52Tangence pensĂ©e des contre-rĂ©volutionnaires modĂ©rĂ©s comme Mallet du Pan 3, Mounier4 et SĂ©nac de Meilhan5 demeure largement marginalisĂ©e par l’historiographie de la RĂ©volution française. Si les ConsidĂ©rations de Maistre sont passĂ©es Ă  la postĂ©ritĂ©, les ConsidĂ©rations du journa- liste Mallet du Pan sont passĂ©es Ă  la trappe de l’histoire6. par Laurence De Cock, professeure en lycĂ©e Ă  Paris et UniversitĂ© Paris-Diderot L’enquĂȘte objectifs et mĂ©thode La RĂ©volution française est le moment patrimonial idĂ©al-typique de l’histoire scolaire. Conçue comme la matrice d’une Ă©ducation politique, l’étude de la RĂ©volution française constitue, Ă  chaque palier de la scolaritĂ© française, un moment phare de l’annĂ©e scolaire. ÉvĂ©nement dramatique par essence, constitutif du modĂšle rĂ©publicain actuel, Ă©vĂ©nement jouissant d’une permanente visibilitĂ© dans l’espace public, cette rĂ©volution, entiĂšrement tendue vers sa finalitĂ© civique s’enseigne du primaire au lycĂ©e comme un passage obligĂ© de l’intelligence du passĂ© national [1]. Dans l’enquĂȘte rĂ©cente portant sur prĂšs de 6000 rĂ©cits d’histoire de France par des Ă©lĂšves, la RĂ©volution française occupe une place majeure dans le dĂ©roulĂ© gĂ©nĂ©ral des Ă©vĂšnements [2]. Elle scande le rĂ©cit national et dĂ©termine le modĂšle dĂ©mocratique et rĂ©publicain de la France contemporaine. Rares sont donc les Ă©vĂšnements Ă  assumer aussi pleinement leur potentiel tĂ©lĂ©ologique. La fabrique scolaire de l’histoire [3] n’est pas l’histoire acadĂ©mique. Elle relĂšve d’une logique de montage et d’agencement d’élĂ©ments du passĂ© ayant fait l’objet d’arbitrages en amont. Ces derniers statuent tant sur la place de ces Ă©vĂ©nements dans le montage selon les cycles, et selon les programmes que sur leur traitement au regard de l’historiographie, mais aussi de la pĂ©dagogie. De ce point de vue, on a donc bien un rĂ©cit scolaire de l’histoire qui se dessine implicitement par la scolarisation d’un contenu, c’est Ă  dire sa pĂ©nĂ©tration dans le champ du scolaire. Le tĂ©lĂ©ologique y est une donnĂ©e consubstantielle tant que les programmes » sont Ă©crits de bout en bout, et dans l’acception d’une trame chronologique qui Ă©pouse la pĂ©riodisation classique d’une histoire de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours. Mais les rĂ©cits d’élĂšves ont encore une autre dimension. De nombreux travaux de didactique ont en effet montrĂ© que les modalitĂ©s d’appropriation de l’histoire en classe ne sont pas uniquement le fruit d’une transfusion de savoirs prescrits [4]. Un autre rĂ©cit se configure qui entremĂȘle savoirs sociaux et savoirs scolaires. Les deux types de savoirs ne sont pas distincts non plus. Les savoirs sociaux sont fabriquĂ©s Ă  l’extĂ©rieur de l’École famille, dĂ©bats publics, films, etc., mais aussi, dĂšs l’école obligatoire, par une forme de sĂ©dimentation avec des savoirs produits dans et par l’École. Il n’y a donc pas cloisonnement de ces deux formes de savoirs, mais circulations et reconfigurations permanentes. Ainsi, les rĂ©cits d’élĂšves, hybrides, peu sourcilleux parfois des codes disciplinaires et de la rĂ©alitĂ© historique, ouvrent une brĂšche vers un premier sondage du rapport entretenu par les Ă©lĂšves Ă  tel ou tel Ă©vĂ©nement, du sens qu’il tente de lui attribuer, et des usages qu’il en fait possiblement au prĂ©sent pour son intelligibilitĂ© du monde. Le travail sur les rĂ©cits d’élĂšves suppose donc plusieurs conditions et prĂ©cautions mĂ©thodologiques. La premiĂšre est de tenter d’approcher le mĂ©canisme de construction cognitive par la mise en rĂ©sonance du prescrit, du traduit et des discours sociaux. La seconde est d’accepter que les rĂ©cits produits vĂ©hiculent une forme de conscience historique et une intelligence de l’évĂ©nement sans tomber dans la tentation Ă©valuatrice pour en dĂ©busquer les dĂ©faillances. C’est ce que nous avons tentĂ© de faire ici, Ă  partir d’un Ă©chantillon de 176 copies de lycĂ©ens interrogĂ©s, sans aucune prĂ©paration prĂ©alable sur la consigne suivante Raconte la RĂ©volution française » en un temps limitĂ© de 25 minutes. Nous avons insistĂ© sur l’absence d’autres consignes formelles ou factuelles. Les Ă©lĂšves pouvaient rendre copies blanches, dessiner, parler de tout autre chose s’ils le souhaitaient. Le corpus comporte une soixantaine d’élĂšves de PremiĂšres gĂ©nĂ©rales et technologiques, et le reste ventilĂ© est entre la Seconde et les terminales. La collecte des donnĂ©es s’est dĂ©roulĂ©e en mars 2012, pĂ©riode au cours de laquelle la classe de seconde n’a pas encore abordĂ© la rĂ©volution française. Il y a donc volontairement une dĂ©connexion entre la progression usuelle de lycĂ©e et l’étude de la rĂ©volution, ceci afin de se protĂ©ger de tout effet de bachotage prĂ©alable de cours ou de mĂ©moire immĂ©diate. En prĂ©servant Ă©galement l’anonymat des Ă©lĂšves, l’exercice se dĂ©charge de sa dimension Ă©valuative. Dans ce genre d’enquĂȘte se pose systĂ©matiquement la question de la reprĂ©sentativitĂ© du corpus. Il va de soi qu’il n y a ici aucune quĂȘte d’exhaustivitĂ©. L’enquĂȘte ne porte que sur un seul Ă©tablissement, un lycĂ©e de Nanterre, ville restĂ©e trĂšs populaire, essuyant de nombreuses stratĂ©gies de contournement de la part des meilleurs Ă©lĂšves ; un lycĂ©e assez relĂ©guĂ© donc, et composĂ© majoritairement d’élĂšves ayant de sĂ©rieuses difficultĂ©s scolaires. Cependant, si l’échantillon n’est pas reprĂ©sentatif de tous les lycĂ©ens français, il en va autrement si l’on raisonne en termes de classe d’ñge. Statistiquement, seul prĂšs de 40% d’une classe d’ñge de jeunes arrive au BaccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral ou technologique [5]. Les autres sont orientĂ©s en voie professionnelle ou ont arrĂȘtĂ© l’École. On peut donc supposer que, pondĂ©rĂ© de la sorte, l’échantillon est plus reprĂ©sentatif des savoirs de jeunes adolescents entre 15 et 17 ans sur la RĂ©volution française. Notre mĂ©thode de dĂ©pouillement et d’analyse a combinĂ© l’intuitif, le quantitatif, la forme et le fond. Nous avons comptabilisĂ© quelques occurrences reprĂ©sentatives de nos objectifs de recherche, Ă  savoir, dates, causes, acteurs, Ă©vĂ©nements, et registre discursif de qualification de l’évĂ©nement. L’objectif de ce travail est en effet d’entamer une rĂ©flexion sur les modalitĂ©s de restitution d’un Ă©vĂ©nement historique fondateur susceptible de fournir quelques indices non pas tant du niveau de connaissances factuelles des Ă©lĂšves interrogĂ©s, que des empreintes laissĂ©es par cet Ă©vĂ©nement dans le processus de conscientisation historique. On supposera, Ă  la suite de Gadamer, que la conscience historique consiste Ă  comprendre historiquement sa possibilitĂ© d’avoir un comportement historique » [6], et qu’en tant qu’évĂ©nement politiquement instituant, une rĂ©volution vĂ©hicule une forme d’éducation politique par la radicalitĂ© des idĂ©es, des actes et des bouleversements qu’elle engendre [7]. Pour le philosophe Gadamer, la premiĂšre condition d’une conscience historique rĂ©side dans le caractĂšre Ă©tranger de ce qui est Ă  comprendre, c’est Ă  dire du passĂ©. Il y aurait nĂ©cessitĂ© d’un travail de dĂ©saffiliation par rapport au passĂ© pour en mesurer l’extĂ©rioritĂ© par rapport Ă  soi » et pouvoir commencer un vĂ©ritable travail d’interprĂ©tation. La conscience historique peut aussi agir comme Ă©lĂ©ment de la conscience politique. Cela suppose une logique de projection dans le prĂ©sent et dans l’avenir l’outillage conceptuel et mĂ©thodologique transmis par un enseignement historique doit ainsi pouvoir ĂȘtre rĂ©investi sur des objets contemporains enjeux sociaux, prises de positions, controverses, etc. C’est sous cet angle que nous souhaitons interroger le degrĂ© de politisation de l’évĂ©nement RĂ©volution Française dans les rĂ©cits de lycĂ©ens. Quelles traces a laissĂ© cet Ă©vĂ©nement si patrimonialisĂ© ? Pour ce faire, nous verrons en quoi la RĂ©volution française constitue un maillon paradoxal du rĂ©cit scolaire depuis la naissance de l’enseignement public de l’histoire jusqu’à nos jours, puis nous interrogerons les rĂ©cits lycĂ©ens Ă  l’aune de des prescriptions, mais aussi des savoirs sociaux en circulation et des modalitĂ©s d’appropriation de l’histoire par les Ă©lĂšves. Un maillon paradoxal de la fabrique scolaire de l’histoire DĂšs la fin du Second Empire, et plus encore avec l’école de Jules Ferry, la RĂ©volution française s’inscrit de maniĂšre naturelle dans le rĂ©cit national français. Acte fondateur de la rĂ©publique, modĂšle civique par excellence de l’initiative populaire et citoyenne, la RĂ©volution française aurait pu apparaĂźtre comme le mythe promĂ©thĂ©en du modĂšle nationalo-rĂ©publicain. Les choses furent plus complexes. Car cette rĂ©volution est aussi l’irruption du dĂ©sordre dans un destin national mĂ©thodiquement rythmĂ© par la quĂȘte du progrĂšs. Le roman nationalo-rĂ©publicain prĂ©fĂ©ra en effet projeter l’épaisseur historique d’une nation ancrĂ©e dans son hĂ©ritage gaulois au cheminement jalonnĂ© par les hauts faits et gestes de ses souverains. Cette Ă©criture continuiste, et linĂ©aire aux enchaĂźnements dramatisĂ©s n’accepte pas facilement l’irruption brutale du retournement rĂ©volutionnaire, lequel risque en outre d’introduire chez les enfants l’idĂ©e des possibles vertus de la dĂ©sobĂ©issance. Ernest Lavisse avait parfaitement compris cette difficultĂ© lorsque, lors d’une confĂ©rence Ă  la Sorbonne en 1881, il mettait ses Ă©tudiants en garde [
