Commentaires. Transcription . Droits et libertés de la personne agée dépendante
Skip to content AccueilComment ça marcheS’équiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA proposAccueilComment ça marcheS’équiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA proposAccueilComment ça marcheS’équiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA propos Qu’est-ce que la gĂ©riatrie ? RĂ©ponse d’une gĂ©riatre Qu’est-ce que la gĂ©riatrie ? RĂ©ponse d’une gĂ©riatre La gĂ©riatrie provient du grec gerĂŽn qui signifie vieillard. Elle dĂ©signe la mĂ©decine de la personne ĂągĂ©e et se consacre aux maladies dues au vieillissement. Les objectifs de cette spĂ©cialitĂ© mĂ©dicale, dans laquelle la prise en charge du patient est globale, sont de maintenir ou au besoin de restaurer l’autonomie fonctionnelle des personnes ĂągĂ©es. Malheureusement, malgrĂ© son intĂ©rĂȘt Ă©vident, la population de gĂ©riatres croit beaucoup plus lentement que la population de personnes ĂągĂ©es. En outre, la plupart des gĂ©riatres exercent actuellement en EHPAD. Pourquoi la gĂ©riatrie suscite-t-elle si peu de vocations ? Quels sont les freins ? Qu’est-ce qu’un gĂ©riatre peut apporter Ă  une personne ĂągĂ©e ? Nous avons posĂ© toutes ces questions, et bien d’autres, au docteur Nicole Jacquin-Mourain, gĂ©riatre Ă  la retraite, ancienne prĂ©sidente de l’association des gĂ©riatres libĂ©raux et fondatrice de Anggel’dom, une plateforme d’assistance au maintien Ă  domicile. Bonjour docteur Jacquin-Mourain, pour commencer, pouvez-vous nous raconter votre parcours en tant que mĂ©decin gĂ©riatre ? Dr Jacquin-Mourain J’ai terminĂ© mes Ă©tudes de mĂ©decine en 1979 et intĂ©grĂ© un service de gĂ©riatrie et cela m’a plu. J’ai Ă©tĂ© praticien hospitalier pendant vingt cinq ans jusqu’à ce que j’ai fait le tour du problĂšme. Rien n’avançait. Au dĂ©part on avait 105 lits sur trois Ă©tages et quand j’ai dĂ©missionnĂ©, on avait une infirmiĂšre l’aprĂšs-midi pour les trois Ă©tages. C’est plus de la garderie que de la mĂ©decine. Ce n’est en tout cas pas la mĂ©decine pour personnes ĂągĂ©es comme je la concevais. En plus, chaque projet que j’essayais de monter pour faire bouger les choses mettait un a deux ans Ă  obtenir une rĂ©ponse nĂ©gative. J’ai demandĂ© Ă  faire un DU rĂ©servĂ© aux praticiens hospitaliers, qui s’appelle l’EPAM. C’est un DU en partenariat avec l’Ecole des Mines de Paris. Ils n’ont pas voulu me le payer considĂ©rant que ça ne servait Ă  rien pour l’hĂŽpital. Je me suis payĂ© cette formation toute seul et j’ai donnĂ© ma dĂ©mission. AprĂšs je me suis occupĂ© de maisons de retraite aussi bien privĂ©es que publiques et je n’ai pas supportĂ©. Mon Ă©thique Ă©tait en contradiction avec le fonctionnement de ces Ă©tablissements. Je suis donc partie m’installer en tant que gĂ©riatre libĂ©ral et lĂ , ça a Ă©tĂ© gĂ©nial. J’ai eu une patientĂšle importante rapidement parce que les gens sont contents quand on s’occupe d’eux, qu’on les Ă©coute et qu’on les visite Ă  domicile. Le revers de la mĂ©daille c’est que je travaillais plus de douze heures par jour avec 70 % de visites Ă  domicile Ă  la fin. J’ai fini par ne plus tenir la distance une consultation gĂ©riatrique, c’est pas cinq minutes on prend la tension pas dĂ©shabillĂ© » . Il faut Ă©couter la famille, les aidants, le patient. Il faut l’examiner et aprĂšs rĂ©diger l’ordonnance en lui expliquant tout ce qu’on fait. C’est donc des consultations de minimum une heure au cabinet et bien plus Ă  domicile si l’on compte le temps de trajet et le stationnement, de plus en plus difficile Ă  Paris. Lorsque j’ai pris ma retraite, j’ai poursuivi une rĂ©flexion que nous avions amorcĂ©e au sein de l’association nationale des gĂ©riatres et gĂ©rontologues ANGGEL dont j’étais prĂ©sidente. Nous avions beaucoup rĂ©flĂ©chi Ă  la question du maintien Ă  domicile. On voyait bien qu’il y avait un problĂšme. Les gens ne veulent pas aller en EHPAD et ils ont raison. Moi qui y ai travaillĂ©, je ne peux pas les y inciter. Mais il n’y a pas toujours de la famille pour assumer et quand la famille n’est pas prĂ©sente, on ne peut pas faire grand chose, mĂȘme si certains aidants professionnels sont vraiment bien, le maintien Ă  domicile a un coĂ»t important. Cela dit, le coĂ»t sera toujours moindre par rapport Ă  une admission dans un EHPAD parisien dont le coĂ»t par mois est supĂ©rieur Ă  4000 euros. Avez vous l’impression que la gĂ©riatrie intĂ©resse aujourd’hui de jeunes mĂ©decins ? La gĂ©riatrie existe en France depuis 2004 grĂące Ă  l’Europe et Ă  la canicule de 2003. Sauf que l’on n’a toujours pas de nomenclature. On a une spĂ©cialitĂ©, la spĂ©cialitĂ© 34 mais aucune nomenclature codifiĂ©e. Ce qui est trĂšs pervers. Pourquoi on n’en a pas, parce que les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes voient l’arrivĂ©e d’une nouvelle spĂ©cialitĂ© d’un trĂšs mauvais oeil, ce qui est stupide car nos consultations sont beaucoup plus longues. Ce n’est pas compatible avec la mĂ©decine gĂ©riatrique. La pĂ©diatrie ils ont dĂ©jĂ  pas aimĂ© et la gĂ©riatrie ils n’en ont pas voulu et les professeurs de gĂ©riatrie veulent garder les gĂ©riatres Ă  l’hĂŽpital. Pourtant, il y a de jeunes mĂ©decins qui cherchent Ă  s’installer en tant que gĂ©riatre. Quand j’étais prĂ©sidente dAnggel, je recevais plusieurs demandes par semaine mais comme il n’y a pas de nomenclature, Ă  moins d’avoir un autre poste en hĂŽpital ou en maison de retraite, ils ne peuvent pas en vivre. Je leurs dit non Ă  contrecoeur. Je n’ai pas rĂ©ussi Ă  obtenir une nomenclature. Pensez vous que la gĂ©riatrie mĂ©riterait une meilleure exposition ? Oui, il faudrait que cette spĂ©cialitĂ© soit mieux reconnue et puisse ĂȘtre exercĂ©e en libĂ©ral, au mĂȘme titre que la neurologie ou la psychiatrie. Il faudrait une nomenclature adaptĂ©e avec des actes longs et chronophage. Quels sont les freins au dĂ©veloppement de la gĂ©riatrie libĂ©rale ? Le plus important c’est l’absence de nomenclature car cela ne permet pas Ă  un gĂ©riatre libĂ©ral de gagner suffisamment d’argent pour vivre de sa pratique. Les horaires sont Ă©galement compliquĂ©s, il y a beaucoup d’interventions d’urgence. La nĂ©cessitĂ© de faire surtout des visites est Ă©galement un frein car la visite prend beaucoup plus de temps, y compris des temps de trajets et des problĂšmes liĂ©s au stationnement en ville. Enfin, la gĂ©riatrie est une profession trĂšs fĂ©minisĂ©e qui n’est pas compatible avec les contraintes des femmes, notamment celles qui ont des enfants. A partir de quel Ăąge une personne ĂągĂ©e devrait-elle consulter un gĂ©riatre ? Bonne question. A partir de quel Ăąge on est vieux ? Un ado vous dirait Ă  35 ans, Balzac aussi. L’OMS dit 65 ans et la SĂ©curitĂ© sociale dit 75 ans. Normalement, les gĂ©riatres ne devraient soigner que des plus de 75 ans. On squeeze toute la partie de prĂ©vention qui est fondamentale. Quand j’étais en activitĂ© je prenais les gens Ă  partir de 60 ans. Pour l’instant, ils ne m’ont jamais embĂȘtĂ©e avec ça. Il y a des gens qui Ă©taient prĂȘts Ă  payer plus cher pour voir un gĂ©riatre. ThĂ©oriquement, on doit passer par son mĂ©decin traitant. les gens venaient directement et demandaient Ă  ce qu’on soit leur mĂ©decin traitant. Moi je n’ai aucun problĂšme avec ça car les rares mĂ©decins traitants qui m’en envoyaient, ce n’était que des clients pas gĂ©rables qu’on ne pouvait pas maintenir Ă  domicile Ă  moins de les assommer de calmants. Il y a des gens qui ne veulent pas consulter de gĂ©riatre alors qu’ils devraient parce qu’ils s’imaginent ĂȘtre trop jeunes. Il y a un intĂ©rĂȘt Ă  choisir un gĂ©riatre comme mĂ©decin traitant car ce dernier est sensibilisĂ© aux problĂšme spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es comme par exemple la iatrogĂ©nie. Pourquoi-vous nous expliquer ce qu’est la iatrogĂ©nie et la raison pour laquelle il faut ĂȘtre plus vigilant avec les personnes ĂągĂ©es ? Souvent les personnes ĂągĂ©es voient des mĂ©decins diffĂ©rents qui ne se connaissent pas, et ne savent pas s’il y a d’autres ordonnances. Les personnes ĂągĂ©es ne sont pas forcĂ©ment envoyĂ©es par leur mĂ©decin traitant. Elles vont voir le gastro, le cardio, le rhumato et chacun fait son ordonnance de 3 ou 4 produits qui ne sont pas tous compatibles entre eux. La conjonction de mĂ©dicaments non compatible provoque des rĂ©actions anormales qui peuvent dĂ©boucher sur des hospitalisations pour iatrogĂ©nie. C’est la troisiĂšme cause d’hospitalisation en France chez la personne ĂągĂ©e, ce qui est surrĂ©aliste. Avec Anggel’dom, on a voulu centraliser les informations sur une tablette. On rentre les antĂ©cĂ©dents de la personne ĂągĂ©e, ses pathologies habituelles et les traitements actuels. Ce dossier mĂ©dical est hĂ©bergĂ© dans le cloud sur une plateforme accessible en permanence. Lorsque le mĂ©decin traitant est en vacances, le mĂ©decin remplaçant peut consulter tout le dossier. J’imagine que c’est Ă©galement trĂšs utile en cas d’hospitalisation ? En effet, souvent quand les patients contactent les urgences, ils ne sont pas capables de donner leurs pathologies ou les traitements en cours. On est dans un flou artistique et quand on ne sait pas, on se couvre et on hospitalise. En consultant le dossier mĂ©dical, on peut reconstituer l’historique du patient et prendre la dĂ©cision d’hospitaliser ou pas. Moi je l’ai utilisĂ© pour mon pĂšre, quand j’ai pris ma retraite j’ai fait un voyage Ă  l’étranger et au bout de trois jours l’infirmiĂšre m’alerte Ă  travers la tablette car son Ă©tat de santĂ© Ă©tait dĂ©gradĂ©. Je craignais