©jĂ  essayĂ© par le passĂ©, mais ça n’a clairement pas Ă©tĂ© Ă  mon avantage. J’ai arrĂȘtĂ© de vouloir ĂȘtre innocent et naĂŻf depuis bien longtemps. Tandis que l’hybride se redresse et s’installe, je me hisse Ă  mon tour afin de m’installer Ă  ses cĂŽtĂ©s sur la branche. Il n’y a que dans ce genre de moment oĂč je n’ai pas Ă  jouer la comĂ©die concernant mon avis sur les hybrides. Je n’ai pas envie qu’on vienne me casser les pieds avec le plus grand problĂšme de notre temps qu’est l’esclavage. J’avoue. Si je ne devais pas veiller sur toi, je pense que je me laisserais aller. Puis, ça fait du bien d’avoir quelqu’un sur qui je peux compter sans craindre que ça ne me retombe sur le coin de la face. Une bĂ©nĂ©diction que je sois tombĂ© sur toi chez ce gars. Ça me donne une raison de ne plus faire totalement le con. »Comme je l’ai dit, je dois veiller sur elle. Si je venais Ă  y passer, elle serait sans nul doute refoutu sur le marchĂ© et, au vu de ses attributs particuliers et de son caractĂšre, je ne pense pas que ça soit pour le mieux. Elle pourrait passer pour une raretĂ©, mais son attitude, mĂȘme si elle ferait attention, risquerait d’ĂȘtre problĂ©matique sur le long terme
 Enfin, je qu’elle semblait vouloir poursuivre, un drĂŽle de grognement » vint se faire entendre. Trop fort et sourd pour venir d’en bas ou de loin et trop grave pour provenir d’un quelconque volatile qui pourrait traĂźner dans le coin. Puis, lorsque la main de la jeune hybride vint se placer sur son ventre
 Disons que le doute Ă©tait peu permis. Hahaha. Mais qu’est-ce que je vais faire de toi, mon ventre sur patte ? Allez, viens. »Glissant doucement de la branche, je commence Ă  me rapprocher petit-Ă -petit du sol, attrapant deux-trois fruits qui traĂźnent sur le passage avant de, une fois au sol, farfouiller dans mon sac. Je n’avais pas pris grand-chose de comestible, pensant pouvoir rentrer avant que l’estomac de SĂ»ri ne fasse des siennes, mais je m’étais fourvoyĂ©. Bon. J’ai un peu de pain et, ouai, un petit bout de viande sĂ©chĂ©e
 »Vraiment pas grand-chose. Heureusement, j’ai chopĂ© les fruits, ça sera toujours ça de gagner. DĂ©posant la bourse contenant mes rĂ©coltes dans le sac, je me redresse et m’approche de l’eau. Si on se dĂ©merde, on devrait pouvoir avoir un peu de poisson. »Restait Ă  en trouver. AprĂšs, je ne suis pas le meilleur lanceur de couteau, mais mes compĂ©tences devraient suffire pour pouvoir piquer un poisson avant qu’il ne file. Contenu sponsorisĂ© CrĂ©er un forum © phpBB Forum gratuit d'entraide Signaler un abus Forum gratuit Informatique et Internet Internet
StreamEnzo et Yilmaz POÉSIE Il s'en passe des choses dans ma citĂ© (Guy Foissy) by @CM2_CHAPELLE on desktop and mobile. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud.