] Belle mĂ©thode pour former des esprits solides et calmes, que de les emprisonner dans un siĂšcle de luttes ardentes, oĂč tout besoin veut ĂȘtre assouvi et toute haine satisfaite sur l’heure ! MĂ©thode prudente que de donner la rĂ©volution pour point de dĂ©part et non pour une conclusion, que d’exposer Ă  l’admiration des enfants, l’unique spectacle des rĂ©voltes mĂȘme lĂ©gitimes et de les induire Ă  croire qu’un bon français doit prendre les Tuileries une fois au moins dans sa vie, deux si possible, si bien que les Tuileries dĂ©truites, il ait envie de quelque jour de prendre d’assaut pour ne pas dĂ©mĂ©riter, l’ÉlysĂ©e ou le Palais Bourbon [
]. [8] La prĂ©sentation scolaire de la RĂ©volution française de la TroisiĂšme RĂ©publique reste donc trĂšs irĂ©nique. Elle apparaĂźt comme la juste consĂ©quence de l’incapacitĂ© des deux derniers rois qui n’avaient pas su perpĂ©tuer l’hĂ©ritage ancestral de la gloire nationale. Mais elle ne doit pas insister trop sur le dĂ©sordre politique et la lĂ©gitimitĂ© de la contestation populaire. Elle est un moment qui advient de façon tout Ă  fait logique, qui a fait certes agir la population mais il y avait quelque chose de trĂšs naturel dans ces actions. L’évĂ©nement est quasiment providentiel, il devait advenir pour rĂ©tablir la justice. Pour autant, elle est, dĂšs le dĂ©part, point d’orgue du rĂ©cit national. Franco-française, porte d’entrĂ©e vers la pĂ©riode contemporaine, elle doit apparaĂźtre comme un palier vers la modernitĂ© politique. Car la RĂ©volution française est aussi la matrice de toute Ă©ducation civique, matiĂšre accolĂ©e Ă  l’enseignement de l’histoire. N’est-elle pas l’acte de fondation des Droits de l’Homme ? Des valeurs et principes rĂ©publicains ? De la responsabilisation politique des citoyens ? Les prescriptions actuelles s’inscrivent dans la continuitĂ© de ce questionnement. Structurellement, le rĂ©cit scolaire de la RĂ©volution française n’a pas Ă©tĂ© bouleversĂ© tant que cela depuis un siĂšcle et demi. Bien sĂ»r, l’écriture scolaire ne rĂ©pond plus aux critĂšres du roman national ; elle est plus saccadĂ©e, moins lisse, volontiers thĂ©matique et, autant que faire se peut, indexĂ©e aux renouvellements historiographiques. NĂ©anmoins, la RĂ©volution française y garde sa fonction matricielle, propĂ©deutique Ă  l’éducation citoyenne. PrĂ©sente en primaire, au collĂšge et au lycĂ©e, elle est le lieu de la sensibilisation au modĂšle rĂ©publicain. Entre-temps cependant, l’historiographie furĂ©tienne a pĂ©nĂ©trĂ© les programmes, notamment dans les annĂ©es 1990, et transformĂ© l’évĂ©nement rĂ©volutionnaire en une histoire dĂ©sincarnĂ©e des idĂ©es politiques petite-fille des rĂ©volutions anglaises, fille des LumiĂšres et de la constitution amĂ©ricaine, la RĂ©volution française Ă©tait devenue un brĂ©viaire des expĂ©riences politiques alternatives Ă  l’absolutisme que les Ă©lĂšves schĂ©matisaient laborieusement dans quelques organigrammes. Aux causes, au dĂ©roulĂ© Ă©vĂ©nementiel et aux acteurs, on prĂ©fĂ©rait l’exĂ©gĂšse de la DĂ©claration des droits de l’homme, document patrimonialisĂ© en histoire et fĂ©tichisĂ© en Ă©ducation civique. Aujourd’hui, mĂȘme si l’historiographie scolaire connaĂźt un retour des acteurs et l’entrĂ©e des femmes, la RĂ©volution garde un caractĂšre hexagonal patrimonial et matriciel. Les programmes se prĂ©sentent comme une hybridation des diffĂ©rentes influences historiographiques. On lui trouve des causes multiples, notamment Ă©conomiques et sociales ; mais elle conserve sa surcharge civique qui permet de focaliser sur sa dimension testimoniale pour des enseignants souvent pris dans une course contre la montre pour finir les programmes. Surtout, elle continue d’ĂȘtre enseignĂ©e du primaire au lycĂ©e, selon une logique spiralaire qui change de point de vue Ă  chaque nouveau cycle. Un rapide inventaire s’impose. En CM1, le moment-clĂ© de la RĂ©volution tourne autour de l’annĂ©e 1789, annĂ©e exceptionnelle » jalonnĂ©e par des Ă©vĂšnements. C’est en CM2 que sont Ă©tudiĂ©es la monarchie constitutionnelle, la RĂ©publique et la Terreur. On note donc le caractĂšre d’emblĂ©e fĂ©tichisant confĂ©rĂ© Ă  l’annĂ©e 1789. Au collĂšge, on observe une rupture de la linĂ©aritĂ© puisque la RĂ©volution est dĂ©sormais envisagĂ©e sous la forme de moments [9] sur lesquels il est demandĂ© de faire des zoom. C’est une narration discontinue et interrompue oĂč il est expressĂ©ment demandĂ© de renoncer Ă  un rĂ©cit continu des Ă©vĂ©nements » et de se focaliser sur un petit nombre d’évĂšnements et de grandes figures ». En seconde enfin, le programme insiste davantage sur l’histoire des idĂ©es politiques. La RĂ©volution s’inscrit dans un cadre intellectuel prĂ©cis ; les idĂ©es des Ă©lites, issues des LumiĂšres, imprĂšgnent les gestes du peuple. L’approche se dĂ©centre Ă©galement puisqu’on demande aux Ă©lĂšves de faire le lien avec la rĂ©volution amĂ©ricaine. Il y a donc une accentuation de la dimension intellectuelle et appelle Ă  rĂ©flĂ©chir davantage sur la nature du rĂ©gime politique non pas dans sa praxis mais dans sa thĂ©orisation. Mais il est demandĂ© Ă©galement d’insister sur des journĂ©es rĂ©volutionnaires dites significatives » ainsi que sur le rĂŽle d’acteurs individuels et collectifs. On observe bien ici une synthĂšse des diffĂ©rentes approches historiographiques de la rĂ©volution. A l’échelle de toute la scolaritĂ©, on a donc des prescriptions qui jonglent avec plusieurs types de traitement de la rĂ©volution susceptibles de provoquer quelques brouillages. On observe en effet une tension entre une restitution tout Ă  fait linĂ©aire bĂątie sur une mise en intrigue focalisant sur l’annĂ©e 1789 et, plus tard, une histoire plus accidentĂ©e et conceptuelle . Cette fonction premiĂšre de la narration dramatique de l’annĂ©e 1789 profile cependant la rencontre avec l’évĂ©nement rĂ©volutionnaire. On peut par ailleurs supposer que le poids du rĂ©cit de la rĂ©volution reste marquĂ© par une narration scĂ©narisĂ©e de l’évĂ©nement ; d’abord parce que, faute de temps, le cours magistral se prĂȘte particuliĂšrement bien au rĂ©cit ; ensuite parce que les capacitĂ©s » spĂ©cifiques travaillĂ©es au collĂšge sont de raconter » et expliquer » [10]. Qu’en est-il alors dans les restitutions de la RĂ©volution française par les Ă©lĂšves ? La rĂ©volution dans les rĂ©cits d’élĂšves Le premier constat est celui d’une quasi absence de copies blanches, Ă  peine une dizaine. Le sujet ne laisse personne indiffĂ©rent ou sec. Nous avons choisi d’organiser l’analyse selon une logique thĂ©matique. La pĂ©riodisation de l’évĂ©nement Dans quasiment l’intĂ©gralitĂ© des copies, la RĂ©volution commence en 1789 et s’achĂšve en 1789. Il arrive mĂȘme qu’elle dĂ©bute puis s’achĂšve le 14 juillet 1789. C’est la seule date qui apparaĂźt systĂ©matiquement. L’annĂ©e 1790 est inexistante. 1791 est citĂ©e une fois, 1792 9 fois ; 1793 3 fois, 1805 une fois, et 1815 une fois. La fĂ©tichisation de l’annĂ©e 1789 est Ă©vidente. Raconter la RĂ©volution française, c’est raconter 1789. Pour autant, la rĂ©volution n’est pas sans dĂ©nouement. Sans systĂ©matiquement situer l’intrigue dans le temps, la fuite de Varennes constitue un autre marqueur narratif important. Il arrive d’ailleurs que cette fuite devienne ce qui a provoquĂ© 1789. Le roi ayant trahi, il est normal que le peuple se rĂ©volte. Varennes est l’élĂ©ment dramatique par excellence. Il faut une cause immĂ©diate au soulĂšvement. La trahison du roi renvoie Ă  une scĂ©narisation quasi fonctionnelle comme dans le rĂ©cit ci-dessous d’un Ă©lĂšve de 1Ăšre Le peuple est contre le Roi et dĂ©cide de se soulever. Il y a eu la grande peur car des paysans avaient mis le feu Ă  des chĂąteaux de Bourgeois. Ils ont peur des reprĂ©sailles. Au travers du serment du jeu de paume, ils promettent de ne pas abandonner. De plus, le Roi emprisonne des rĂ©sistants Ă  la prison de la Bastille. Le Roi veut quitter le chĂąteau avec Marie-Antoinette vers l’Autriche mais est reconnu et ramenĂ© Ă  Versailles. Il ne doit plus sortir du chĂąteau. Le peuple se sent trahi. Ils partent Ă  la Bastille le 14 juillet 1789 et libĂšrent les prisonniers. Puis le roi et la reine sont dĂ©capitĂ©s. [11] Les causes TrĂšs peu de copies ne traitent pas des causes. La question du pourquoi » est inhĂ©rente au raisonnement historique. Pour la plupart, les causes ne sont pas intellectuelles » mais bien liĂ©es Ă  des facteurs Ă©conomiques et sociaux. Les