de devoir rentrer mais l’infirmiĂšre m’a dĂ©crit les symptĂŽmes, j’ai envoyĂ© une ordonnance via la tablette de prise de sang, avec le dĂ©calage horaire, j’ai eu les rĂ©sultats le soir mĂȘme, j’ai changĂ© tout son traitement, j’ai renvoyĂ© une ordonnance et il est allĂ© mieux tout de suite. Avec un dossier mĂ©dical sur le cloud, on arrive Ă  traiter pas mal de chose Ă  distance. Par exemple pour un dĂ©but d’escarres on prend la photo, on l’envoie au mĂ©decin qui n’a pas besoin de se dĂ©placer, il envoie une ordonnance et voilĂ  le tour est jouĂ©. On va y arriver parce qu’il y a de moins en moins de mĂ©decins et les dĂ©placements sont compliquĂ©s. J’avais participĂ© Ă  une rĂ©union organisĂ©e par la Paris pour poursuivre les visites Ă  domicile et la seule solution qu’ils aient trouvĂ© c’est de nous proposer de prendre un abonnement Velib’! Le maintien Ă  domicile est plĂ©biscitĂ© par neuf français sur dix mais il devient de plus en plus difficile de trouver des auxiliaires de vie, qu’en pensez-vous ? C’est surtout Ă  Paris que le problĂšme se pose parce que les auxiliaires de vie viennent de loin. Si elles trouvent un meilleur job, elles dĂ©missionnent. C’est pour ça que dans notre solution, on a souvent du mal Ă  travailler avec les SAAD ou les ADMR parce que justement ils envoient du personnel qui change tout le temps alors que pour les personnes ĂągĂ©es, il faut fidĂ©liser le plus possible. Elles aiment voir tout le temps les mĂȘmes tĂȘtes, ritualiser, toujours faire la toilette dans le mĂȘme sens, etc. Quels sont les problĂšmes que vous rencontrez avec les auxiliaires de vie ? Il y a une grande diffĂ©rence entre Paris et la province. En province, les aidantes professionnelles avaient leur maison, elles Ă©taient fidĂ©lisĂ©es. A Paris les filles se tapent des longs trajets pour un salaire de misĂšre, elle vont dans des beaux appartement, dans des EHPAD ou les gens payent 6000 euros. Il y a un problĂšme de gĂ©nĂ©ration, de culture. Je me rappelle une fois en EHPAD, une fille qui donnait Ă  manger Ă  une personne ĂągĂ©e debout, avec ses Ă©couteurs sur les oreilles, l’air de dire “je fais mon boulot mais ça m’emmerde”. J’ai du la rappeler Ă  l’ordre mais elle ne se rendait pas compte. Quand on s’occupe d’une personne ĂągĂ©e, il faut s’asseoir Ă  cĂŽtĂ© d’elle, crĂ©er un lien, parler de la pluie et du beau temps. Ces gens sont trĂšs seuls, aussi bien au domicile qu’en EHPAD et ce lien est important. Toutes les personnes qui passent au domicile devraient ĂȘtre sensibilisĂ©es aux spĂ©cificitĂ©s de la relation avec des personnes ĂągĂ©es fragilisĂ©es. Vous pensez Ă  d’autres corps de mĂ©tier que les aidants professionnels ? En effet. Je vais vous raconter une anecdote. J’ai Ă©tĂ© sollicitĂ©e en tant qu’experte pour assister une famille dans le cadre d’un litige avec un Ă©lectricien. La personne ĂągĂ©e avait des troubles cognitifs, elle Ă©tait Ă  domicile. Un Ă©lectricien est intervenu et Ă  midi il avait laissĂ© son matĂ©riel par terre, il Ă©tait parti dĂ©jeuner en disant qu’il revenait Ă  deux heures, sauf que la dame n’avait pas compris, elle avait pris tous les outils pour les ranger un peu partout dans l’appartement. A son retour, l’électricien a piquĂ© une crise, il a criĂ© et la patiente ne comprenait pas. La famille a portĂ© plainte et ils m’ont contactĂ© pour que j’aille faire un cours aux Ă©lectriciens sur la maladie d’Alzheimer,. Comment parler aux malades et quelle attitude avoir. J’ai trouvĂ© que c’était une dĂ©marche trĂšs intelligente de faire ça car il y a de plus en plus de personnes ĂągĂ©es seules Ă  domicile et elles auront toujours des problĂšmes domestiques. Les gens qui ne savent pas peuvent ĂȘtre trĂšs durs. Les personnes ĂągĂ©es aiment bien le rangement! Dans quelle situation fait-on intervenir une aide soignante Ă  domicile et dans quelle situation l’auxiliaire de vie suffit ? Les aides soignantes c’est de plus en plus difficile d’en avoir Ă  Paris. Ou bien ce sont des anciennes qui ont quittĂ© l’hĂŽpital et veulent travailler comme ça, mais il y en a qui travaillent toujours en binĂŽme avec la mĂȘme infirmiĂšre. C’est chaque infirmiĂšre qui essaye de s’entourer de gens qu’elles connaissent car c’est vrai qu’il y a des cas oĂč les aides Ă  domicile, Ă©tant livrĂ©es Ă  elles-mĂȘme font n’importe quoi et l’infirmiĂšre, c’est un peu l’oeil de Moscou. Ainsi, j’avais une patiente dont la fille habitait Londres. Sa mĂšre Ă©tait Ă  Paris avec une dame russe qui la gardait et elle hĂ©bergeait toutes ses copines. Elles se servaient dans le frigo de la nourriture rĂ©servĂ©e Ă  la personne ĂągĂ©e
. Comment faire pour Ă©viter ces dĂ©sagrĂ©ments ? C’est une question de formation. Nous on essaye de les former Ă  notre mĂ©thode, les bonnes pratiques. La façon de donner Ă  manger est importante pour Ă©viter les fausses routes alimentaires. On leur explique comment donner Ă  manger, comment parler Ă  une personne atteinte de maladie. La plupart des auxiliaires de vie sont trĂšs peu formĂ©es, ça change tout le temps, avec le turnover les sociĂ©tĂ©s n’ont pas le temps de les reformer. A l’hĂŽpital j’ai dĂ» faire 200 fois la formation sur le lavage des mains et le port des gants. J’avais mĂȘme fait un film humoristique parce que c’était n’importe quoi. Il y en avait une qui avait mis sept paires de gants et Ă  chaque fois qu’elle changeait de chambre, elle en enlevait une. Elle pensait gagner du temps. Les mesures d’hygiĂšne fondamentales ne sont pas connues. La premiĂšre chose Ă  faire est de se laver les mains. On ne peut pas s’occuper d’un patient autrement. On tape Ă  la porte avant de rentrer, on attend qu’on dise entrez », sauf s’ils sont sourds. En termes de santĂ© et de pĂ©rennitĂ© du maintien Ă  domicile, est-ce qu’il y a une diffĂ©rence importante en fonction du niveau d’implication des aidants familiaux dans le processus ? Chaque cas est particulier. C’est gĂ©nĂ©ralement bien d’avoir des proches aidants. Il peut y en avoir plusieurs. Il peut y avoir des conflits affectifs entre aidants familiaux, l’éternelle rivalitĂ© des frĂšres et soeurs. Mais globalement c’est toujours plus facile. C’est soit le conjoint, soit les filles. Les autres ne s’impliquent pas trop, mĂȘme si ça arrive. On ne peut pas gĂ©nĂ©raliser. Parfois, ils ont tendance Ă  penser Ă  la place, faire Ă  la place, dire Ă  la place et au lieu de stimuler les personnes ĂągĂ©es, ça les fait descendre un peu plus mais en mĂȘme temps ils sont lĂ  en permanence et ils sont crevĂ©s. C’est pour ça qu’on parle de sĂ©jours, plateformes d’accueil et baluchonnage. Ils ne veulent pas toujours lĂącher parce que c’est une relation un petit peu ambiguĂ«. Je fais tout pour toi mais en mĂȘme temps je ne veux pas lĂącher prise ». C’est assez Ă©tonnant mais c’est vrai qu’ils sont crevĂ©s mais en mĂȘme temps ils sont trĂšs attachĂ©s. Ils font ça bien, avec coeur dans la majeure partie des cas. Est-ce qu’il y a des cas oĂč le maintien Ă  domicile dans l’état actuel du logement n’est pas rĂ©aliste ? Soit les personnes ĂągĂ©es et les enfants sont d’accord pour faire des modifications, soit ils ne sont pas d’accord. S’ils sont d’accord on peut faire les modifications. Dans le cas contraire on prend des risques et je n’aime pas trop ça. Je fais un rapport Ă©crit en signalant les amĂ©nagements Ă  rĂ©aliser. Si on veut vraiment rester Ă  son domicile jusqu’au bout, il faut anticiper tous les handicaps possibles. On a intĂ©rĂȘt Ă  adapter ou Ă  choisir un appartement adaptable Ă  tous les handicaps. Vous pensez qu’on peut rester Ă  domicile jusqu’à ses derniers instants ? Si les personnes ĂągĂ©es et leurs proches sont dans cette optique et que c’est ce qu’ils souhaitent, on mettra tout en oeuvre pour le faire. Avec le systĂšme des directives anticipĂ©es, les gens Ă©crivent ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas. Ils ont le droit de changer tous les trois ans. Je pense qu’il faut respecter les choix des personnes ĂągĂ©es. Il y a aussi le mandat de protection future qui n’est pas assez connu. On y nomme la personne de confiance qui prendra les dĂ©cisions quand vous ne serez plus en mesure de les prendre. Il vaut mieux anticiper les mesures de protection juridique. Avoir son domicile Ă  soi, c’est ĂȘtre libre et la sensation de libertĂ© est importante. Chez nous français c’est important. Nous sommes Ă©galement trĂšs attachĂ© Ă  nos maisons. Oui et aux objets. Chacun raconte une histoire. Je pense que c’est important de protĂ©ger ça tant qu’on peut. Les fins de vie Ă  domicile ça se fait. Il y a des Ă©quipes de soins palliatifs. MĂȘme quand les gens sont grabataires. On met le lit qui va bien, le matelas qui va bien, on met tout ce qu’il faut qui va bien. La seule chose qu’on ne sache pas gĂ©rer Ă  domicile et qui peut ĂȘtre dangereux pour la personne et l’environnement c’est les troubles du comportement. Mais tout le reste on arrive Ă  gĂ©rer. D’autres articles ? Le Qigong secret de longevite ? TOP 3 des meilleures montres connectĂ©es Garmin testĂ©es pour encourager l’activitĂ© sportive lors de notre programme avec les Hauts de Seine Choisir un club de lecture, pas si facile leur fonctionnement Denis 82 ans en pleine forme et les aliments qu’ils mangent depuis tout petit pissenlits, ail des ours Entrainement cĂ©rĂ©bral comment jouer Ă  Ruzzle Ă  amĂ©liorĂ© la concentration de Denise ? Alexandre Faure2019-08-07T123704+0200 Articles similaires Ce site utilise Akismet pour rĂ©duire les indĂ©sirables. En savoir plus sur comment les donnĂ©es de vos commentaires sont utilisĂ©es.