La liste des 30 choses Ă  faire dans sa vie ne rien regretterOn a tous des rĂȘves. Des envies. Des choses qu'on aimerait faire dans notre vie. Je vais vous partager ma liste des 30 choses Ă  faire dans sa vie. Et vous allez rĂ©flĂ©chir Ă  votre propre tortues gĂ©antes et la raie MantaJe suis en vacances dans le parc national de est fin un des plus beaux endroits que j'ai pu il y a un le parc national, tout se fait en bateau. Et chaque excursion en bateau coĂ»te entre 50 et 100€ la journĂ©e. Ça plus de ça les hĂŽtels coĂ»tent un rein aussi. Les billets de banque disparaissent de mes poches Ă  vitesse grand V, et le distributeur de billets devient vite mon meilleur ami — je lui rends visite plusieurs fois par l'hĂŽtel, je fais rapidement la connaissance d'un couple de sympathise vite et on fait plusieurs excursions s'entend vraiment bien. On se marre beaucoup. On fait une photo avec un problĂšme des rĂȘvesLe troisiĂšme jour, ils me proposent de les suivre pour une toujours rĂȘvĂ© de mon budget vacances a dĂ©jĂ  explosĂ©, et la journĂ©e de plongĂ©e coĂ»te 200€.Je dis non, content d'ĂȘtre raisonnable. Le temps des regrets les choses Ă  faire dans notre vie sont importantesMais le soir, quand je les retrouve au restaurant......je vois un sourire sur leur visage que je n'avais jamais vu sont partagent le bonheur que c'Ă©tait de plonger dans cet endroit Ă  chaque nouvelle description qu'ils me font......les tortues de mer gĂ©antes......une raie manta majestueuse......les milliers de poissons......la lueur du soleil sur le corail...... je me rends compte que j'ai ratĂ© une super que les 200 euros Ă©conomisĂ©s auront un goĂ»t amer, car je n'ai plus le temps de plonger avant mon semaines plus tard, le covid arrive en voyages Ă  l'Ă©tranger deviennent compliquĂ©s, voire impossibles. Ce jour lĂ , j'ai ratĂ© une occasion Ă©norme de vivre un de mes rĂȘves. Et je ne pourrai peut-ĂȘtre plus jamais plonger dans de si bonnes j'ai appris une chose trĂšs importante nos rĂȘves sont si ce n'est pas le moment parfait. MĂȘme s'il y a une raison raisonnable de compris que les gens trop raisonnables — dont je faisais partie — passent un peu Ă  cĂŽtĂ© de leur si aujourd'hui j'ai l'occasion de vivre un de mes rĂȘves, je foncerai, mĂȘme si c'est "un peu cher". Car sur mon lit de mort le plus tard possible j'espĂšre, je ne regretterai pas d'avoir 200€ de plus ou de moins sur mon compte en banque. Mais je regretterai peut-ĂȘtre juste avant mon dernier souffle d'avoir manquĂ© les tortues gĂ©antes et la raie manta de lisant cet article, vous allez dĂ©couvrir des idĂ©es de choses Ă  faire dans sa vie, et vous allez faire votre propre liste !Les choses Ă  faire dans sa vie pour vivre une vie de rĂȘveNous avons tous enfouis au fond de nous des rĂȘves, des choses que l’on aurait aimĂ© faire, mais qu’on remet systĂ©matiquement Ă  plus choses, que nous regretterons dans quelques annĂ©es de ne pas avoir faites!Durant l’annĂ©e de mes 29 ans, j’ai fait une grosse deux idĂ©es noires — j’ai mĂȘme eu envie de mourir par moments — je me suis rendu compte que je n’avais rien fait de ma n’avais suivi aucun de mes rĂȘves Ă  cause de ma n’avais mĂȘme pas eu la force de vraiment le droit de quitter cette vie sans avoir suivi nos rĂȘves ?A-t’on le droit de gĂącher cette chance unique d’ĂȘtre en vie ?Avec un peu de recul, je suis persuadĂ© qu’on doit le ne doit pas regretter, mais ça ne plait pas aux autres ? On s’en notre vie. Notre n’y a pas d’excuse. MĂȘme la timiditĂ©, le manque de confiance ou le manque d’argent ne devraient pas vous stopper si vous en souffrez !Et si la pandĂ©mie rĂ©cente nous a appris quelque chose, c’est que la mort peut frapper injustement, Ă  tout de plus pour ne pas faire notre liste des 30 choses Ă  faire, lĂ , maintenant, avant de que dire qu’on fera ça demain, c’est une ça n’existe c’est dĂ©jĂ  trop rĂ©aliser vos rĂȘves, agissez concrĂštement faĂźtes une liste de rĂȘves !Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de faire un exercice simple, mais qui vous permettra certainement de passer un cap dans votre vie et de vous rapprocher de vos vais simplement vous demander de faire une liste, de trouver 30 choses que vous adoreriez faire dans votre vie. Ces choses peuvent ĂȘtre Ă  la fois trĂšs rĂ©alisables ou trĂšs utopiques, ne vous limitez pas j’aime faire dans mes listes un mĂ©lange de rĂȘves et d’objectifs, cela est encore plus motivant et les endroits que vous aimeriez visiter, les spectacles ou concerts que vous rĂȘvez de voir, les activitĂ©s ou sports que vous aimeriez pratiquer, vos fantasmes, vos envies de devenir une star, bref laissez libre court Ă  votre imagination!Cette liste de rĂȘves pourra aussi s’appeler Bucket List », Dream list » ou Life list », choisissez le nom qui vous inspire le liste sera le complĂ©ment idĂ©al de vos to-do lists » quotidiennes qui vous aideront Ă  vaincre la ajoutant une dose de fun, de rĂȘve, vous ajoutez Ă  vos objectifs quotidiens des projets plus ou moins fous mais qui vous tiennent Ă  vos rĂȘves, pour une vie plus Ă©panouie!Ma liste des 30 choses Ă  faire dans sa vie avant de mourirVu que je vous invite Ă  faire votre liste, je vous livre la mienne Ă©crite il y a quelques mois en vert ce que j’ai dĂ©jĂ  pu faire 1/ sauter Ă  l’élastique2/ sauter en parachute3/ nager avec des dauphins ou des requins dans la mer4/ voir une aurore borĂ©ale, voir une Ă©ruption volcanique ou un lac de lave dans un cratĂšre de volcan5/ faire un concert en jouant mes compositions devant une salle de 100 personnes ou plus6/ voir le Machu Pichu et le dĂ©sert de sel d’Uyuni7/ Visiter le Japon et/ou apprendre Ă  parler japonais8/ Faire les meilleures montagnes russes manĂšges du monde9/ Manger dans un restaurant Ă©toilĂ©10/ Faire une partie de poker dans un casino Ă  Las VĂ©gas11/ Voyager dans l’espace, faire l’amour en apesanteur12/ Faire de l’hĂ©licoptĂšre ou de l’ULM au dessus d’une rĂ©gion sauvage13/ Faire une grande tyrolienne au dessus du vide14/ Voir un match dans un stade Ă©tranger mythique Wembley, le Camp Nou, le Maracana par exemple15/ Écrire un livre16/ Gouter Ă  des insectes grillĂ©s ou mets Ă©tranges17/ Organiser ou participer Ă  un flash mob18/ Apprendre une danse Ă  2 salsa, rock, tango19/ Se tenir au pied du Corcovado, jouer au foot sur la plage de copacabana, faire le carnaval de Rio20/ Faire du surf ou du Kite surf21/ Descendre une falaise en rappel22/ Se marier sur une plage paradisiaque au clair de lune23/ Dormir dans un igloo, une Yourte ou un Tipi24/ Faire du feu avec du bois ou des silex, pĂȘcher au harpon, faire un radeau25/ Faire l’amour au pied d’une cascade ou sur une plage paradisiaque26/ Faire du rafting27/ Faire de la plongĂ©e sous marine dans un site naturel28/ Être passager d’un avion de voltige ou d’une voiture de rallie29/ Voir le soleil se lever/se coucher sur un paysage 100% naturel30/ Avoir des enfants et leur transmettre un Ă©tat d’esprit positif Trouvez ce qui vous bloque pour rĂ©aliser vos rĂȘvesParfois, il y a un blocage qui nous empĂȘche de rĂ©aliser nos moi par le passĂ©, c’était le manque de confiance en moi. J’ai rĂ©solu le problĂšme en apprenant comment augmenter ma un ami, c’était sa tendance Ă  procrastiner. Je lui ai conseillĂ© d’apprendre Ă  se dĂ©barrasser de sa trouvez ce qui vous bloque, et faĂźtes sauter ce blocage. C’est primordial !Faites vous aussi une liste de vos rĂȘves votre liste des 30 choses Ă  faire dans sa vie !Cette liste pourra Ă©videmment contenir 50 ou 100 choses, le nombre de 30 est bien pour commencer votre liste aujourd’hui, vous complĂšterez la suite quand les idĂ©es vous forcez vous dĂšs aujourd’hui Ă  trouver au moins 30 idĂ©es qui vous feraient plaisir. Si vous ne trouvez pas assez d’idĂ©es, cherchez sur internet, inspirez vous ce n’est pas grave si l’idĂ©e ne vient pas de vous Ă  la base, pourvu qu’elle vous plaise et vous