philosophes des LumiĂšres ne sont Ă©voquĂ©s que 4 fois comme causes. Les Ă©lĂšves notent les impĂŽts, les inĂ©galitĂ©s, et les injustices. Les causes sont aussi politiques, notamment le poids de la monarchie absolue de droit divin ». Le terme de privilĂšge est assez rare 10 fois ; les Ă©lĂšves parlent d’ avantages ». Cette propension Ă  minorer le rĂŽle des idĂ©es est significative d’un raisonnement qui cherche Ă  capter les raisons immĂ©diatement perceptibles parce qu’en rĂ©sonance avec un environnement familier de la sociĂ©tĂ©, de la famille. L’élĂšve va chercher dans son stock de savoirs sociaux des facteurs explicatifs avec lesquels il a une proximitĂ© intuitive comme en tĂ©moigne cet Ă©lĂšve de Seconde qui mobilise un vocabulaire contemporain chĂŽmage ou approximatif et dramatique famine, pendaison. Suite Ă  plusieurs rĂ©gimes dĂ©sastreux et le mĂ©contentement du peuple face au chĂŽmage et la famine, le peuple dĂ©cide de s’emparer de la Bastille le 14 juillet 1789 et de libĂ©rer les prisonniers. Le roi Louis XIV Ă  cette Ă©poque s’enfuit avec la famille royale mais il est vite dĂ©noncer et arrĂȘtĂ© par les paysans. Peu de temps aprĂšs ils furent tous pendus. Cette tragĂ©die est Ă  l’origine de la souffrance du peuple. En effet les nobles et les bourgeois ne sont pas concernĂ©s. Avant les dĂ©buts violents de cette rĂ©volution, ils se sont exilĂ©s dans les pays oĂč rĂšgne la monarchie afin d’aider le roi a retrouver son trĂŽne car ils y voient en mĂȘme temps leur propre intĂ©rĂȘt. Les protagonistes Leur nombre est Ă©galement trĂšs rĂ©duit. On distingue deux types d’acteurs individuels et collectifs. Le nom le plus frĂ©quent est celui de Louis XVI 113 fois mais on trouve aussi parmi les individus rĂ©volutionnaires NapolĂ©on 12 fois, Robespierre 10 fois, Danton 2, Desmoulin 1 et une seule femme Marie-Antoinette 20 fois. La rĂ©volution est donc une affaire d’hommes. Mais la rĂ©volution est un geste surtout collectif. Elle est le fait du peuple, de la population, des Français, des Parisiens, du Tiers-État, et ses sans-culottes 27 seulement. Les rĂ©volutionnaires ne sont pas divisĂ©s. Le terme de Girondins n’apparaĂźt qu’une fois pour qualifier l’ensemble des rĂ©volutionnaires. Pas une seule mention de la scission entre Montagnards et Girondins, encore moins de la guerre civile et des contre-rĂ©volutionnaires. L’écriture reste irĂ©nique et consensuelle. Les Ă©vĂ©nements Outre la prise de la Bastille quasiment systĂ©matique, la mort de Louis XVI non datĂ©e arrive en seconde position 45 fois. Le serment du jeu de Paume suit 30 fois. Les Ă©lĂšves le dĂ©crivent en dĂ©tail avec la dramaturgie d’un acte théùtral. S’en suit la fuite de Varennes 29 dĂ©taillĂ©e de maniĂšre anecdotique », c’est-Ă -dire dĂ©politisĂ©e, comme le moment oĂč tout bascule. La DDHC – parfois uniquement sous forme d’acronyme – 25 fois ; l’abolition des privilĂšges 5 fois ; La Terreur qui n’est mentionnĂ©e que 10 fois ; la marche des femmes 1 fois. Il arrive lĂ  encore que le montage ne corresponde pas exactement Ă  la rĂ©alitĂ© historique comme chez cet Ă©lĂšve de Terminale Suite Ă  une volontĂ© de changement de rĂ©gime politique, le roi, Louis XVI et ses partisans feront rĂ©gner ce que l’on appellera la “Terreur”, c’est Ă  dire la peur d’ĂȘtre guillotinĂ© sous peine de tel ou tel dĂ©lit, La dĂ©lation est alors d’actualitĂ© et les morts s’accumulent accentuant, les tensions au sein de la France. Sous la direction des philosophes aux idĂ©es nouvelles et rĂ©volutionnaires, les “sans- culottes” reprĂ©sentant le Tiers- État, visent Ă  changer de rĂ©gime et oublier la monarchie. Des symboles forts tels que la Marseillaise, le chant rĂ©volutionnaire des Français, devenu hymne national, sont créés afin de donner confiance et force aux rĂ©volutionnaires. Le 14 juillet 1789, la Bastille sera prise par les rĂ©volutionnaires et le roi Louis XVI sera guillotinĂ© [
]. L’échelle de l’évĂ©nement est la France, et plus encore Paris. Il y a trĂšs peu d’autres États impliquĂ©s dans les rĂ©cits d’élĂšves. L’Autriche et la Prusse apparaissent respectivement trois et deux fois. Qualifications et consĂ©quences de l’évĂ©nement La violence apparaĂźt de maniĂšre assez frĂ©quente. On la devine dans l’usage du vocabulaire guillotinĂ© », dĂ©capitĂ© », sanglant », confrontation », etc., comme chez l’élĂšve de PremiĂšre ci-dessous Pour finir, la rĂ©volution fut sanglante, il y eut Ă©normĂ©ment de blessĂ©s et de morts. Mais le rĂ©sultat Ă©tait bien lĂ  le roi Louis XVI fut destituĂ© de tout pouvoir et la France ne vivait plus sous la gouverne d’un tyran. Pour autant, la RĂ©volution n’est pas toujours une rupture, elle est parfois un simple changement », un mouvement », un tournant », marquant un mĂ©contentement », avec des incidents » et de la rĂ©bellion ». Ce sont des qualificatifs minorĂ©s. C’est surtout l’évĂ©nement qui sert Ă  valider le modĂšle rĂ©publicain et le modĂšle dĂ©mocratique. Si nous sommes dans la rĂ©publique des droits de l’homme, c’est grĂące Ă  la RĂ©volution française comme l’indique cet Ă©lĂšve de PremiĂšre [
] Cette rĂ©volution est donc l’élĂ©ment majeur du changement du 18e siĂšcle car c’est le peuple qui a combattu pour un monde plus juste. La rĂ©volution française a donc abolie les privilĂšges, il y a eu la dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen et le suffrage universel masculin. Bilan de l’enquĂȘte Le rĂ©cit scolaire de la RĂ©volution française relĂšve du rĂ©cit de fondation Ă  partir d’un Ă©vĂ©nement inaugurant et clĂŽturant l’annĂ©e1789. La quasi absence d’évĂ©nements rĂ©volutionnaires contrairement aux prescriptions montre le caractĂšre fossilisĂ© et patrimonialisĂ© de l’annĂ©e 1789 qui condense l’ensemble de la rĂ©volution. La RĂ©volution française n’a donc pas d’épaisseur historique, elle est dĂ©shistoricisĂ©e. Certains moments-clĂ©s de l’historiographie sont passĂ©s sous silence. C’est le cas notamment de la Terreur qui avait pourtant le potentiel tragique typique de la narration scolaire. La mise en intrigue de la rĂ©volution est naĂŻve et diffĂšre peu du rĂ©cit lavissien [12]. La tentative d’élargir les Ă©chelles, de faire des causalitĂ©s intellectuelles ou de conceptualiser est plutĂŽt un Ă©chec. La capacitĂ© raconter » empĂȘche la mise en forme narrative de la complexitĂ©. Le rĂ©cit continue de fonctionner sur le modĂšle traditionnel impulsion, hĂ©ros, antihĂ©ros, dĂ©nouement, chute. La RĂ©volution française est dĂ©conflictualisĂ©e, on saisit mal les enjeux du soulĂšvement, les demandes politiques des rĂ©volutionnaires et les divisions entre acteurs. Le rapport au politique est ici consensuel. Le rĂ©volutionnaire est une catĂ©gorie typique de l’histoire scolaire qui classe les acteurs selon des typologies considĂ©rĂ©es comme facilitant l’appropriation. Ces catĂ©gorisations empĂȘchent d’aborder la complexitĂ© des acteurs et des actes et ainsi, les Ă©lĂšves, cherchant Ă  remobiliser des connaissances dans le cadre scolaire, opĂšrent une catĂ©gorisation par proximitĂ© intuitive, c’est-Ă -dire que l’intelligibilitĂ© de l’évĂ©nement opĂšre un dĂ©tour par le sens commun. Il se produit une socialisation du savoir historique, forme d’apprivoisement des connaissances historiques qui transitent par l’immĂ©diatetĂ© de l’expĂ©rience personnelle des Ă©lĂšves, Ă  savoir leurs reprĂ©sentations sociales. Cette maniĂšre d’imbriquer des savoirs dĂ©jĂ  lĂ  » savoirs sociaux et des savoirs reçus dans et par l’école » savoirs scolaires, contenus d’enseignement produit du raisonnement historique, d’oĂč des analogies et des anachronismes [13], comme celui-ci Lors de la rĂ©volution française, le signe dominant est la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 qui est maintenant la fĂȘte nationale. C’est un grand massacre et en s’attaquant Ă  la Bastille, ils s’attaquent Ă  l’armĂ©e française. 1Ăšre Ou encore De plus, le Roi emprisonne des rĂ©sistants Ă  la prison de la Bastille. 1Ăšre Ce phĂ©nomĂšne de mise en conformitĂ© entre le sens commun et les savoirs historiques est sans doute accentuĂ©, dans notre cas, par la forte prĂ©sence sociale de la RĂ©volution française commĂ©morations, symboles rĂ©publicains, fictions, etc.. On peut pour terminer s’interroger sur cette conscience historique bricolĂ©e du moment rĂ©volutionnaire. La focalisation sur le politique, dans son sens le plus restrictif, centrĂ© autour de la conquĂȘte de nouveaux droits de l’homme, introduit peut-ĂȘtre une vision excessivement moralisante du fait politique et complique la rĂ©flexion sur la nature rĂ©volutionnaire de l’évĂ©nement, notamment dans ses usages assumĂ©s de la violence. Quelques Ă©lĂšves tentent pourtant de mobiliser leurs connaissances historiques pour comprendre le contemporain. C’est le cas du premier exemple ci-dessous Terminale oĂč l’usage de la premiĂšre personne et le caractĂšre pamphlĂ©taire de l’écrit tĂ©moignent d’une confusion passĂ©/prĂ©sent Nous sommes en juillet 1789, tout exactement le 14. Nous sommes Ă  la Bastille. Nous prenons celle-ci. Nous nous battons. Nous souhaitons libĂ©rer notre pays de l’emprise du mal la monarchie absolue de droit divin. On en a marre que la monarchie nous contrĂŽle. Ce symbole ne sera plus le symbole de l’État mais le nĂŽtre. MĂȘme s’il n’y avait que trois ou quatre prisonniers, on voulait les libĂ©rer pour arrĂȘter cette calomnie ; tout le monde criait, se battait. C’était le dĂ©but de la RĂ©volution Française. La bataille fut rude, on a combattu toutes ces inĂ©galitĂ©s. Stop Ă  la sociĂ©tĂ© d’ordres et au clergĂ© qui ont tous les droits. Mais aussi de ce dernier texte qui tente une projection analogique vers les rĂ©volutions arabes [