Ily en a 92 disponibles pour Vincennes (94) sur Indeed.com, le plus grand site d'emploi mondial. Emplois : Garde Nuit Personne Agée, Vincennes (94) - 6 juillet 2022 | vers Offres d'emploi , Rechercher
AVERTISSEMENT Le texte prĂ©sentĂ© ici est augmentĂ© d’un post scriptum. Je recommande au lecteur de lire ce dernier trĂšs attentivement. INTRODUCTION Tous les gĂ©riatres sont tous les jours confrontĂ©s au problĂšme de la protection judiciaire des personnes ĂągĂ©es. De plus en plus souvent cette protection est rendue nĂ©cessaire par les situations de dĂ©mence. Il faut parfois protĂ©ger la personne d’un entourage mal intentionnĂ© ou peu attentif aux exigences de la droiture ; il faut plus souvent gĂ©rer ses biens Ă  sa place ; mais la situation la plus courante et la plus dramatique est celle de toutes ces vieilles personnes qui ne sont plus en Ă©tat de vivre chez elles, qu’il faut institutionnaliser, et qui s’y refusent. Rien ne nous autorise Ă  prendre une telle dĂ©cision qui attente gravement aux droits de la personne, et la seule solution est de solliciter une dĂ©cision de justice. Dans une telle situation, ce dont nous avons besoin c’est donc clairement d’une mesure de protection de la personne. Un problĂšme de plus en plus important Cette question de la tutelle prend une importance quantitative croissante sous l’influence de deux donnĂ©es au moins 1° Il y a d’abord l’augmentation du nombre de mises sous tutelle cette augmentation est assez largement reconnue, au point que certains parlementaires s’en sont inquiĂ©tĂ©s Il n’est pas besoin d’une grande luciditĂ© pour voir se profiler derriĂšre cette inquiĂ©tude le dĂ©sir de limiter le coĂ»t de ces mises sous tutelle. On peut se demander quel est le sens de cette tendance ; et a priori on est tentĂ© de retenir trois ordres d’explications Il se peut que le nombre de situations nĂ©cessitant une mise sous tutelle ait augmentĂ©. C’est notamment ce qui se produit avec la dĂ©mence. Il se peut que sans avoir augmentĂ© en nombre ces situations soient mieux reconnues. Mais il se peut aussi que l’augmentation du nombre de mises sous tutelle ne fasse que reflĂ©ter la tendance sĂ©curitaire, normalisatrice, de notre civilisation. Il n’est pas indiffĂ©rent de rappeler que le signalement des situations appelant une mesure de tutelle constitue pour les professionnels une obligation dont la mĂ©connaissance peut leur ĂȘtre reprochĂ©e. 2° Mais le problĂšme de la tutelle vient aussi interfĂ©rer avec celui du consentement Ă©clairĂ©, de l’information du patient et de ses droits. C’est lĂ  une situation nouvelle, qui vient modifier complĂštement la pratique de la tutelle. Pendant trĂšs longtemps la tutelle ne s’est guĂšre exercĂ©e que sur les biens et on ne faisait que se demander ce qu’il en Ă©tait d’une Ă©ventuelle tutelle aux personnes ; ce sont les textes rĂ©cents qui aboutissent Ă  inflĂ©chir les tendances, et on peut dire que la tutelle est dĂ©sormais une tutelle aux personnes. Des textes hĂ©sitants Cela ne s’est pas fait sans mal, comme en tĂ©moigne par exemple la loi du 4 mars 2002, qui prĂ©cise en son article 11 Les droits des mineurs ou des majeurs sous tutelle mentionnĂ©s au prĂ©sent article sont exercĂ©s, selon les cas, par les titulaires de l’autoritĂ© parentale ou par le tuteur. Ceux-ci reçoivent l’information prĂ©vue par le prĂ©sent article, sous rĂ©serve des dispositions de l’article L. 1111-5. ... Et les choses vont plus loin Toute personne majeure peut dĂ©signer une personne de confiance ..., et qui sera consultĂ©e au cas oĂč elle-mĂȘme serait hors d’état d’exprimer sa volontĂ© et de recevoir l’information nĂ©cessaire Ă  cette fin .... Les dispositions du prĂ©sent article ne s’appliquent pas lorsqu’une mesure de tutelle est ordonnĂ©e .... Tout est donc clair, et pour la loi du 4 mars 2002 la tutelle est une tutelle aux personnes ; simplement, ce serait plus clair si cette mĂȘme loi ne portait pas d’étranges anomalies. Elle vise par exemple Ă  prĂ©ciser ce qui arrive au majeur sous tutelle, mais aussi au mineur. Du coup elle ne peut pas Ă©luder le fait que certaines difficultĂ©s, notamment la contraception et l’avortement, sont l’apanage du mineur, ce qui fait qu’on trouve Par dĂ©rogation Ă  l’article 371-2 du code civil, le mĂ©decin peut se dispenser d’obtenir le consentement du ou des titulaires de l’autoritĂ© parentale sur les dĂ©cisions mĂ©dicales Ă  prendre lorsque le traitement ou l’intervention s’impose pour sauvegarder la santĂ© d’une personne mineure, dans le cas oĂč cette derniĂšre s’oppose expressĂ©ment Ă  la consultation du ou des titulaires de l’autoritĂ© parentale afin de garder le secret sur son Ă©tat de santĂ©. Outre que, tel quel, ce passage donne Ă  l’enfant le droit Ă  un secret vis-Ă -vis de ses parents dont on peine Ă  se reprĂ©senter comment il pourrait ĂȘtre mis en Ɠuvre, il suit de ce texte que le mineur jouit d’un droit qui n’est pas accordĂ© au majeur sous tutelle. On ne saisit pas comment on pourrait le justifier. Ou encore, on lit Dans le cas oĂč le refus d’un traitement par la personne titulaire de l’autoritĂ© parentale ou par le tuteur risque d’entraĂźner des consĂ©quences graves pour la santĂ© du mineur ou du majeur sous tutelle, le mĂ©decin dĂ©livre les soins indispensables. Cela signifie que le mĂ©decin peut passer outre l’avis du tuteur, qui n’a plus dĂšs lors qu’un droit Ă  l’information. Il aurait Ă©tĂ© plus prudent de prĂ©ciser la procĂ©dure Ă  suivre en cas de dĂ©saccord. Mais il est vrai que le texte de la loi pĂšche par une certaine naĂŻvetĂ© Le mĂ©decin doit respecter la volontĂ© de la personne aprĂšs l’avoir informĂ©e des consĂ©quences de ses choix. Si la volontĂ© de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le mĂ©decin doit tout mettre en Ɠuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. On se demande qui et comment dĂ©finira les limites de ce tout » qu’il s’agit de mettre en Ɠuvre. Mais laissons cela le but ici n’est pas d’étudier la loi sur les droits des malades ; on n’en parle que pour illustrer ce qui se passe lorsqu’on se figure rĂ©gler un problĂšme en se contentant d’emplĂątres au lieu de procĂ©der Ă  une rĂ©flexion sur le fond. Ainsi le flou naissait des textes eux-mĂȘmes, et notamment des circonstances historiques de leur production. Ce flou est il supprimĂ© par la nouvelle loi ? On est tentĂ© de le croire ; reste Ă  savoir comment sur le long terme elle sera appliquĂ©e. LA LOI DU 5 MARS 2007 La nouvelle loi sur la protection des personnes vulnĂ©rables apporte des innovations importantes, mĂȘme si sur l’architecture gĂ©nĂ©rale elle reprend assez largement l’ancien texte. Nous allons nous borner Ă  relever les donnĂ©es les plus intĂ©ressantes. Les mesures de tutelle font partie du Code Civil. C’est donc Ă  une modification de certains articles que la loi s’est livrĂ©e. Les rĂ©fĂ©rences sont celles des articles du Code Civil. La place de la famille Art. 428. - La mesure de protection ne peut ĂȘtre ordonnĂ©e par le juge qu’en cas de nĂ©cessitĂ© et lorsqu’il ne peut ĂȘtre suffisamment pourvu aux intĂ©rĂȘts de la personne par l’application des rĂšgles du droit commun de la reprĂ©sentation, de celles relatives aux droits et devoirs respectifs des Ă©poux et des rĂšgles des rĂ©gimes matrimoniaux, en particulier celles prĂ©vues aux articles 217, 219, 1426 et 1429, par une autre mesure de protection judiciaire moins contraignante ou par le mandat de protection future conclu par l’intĂ©ressĂ©. On sait que Les Ă©poux se doivent mutuellement assistance. article 212 du Code Civil. Ce devoir d’assistance implique probablement le droit et le devoir pour le conjoint d’un sujet dĂ©ment de prendre certaines dispositions Ă  son endroit. Comment va se passer le partage entre les dĂ©cisions que le conjoint peut lĂ©gitimement prendre et celles qui constitueraient un abus ? C’est Ă  voir, et c’est l’un des points sur lesquels la pratique des juges sera intĂ©ressante Ă  observer. En tout cas il est important de noter que l’esprit du nouveau rĂ©gime de tutelle semble d’impliquer l’entourage du mieux possible. C’est en ce sens qu’il faut sans doute lire Art. 399. -Le juge des tutelles dĂ©signe les membres du conseil de famille pour la durĂ©e de la tutelle. Le conseil de famille est une instance qui n’est pas nouvelle, mais il semble que la loi lui donne un rĂŽle important ; en particulier sa constitution semble systĂ©matique. Cela signifie que l’exercice de la tutelle ne se passe plus, comme on le constatait souvent, entre le tuteur et le juge, et que la famille est impliquĂ©e de maniĂšre forte. Elle l’était dĂ©jĂ , Ă  telle enseigne que dans l’ancienne