fasse rĂȘver!Voyagez, dĂ©couvrez de nouveaux horizonsBien entendu vous ne pourrez pas tout rĂ©aliser d’un coup la mĂȘme annĂ©e cela couterait trop cher, ou prendrait trop de temps. Mais maintenant imaginez que dans cette liste, vous fassiez 2 ou 3 choses par an cela parait nettement plus imaginable, et d’ici 10 ans vous aurez alors rĂ©alisĂ© la majoritĂ© de vos rĂȘves!Cette liste n’est pas fixe, rajoutez y des idĂ©es rĂ©guliĂšrement, et retirez Ă©ventuellement des choses qui ne vous font plus envie. Cette liste est un excellent guide pour ne pas oublier que vous avez des rĂȘves dans votre vie, des choses Ă  effectuer avant de vieillir, de mourir oui, nous y passerons tous un jour, et ce n’est pas si grave! ou simplement avant d’ cette liste, et faites au moins 2 ou 3 des choses inscrites par an, vous verrez que votre vie prendra alors un tournant beaucoup plus passionnant. Ne laissez pas le temps, la routine, l’ennui prendre le dessus, accordez vous ce plaisir de rĂ©aliser vos rĂȘves et vos envies, et votre vie n’en sera que meilleure!Alors, ĂȘtes vous cette personne qui va vivre ses rĂȘves, ou Êtes-vous cette personne qui passe Ă  cĂŽtĂ© de sa vie ? Vous pouvez Ă©galement ĂȘtre un moteur et inciter vos proches Ă  se dĂ©passer, Ă  faire des choses nouvelles. Ne les forcez pas, le meilleur moyen pour les inciter Ă  vivre leurs rĂȘves, c’est de les inspirer en faisant des choses extraordinaires de votre si vous le souhaitez, je vous invite Ă  faire ce test pour savoir si vous ĂȘtes rĂ©ellement heureux en ce certains, la vie est courte, et les jours dĂ©filent trop votre existence, en prenant le temps de vivre vos d’autres, la vie est trop longue. RoutiniĂšre et votre vie, en ajoutant des rĂȘves dans votre liste des choses Ă  faire dans sa vie, ce n’est pas une une liste de vous devez trouver le maximum d’ingrĂ©dients pour que la recette de votre vie soit rĂ©ussie.cf mon programme de formation profiter de la vieArrĂȘtez de survivre. Vivez la vie ne vous attendra choisi de ne pas avoir de regrets sur mon lit de vous ?Quel rĂȘve allez-vous rĂ©aliser ces prochaines semaines ?C’est entre vos mains. Vous avez ce le gĂąchez est le rĂȘve que vous choisissez de rĂ©aliser trĂšs prochainement ? DĂźtes-le dans les commentaires pour inspirer d’autres lecteurs !Le rappel de ma liste des 30 choses Ă  faire dans sa vie avant de mourir liste personnellePour plus d'idĂ©es qui vous permettront de mieux profiter de votre vie, inscrivez-vous aux emails privĂ©s d'HervĂ© Lero, pour une vie d'aventure en toute confiance Exercice pratique Partagez votre propre liste dans les commentaires, et dĂ©couvrez au passage les listes des autres lecteurs !
ï»ż NoĂ«l des enfants du monde » We wish you a Merry Christmas ; 2014-2015 » J'ai demandĂ© au PĂšre-NoĂ«l » Le twist du PĂšre-NoĂ«l » NoĂ«l Jazz » NoĂ«l au bout du monde » Sapin sapin » We wish you a Merry Christmas ; 2015-2016 » J'ai demandĂ© au PĂšre NoĂ«l » Le twist du PĂšre NoĂ«l » NoĂ«l au bout du monde » NoĂ«l est Ă  votre porte » Vive le vent ; 2016-2017 » J'ai demandĂ© au
Il s’en passe des choses dans ma n’y a qu’à un jour, j’ai dit “J’arrĂȘte, je regarde.”J’ai posĂ© par terre mes deux me suis assis. J’ai gens venaientLes gens marchaientLes gens passaientLes gens tournaientLes gens filaientLes gens glissaientLes gens dansaientLes gens parlaientGesticulaientLes gens criaientLes gens riaientLes gens s’en passe des choses dans ma n’y a qu’à voit de tout, on peut tout ce qu’on ne voit jamais dans ma citĂ©, c’est un regard qui vous regarde et qui s’ gens naissaientLes gens vivaientLes gens moi, je restais sur mon banc de pierre, encadrĂ© par mes deux merveilleux partout oĂč il y a des femmes, partout oĂč il y a des hommes,Partout il y a la dĂ» me lever. Leur tendre la dire “Salut. Bonjour! J’ vous? Vous existez?”Je suis restĂ© plus souvent, c’est ainsi que les choses se Foissy GYIYP.
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