] Le 14 juillet 1789, le peuple a pris la Bastille. C’était la fin de la monarchie absolue. Louis XVI et sa famille ont Ă©tĂ© emprisonnĂ©s jusqu’à leur dĂ©capitation. Le 26 aoĂ»t 1789, la dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen ont Ă©tĂ© Ă©crit pour donner l’égalitĂ© pour tout le monde. Les Français sont Ă©gaux. AprĂšs cet Ă©pisode, la France a connu plusieurs rĂ©gimes jusqu’à l’installation rĂ©elle d’une dĂ©mocratie. On peut comparer relier la rĂ©volution française Ă  ce qui se passe dans le monde arabe. [14] Terminale L’École aurait sans doute un rĂŽle Ă  jouer pour interroger autrement ce moment rĂ©volutionnaire que comme la matrice d’un toujours dĂ©jĂ  lĂ  ». Il s’agirait d’en faire un laboratoire d’observation des inventions politiques, sociales, Ă©conomiques et humaines ; d’en accepter les tĂątonnements, les heurts, les violences, les dĂ©tours et les surprises. Cela suppose une dĂ©marche scolaire totalement novatrice. On commencerait par varier constamment les focales monde urbain/rural ; Paris/province ; mĂ©tropoles/colonies ; par jouer avec les temporalitĂ©s l’élasticitĂ©, les pesanteurs, les accĂ©lĂ©rations, les usages mĂ©moriels, puis par accepter une vĂ©ritable perspective genrĂ©e de la RĂ©volution qui ne se rĂ©duise pas Ă  une simple double page dĂ©sormais obligatoire dans les manuels sur les femmes dans la RĂ©volution », comme si les actes de ces derniĂšres pouvaient se penser sans ceux des hommes. L’enjeu consiste donc Ă  tenter de vivifier le sujet. Les Ă©lĂšves s’animent lorsque sont bousculĂ©es leurs reprĂ©sentations et qu’est restituĂ©e une historicitĂ© Ă  l’évĂ©nement qu’empĂȘche toute tĂ©lĂ©ologie ; Quels sont les possibles du moment ? Qu’est-ce qui a eu lieu ? Qu’est-ce qui aurait pu avoir lieu ? La RĂ©volution française permet d’interroger autrement les concepts – liste non exhaustive – de violence, justice/injustice, universel, rapports de domination, redistribution des richesses, dĂ©mocratie, ou mĂȘme de guerre. Elle aide Ă  sortir des catĂ©gories usuelles d’entendement de valeurs » surdĂ©terminĂ©es par un prĂ©sent au nom duquel on instrumentalise le passĂ©. C’est pourquoi il ne serait sans doute pas inutile de revisiter la matrice originelle de son inscription scolaire. Version pdf [1] Laurence De Cock, Guillaume Mazeau, Que reste-t-il de notre rĂ©volution ? » in Philippe Bourdin et Cyril Triolaire dir, Enseigner la rĂ©volution française et l’Empire, Paris, Belin, Ă  paraĂźtre en 2015. [2] Nous renvoyons ici au billet de Françoise Lantheaume dans ce dossier. [3] Laurence De Cock, Emmanuelle Picard dir, La fabrique scolaire de l’histoire, Marseille, Agone, 2009. [4] On renverra notamment aux travaux pionniers de Nicole Lautier, Charles Heimberg ou Didier Cariou. [5] consultĂ© le 15 aoĂ»t 2015. [6] Hans Georg Gadamer, Le problĂšme de la conscience historique, Pierre Fruchon ed., Paris, Seuil, 1996 traduction des confĂ©rences prononcĂ©es en 1958 Ă  l’universitĂ© de Louvain, p. 88. Voir Ă©galement Nicole Tutiaux-Guillon et Didier Nourrisson dir, IdentitĂ©s, mĂ©moires et conscience historique, Saint-Étienne, publication de l’universitĂ© de Saint-Etienne, 2003. [7] Jean-Luc Chappey et alii, Pour quoi faire la rĂ©volution, Marseille, Agone, 2012. [8] Ernest Lavisse, L’enseignement historique en Sorbonne et l’éducation nationale, leçon d’ouverture au cours d’histoire du Moyen-Age, Ă  la facultĂ© des lettres de Paris, dĂ©cembre 1881, disponible dans la Revue des deux mondes du 15 fĂ©vrier 1882, pp. 870-897, consultĂ© le 15 aoĂ»t 2015. [9] Il y a trois moments qui correspondent Ă  trois pĂ©riodes envisagĂ©es dans leur propre cohĂ©rence 1789-1791 ; 1792-1794 ; 1799-1804. [10] Raconter quelques-uns des Ă©vĂ©nements retenus et expliquer leur importance », programmes de 4e, BOEN, aoĂ»t 2008. [11] Il va de soi que les rĂ©cits choisis dans le cadre de cet article sont sĂ©lectionnĂ©s en fonction de leur propension Ă  illustrer le propos. Ils ne sont pas forcĂ©ment reprĂ©sentatifs de l’ensemble des rĂ©cits collectĂ©s. [12] Ce qu’avait aussi remarquĂ© Marc Deleplace comparant les rĂ©cits des manuels et des Ă©lĂšves depuis les Malet et Isaac jusqu’à aujourd’hui. Marc Deleplace, Comment on enseigne la RĂ©volution française ? Quelques questions Ă  l’écriture scolaire de l’histoire », in, Laurence De Cock et Emmanuelle Picard dir, La fabrique
, [13] Didier Cariou, Didier Cariou, Écrire l’histoire scolaire. Quand les Ă©lĂšves Ă©crivent en classe pour apprendre l’histoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012. [14] La rature a Ă©tĂ© sciemment prĂ©servĂ©e. Elle peut Ă©galement tĂ©moigner d’une maturation du raisonnement historique, lequel Ă©tablit plus facilement des liens que des comparaisons.

LImmanence des vĂ©ritĂ©s. L’Être et l’ÉvĂ©nement 3. Une philosophie n’est sans doute pas que la confession et les mĂ©moires de son auteur, comme Nietzsche le

Y a-t-il eu des histoires de la RĂ©volution avant 1815 ? Oui. Une cinquantaine, pour la plupart publiĂ©es ou au moins commencĂ©es avant le dĂ©but de l’Empire. Il est vrai qu’elles ont Ă©tĂ© critiquĂ©es dĂšs le moment de leur publication et que les Ă©tudes consacrĂ©es plus tard Ă  l’historiographie de la RĂ©volution n’en ont pas fait grand cas. Elles existent pourtant et aucun critĂšre solide ne permet de les exclure en bloc. Je leur ai consacrĂ© un chapitre de ma thĂšse, devenue un livre Les MĂ©taphores naturelles de la RĂ©volution, p. 227-260. J’ai Ă©crit plusieurs articles que l’on peut lire en ligne, par exemple sur les Ă©pigraphes de ces premiĂšres histoires, sur ce qu’elles ont de tragique, ou encore sur une annĂ©e particuliĂšrement fĂ©conde, l’an IX. Mais je publie pour la premiĂšre fois ici la liste des histoires de la RĂ©volution publiĂ©es entre 1789 et 1815. Je retiens tous les ouvrages qui annoncent par leur titre une ambition historique et qui la rĂ©alisent au moins partiellement1. Certains choix sont probablement discutables. D’autres titres ont sans doute Ă©chappĂ© Ă  ma vigilance. Cependant cette liste est beaucoup plus complĂšte que toutes les listes partielles proposĂ©es dans les Ă©tudes que j’ai consultĂ©es voir la liste ci-dessous. J’ai classĂ© les ouvrages par annĂ©e et, Ă  l’intĂ©rieur de chaque annĂ©e, par ordre alphabĂ©tique. J’ai numĂ©rotĂ© chaque nouvelle histoire, de façon Ă  pouvoir faire des renvois pour signaler les rééditions. Ce systĂšme est peu satisfaisant pour introduire un nouveau titre, il faudrait revoir toute la numĂ©rotation. En attendant, cela permet de se faire une idĂ©e de la production de chaque annĂ©e, en incluant les rééditions ou les volumes ajoutĂ©s Ă  des histoires commencĂ©es prĂ©cĂ©demment. 1789 avant le 14 juillet [LescĂšne des Maisons, Jacques], Histoire politique de la RĂ©volution en France,ou correspondance entre Lord D*** et lord T***, Londres, 1789, 2 vol., in-8°, 366+397=763 p. Remarque 1 si la page de titre ne comporte pas de nom d’auteur, l’épigraphe et le contenu du volume indiquent trĂšs clairement que LescĂšne des Maisons en est l’auteur. Remarque 2 la derniĂšre phrase du texte annonce l’ouverture des États gĂ©nĂ©raux. 1789 aprĂšs le 14 juillet Histoire de la rĂ©volution prĂ©sente, ou MĂ©moires pĂ©riodiques, impartiaux et fidĂšles, pour servir Ă  l’histoire de France pendant les annĂ©es 1789 et suivantes, par M. C***, Paris, imprimerie de J. Girouard, 1789, in-8°, 49 p. Remarque pĂ©riodique sans suite aprĂšs le numĂ©ro 1, ce texte figure dans la collection des journaux Ă©phĂ©mĂšres de la pĂ©riode de la RĂ©volution » de la BNF. Beffroy de Reigny, Louis-Abel, Histoire de France pendant trois mois; ou Relation exacte, impartiale et suivie des Ă©vĂ©nements qui ont eu lieu Ă  Paris, Ă  Versailles et dans les Provinces, depuis le 15 Mai, juqu’au 15 AoĂ»t 1789, Paris, Belin, 1789, in-8°, 184 p. 1790 Éclaircissements historiques et impartiaux sur les causes secrĂštes et les effets publics de la rĂ©volution de 1789, 1790, in 8°, 180 p. Essai historique et raisonnĂ© sur la rĂ©volution de France, en 1789 et 1790, ou lettre Ă  Mme ***, Londres, 1790, in-8°, 240 p. Histoire de la RĂ©volution de 1789 et de l’établissement d’une constitution en France ; prĂ©cĂ©dĂ©e de l’exposĂ© rapide des administrations successives qui ont dĂ©terminĂ© cette RĂ©volution mĂ©morable ; par deux Amis de la LibertĂ©, Paris, Clavelin, 