loi il Ă©tait prĂ©vu que lors de la prise de la mesure le juge recherche d’abord dans la famille si une personne Ă©tait en mesure d’exercer la tutelle et que celle-ci, si elle Ă©tait dĂ©signĂ©e, ne pouvait pas se dĂ©rober c’est le mĂȘme type d’obligation que pour le jurĂ© d’assises ; ce n’est qu’à dĂ©faut qu’un tuteur extĂ©rieur pouvait ĂȘtre dĂ©signĂ©. Et la nouvelle loi prĂ©cise mĂȘme La tutelle est un devoir des familles et de la collectivitĂ© publique. Champ de la protection Art. 425. -S’il n’en est disposĂ© autrement, la mesure est destinĂ©e Ă  la protection tant de la personne que des intĂ©rĂȘts patrimoniaux de celle-ci. Elle peut toutefois ĂȘtre limitĂ©e expressĂ©ment Ă  l’une de ces deux missions. VoilĂ  qui est important non seulement cela clarifie enfin la question de la tutelle Ă  la personne, mais encore il est dĂ©sormais possible de proposer une mesure dissociĂ©e ; thĂ©oriquement cela permettrait par exemple de rĂ©soudre le problĂšme du domicile de la personne ĂągĂ©e sans pour autant la priver de la possibilitĂ© de gĂ©rer se biens. C’est ce que prĂ©cise notamment l’article suivant Art. 426. - Le logement de la personne protĂ©gĂ©e et les meubles dont il est garni, qu’il s’agisse d’une rĂ©sidence principale ou secondaire, sont conservĂ©s Ă  la disposition de celle-ci aussi longtemps qu’il est possible. VoilĂ  qui assurĂ©ment n’engage Ă  rien ; d’un autre cĂŽtĂ© on voit bien que l’une des problĂ©matiques visĂ©es par le texte est bien celle du lieu de rĂ©sidence de la personne Ă  protĂ©ger. On note aussi Art 427. - Dans tous les cas, les souvenirs, les objets Ă  caractĂšre personnel, ceux indispensables aux personnes handicapĂ©es ou destinĂ©s aux soins des personnes malades sont gardĂ©s Ă  la disposition de l’intĂ©ressĂ©, le cas Ă©chĂ©ant par les soins de l’établissement dans lequel celui-ci est hĂ©bergĂ©. Qui peut demander une tutelle ? Art. 430. - La demande d’ouverture de la mesure peut ĂȘtre prĂ©sentĂ©e au juge par la personne qu’il y a lieu de protĂ©ger ou, selon le cas, par son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidaritĂ© ou son concubin, Ă  moins que la vie commune ait cessĂ© entre eux, ou par un parent ou un alliĂ©, une personne entretenant avec le majeur des liens Ă©troits et stables, ou la personne qui exerce Ă  son Ă©gard une mesure de protection juridique. Elle peut ĂȘtre Ă©galement prĂ©sentĂ©e par le procureur de la RĂ©publique soit d’office, soit Ă  la demande d’un tiers. Ici les choses ne changent guĂšre par rapport Ă  l’ancienne loi ; en particulier les professionnels de santĂ© ne peuvent demander une mesure de tutelle. Ce qu’ils peuvent faire c’est signaler une situation au Procureur de la RĂ©publique. Les trois mesures Art. 433. - Le juge peut placer sous sauvegarde de justice la personne qui, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, a besoin d’une protection juridique temporaire ou d’ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e pour l’accomplissement de certains actes dĂ©terminĂ©s. Cette mesure peut aussi ĂȘtre prononcĂ©e par le juge, saisi d’une procĂ©dure de curatelle ou de tutelle, pour la durĂ©e de l’instance. Art. 435. - La personne placĂ©e sous sauvegarde de justice conserve l’exercice de ses droits. Toutefois, elle ne peut, Ă  peine de nullitĂ©, faire un acte pour lequel un mandataire spĂ©cial a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© en application de l’article 437. Les actes qu’elle a passĂ©s et les engagements qu’elle a contractĂ©s pendant la durĂ©e de la mesure peuvent ĂȘtre rescindĂ©s pour simple lĂ©sion ou rĂ©duits en cas d’excĂšs alors mĂȘme qu’ils pourraient ĂȘtre annulĂ©s en vertu de l’article 414-1. Les tribunaux prennent notamment en considĂ©ration l’utilitĂ© ou l’inutilitĂ© de l’opĂ©ration, l’importance ou la consistance du patrimoine de la personne protĂ©gĂ©e et la bonne ou mauvaise foi de ceux avec qui elle a contractĂ©. L’intĂ©rĂȘt de la mesure de sauvegarde est sa rapiditĂ© et sa simplicitĂ©. Elle permet de limiter considĂ©rablement les dĂ©gĂąts qui pourraient rĂ©sulter d’acte inconsidĂ©rĂ©s de la part du patient. Ceux qui ont qualitĂ© pour demander l’ouverture d’une curatelle ou d’une tutelle sont tenus d’accomplir les actes conservatoires indispensables Ă  la prĂ©servation du patrimoine de la personne protĂ©gĂ©e dĂšs lors qu’ils ont connaissance tant de leur urgence que de l’ouverture de la mesure de sauvegarde. Les mĂȘmes dispositions sont applicables Ă  la personne ou Ă  l’établissement qui hĂ©berge la personne placĂ©e sous sauvegarde. Mais la contrepartie est qu’ils doivent veiller... Art. 437. - Le juge peut dĂ©signer un mandataire spĂ©cial, dans les conditions et selon les modalitĂ©s prĂ©vues aux articles 445 et 448 Ă  451, Ă  l’effet d’accomplir un ou plusieurs actes dĂ©terminĂ©s, mĂȘme de disposition, rendus nĂ©cessaires par la gestion du patrimoine de la personne protĂ©gĂ©e. Cette disposition permet par exemple de faire fonctionner une mesure de sauvegarde dans le cas d’un patient trop isolĂ©. Art. 440. - La personne qui, sans ĂȘtre hors d’état d’agir elle-mĂȘme, a besoin, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, d’ĂȘtre assistĂ©e ou contrĂŽlĂ©e d’une maniĂšre continue dans les actes importants de la vie civile peut ĂȘtre placĂ©e en curatelle. La curatelle n’est prononcĂ©e que s’il est Ă©tabli que la sauvegarde de justice ne peut assurer une protection suffisante. La personne qui, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, doit ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e d’une maniĂšre continue dans les actes de la vie civile, peut ĂȘtre placĂ©e en tutelle. La tutelle n’est prononcĂ©e que s’il est Ă©tabli que ni la sauvegarde de justice, ni la curatelle ne peuvent assurer une protection suffisante. Ceci ne change guĂšre. Les droits de la personne protĂ©gĂ©e Art. 457-1. - La personne protĂ©gĂ©e reçoit de la personne chargĂ©e de sa protection, selon des modalitĂ©s adaptĂ©es Ă  son Ă©tat et sans prĂ©judice des informations que les tiers sont tenus de lui dispenser en vertu de la loi, toutes informations sur sa situation personnelle, les actes concernĂ©s, leur utilitĂ©, leur degrĂ© d’urgence, leurs effets et les consĂ©quences d’un refus de sa part. Art. 458. - Sous rĂ©serve des dispositions particuliĂšres prĂ©vues par la loi, l’accomplissement des actes dont la nature implique un consentement strictement personnel ne peut jamais donner lieu Ă  assistance ou reprĂ©sentation de la personne protĂ©gĂ©e. Sont rĂ©putĂ©s strictement personnels la dĂ©claration de naissance d’un enfant, sa reconnaissance, les actes de l’autoritĂ© parentale relatifs Ă  la personne d’un enfant, la dĂ©claration du choix ou du changement du nom d’un enfant et le consentement donnĂ© Ă  sa propre adoption ou Ă  celle de son enfant. Art. 459. - Hors les cas prĂ©vus Ă  l’article 458, la personne protĂ©gĂ©e prend seule les dĂ©cisions relatives Ă  sa personne dans la mesure oĂč son Ă©tat le permet. VoilĂ  qui est bel et bon, mais il faudra ici Ă©galement que la pratique montre comment le juges vont faire la part des choses... LE MANDAT DE PROTECTION FUTURE Il s’agit d’une procĂ©dure par laquelle toute personne peut organiser sa tutelle Ă©ventuelle. Art. 477. - Toute personne majeure ou mineure Ă©mancipĂ©e ne faisant pas l’objet d’une mesure de tutelle peut charger une ou plusieurs personnes, par un mĂȘme mandat, de la reprĂ©senter pour le cas oĂč, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, elle ne pourrait plus pourvoir seule Ă  ses intĂ©rĂȘts. C’est Ă©videmment une proposition trĂšs intĂ©ressante. Mais il faudra voir en dĂ©tail comment les juges vont appliquer le texte d’un cĂŽtĂ© le sujet est invitĂ© Ă  organiser sa propre tutelle, de l’autre il faudra bien que, le moment venu, le juge en dĂ©cide, et il n’est pas mentionnĂ© qu’il doive suivre les volontĂ©s exprimĂ©es dans un mandat de protection future ; cela n’est pas surprenant C’est la mĂȘme problĂ©matique que pour les directives anticipĂ©es, qu’on ne saurait appliquer sans les avoir confrontĂ©es Ă  la situation du moment. CONCLUSION La loi de 2007 apporte des Ă©lĂ©ments qui peuvent ĂȘtre trĂšs positifs. Mais toute la question est de savoir comment elle sera rĂ©ellement appliquĂ©e. L’inquiĂ©tude vient du fait qu’en plusieurs endroits elle juxtapose des donnĂ©es imposĂ©es par le respect des droits de la personne et d’autres imposĂ©es par la nĂ©cessitĂ© de la protĂ©ger, Ă©ventuellement d’elle-mĂȘme, sans avancer de proposition pour rĂ©soudre les Ă©ventuels conflits. Est-il possible de faire autrement ? Peut-ĂȘtre pas. Mais alors tout va dĂ©pendre de la jurisprudence...