1790, 3 vol., in-8°, 363+412+369=1144 p. Vol. 4-5, Paris, Clavelin,1791, 364+383 p. Vol. 6-7, Paris, Clavelin,1792, 355+351 p. Vol. 8-9, Paris, Bidault, an V. Vol. 10-11, Paris, Bidault, an VI, 414+ Vol. 12-14, Paris, Bidault, an VII. Vol. 15-16, Paris, Bidault, an IX. Vol. 17-20, Paris, Bidault, an XI. 2e Ă©d. 1792-1803, Garnery et Bidault, 19 vol., in-18. Remarque 1 le volume 20 est une table analytique » qui rĂ©sume l’ensemble. Remarque 2 l’orientation politique change en mĂȘme temps que l’éditeur le texte devient hostile Ă  la RĂ©volution Ă  partir de l’an V. Pot-pourri national, ou MatĂ©riaux pour servir Ă  l’histoire de la rĂ©volution, dĂ©diĂ© Ă  M. Servan, ancien avocat gĂ©nĂ©ral au parlement de Grenoble, par un ami de la libertĂ©, 1790, in-8°, 84 p. Hugou de Bassville, Nicolas-Jean, MĂ©moires historiques, critiques et politiques de la rĂ©volution de France, avec toutes les opĂ©rations de l’AssemblĂ©e nationale, Paris, Bleuet, 1790, 4 vol, in-8°, 380+375+381+367=1503 p. 1791 Bosselman, Engelbert, La nouvelle satyre MĂ©nipĂ©e, ou recueil choisi de traits patriotiques ; de motions singuliĂšres ; d’évĂ©nements mĂ©morables ; de satyres ingĂ©nieuses ; de portraits de personnages cĂ©lĂšbres ; de Chansons nationales ; de Discours Ă©loquents ; de Saillies piquantes ; de PoĂ©sies fugitives ; de bons mots nouveaux, etc. sur la rĂ©volution de France, avec des observations historiques et critiques, Paris, Godeby, 1791, in-12, 300 p. Remarque recueil de piĂšces trĂšs courtes, introduites par l’ Adieu Ă  l’annĂ©e 1789 » de Louis-SĂ©bastien Mercier. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 4-5. Voir n° 6. 1792 Histoire autentique et suivie de la RĂ©volution de France, Ă  commencer depuis l’assemblĂ©e des notables jusqu’à la seconde lĂ©gislature [
] en une suite de lettres adressĂ©es par l’auteur Ă  un de ses correspondants Ă©trangers, Londres, 1792, 2 vol., in-8°, 832+827=1660 p. Boyer-Brun, Jacques-Marie, Histoire des caricatures de la rĂ©volte des Français, Paris, imp. du Journal du peuple, 1792, 2 vol, in 8°, 410+190=600 p. Montjoye, Histoire de la RĂ©volution de France, et de l’assemblĂ©e nationale, Paris, Gattey, 1792, in 4°, 791 p. Remarque le volume rassemble cinq cahiers publiĂ©s sĂ©parĂ©ment de 1791 Ă  1792 sous le titre L’Ami du Roi, des François, de l’ordre et surtout de la vĂ©ritĂ© ; ou Histoire de la RĂ©volution de France et de l’AssemblĂ©e nationale, pour former, avec le journal intitulĂ© l’Ami du Roi, et commencĂ© le 1erjuin 1790, un corps complet d’histoire du temps actuel. 2e Ă©d. Montjoye, Histoire de la rĂ©volution de France, depuis la prĂ©sentation au parlement de l’impĂŽt territorial et de celui du timbre jusqu’à la conversion des États gĂ©nĂ©raux en AssemblĂ©e nationale, Paris, imp. de Perronneau, 1797, 2 vol, in 8°, 504+648=1152 p. Peltier, Jean-Gabriel, Dernier tableau de Paris, ou rĂ©cit historique de la rĂ©volution du 10 aoĂ»t 1792, des causes qui l’ont produite, des Ă©vĂ©nements qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e, et des crimes qui l’ont suivie, Londres, Chez l’Auteur, 1792-1793, 2 vol, in-8°, 495+590=1085 p. 3e Ă©d., Londres, 1794, 2 vol. 4e Ă©d., Histoire de la rĂ©volution du 10 aoust 1792, des Ă©vĂ©nemens qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e, et des crimes qui l’ont suivie, Londres, Paris, Chez les principaux libraires, 1797, 2 vol. Remarque je n’ai pas retrouvĂ© la 2eĂ©dition. Rabaut, Jean-Paul, Almanach historique de la RĂ©volution françoise pour l’annĂ©e1792, Paris, Onfroy, et Strasbourg, Treutel, 1792, in-18, 284 p. 2e Ă©d. Jean-Paul Rabaut, PrĂ©cis historique de la RĂ©volution françoise, suivi de l’acte constitutionnel des Français, Paris, Onfroy et Strasbourg, Treuttel, 1792, in-24, 405 p. 3e et 4e Ă©dition en 1792. Remarque Charles de Lacretelle se prĂ©sente comme le continuateur de ce texte Ă  partir de 1801. Voir ci-dessous, n° 43. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 6-7. Voir n° 6. 1793 1794 CatĂ©chisme rĂ©volutionnaire, ou L’histoire de la RĂ©volution française, par demandes et par rĂ©ponses Ă  l’usage de la jeunesse rĂ©publicaine, et de tous les peuples qui veulent devenir libres, Paris, Debarle, an II, in-18, 116 p. Boisdeffre, Jean-François Le Mouton de, Tableau historique de la France rĂ©volutionnaire, Leipzig, 1794, in-16°, 102 p. Gleizal, Claude, Coup d’Ɠil sur la rĂ©volution française, ou prĂ©cis historique des Ă©vĂ©nements qui l’ont accompagnĂ©e, depuis la convocation des États gĂ©nĂ©raux jusqu’au mois de fructidor, an II de la RĂ©publique française, Paris, imp. de Guffroi, [an II], in 8°, 48 p. 1795 Histoire des Jacobins de France, ou examen des principes anarchiques et dĂ©sorganisateurs de la rĂ©volution française, suivi d’une notice historique sur Louis XVI, Marie-Antoinette et Mme Élisabeth,
 par un dĂ©putĂ© aux États gĂ©nĂ©raux de 1789, Hambourg, Hoffman, 1795, 2 vol., in 12, 339+322=661 p. AndrĂ©, Jean-François, Almanach Historique et rĂ©volutionnaire, ou PrĂ©cis de toute la RĂ©volution Française et des opĂ©rations armĂ©es jusqu’à la chute du tyran Robespierre, Paris, Barba et Aubril, an III, in-24, 191 p. MarĂ©chal, Sylvain, Tableau historique des Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires depuis la fondation de la RĂ©publique jusqu’à prĂ©sent, rĂ©digĂ© principalement pour les campagnes, Paris, Dufart, Basset, Langlois, Demoraine, Caillot et Louis, an III, in-18, 192 p. 1796 Mallet du Pan, Jacques, Correspondance politique pour servir Ă  l’histoire du rĂ©publicanisme français, Hambourg, P. F. Fauche, 1796, in 8°, 124 p. Quenard, P.,Portraits des personnages cĂ©lĂšbres de la RĂ©volution, Avec Tableau Historique et Notices, Paris, impr. du Cercle Social, 1796-An 4, 2 vol., in 4°, non paginĂ©. Vol. 3-4 Bonneville, François, Portraits des personnages cĂ©lĂšbres de la RĂ©volution, Paris, chez l’auteur, vol. 3, 1797 ; vol. 4, 1802, in 4°. Remarque un Tableau historique » de 72 p., signĂ© P. Quenard », ouvre le premier volume. Chaque gravure de F. Bonneville est ensuite suivie de deux pages de texte non signĂ©es. Dans les vol. 3 et 4, F. Bonneville prend la place de P. Quenard sur la page de titre. Sans le tableau historique », l’ouvrage ne relĂšve plus du genre de l’histoire. Fantin-Desodoards, Antoine-Étienne-Nicolas, Histoire philosophique de la rĂ©volution de Francedepuis la convocation des notables, par Louis XVI, jusqu’à la sĂ©paration de la Convention nationale, Paris, imprimerie de l’Union, 1796-an IV, 2 vol., in-8°, 311+326=637 p. 2e Ă©d. Histoire philosophique de la rĂ©volution de France, nouvelle Ă©dition, revue par l’auteur, Paris, Maradan, an V 1797, 4 vol., in-8°, 1395 p. 3e des quatre premiers volumes augmentĂ©s de – Histoire de la rĂ©publique française, depuis la sĂ©paration de la convention nationale jusqu’à la conclusion de la paix entre la France et l’empereur, Paris, C. Carteret, an VI, 2 vol., in 8°, 378+414=802 p. – Histoire de la RĂ©publique française, depuis le TraitĂ© de Campo-Formio, jusqu’à l’acceptation de la Constitution de l’an VIII, formant le tome septiĂšme de l’Histoire philosophique de la RĂ©volution de France par le mĂȘme auteur, Paris, Maradan, an VIII-1800, in 8°, 439 p. 4e Ă©d. Histoire philosophique de la RĂ©volution de France, depuis la premiĂšre assemblĂ©e des Notables jusqu’à la paix de 1801, quatriĂšme Ă©dition, seule conforme au manuscrit original, Paris, Belin, Calixte Volland, an IX-1801, 9 vol., in 8°, 4080 p. 5e Ă©d. Histoire philosophique de la RĂ©volution de France, depuis la premiĂšre assemblĂ©e des Notables jusqu’à la paix de Presbourg, cinquiĂšme Ă©dition revue et corrigĂ©e par l’auteur, Angers, impr. des frĂšres Mame, 1807, 10 vol, in-8°. 6e Ă©d. Histoire philosophique de la RĂ©volution de France, depuis la premiĂšre assemblĂ©e des notables en 1787 jusqu’à l’abdication de NapolĂ©on Bonaparte, sixiĂšme Ă©dition revue, corrigĂ©e et augmentĂ©e, Paris, Barba et Hubert, 1817, 6 vol, in-8°. 7e Ă©d. Histoire philosophique de la RĂ©volution de France, depuis la premiĂšre assemblĂ©e des notables en 1787 jusqu’à l’abdication de NapolĂ©on Bonaparte, septiĂšme Ă©dition, entiĂšrement conforme Ă  la prĂ©cĂ©dente, Paris, Barba, 1820, 6 vol, in 8°. 1797 Les Souvenirs de l’histoire, ou le Diurnal de la rĂ©volution de France pour l’an de grĂące 1797, Paris, G. Bridel, Desenne, Maret, Brigitte Mathei, 2 vol., in 8°, 258+298=556 p. Remarque pour chaque jour de 1797, le texte donne la date dans les deux calendriers, les heures de lever et de coucher du soleil et le rĂ©cit de ce qui s’est passĂ© le mĂȘme jour en 1793. Bertrand de Molleville, Antoine-François, MĂ©moires secrets pour servir Ă  l’histoire de la derniĂšre annĂ©e du rĂšgne de Louis XVI, roi de France, Londres, Strahan et Cadell, 1797, 3 vol., in 8°, 328+360+312=1000 p. [Chateaubriand,François-RenĂ© de], Essai historique, politique et moral sur les rĂ©volutions anciennes et modernes, considĂ©rĂ©es dans leurs rapports avec la rĂ©volution française, Londres, J. Deboffe, 1797, in 8°, 781 p. Des Essarts, Nicolas-Toussaint, PrĂ©cis historique des crimes et du supplice de Robespierre, et de ses principaux Complices, Paris, chez l’auteur, an V 1797 v. st., in 8°, 246 p. GraniĂ©, Pierre, Histoire de l’AssemblĂ©e constituante de France, Ă©crite pour un citoyen des États-Unis de l’AmĂ©rique Septentrionale, Paris, Pougin, Maret, Desenne, Deroy, 1797-VeannĂ©e rĂ©publicaine, in-8°, 270 p. 2e Ă©d. Histoire des États gĂ©nĂ©raux, ou assemblĂ©e nationale en 1789, sous Louis XVI, Paris, au bureau du journal des arts, 1814. PagĂšs, François-Xavier, Histoire secrĂšte de la rĂ©volution française, depuis la convocation des notables jusqu’à ce jour 1er novembre 1796, v. st., Paris, Jansen, an V 1797, 2 vol., in 8°, 498+537=1035 p. Le titre devient simplement Histoire secrĂšte de la RĂ©volution française Ă  partir du vol. 3. Vol. 3 Paris, Deterville, an VII, 506 p. Vol. 4-5 Paris, J. G. Dentu, an VIII, 412+288 p. Vol. 6 Paris, Dentu, an IX 1801, 358 p. Vol. 7 Paris, Dentu, an X 1802, 425 p. Remarque Dentu réédite les premiers volumes en 1800 et propose une Ă©dition complĂšte en sept volumes en 1801-1802. Prudhomme, Louis-Marie, Histoire gĂ©nĂ©rale et impartiale des erreurs, des fautes et des crimes commis pendant la RĂ©volution française, Paris, an V 1797, 6 vol., in-8°, 594+557+357+265+513+581=2867 p. Remarque il existe une autre Ă©dition avec un titre lĂ©gĂšrement diffĂ©rent. La pagination diffĂšre mais le texte est le mĂȘme Histoire gĂ©nĂ©rale et impartiale des erreurs, des fautes et des crimes commis pendant la RĂ©volution française, Paris, rue des Marais, an V 1796-1797, 6 vol., in-8°. Rivarol, Antoine de, Tableau historique et politique des travaux de l’AssemblĂ©e constituante, depuis l’ouverture des États-GĂ©nĂ©raux jusqu’aprĂšs la journĂ©e du 6 octobre 1789, Paris, Maret, Desenne, CĂ©rioux, 1797, in-8°, 394 p. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 8-9. Voir n° 6. Fantin-Desodoards,Histoire philosophique de la rĂ©volution de France, nouvelle Ă©dition en 4 vol. Voir n° 23. 1798 Barruel, Augustin, MĂ©moires pour servir Ă  l’histoire du jacobinisme, Hambourg, P. Fauche, 1798, 5 vol., in 8°, 461+503+463+312+327=2066 p. Remarque il existe un abrĂ©gĂ© de ces mĂ©moires, en un seul volume, rééditĂ© chaque annĂ©e ou presque Ă  partir de 1798. Ivernois, Francis d’,Tableau historique et politique de l’administration de la RĂ©publique française pendant l’annĂ©e 1797, des causes qui ont amenĂ© la rĂ©volution du 4 septembre et de ses rĂ©sultats, Londres, P. Elmsley et D. Bremner, fĂ©vrier 1798, in 8°, 361 p. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 10-11. Voir n° 6. Fantin-Desodoards,Histoire de la rĂ©publique française, vol. 1-2 formant les vol. 5 et 6 de l’Histoire philosophique. Voir n° 23. 1799 Histoire secrĂšte de l’espionnage pendant la rĂ©volution, et des causes qui ont opĂ©rĂ© la rĂ©volution française, Francfort, 1799, 2 vol., 330+400=730 p. Ivernois, Francis d’, Tableau historique et politique des pertes que la rĂ©volution et la guerre ont causĂ©es au peuple français, dans sa population, son agriculture, ses colonies, ses manufactures et son commerce, Londres, P. Elmsley et D. Bremner, mars 1799, in-8°, 520 p. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 12-14. Voir n° 6. PagĂšs,Histoire secrĂšte de la rĂ©volution française, vol. 3. Voir n° 29. 1800 Essais sur l’histoire de la rĂ©volution française, par une sociĂ©tĂ© d’auteurs latins, Romae, Prope Caesaris Hortos et Paris, prĂšs du Jardin des Tuileries, MMDLIV-an VIII, in-8°, 85 p. 2e Ă©d. Paris, B. MathĂ©, an IX. 3e Ă©d. Nouvelle Ă©dition prĂ©cĂ©dĂ©e de quelques rĂ©flexions sur le principe de la philosophie moderne », Londres, Dulau, 1803. Remarque montage de citations d’auteurs antiques, avec la traduction en regard. SĂ©gur, Louis-Philippe de, Histoire des principaux Ă©vĂ©nemens du rĂšgne de F. Guillaume II, roi de Prusse, et tableau politique de l’Europe depuis 1786 jusqu’en 1796, Paris, F. Buisson, an IX-1800, 3 vol., in-8°, 442+580+411=1433 p. 2e Ă©d. Tableau historique et politique de l’Europe, depuis 1786 jusqu’en 1796, ou l’an IV ; contenant l’histoire des principaux Ă©vĂ©nemens du rĂšgne de F. Guillaume II, Paris, Buisson, an IX 1801, 3 vol., in 8°. 3e Ă©d. mĂȘme titre que la 2eĂ©d., Paris, F. Buisson, 1803. Fantin-Desodoards,Histoire de la rĂ©publique française, vol. 3 formant le vol. 7 de l’Histoire philosophique. Voir n° 23. PagĂšs,Histoire secrĂšte de la rĂ©volution française, vol. 4-5. Voir n° 29. 1801 Essai historique, politique et moral sur les rĂ©volutions anciennes et modernes, jusques et y compris l’époque du 18 Brumaire an 8, prĂ©cĂ©dĂ© d’un abrĂ©gĂ© raisonnĂ© de la rĂ©volution française, Paris, Michel, in-8°, 244 p. Remarque montage de deux ouvrages antĂ©rieurs. Remarque annoncĂ© dans le numĂ©ro 12 de la BibliothĂšque françaisegerminal an IX-avril 1801. Histoire du Directoire exĂ©cutif de la RĂ©publique française, depuis son installation jusqu’au dix-huit Brumaire inclusivement, Paris, F. Buisson, an IX 1801, 2 vol., in-8°, 445+532=977 p. Beaulieu, Claude-François, Essais historiques sur les causes et les effets de la rĂ©volution de France, avec des notes sur quelques Ă©vĂ©nements et quelques institutions, Paris, Maradan, an IX-1801, 2 vol., in-8°, 453+550=1003 p. Vol. 3-6 Paris, Maradan, an XI-1803, 498+437+502+523=1960 p. Bertrand de Molleville, Antoine-François, Histoire de la RĂ©volution de France, pendant les derniĂšres annĂ©es du rĂšgne de Louis XVI, Paris, Giguet, an 9 1801, 5 vol., in-8°, 404+376+379+372+396=1927 p. Vol. 6-10 Paris, Giguet, an 10 1802, 466+450+460+457+538=2371 p. Vol. 11-14 Paris, Giguet, an 11 1803, 367+454+366+352=1539 p. Remarque le texte des premiers volumes a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© dans une traduction anglaise, Ă  Londres, oĂč se trouvait Bertrand de Molleville Annals of the French Revolution ; or, a chronological account of its principal events ; with a variety of anecdotes and characters hitherto unpublished, London, T. Cadell jun. and W. Davis, 1800, 4 vol. Blanc de Volx, Jean, Des Causes des RĂ©volutions, et de leurs effets ou ConsidĂ©rations historiques et politiques sur les MƓurs qui prĂ©parent, accompagnent et suivent les RĂ©volutions, Paris, Dentu, an IX – 1801, 2 vol., in-8°, 352+374=726 p. Lacretelle, Charles, PrĂ©cis historique de la RĂ©volution française. AssemblĂ©e lĂ©gislative, Paris, Onfroy, Treuttel et WĂŒrtz, an IX 1801, in-12, 504 p. [Vol. 2-3] PrĂ©cis historique de la RĂ©volution française. Convention nationale, Paris, Treuttel et WĂŒrtz ; Onfroy, 1803, 2 vol. [Vol. 4-5] PrĂ©cis historique de la RĂ©volution française. Directoire exĂ©cutif, Paris, Treuttel et WĂŒrtz ; Onfroy, 1806, 2 vol. Remarque se prĂ©sente comme la suite du PrĂ©cis historiquede Jean-Pierre Rabaut voir ci-dessus, n° 14. Lecomte, Pierre-Charles, MĂ©morial, ou Journal historique, impartial et anecdotique de la RĂ©volution de France, contenant une sĂ©rie exacte des faits principaux qui ont amenĂ© et prolongĂ© cette rĂ©volution, depuis 1786, jusqu’à l’armistice signĂ©e dans les derniers jours de l’an VIII ; dans lequel la chronologie a Ă©tĂ© scrupuleusement observĂ©e, et oĂč l’on voit quantitĂ© de rapprochements curieux, d’anecdotes hĂ©roĂŻques, nationales et satyriques, la plupart inĂ©dites, Paris, Duponcet, an IX-1801, 2 vol., in-12, 402+404=806 p. Vol. 3 MĂ©morial, ou Journal historique, impartial et anecdotique de la RĂ©volution de France, contenant une sĂ©rie exacte des faits principaux qui ont amenĂ© et prolongĂ© cette rĂ©volution, depuis la fin de l’an VIII, jusqu’à la dĂ©cision du Consulat Ă  vie ; derniĂšre Ă©poque de cette grande rĂ©volution [
], Paris, Duponcet, an XI-1803, in-12, 294 p. Papon, Jean Pierre, Tableau d’une histoire de la rĂ©volution française, Paris, 15 brumaire an X, 18 p. Remarque annonce un ouvrage qui sera publiĂ© Ă  titre posthume en 1815 Histoire de la rĂ©volution de France depuis l’ouverture des États gĂ©nĂ©raux mai 1789 jusqu’au 18 brumaire novembre 1799, Paris, Poulet, 1815, 6 vol. Toulongeon, François-Emmanuel,Histoire de France depuis 1789, Ă©crite d’aprĂšs les mĂ©moires et manuscrits contemporains rassemblĂ©s dans les dĂ©pĂŽts civils et militaires, Paris et Strasbourg, Treuttel et WĂŒrtz, an IX 1801, in-4°, 600 p. Vol. 2 an XI 1803, in-4°, 610 p. Vol. 3 1806, in-4°, 283 p. Vol. 4 1810, 458 p. Remarque chaque volume s’achĂšve par de trĂšs nombreuses piĂšces justificatives auxquelles renvoient des notes marginales au cours du rĂ©cit. Les volumes 1 et 2 comportent des cartes et plans utilisant partiellement la couleur. Le volume 3 comporte une grande carte de France en noir et blanc. Remarque une Ă©dition in-8° est publiĂ©e en mĂȘme temps que l’édition in-4° vol. 1-2 en 1801, vol. 3-4 en 1803, vol. 5 en 1806, vol. 6-7 en 1810. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 15-16. Voir n° 6. Fantin-Desodoards,Histoire philosophique de la RĂ©volution de France, 4e Ă©dition en 9 vol. dont 2 nouveaux. Voir n° 23. PagĂšs,Histoire secrĂšte de la rĂ©volution française, vol. 6. Voir n° 29. 1802 Fantin-Desodoards, Antoine-Étienne-Nicolas, AbrĂ©gĂ© chronologique de la RĂ©volution de France, Ă  l’usage des Ă©coles publiques, Paris, Barba, an X 1802, 3 vol., in-12, 531+500+488=1519 p. PagĂšs, Histoire secrĂšte de la rĂ©volution française, vol. 7. Voir n° 29. Bertrand de Molleville, Histoire de la RĂ©volution de France, vol. 6-10. Voir n° 41. 1803 Histoire de la guerre civile en France, et des malheurs qu’elle a occasionnĂ©s [