Lapersonne ne s’intĂ©resse plus Ă  rien. Elle se plaint de douleurs variĂ©es, inhabituelles et qui rĂ©sistent aux traitements. Elle a l’impression de manquer d’air. La personne dort mal ou plus que d’habitude, reste au lit. Elle n’a plus envie de boire ou manger et maigrit ou, au contraire, elle a des accĂšs de boulimie. Elle ne se
La prise en charge mĂ©dicale du rĂ©sident est l’un des facteurs les plus importants du choix d’un Ă©tablissement. Sa qualitĂ© est assurĂ©e par le projet de soins de la personne ĂągĂ©e, Ă©laborĂ© par le personnel soignant de la maison de retraite, garant de sa mise en Ɠuvre au que le projet de soins de la personne ĂągĂ©e ?Peu aprĂšs l’entrĂ©e d’un nouveau rĂ©sident en maison de retraite mĂ©dicalisĂ©e Ehpad, l’équipe soignante, dirigĂ©e par le mĂ©decin coordonnateur et l’infirmiĂšre rĂ©fĂ©rente, Ă©labore le projet de soins personnalisĂ© de la personne ĂągĂ©e. Ce document permet de rĂ©aliser un diagnostic afin de satisfaire tous les besoins fondamentaux de la personne ĂągĂ©e en matiĂšre de prise en charge exposĂ©e dans le projet de soins est dĂ©terminĂ©e en tenant compte des besoins relatifs Ă  l’état de santĂ© de la personne ĂągĂ©e,des besoins liĂ©s Ă  son niveau de dĂ©pendance physique, psychologique et social,de l’aide que peut apporter l’équipe de l’ des simples traitements, le projet de soins vise Ă  prendre globalement en charge la personne ĂągĂ©e. Il permet de mettre en place des actions de prĂ©vention de la perte d’autonomie,d’éviter la dĂ©sorientation du rĂ©sident,d’organiser la continuitĂ© des soins de la personne ĂągĂ©e,d’adapter la formation des Ă©quipes les membres du personnel mĂ©dical prennent part Ă  la mise en Ɠuvre du projet de soins des personnes ĂągĂ©es et sont sollicitĂ©s dans ce cadre au l’équipe soignante en assure-t-elle les soins de la personne ĂągĂ©e ?Le mĂ©decin coordonnateur qui dirige l’équipe soignante a pour objectif de garantir la prise en charge gĂ©riatrique optimale des rĂ©sidents de la maison de retraite oĂč il le reste de l’équipe soignante, il dĂ©termine les prioritĂ©s des soins des personnes ĂągĂ©es, coordonne l’intervention des prestataires de soins externes Ă  l’établissement et doit veiller Ă  la maĂźtrise des dĂ©penses de santĂ© au sein de la rĂ©sidence. Il doit Ă©galement assurer la formation gĂ©riatrique continue du personnel et donner son avis sur les rĂ©fĂ©rente va seconder et aider le mĂ©decin coordonnateur, encadrer et animer de facto l’équipe soignante, et surtout s’assurer du respect des prescriptions et de la continuitĂ© des soins des personnes ĂągĂ©es les aides-soignantes et les aides mĂ©dico-psychologiques interviennent de maniĂšre polyvalente dans le fonctionnement de la maison de retraite et l’octroi de soins aux personnes ĂągĂ©es. Ces employĂ©s sont en contact permanent avec les rĂ©sidents, qu’ils accompagnent au sont les soins gĂ©rontologiques spĂ©cifiques en maison de retraite ?Le personnel soignant en maison de retraite est bien Ă©videmment tenu de s’occuper de l’état de santĂ© de chaque rĂ©sident dĂšs lors qu’un quelconque soin est pouvoirs publics requiĂšrent nĂ©anmoins des Ă©tablissements d’accueil pour personnes ĂągĂ©es que l’accent soit mis sur la prĂ©vention des troubles mentaux,la prĂ©vention et le traitement de la douleur,les escarres,l’incontinence,les traitements en fin de vie en maison de ailleurs, les buts du personnel soignants sont les suivants prĂ©server ou restaurer l’autonomie du rĂ©sident,maintenir les relations avec ses proches et l’extĂ©rieur,favoriser la communication avec le rĂ©sident et sa famille,garantir la qualitĂ© des soins de la personne de soins de qualitĂ© Ă  la personne ĂągĂ©e est rendu possible par une bonne communication et une coordination optimale entre les membres de l’équipe mĂ©dicale,l’élaboration d’un protocole des situations d’urgence,la prĂ©sence d’une garde mĂ©dicale 24 heures sur d’une unitĂ© protĂ©gĂ©e Alzheimer permet d’offrir des soins plus spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d’Alzheimer, grĂące Ă  un personnel formĂ© notamment Ă  la prise en charge des troubles du lorsque les soins dont a besoin la personne ĂągĂ©e accueillie en maison de retraite deviennent trop lourds, un passage en UnitĂ© de soins de longue durĂ©e USLD sera envisagĂ©. Tout dĂ©pendra de la situation sociale et mĂ©dicale du les Ă©tablissements non mĂ©dicalisĂ©s, comme les rĂ©sidences-autonomie, le rĂ©sident peut faire appel Ă  des services de soins infirmiers Ă  domicile SSIAD.Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?Notez cet article afin de nous permettre d’amĂ©liorer nos Blanc,RĂ©dactrice chez Cap Retraite
pourune personne agee c est utile a priori 25 Jan 2022
RĂ©sumĂ©Les effets indĂ©sirables des mĂ©dicaments EIM sont plus frĂ©quents et plus graves aprĂšs 65 ans. Leur symptomatologie est trĂšs variĂ©e, voire atypique. Les mĂ©dicaments en cause sont principalement les mĂ©dicaments cardio-vasculaires, les psychotropes, les anticoagulants et les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens. A cĂŽtĂ© de facteurs favorisant inĂ©vitables en rapport avec les altĂ©rations associĂ©es au vieillissement, il existe d’autres circonstances dont la correction peut diminuer les EIM ces facteurs Ă©vitables de iatrogĂ©nĂšse concernent certaines caractĂ©ristiques des mĂ©dicaments ainsi que certains comportements du prescripteur et/ou du malade. Compte tenu de l’impact humain et Ă©conomique de la iatrogĂ©nĂšse en gĂ©riatrie, il est urgent de mettre en Ɠuvre une vĂ©ritable politique de prĂ©vention axĂ©e Ă  la fois sur le dĂ©veloppement de l’évaluation des mĂ©dicaments chez la personne ĂągĂ©e et sur la diffusion institutionnelle d’informations Ă  tous les professionnels de santĂ©, aux malades et Ă  leurs entourages, mais aussi Ă  tous les citoyens. SummaryAdverse drug reactions ADRs are more frequent and more serious in elderly patients >65 years. Signs and symptoms of ADRs are varied and sometimes atypical. The culprit drugs are mainly cardiovascular and psychotropic agents, anticoagulants, and nonsteroidal antiinflammatory drugs. Some risk factors for ADRs are inherently due to aging, while others can be corrected. These preventable risk factors are related both to drugs themselves and to the behavior of doctors and patients. Given the major human and economic costs of ADRs in the elderly, a proactive prevention policy is urgently needed. This will involve more specific drug evaluation in the elderly, and better information for healthcare professionals and patients alike. EFFETS INDÉSIRABLES DES MÉDICAMENTS CHEZ LES SUJETS ÂGÉS Introduction Bon nombre de maladies rencontrĂ©es en gĂ©riatrie nĂ©cessitent un traitement mĂ©dicamenteux. Or, toute prise mĂ©dicamenteuse s’accompagne d’un risque d’effet indĂ©sirable. Les personnes ĂągĂ©es sont plus exposĂ©es aux effets indĂ©sirables mĂ©dicamenteux EIM pour de multiples raisons, principalement les comorbiditĂ©s, le rĂŽle du vieillissement lui-mĂȘme n’étant pas le paramĂštre majeur [1, 2]. Certains facteurs favorisant les EIM sont Ă©vitables, d’autres non la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse en gĂ©riatrie est loin d’ĂȘtre systĂ©matiquement assimilable Ă  une erreur mĂ©dicale. Quoiqu’il en soit, l’important est de diminuer la prĂ©valence et/ou la gravitĂ© des accidents mĂ©dicamenteux Ă  partir des informations disponibles. La recherche porte sur l’épidĂ©miologie, l’analyse des facteurs favorisants et plus rĂ©cemment sur l’évaluation du caractĂšre Ă©vitable ou non des accidents [1, 3-8]. Les travaux de l’APNET, dĂ©jĂ  plusieurs fois rapportĂ©s aux tribunes des AcadĂ©mies nationales de mĂ©decine et de pharmacie, en tĂ©moignent [8, 9]. Mais il reste Ă  dĂ©velopper la mise en Ɠuvre de mesures prĂ©ventives efficaces et Ă  en dĂ©terminer l’impact. SYNTHÈSE DES ÉTUDES SUR LA IATROGÉNÈSE MÉDICAMENTEUSE EN GÉRIATRIE FrĂ©quence et gravitĂ© des accidents mĂ©dicamenteux La iatrogĂ©nĂšse est ici frĂ©quente, grave, Ă  l’origine de pertes d’autonomie, mais aussi d’une mortalitĂ© non nĂ©gligeable [3, 10-14]. Les EIM sont en moyenne deux fois plus frĂ©quents aprĂšs 65 ans [15-17]. Ils sont aussi plus graves 20 % des effets indĂ©sirables conduisent Ă  l’hospitalisation [8, 16]. Dix Ă  20 % des hospitalisations de personnes ĂągĂ©es seraient dues Ă  un EIM [8, 14, 18]. Le cas des EIM induits par les anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens AINS illustre cette situation avec des accidents digestifs graves, prĂšs de trois fois plus frĂ©quents, une insuffisance rĂ©nale aiguĂ« trois Ă  quatre fois plus frĂ©quente et une dĂ©compensation cardiaque deux fois plus frĂ©quente [2, 19-25]. La gravitĂ© des EIM est en bonne partie liĂ©e Ă  la fragilitĂ© des malades un simple malaise peut entraĂźner une chute avec fracture conduisant Ă  une perte d’autonomie. Le diagnostic peut ĂȘtre retardĂ© parce que la symptomatologie d’appel est peu spĂ©cifique chutes, confusion ou lorsqu’il est difficile de distinguer l’EIM des symptĂŽmes de la maladie responsable de la prescription c’est le cas de la confusion du malade dĂ©ment sous psychotrope. Il faut ajouter la possibilitĂ© d’autoaggravation ’’ de la iatrogĂ©nĂšse la confusion non rattachĂ©e Ă  un sevrage en benzodiazĂ©pines peut ĂȘtre traitĂ©e Ă  tort avec un neuroleptique, lui-mĂȘme Ă  l’origine d’une chute. C’est pourquoi le diagnostic d’EIM doit ĂȘtre systĂ©matiquement Ă©voquĂ© devant des signes compatibles avec l’administration d’un mĂ©dicament et inexpliquĂ©s par l’évolution de la maladie [1]. Signes d’appel et mĂ©dicaments en cause La symptomatologie est principalement cardio-vasculaire, neuro-psychique et digestive, en rapport avec les mĂ©dicaments prescrits principalement Ă  visĂ©e cardiovasculaire au sens large et psychotropes [26, 27]. En revanche, le point d’appel clinique est souvent peu Ă©vocateur, Ă  type de malaises, chutes, troubles de l’équilibre, altĂ©ration de l’état gĂ©nĂ©ral, anorexie, troubles cognitifs ou de vigilance. Les chutes sont d’autant plus graves qu’elles exposent Ă  des traumatismes crĂąne, fĂ©mur et/ou Ă  une perte d’autonomie syndrome post-chute. Globalement, les classes mĂ©dicamenteuses sont d’autant plus responsables d’EIM qu’elles sont frĂ©quemment prescrites mĂ©dicaments cardio-vasculaires, psychotropes, hormis les anticoagulants et les AINS qui comportent une iatrogĂ©nĂšse accrue. Sur le plan cardio-vasculaire, l’hypotension artĂ©rielle orthostatique ou permanente a pour origine plusieurs mĂ©canismes en rapport avec des mĂ©dicaments divers bien entendu les anti-hypertenseurs, les dĂ©rivĂ©s nitrĂ©s, mais aussi les antidĂ©presseurs, les neuroleptiques et les antalgiques opioĂŻdes [28]. Les troubles du mĂ©tabolisme hydroĂ©lectrolytique dĂ©shydratation avec ou sans hyponatrĂ©mie sont gĂ©nĂ©ralement liĂ©s aux diurĂ©tiques. Les diurĂ©tiques, IEC, corticoĂŻdes et laxatifs gĂ©nĂšrent des dyskaliĂ©- mies graves cardiopathie sous-jacente. L’insuffisance rĂ©nale peut ĂȘtre liĂ©e Ă  la dĂ©shydratation ou Ă  la prescription d’AINS, d’IEC ou d’aminosides, leurs associations majorant ce risque et sa gravitĂ©. Les troubles du rythme et/ou de conduction cardiaque , souvent graves, sont en rapport avec une dyskaliĂ©mie ou avec la prescription de digitaliques, bĂȘta-bloquants, anti-arythmiques, inhibiteurs des canaux calciques non dihydropyridiniques, lithium. Les troubles neuro-psychiques constituent prĂšs du quart des signes d’appel parfois pseudo-dĂ©mentiels [2]. Il peut s’agir de troubles de la vigilance, de troubles de l’équilibre ou de troubles mnĂ©siques. La gravitĂ© des accidents des psychotropes est liĂ©e aux chutes et Ă  la sĂ©dation excessive qui peut entraĂźner des pneumopathies d’inhalation. Certaines de ces situations sont en rapport avec des anomalies hydro-Ă©lectrolytiques diurĂ©tiques. Dans d’autres cas, les principaux mĂ©dicaments en cause sont les anxiolytiques, les antidĂ©presseurs, les neuroleptiques, les antiparkinsoniens, les opioĂŻdes, les anesthĂ©siques mais aussi les anticholinergiques, les AINS, les corticoĂŻ- des, les quinolones. Bon nombre d’effets indĂ©sirables des psychotropes sont liĂ©s Ă  des diagnostics insuffisamment Ă©tayĂ©s dĂ©pression masquant une dĂ©mence dĂ©butante
, Ă  des indications excessives prescriptions de somnifĂšre devant des anoma- lies du sommeil uniquement liĂ©es au vieillissement
, Ă  des durĂ©es excessives de prescription, sans réévaluation de l’efficacitĂ© et/ou de la tolĂ©rance du traitement, et Ă  des associations injustifiĂ©es de psychotropes par exemple deux benzodiazĂ©pines ou de psychotropes avec d’autres mĂ©dicaments agissant sur le systĂšme nerveux central anti-hypertenseurs centraux, antalgiques opioĂŻdes
, sans oublier les neuroleptiques cachĂ©s ’’ mĂ©toclopramide [29]. Les risques d’accidents hĂ©morragiques sont majorĂ©s par les traitements anticoagulants pour des raisons multiples incluant notamment les dĂ©nutritions, les chutes, les erreurs d’observance, certaines comorbiditĂ©s et des associations mĂ©dicamenteuses notamment avec les AINS [30]. Les accidents hĂ©morragiques sont aussi plus graves car la tolĂ©rance des sujets ĂągĂ©s Ă  la dĂ©globulisation est moindre [2]. L’aspirine Ă  petites doses et les autres antiagrĂ©gants plaquettaires exposent aussi Ă  un risque accru d’accidents hĂ©morragiques [31, 32]. Les hypoglycĂ©mies sous insuline ou sulfamides hypoglycĂ©miants sont volontiers atypiques et graves symptomatologies volontiers neurologiques. En revanche, leur frĂ©quence est mal Ă©valuĂ©e [33]. Elles sont favorisĂ©es, d’une part par les altĂ©rations pharmacocinĂ©tiques et l’altĂ©ration des mĂ©canismes de contre-rĂ©gulation, d’autre part par l’utilisation de produits de longue demi-vie d’élimination, la dĂ©nutrition, l’alimentation irrĂ©guliĂšre, la surveillance insuffisante en particulier lors d’un traitement oral ou certaines associations mĂ©dicamenteuses avec les sulfonylurĂ©es AVK, AINS
 [34]. Les chutes iatrogĂšnes proviennent de mĂ©canismes divers en rapport avec l’administration de nombreux mĂ©dicaments antihypertenseurs, psychotropes
 hypotension artĂ©rielle globale ou orthostatique, troubles de la vigilance, anĂ©mie, hypoglycĂ©mie
[2, 35]. Les ulcĂ©rations gastro-duodĂ©nales sont principalement dues aux AINS. Les hĂ©patites mĂ©dicamenteuses et les autres signes digestifs sont peu Ă©valuĂ©s interfĂ©rences de pathologies associĂ©es. Les symptĂŽmes anti-cholinergiques sont favorisĂ©s par la prise simultanĂ©e de plusieurs mĂ©dicaments anticholinergiques. Ils sont provoquĂ©s par de nombreux mĂ©dicaments de classes pharmacologiques variĂ©es neuroleptiques, antidĂ©presseurs imipraminiques
. Les dysthyroĂŻdies sont principalement liĂ©es Ă  l’amiodarone Elles sont volontiers paucisymptomatiques et atypiques [36, 37]. L’incontinence urinaire peut ĂȘtre favorisĂ©e ou aggravĂ©e par la prescription de diurĂ©- tiques ou de psychotropes. Les accidents de sevrage mĂ©dicamenteux concernent principalement les benzodiazĂ©- pines interruption par le malade lui-mĂȘme ou Ă  l’occasion d’une hospitalisation. Les infections nosocomiales sont Ă  la limite de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse car elles sont souvent provoquĂ©es par des gestes invasifs sondage vĂ©sical, sonde naso- gastrique, injections parentĂ©rales
. Elles sont frĂ©quentes et peuvent ĂȘtre aussi favorisĂ©es par une administration mĂ©dicamenteuse c’est le cas par exemple des pneumopathies d’inhalation favorisĂ©es par une sĂ©dation excessive au cours d’un traitement psychotrope ou opiacĂ© [38]. La iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse gĂ©riatrique n’est pas inĂ©luctable elle peut ĂȘtre prĂ©venue, au moins partiellement De nombreux facteurs, souvent associĂ©s, favorisent les EIM chez le sujet ĂągĂ©. On considĂšre que 30 Ă  60 % des effets indĂ©sirables seraient Ă©vitables en intervenant sur ces facteurs favorisants qui imposent des actions convergentes de la part des mĂ©decins, des pharmaciens, des autres soignants, mais aussi des malades et de leurs entourages [1, 4, 7, 8, 39-44]. Facteurs inĂ©vitables d’iatrogĂ©nĂšse Certains facteurs inĂ©vitablement liĂ©s au vieillissement doivent ĂȘtre Ă©videmment pris en compte lors de toute dĂ©cision thĂ©rapeutique mais ils ne sont qu’inconstamment accessibles Ă  des mesures de prĂ©vention — les modifications pharmacocinĂ©tiques Ă  l’échelle individuelle notamment modification de la distribution par diminution de la masse maigre et diminution de l’élimination rĂ©nale ; — les modifications des rĂ©cepteurs Ă  l’origine d’une sensibilitĂ© accrue aux antihypertenseurs, aux benzodiazĂ©pines, aux opioĂŻdes
 ; — l’altĂ©ration de l’homĂ©ostasie ; — le contexte polypathologique associant maladies chroniques et aiguĂ«s Ă  des degrĂ©s divers ; — le rĂŽle aggravant d’une comorbiditĂ© aiguĂ« qui n’est pas toujours rapidement contrĂŽlable dĂ©shydratation, dĂ©compensation cardiaque
 ; l’exemple de la canicule de l’étĂ© 2003 a Ă©tĂ© caractĂ©ristique
 Trois groupes de facteurs Ă©vitables, au moins partiellement — Facteurs Ă©vitables liĂ©s aux mĂ©dicaments ’’ Nombreux sont les mĂ©dicaments insuffisamment Ă©valuĂ©s chez les personnes ĂągĂ©es malgrĂ© les recommandations europĂ©ennes [45]. Il est souvent trĂšs difficile d’extrapoler, en pratique mĂ©dicale courante, les principes d’utilisation Ă©tablis Ă  partir de malades artificiellement sĂ©lectionnĂ©s au cours des essais thĂ©rapeutiques, les healthy young-old patients ’’ [2, 24, 46, 47]. Alors que la prĂ©valence de la fibrillation auriculaire augmente avec l’ñge, 20 % seulement des patients avaient plus de 75 ans au cours des cinq essais thĂ©rapeutiques principaux sur la warfarine en prĂ©vention des accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux ; de mĂȘme, les personnes ĂągĂ©es ne constituaient que 7 % des patients inclus dans la Stroke Prevention in Atrial Fibrillation Study [25]. Quatre-vingt trois essais thĂ©rapeutiques sur les AINS rĂ©alisĂ©s jusqu’en 1995, concernant 9600 malades, n’avaient inclus que 2,3 % malades ĂągĂ©s de plus de 65 ans et aucun malade de plus de 80 ans [48]. RĂ©cemment encore, prĂšs de 20 % des prescriptions inappropriĂ©es d’hĂ©parine de bas poids molĂ©culaire Ă  dose curative Ă©tait liĂ©es Ă  des rĂ©sultats d’évaluation insuffisants chez le sujet ĂągĂ© et chez l’insuffisant rĂ©nal [47]. Les mĂ©dicaments Ă  marge thĂ©rapeutique Ă©troite et/ou Ă  longue demi-vie doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s ou utilisĂ©s avec une adaptation posologique et une surveillance accrue. Les digitaliques et les aminosides, notamment, atteignent volontiers des taux plasmatiques toxiques chez les sujets ĂągĂ©s pour des posologies appropriĂ©es aux sujets plus jeunes [2]. Les interactions mĂ©dicamenteuses sont responsables de 15 % Ă  20 % des EIM, alors que la diminution du nombre de mĂ©dicaments diminue significativement les accidents [8, 18]. Ces interactions proviennent de l’administration de plusieurs mĂ©dicaments dans un contexte polypathologique ou de prescriptions excessives ’’ par certains mĂ©decins et/ou de prises inappropriĂ©es de mĂ©dicaments par certains malades psychotropes