] par l’Aut. de l’Histoire du RĂšgne de Louis XVI, Paris, Lerouge, 1803, 3 vol., in-8°, 378+420+516=1314 p. Histoire de la RĂ©volution de 1789 [
] ; par deux Amis de la LibertĂ©, vol. 17-20. Voir n° 6. Beaulieu, Essais historiques sur les causes et les effets de la rĂ©volution de France, vol. 3-6. Voir n° 40. Bertrand de Molleville, Histoire de la RĂ©volution de France, vol. 11-14. Voir n° 41. Lacretelle, PrĂ©cis historique de la RĂ©volution française. Convention nationale, 2 vol. Voir n° 43. Lecomte, MĂ©morial, ou Journal historique, impartial et anecdotique de la RĂ©volution de France, vol. 3. Voir n° 44. Toulongeon,Histoire de France depuis 1789, vol. 2. Voir n° 46. 1804 1805 1806 La Fin du 18esiĂšcle, ou Anecdotes curieuses et intĂ©ressantes, tirĂ©es de manuscrits originaux,
 pour servir de matĂ©riaux Ă  l’histoire de la RĂ©publique française, Paris, Monory, an XIV-1805 et 1806, in-8°, 284 p. Histoire de France depuis le 21 janvier 1793, Ă©poque de la mort de Louis XVI, jusqu’au jour du couronnement de NapolĂ©on premier, Paris, Artaud, 1806, in-8°, 437 p. Lacretelle,PrĂ©cis historique de la RĂ©volution française. Directoire exĂ©cutif, 2 vol. Voir n° 43. Toulongeon,Histoire de France depuis 1789, vol. 3. Voir n° 46. 1807 Fantin-Desodoards,Histoire philosophique de la RĂ©volution de France, 5e Ă©dition en 10 vol. dont 1 nouveau. Voir n° 23. 1808 1809 1810 Paganel, Pierre, Essai historique et critique sur la RĂ©volution française, dĂ©diĂ© Ă  M. le comte de LacĂ©pĂšde, Paris, Plassan et Strasbourg, Treuttel et WĂŒrtz, 1810, 3 vol., in-8°, 399+360+413=1172 p. 2e Ă©d. Paris, C. L. F. Panckoucke, 1815. Remarque la premiĂšre Ă©dition a Ă©tĂ© saisie et dĂ©truite par le pouvoir impĂ©rial. Toulongeon,Histoire de France depuis 1789, vol. 4. Voir n° 46. 1811 1812 1813 1814 avant l’abdication de NapolĂ©on Études Desmarais, Cyprien, Histoire des histoires de la RĂ©volution française, pour servir de complĂ©ment Ă  tous les Ă©crits sur la mĂȘme Ă©poque, Paris, Paul MĂ©quignon, 1834. Aulard, Alphonse, Études et leçons sur la RĂ©volution française, SixiĂšme sĂ©rie, Paris, FĂ©lix Alcan, 1910. Godechot, Jacques, Les RĂ©volutions 1770-1799, Paris, PUF, [1963], 4e Ă©dition mise Ă  jour, 1986. GĂ©rard, Alice, La RĂ©volution française, mythes et interprĂ©tations, coll. questions d’histoire, Paris, Flammarion, 1970. BĂ©tournĂ©, Olivier et Hartig, Aglaia I., Penser l’histoire de la RĂ©volution, deux siĂšcles de passion française, Paris, La DĂ©couverte, 1989. Bourdin, Philippe dir., La RĂ©volution, 1789-1871, Ă©criture d’une histoire immĂ©diate, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2008. Mazauric, Claude, L’histoire de la RĂ©volution française et la pensĂ©e marxiste, Paris, PUF, 2009. Mazauric, Claude, Retour sur 200 ans d’histoire et de rĂ©volution », La RĂ©volution française, une histoire toujours vivante, sous la direction de Michel Biard, Paris, Tallandier, 2009. Serna, Pierre, RĂ©volution française. Historiographie au xixe siĂšcle », dans Christian Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt dir., Historiographies. Concepts et dĂ©bats, Paris Gallimard, coll. Folio histoire», 2010, vol. 2, p. 1186-1199. Sources bibliographiques Catalogue de l’histoire de France, Reproduction de l’édition publiĂ©e de 1855 Ă  1895, Paris, BibliothĂšque Nationale, 1968, t. I [1855] en particulier la section La32, Ouvrages gĂ©nĂ©raux sur la RĂ©volution». Monglond, AndrĂ©, La France rĂ©volutionnaire et impĂ©riale, annales de bibliographie mĂ©thodique et description des livres illustrĂ©s, Paris, Impr. Nationale, 1930-1957, 8 vol. Image Ă  la une Fantin-Desodoards, Histoire philosophique de la RĂ©volution de France n° 23, Ă©dition de 1801, en 9 volumes. Pour citer cet article Olivier Ritz, Bibliographie des premiĂšres histoires de la RĂ©volution 1789-1814», LittĂ©rature et RĂ©volution, publiĂ© le 11 juin 2018, On pourra se rĂ©fĂ©rer au livre et aux articles signalĂ©s dans le premier paragraphe pour connaĂźtre plus prĂ©cisĂ©ment la mĂ©thode qui m’a permis d’établir cette liste. [↩]
GĂ©rardWormser (Sens Public) – Ce dĂ©bat centrĂ© sur le rapport entre violence et politique portera sur Victor Hugo, la RĂ©volution française et des traditions d’interprĂ©tation qui se dĂ©ploient Ă  partir de cet Ă©vĂ©nement, fondateur, pour une grande part, de nos institutions.Bien sĂ»r, la RĂ©volution française a eu tellement d’échos Ă  l’étranger qu’il est difficile de ne pas Le drapeau français Bleu. Blanc. Rouge. Ces couleurs, tu les vois pendant les matchs de foot, dans ta mairie ou ton Ă©cole. Ce sont les couleurs du drapeau français. Sais-tu pourquoi ? Le blanc, c'Ă©tait la couleur du roi. Le bleu et le rouge Ă©taient les couleurs de la ville de Paris. ImaginĂ©e pendant la RĂ©volution française, en 1789, l'alliance des trois couleurs Ă©tait donc le symbole de l'alliance du roi et du peuple et reste le symbole d'une France unie. "LibertĂ©, ÉgalitĂ©, FraternitĂ©" Ces trois mots sont la devise de la RĂ©publique française. Ensemble, ils reprĂ©sentent les valeurs qui nous unissent en tant que Français. En tant que Français on pense que chacun d'entre nous naĂźt libre et Ă  Ă©galitĂ© avec les autres. On pense aussi qu'on doit, pendant notre vie, faire preuve de fraternitĂ©, aider les autres. Ces valeurs font notre fiertĂ© et nous reprĂ©sentent partout dans le monde. La Marseillaise de Rouget de Lisle "Allons enfants de la patrie, Le jour de gloire est arrivĂ© !" Si tu connais ces paroles c'est parce que c'est ainsi que commence notre hymne national le chant qu'on entonne pour reprĂ©senter la France dans des cĂ©rĂ©monies ou des compĂ©titions sportives par exemple. Il a Ă©tĂ© composĂ© pendant la RĂ©volution française, quand les Français se dĂ©chiraient et alors qu'ils devaient s'unir pour faire face aux attaques de pays ennemis. Aujourd'hui encore quand on le chante on dĂ©passe ce qui nous divise et on se rappelle qu'on est tous Français. Marianne Tu la reconnais facilement car elle porte toujours un bonnet. Elle apparaĂźt sur les timbres poste et sa statue se trouve dans toutes les Mairies de France, . Mais qui est cette "Marianne" ? Marianne est le visage choisi pendant la RĂ©volution française pour reprĂ©senter la LibertĂ© et la RĂ©publique. Son bonnet est appelĂ© "bonnet phrygien". C'est le bonnet que portaient dans l'AntiquitĂ© les esclaves que leur maĂźtre avait dĂ©cidĂ© d’affranchir, c’est-Ă -dire de libĂ©rer. Certains partisans de la RĂ©volution française, les sans-culottes », portaient eux aussi ce bonnet. La fĂȘte nationale du 14 juillet Tu t'es dĂ©jĂ  demandĂ© pourquoi tous les ans, le 14 juillet, il y a des feux d'artifice partout en France ? C'est le jour de la fĂȘte nationale. On le fĂȘte en mĂ©moire du 14 juillet 1790 un an aprĂšs la prise de la Bastille qui a Ă©tĂ© le dĂ©but de la RĂ©volution française, a eu lieu la FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration qui fĂȘtait l'unitĂ© de tous les Français. C'est en souvenir de cette union que chaque annĂ©e le 14 juillet est un jour fĂ©riĂ©. Les troupes militaires dĂ©filent sur les Champs-ElysĂ©es Ă  Paris pour montrer la force de la RĂ©publique. Le sceau Un sceau sert Ă  "sceller" c'est-Ă -dire fermer un document. Apposer un sceau sur un document c'est le rendre officiel, inviolable. Le sceau de la RĂ©publique reprĂ©sente ses attributs la femme qui reprĂ©sente la libertĂ©, le coq, l'agriculture... Aujourd'hui on utilise le sceau pour des occasions trĂšs officielles comme des modifications de la Constitution. Le coq L'animal utilisĂ© pour reprĂ©senter la France est un coq. Sais-tu pourquoi ? Cela remonte Ă  trĂšs longtemps. Pendant l'AntiquitĂ© on ne parlait pas de "Français". Ceux qui habitaient ici Ă©taient appelĂ©s les "Gaulois". Or en latin "gallus" veut dire Ă  la fois "coq" et Ă  la fois "gaulois". On comprend mieux pourquoi les Français sont fiers... comme des coqs ! Le faisceau du licteur Avec Marianne, c’est un autre symbole de la RĂ©publique. Tu le trouves sur ton passeport, par exemple. Il reprĂ©sente une hache entourĂ©e de branches. Il existait dĂ©jĂ  dans l’AntiquitĂ© romaine, oĂč un personnage appelĂ© le licteur le portait lors des procĂšs. Il a Ă©tĂ© repris pendant la RĂ©volution française il reprĂ©sentait l'union de tous les Français symbolisĂ©s par les branches autour d'une mĂȘme cause la LibertĂ©. On trouve aussi ce symbole sur les insignes des sĂ©nateurs et des dĂ©putĂ©s.