. Or, l’incidence des EIM augmente avec le nombre de mĂ©dicaments prescrits [8, 9, 16]. Ces interactions mĂ©dicamenteuses sont d’autant plus insidieuses qu’elles peuvent concerner deux mĂ©dicaments appartenant Ă  des classes pharmacologiques diffĂ©rentes c’est le cas de la potentialisation d’effets anticholinergiques au cours de l’association d’antidĂ©presseurs tricycliques et de neuroleptiques. — Facteurs Ă©vitables liĂ©s au prescripteur lui-mĂȘme Il ne s’agit pas seulement de l’absence de prise en compte des contre-indications ou des prĂ©cautions d’emploi des rĂ©sumĂ©s de caractĂ©ristique des produits [8]. Le mĂ©decin ne doit pas sous-estimer certaines modifications physiologiques liĂ©es au vieillissement . Le calcul de la clairance de la crĂ©atinine formule de Cockroft et Gault objective l’altĂ©ration de la filtration glomĂ©rulaire qui atteint prĂšs de 50 % des sujets aprĂšs 80 ans. Il est nĂ©cessaire d’évaluer les risques de mauvaise observance isolement social, troubles cognitifs ou psychiatriques
. La dĂ©couverte d’une hypotension orthostatique influe inĂ©vitablement sur la prescription d’un mĂ©dicament anti-hypertenseur objectif tensionnel Ă©ventuellement moins bas, posologie initiale plus rĂ©duite
. Le prescripteur doit Ă©videmment connaĂźtre la maladie qu’il traite, mais il doit Ă©galement tenir compte des maladies associĂ©es et des traitements prescrits par d’autres mĂ©decins. Il est donc impĂ©ratif d’harmoniser les prescriptions des diffĂ©rents prescripteurs le carnet de santĂ© constituait Ă  cet Ă©gard un outil efficace ! La prise en charge de la personne ĂągĂ©e impose de hiĂ©rarchiser ses maladies en privilĂ©giant le traitement de celles qui comportent un risque vital Ă  court ou moyen terme et celles qui altĂšrent sa qualitĂ© de vie. La dĂ©pression, l’anxiĂ©tĂ©, l’insomnie et l’agitation entraĂźnent souvent des prescriptions de psychotropes injustifiĂ©es par leurs durĂ©es et/ou leurs associations [8, 29, 49]. Certains mĂ©decins ne connaissent pas toujours parfaitement les mĂ©dicaments qu’ils prescrivent. 7 Ă  10 % des personnes ĂągĂ©es ambulatoires ou institutionnalisĂ©es ont trois mĂ©dicaments Ă  action anticholinergique, voire davantage [15]. Des Ă©tudes nord-amĂ©ricaines ont notĂ© que prĂšs du quart des personnes ĂągĂ©es ambulatoires et 12 % des malades en institution recevaient un mĂ©dicament considĂ©rĂ© comme inappropriĂ©, c’est-Ă -dire sans efficacitĂ© dĂ©montrĂ©e, Ă  dose inadaptĂ©e ou pouvant ĂȘtre remplacĂ© par un autre produit moins dangereux il s’agissait notamment de benzodiazĂ©pines, d’antidĂ©presseurs trĂšs anticholinergiques ou de mĂ©dicaments inefficaces sur la dĂ©mence [1, 50-52]. Il est frĂ©quent de voir associer, chez des malades atteints de maladie d’Alzheimer, un mĂ©dicament anticholinestĂ©rasique et un mĂ©dicament anticholinergique [53, 54]. Chez les dĂ©ments, les troubles du comportement sont souvent mal acceptĂ©s par l’entourage familial ou soignant et peuvent conduire Ă  une prescription excessive de sĂ©datifs, a fortiori Ă  la demande ’’, sans possibilitĂ© d’évaluation de l’efficacitĂ© et/ou de la tolĂ©rance [16-55]. Tout renouvellement d’ordonnance ’’ ou toute introduction d’un nouveau mĂ©dicament, doit s’accompagner d’une rĂ©-Ă©valuation du traitement antĂ©rieur en termes d’efficacitĂ©, de tolĂ©rance et/ou d’interfĂ©rence avec une pathologie nouvelle. Le mĂ©decin hĂ©site souvent Ă  dĂ©-prescrire ’’ un mĂ©dicament, en particulier lorsque celui-ci a Ă©tĂ© introduit par un autre prescripteur [56]. Il a tendance Ă  relĂącher la surveillance de mĂ©dicaments, jusqu’à prĂ©sent bien tolĂ©rĂ©s psychotropes
. Or, le risque d’accident est d’autant plus important que les mĂ©dicaments sont prescrits depuis plusieurs annĂ©es et non surveillĂ©s [56]. — Facteurs Ă©vitables en rapport avec le comportement du malade importance d’une Ă©ducation thĂ©rapeutique appropriĂ©e Les erreurs d’observance des traitements touchent 60 % des personnes ĂągĂ©es, notamment celles atteintes de troubles cognitifs et/ou vivant dans un isolement social [57]. Les erreurs d’administration concernent plus spĂ©cifiquement les psychotropes et les mĂ©dicaments inhalĂ©s, indĂ©pendamment de toute altĂ©ration cognitive sous-jacente [16]. Quant Ă  l’automĂ©dication , sa prĂ©valence est mal connue mais semble importante. Elle concerne notamment les AINS, les laxatifs et les hypnotiques avec leurs risques spĂ©cifiques [8, 16, 58]. L’information et l’éducation du malade et de son entourage diminueraient ces erreurs de comportement 8 Ă  45 % des personnes ĂągĂ©es ne connaissent pas les indications prĂ©cises de leurs mĂ©dicaments [8, 16]. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES POUR ÉVALUER ET/OU PRÉVENIR LA IATROGENESE Limites de l’évaluation Ă©pidĂ©miologique Les rĂ©sultats des enquĂȘtes diffĂšrent selon le site de l’étude domicile, hĂŽpital ou institution, les modalitĂ©s de recueil des informations, les classes mĂ©dicamenteuses ou les EIM et le degrĂ© d’imputabilitĂ© retenu. La prĂ©valence et/ou la gravitĂ© d’un EIM chez le sujet ĂągĂ© sont souvent sous-estimĂ©es c’est le cas des malades atteints de troubles cognitifs ou lorsqu’un symptĂŽme est confondu avec le vieillissement normal ; c’est le cas aussi des accidents n’évoquant pas d’emblĂ©e la responsabilitĂ© de certains mĂ©dicaments exemple de l’hypotension artĂ©rielle avec un alpha-bloquant dit uro-sĂ©lectif ’’. Ailleurs, la prĂ©valence et/ou la gravitĂ© des accidents sont surestimĂ©es par exemple, la moindre tolĂ©rance Ă  l’hypoglycĂ©mie ou Ă  l’anĂ©mie en majore l’expression clinique [2]. L’imputabilitĂ© mĂ©dicamenteuse est souvent mise en dĂ©faut par la disparition partielle des signes Ă  l’arrĂȘt du mĂ©dicament responsable notamment au cours des syndromes confusionnels survenant chez des malades dĂ©ments et par les frĂ©quentes interactions mĂ©dicamenteuses [18]. Quant au surcoĂ»t gĂ©nĂ©rĂ© par la iatrogĂ©nĂšse , il est trĂšs difficile Ă  apprĂ©cier en raison de l’interfĂ©rence de la polypathologie constante chez les sujets ĂągĂ©s. Il est pourtant indiscutable et probablement majeur si l’on considĂšre le nombre d’hospitalisations en rapport avec un EIM [8, 9, 59]. La nĂ©cessitĂ© d’un consensus sur les critĂšres d’évitabilitĂ© La responsabilitĂ© des nombreux facteurs favorisants Ă©vitables est diversement apprĂ©ciĂ©e car il est impossible de prendre en compte l’ensemble des attitudes exposant aux EIM [7, 8]. Il existe des critĂšres techniques ’’ prescription d’un mĂ©dicament contre-indiquĂ© et des critĂšres comportementaux automĂ©dication. D’autre part, ne sont pas considĂ©rĂ©s habituellement les dysfonctionnements de l’organisation des soins, soulignĂ©s notamment par Georges David [8, 60, 61]. La liste des prescriptions mĂ©dicamenteuses dites inappropriĂ©es ’’ de Beers n’est pas transposable dans tous les pays en raison d’habitudes de prescription diffĂ©rentes. Cette liste devrait entre autres inclure un volet concernant les posologies et les durĂ©es inappropriĂ©es de traitements [62]. Des Ă©tudes interventionnelles peu nombreuses Chez la personne ĂągĂ©e, un EIM rĂ©sulte souvent d’une association de facteurs Ă©vitables et inĂ©vitables une action prĂ©ventive ne sera alors que partiellement efficace [7]. Les Ă©tudes interventionnelles publiĂ©es portent surtout sur l’impact de mesures visant Ă  diminuer les prescriptions inappropriĂ©es ou mauvaises, inconstamment sur les EIM [47]. D’autre part, l’efficacitĂ© de ces mesures s’estompe avec le temps car elles n’induisent pas de modifications durables de comportement chez les prescripteurs et les patients. Pourtant, certaines Ă©tudes menĂ©es en institution gĂ©riatrique ont montrĂ© que la diminution des prescriptions de mĂ©dicaments inappropriĂ©s psychotropes
 diminuait significativement les EIM sans altĂ©rer, bien au contraire, la qualitĂ© de vie des malades [41]. L’insuffisance d’évaluation des nouveaux mĂ©dicaments en gĂ©riatrie Aujourd’hui encore, les informations rĂ©sultant d’essais thĂ©rapeutiques avant la mise sur le marchĂ© de mĂ©dicaments d’utilisation non exclusivement gĂ©riatrique, menĂ©s chez les malades aprĂšs 75 ans voire aprĂšs 70 ans seulement, sont inconstantes [63]. Or l’extrapolation aux malades ĂągĂ©s de rĂ©sultats d’essais thĂ©rapeutiques, mĂ©thodologiquement indiscutables mais menĂ©s sur des cohortes plus jeunes, est pĂ©rilleuse. Parmi les multiples raisons expliquant cette situation, citons — l’exclusion de fait des sujets ĂągĂ©s maladies associĂ©es et/ou mĂ©dicaments impossibles Ă  arrĂȘter transitoirement ou l’inclusion uniquement de malades de moins de 70 ans, moins enclins Ă  dĂ©velopper des EIM ; — la rĂ©ticence des promoteurs risques accrus d’EIM, Ă©vĂšnements intercurrents, retards d’inclusions
 ; — l’inadaptation de certains tests dĂ©ficit sensoriel ; — l’analyse a posteriori de rĂ©sultats par sous-groupes d’ñge aboutissant Ă  des informations incomplĂštes posologies inadaptĂ©es, comorbiditĂ©s non prises en compte, sorties d’essais frĂ©quentes et non documentĂ©es
 ; — sans oublier la difficultĂ© souvent majeure d’obtention du consentement Ă©clairĂ©, pas seulement en cas de troubles cognitifs
 VERS UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION EFFICACE ? La prĂ©vention de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse du sujet ĂągĂ© doit devenir un objectif majeur et permanent de santĂ© publique. Les rĂ©serves et limites mĂ©thodologiques prĂ©citĂ©es ne doivent pas la retarder. On dispose dĂ©sormais d’informations suffisantes pour dĂ©finir et assurer une politique de prĂ©vention. Politique globale de prĂ©vention de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse Cette politique de prĂ©vention doit ĂȘtre Ă  la fois institutionnelle, collective et individuelle, afin de toucher simultanĂ©ment tous les acteurs conseiller au mĂ©decin de corriger les prescriptions inappropriĂ©es de psychotropes sans informer simultanĂ©- ment le public expose Ă  une moindre efficacitĂ© [64]. La dĂ©marche de prĂ©vention doit induire Ă  la fois des modifications techniques et des modifications de comportement. Il est important d’informer rapidement le prescrip- teur nouvelle contre-indication d’un mĂ©dicament