Essaide synthÚse sur les langages de la Révolution française, Paris, Septentrion, 1998, p. 41. Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires. Jan 1996; 106; Timothy Tackett; Par

Citations de Joseph de Maistre DĂ©couvrez une citation de Joseph de Maistre - un proverbe, une phrase, une parole, une pensĂ©e, une formule, un dicton ou une citation de Joseph de Maistre issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. Une sĂ©lection de 40 citations et phrases de Joseph de Maistre . CrĂ©dit photographie + 40 citations Page 1 sur un total de 2 pages > Citation de Joseph de Maistre n° 144066 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesIl n'y a que violence dans l'univers ; mais nous sommes gĂątĂ©s par la philosophie moderne, qui a dit que tout est bien, tandis que le mal a tout souillĂ©, et que, dans un sens trĂšs vrai, tout est mal, puisque rien n'est Ă  sa sur la France 1796, III de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 129895 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'homme peut tout modifier dans la sphĂšre de son activitĂ©, mais il ne crĂ©e rien telle est sa loi, au physique comme au sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 127014 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesL'histoire prouve malheureusement que la guerre est l'Ă©tat habituel du genre humain dans un certain sens, c'est Ă  dire que le sang humain doit couler sans interruption sur le globe, ici oĂč lĂ  ; et que la paix, pour chaque nation, n'est qu'un sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126558 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesIl y a dans la rĂ©volution française, un caractĂšre satanique qui la distingue de tout ce qu'on a vu, et peut-ĂȘtre de tout ce qu'on sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126375 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesLa France exerce sur l'Europe une vĂ©ritable magistrature qu'il serait inutile de contester, dont elle a abusĂ© de la maniĂšre la plus sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126374 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesChaque nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu'elle doit sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126373 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesDans les ouvrages de l'homme, tout est pauvre comme l'auteur ; les vues sont restreintes, les moyens roides, les ressorts inflexibles, les mouvements pĂ©nibles, et les rĂ©sultats sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126369 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLibrement esclaves, ils opĂšrent tout Ă  la fois volontairement et nĂ©cessairement ils font rĂ©ellement ce qu'il veulent, mais sans pouvoir dĂ©ranger les plans sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126368 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesCe qu'il y a de plus admirable dans l'ordre universel des choses, c'est l'action des ĂȘtres libres sous la main sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 126367 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesTu sais, du reste, que tu es ma bien aimĂ©e ; ce n'est pas que tu le mĂ©rites, mais l'amour est aveugle, et jamais il n'ouvrira les Ă  mademoiselle AdĂšle de Maistre, 23 dĂ©cembre 1807. de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 120654 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesAucune souverainetĂ© n'est assez forte pour gouverner plusieurs millions d'hommes, Ă  moins qu'elle ne soit aidĂ©e par la religion ou par l'esclavage, ou par l'une et l' Pape 1819 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 104000 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 471 votesL'amour, lorsqu'il n'est pas apprivoisĂ© jusqu'Ă  un certain point par une extrĂȘme civilisation, est un animal fĂ©roce, capable des plus horribles excĂšs. Si l'on ne veut pas qu'il dĂ©vore tout, il faut qu'il soit Pape 1819 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 97520 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'amour, lorsqu'il n'est pas apprivoisĂ© jusqu'Ă  un certain point par une extrĂȘme civilisation est un animal fĂ©roce, capable des plus horribles excĂšs. Si l'on ne veut pas qu'il dĂ©vore tout, il faut qu'il soit Pape 1819, II de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 97341 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'essence de toute intelligence est de connaĂźtre et d' SoirĂ©es de Saint-PĂ©tersbourg 1821 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 94815 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesAinsi s'accomplit sans cesse, depuis le ciron jusqu'Ă  l'homme, la grande loi de la destruction des ĂȘtres SoirĂ©es de Saint-PĂ©tersbourg 1821 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 91306 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLe lĂ©gislateur ressemble au CrĂ©ateur; il ne travaille pas toujours; il enfante, et puis il se sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 86050 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesNous sommes tous attachĂ©s au trĂŽne de l'Etre SuprĂȘme par une chaĂźne souple, qui nous retient sans nous sur la France 1796 de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 86049 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesL'Ă©vangile hors de l'Eglise est un par Louis Pauwels dans Comment devient-on ce que l'on est? 1978. de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 53542 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLe bourreau est la pierre angulaire des sociĂ©tĂ©s. de Joseph de MaistreRĂ©fĂ©rences de Joseph de Maistre - Biographie de Joseph de MaistrePlus sur cette citation >> Citation de Joseph de Maistre n° 52995 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votes< 2Citations cĂ©lĂšbres, courtes, longues et belles de Joseph de Maistre ➀ Quelle est la citation la plus cĂ©lĂšbre de Joseph de Maistre ? La plus cĂ©lĂšbre citation de Joseph de Maistre est Toute nation a le gouvernement qu'elle mĂ©rite. . ➀ Quelle est la citation la plus courte de Joseph de Maistre ? La plus courte citation de Joseph de Maistre est L'Ă©vangile hors de l'Eglise est un poison. . ➀ Quelle est la citation la plus longue de Joseph de Maistre ? La plus longue citation de Joseph de Maistre est Il n'y a point d'homme dans le monde. J'ai vu dans ma vie des Français, des Italiens, des Russes; je sais mĂȘme, grĂące Ă  Montesquieu, qu'on peut ĂȘtre Persan; mais quant Ă  l'homme je dĂ©clare ne l'avoir rencontrĂ© de ma vie; s'il existe c'est bien Ă  mon insu. ➀ Quelle est la citation la plus belle de Joseph de Maistre ? La plus belle citation de Joseph de Maistre est Ce ne sont point les hommes qui mĂšnent la rĂ©volution, c'est la rĂ©volution qui emploie les hommes. Similaires Ă  Joseph de MaistreLaurent Mouchard, dit Laurent Joffrin Catherine Mavrikakis StĂ©phane Gsell Clement Richard, Ier comte Attlee Maurice BardĂšche Jean-François CopĂ© Elena Ceausescu Irmgard Keun Richard Zera Sylvia Plath Guy de Maupassant Connie Willis Antonio Tabucchi Jacques Grand'Maison Alain Gerbault Akiba ben Joseph Aline Patricia Nardone, dite Alina Reyes Jean-Louis Founier RenĂ© Aubert, abbĂ© de Vertot Hugo BuanVotre commentaire sur ces citations Autres citations, pensĂ©es et phrases de Joseph de Maistre+ Liste des auteurs populaires+ 2) Germaine de StaĂ«l, ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la rĂ©volution française, Éditions Charpentier, 1843, pp. 297-298. (3) On doit Ă  Henri Guillemin, tout au long de ses trois livres dĂ©diĂ©s Ă  la Editionsof ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (14 resources in data.bnf.fr) Livres (14) ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (2017) , Germaine de StaĂ«l-Holstein (1766-1817), Paris: HonorĂ© Champion Ă©diteur, 2017 Considerations on the principal events of the

ĂȘtrelues sous un jour nouveau, d’autre part, nourrir ses ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (publication posthume en 1818). 3 Sans doute y avait-il sur ce dernier thĂšme davantage de commentaires Ă  proposer que les quelques pages qui lui sont consacrĂ©es, mais on ne saurait en faire reproche Ă  Monique Cottret. En un temps oĂč, hĂ©las, de

Penserla RĂ©volution est une obsession des hommes de la Contre-RĂ©volution. Devant le dĂ©luge rĂ©volutionnaire, « penser l’impensable » devient une arme nĂ©cessaire pour les contre-rĂ©volutionnaires, une condition pour survivre en exil. Ce refus intellectuel est toutefois hĂ©tĂ©rogĂšne et pluriel et puise dans diffĂ©rentes ressources conceptuelles et discursives.
Maintenantdisponible sur 1818 - Paris, Delaunay, Bossange & Masson, 1818; in-8, 440 pp. + 424 pp. + 397 pp., reliures demi-veau vert, dos lisse orné et estampé, tranches marbrées. Les 3 volumes. Anne-Louise-Germaine Necker, baronne de Stael-Holstein, plus connue sous le nom de madame de Stael, fille de Jacques Necker, était une romanciÚre et essayiste
ODxZ.
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  • considĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la rĂ©volution française