 et le patient nouveau risque. Il est tout aussi important de modifier certains comportements Ă  risque surveillance insuffisante des traitements, automĂ©dication, efficacitĂ© sur-estimĂ©e et risques sousestimĂ©s [65]. A ce sujet, le dĂ©veloppement actuel de l’évaluation gĂ©rontologique standardisĂ©e devrait ĂȘtre l’occasion d’adjoindre une Ă©valuation systĂ©matique du bien-fondĂ© et des risques des traitements suivis par les malades, parfois depuis de nombreuses annĂ©es combien de mĂ©dicaments anticoagulants pourraient ĂȘtre interrompus lorsque la situation cognitive devient prĂ©caire et que surviennent des chutes ? Combien de prescriptions d’amiodarone pourraient ĂȘtre interrompues chez des patients lorsqu’une fibrillation auriculaire est dĂ©finitive ? DĂ©veloppement indispensable de l’évaluation des mĂ©dicaments en gĂ©riatrie L’évaluation prĂ©alable de l’efficacitĂ© et de la tolĂ©rance des nouvelles thĂ©rapeutiques destinĂ©es aux malades ĂągĂ©s devient de plus en plus incontournable en raison du vieillissement de la population [63]. Sur le plan rĂ©glementaire europĂ©en, l’European Agency for the Evaluation of Medicinal Products EMEA a Ă©tabli en 1995 des recommandations prĂ©cisant les modalitĂ©s d’évaluation des nouveaux mĂ©dicaments chez les personnes ĂągĂ©es leur respect est thĂ©oriquement indispensable Ă  la constitution de dossiers pour l’autorisation de mise sur le marchĂ© AMM [45]. Les principales recommandations sont les suivantes — les mĂ©dicaments traitant des pathologies spĂ©cifiques de la vieillesse dĂ©mence
 et ceux frĂ©quemment utilisĂ©s en gĂ©riatrie antihypertenseurs, antalgiques, anticoagulants 
 doivent ĂȘtre plus particuliĂšrement Ă©valuĂ©s chez les sujets ĂągĂ©s ; — des Ă©tudes pharmacocinĂ©tiques spĂ©cifiques doivent ĂȘtre entreprises notamment par rapport Ă  l’élimination rĂ©nale et/ou hĂ©patique, ainsi que des Ă©tudes d’interactions avec des mĂ©dicaments frĂ©quemment associĂ©s en pratique ou en cas de marge thĂ©rapeutique Ă©troite ; — des Ă©tudes pharmacodynamiques spĂ©cifiques doivent ĂȘtre entreprises pour les mĂ©dicaments agissant sur le systĂšme nerveux central psychotropes, ou si la comparaison des rĂ©sultats obtenus entre les sous-groupes jeunes ’’ et ĂągĂ©s ’’ montre des diffĂ©rences indĂ©pendantes des modifications pharmacocinĂ©tiques ; — les Ă©tudes de phases II et III doivent inclure des sujets de plus de 65 ans et Ă©viter les limites supĂ©rieures d’ñge Ă©valuer le mĂ©dicament aprĂšs 75 ans en fonction de la population-cible ultĂ©rieure, inclure un nombre minimum de 100 malades en phase II voire en phase III pour des maladies non exclusivement gĂ©riatriques, ne pas exclure automatiquement les sujets avec maladie concomitante et mener des Ă©tudes spĂ©cifiques quant au retentissement du mĂ©dicament sur les fonctions cognitives. Sans attendre une mise en application plus consĂ©quente de l’ensemble des recommandations de l’EMEA, il serait tout Ă  fait possible dĂšs Ă  prĂ©sent de prendre systĂ©matiquement des mesures contributives dĂšs l’élaboration des essais thĂ©rapeutiques concernant les mĂ©dicaments non exclusivement gĂ©riatriques — en dĂ©finis- sant a priori quels mĂ©dicaments relĂšvent d’études spĂ©cifiquement gĂ©riatriques ; — en proposant une mĂ©thodologie adaptĂ©e et rĂ©aliste pour des essais prospectifs randomisĂ©s en phase II ou III avec un nombre prĂ©cis de malades pour chaque catĂ©gorie d’ñges aprĂšs 70 ans, des critĂšres d’exclusion rĂ©duits et des critĂšres d’évaluation adaptĂ©s, sans contrainte excessive pour le malade ; en prĂ©voyant a priori une analyse du sous-groupe de sujets trĂšs ĂągĂ©s plus de 85 ans qui inciterait Ă©ventuellement Ă  dĂ©velopper une Ă©tude complĂ©mentaire. Quoiqu’il en soit, l’amĂ©lioration indispensable de l’évaluation prĂ©-AMM ne dispensera jamais d’une Ă©valuation complĂ©mentaire en situation rĂ©elle de prescription aprĂšs mise sur le marchĂ© [63]. Autres dĂ©marches actuelles de prĂ©vention En 1995 ont Ă©tĂ© publiĂ©es les recommandations de l’Agence Nationale pour le DĂ©veloppement de l’Evaluation MĂ©dicale ANDEM sur les prescriptions mĂ©dicamenteuses chez les personnes ĂągĂ©es polypathologiques ’’ [66]. Plus rĂ©cemment, plusieurs dĂ©marches et recommandations ont Ă©tĂ© publiĂ©es, ou sont sous presse, sur les prescriptions mĂ©dicamenteuses chez les personnes ĂągĂ©es il s’agit, notamment des recommandations de l’Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Produits de SantĂ© AFSSAPS et de la Haute AutoritĂ© de SantĂ© HAS [67-70]. Citons aussi les initiatives d’associations de reprĂ©sentants des professions de santĂ©, d’associations de malades et d’autre part de l’industrie française du mĂ©dicament groupe SantĂ© en Action ’’ destinĂ©es Ă  dĂ©livrer aux malades et Ă  tous les professionnels de santĂ© une Ă©ducation thĂ©rapeutique adaptĂ©e et convergente pour prĂ©venir la iatrogĂ©nĂšse chez la personne ĂągĂ©e [71]. CONCLUSION La iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse de la personne ĂągĂ©e est donc frĂ©quente, grave et, dans bon nombre de cas, Ă©vitable. Nous avons vu qu’elle ne doit pas pour autant ĂȘtre systĂ©matiquement assimilĂ©e Ă  une erreur mĂ©dicale, compte tenu des difficultĂ©s majeures qu’il y a Ă  manier la prescription des mĂ©dicaments chez des personnes ĂągĂ©es, frĂ©quemment atteintes par plusieurs maladies, tout particuliĂšrement lorsque leur situation somatique, cognitive et psychique est fluctuante. Trois Ă©tapes doivent ĂȘtre distinguĂ©es lors de la prise en charge thĂ©rapeutique d’un malade ĂągĂ© polypathologique et polymĂ©dicamentĂ© — avant de prescrire prendre la dĂ©cision thĂ©rapeutique personnalisĂ©e Ă  chaque malade, au terme de la recherche attentive d’un accord mutuel librement consenti ’’, gage de meilleure observance d’un traitement dont les objectifs sont bien compris [72]. — lors de la prescription discerner la meilleure attitude en fonction des maladies que l’on choisit de traiter et des risques auxquels on expose le malade. — aprĂšs la prescription Ă©valuer rĂ©guliĂšrement l’efficacitĂ© et la tolĂ©rance du traitement, sans hĂ©siter Ă  dĂ©-prescrire ’’ en cas de pathologie intercurrente modifiant les prioritĂ©s de prise en charge. Cette Ă©valuation thĂ©rapeutique doit s’appuyer sur les informations obtenues de l’ensemble des personnes intervenant auprĂšs du malade infirmiĂšres, pharmacien, kinĂ©sithĂ©rapeute, dentiste, auxiliaire de vie, famille
. Enfin, pour compenser l’impossibilitĂ© d’obtenir un risque zĂ©ro ’’, il faut dĂ©velopper systĂ©matiquement un rĂ©flexe iatrogĂšne ’’ afin de dĂ©pister prĂ©cocement certains EIM et diminuer ainsi leur gravitĂ©. PrĂ©venir la iatrogĂ©nĂšse de la personne ĂągĂ©e constitue le modĂšle mĂȘme d’une dĂ©marche Ă©thique faisant converger les intĂ©rĂȘts humains, mĂ©dico-scientifiques et Ă©conomiques. C’est pourquoi il est impĂ©ratif et urgent de mettre en Ɠuvre une vĂ©ritable politique axĂ©e Ă  la fois sur le dĂ©veloppement de l’évaluation des mĂ©dicaments chez les personnes ĂągĂ©es et sur la diffusion institutionnelle d’informations Ă  tous les professionnels de santĂ©, aux malades, Ă  leurs entourages, mais aussi Ă  tous les citoyens au moyen d’un vaste programme pĂ©dagogique. BIBLIOGRAPHIE [1] BEERS OUSLANDER — Risk factors in geriatric drug prescribing a practical guide to avoiding problems. Drugs, 1989, 37 , 105-112. [2] GURWITZ AVORN J. — The ambiguous relation between aging and adverse drug reactions. Ann. Int. Med ., 1991, 114 , 11, 956-966. [3] BATES CULLEN LAIRD N. et al. — Incidence of adverse drug events and potential adverse drug events implications for prevention. JAMA, 1995, 274 , 29-34 [4] THOMAS BRENAN — Incidence and types of preventable adverse events in elderly patients population based review of medical records. Br. Med. J ., 2000, 320 7237, 741-744. [5] GURWITZ FIELD AVORN J. et al . — Incidence and preventability of adverse drug events in nursing homes. Am. J. Med ., 2000, 109 , 87-94. [6] GURWITZ FIELD HARROLD et al . — Incidence and preventability of adverse drug events among older persons in the ambulatory setting. JAMA , 2003, 289 9, 1107-16. [7] DOUCET J., JÉGO A., NOËL D. et al . — Preventable and non preventable risk factors for adverse drug events related to hospital admissions in the elderly a prospective study. Clin. Drug. Invest ., 2002, 22 , 6, 385-392. [8] QUENEAU P., TROMBERT B., CARPENTIER F. et al . — Accidents mĂ©dicamenteux. A propos d’une Ă©tude prospective de l’APNET rĂ©alisĂ©e dans sept services d’accueil et d’urgences français. Propositions pour des mesures prĂ©ventives. In SĂ©ance thĂ©matique biacadĂ©mique le mĂ©dicament 2° partie. Ann. Pharm. Fr ., 2005, 63 , 131-142. [9] QUENEAU P., BANNWARTH B., CARPENTIER F. et al . — Effets indĂ©sirables mĂ©dicamenteux observĂ©s dans des services d’accueil et d’urgences français Etude prospective de l’APNET et propositions pour des mesures prĂ©ventives. Bull. Acad. Nat. MĂ©d ., 2003, 187 4, 647-670. [10] QUENEAU P. — Rapport de mission ministĂ©rielle sur la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse et sa prĂ©vention, 1998. [11] BATES SPELL N., CULLEN et al. — The costs of adverse drug events in hospitalized patients. JAMA , 1997, 277 , 307-311. [12] CLASSEN PESTOTNIK EVANS et al . — Adverse drug events in hospitalized patients excess length of stay, extra costs, and attributable mortality. JAMA , 1997, 277 , 301-306. [13] LAZAROU J., POMERANZ COREY — Incidence of adverse drug reactions in hospitalized patients A meta-analysis of prospective studies. JAMA , 1998, 279 , 1200-1205. [14] LAMY — Adverse drug effects. Clin. Geriatr. Med ., 1990, 6 , 293-307. [15] BRENNAN LEAPE LAIRD et al . — Incidence of adverse events and negligence in hospitalized patients. Results of the Harvard Medical Practice Study I. New. Engl. J. Med ., 1991, 324 , 370-376. [16] MONTAMAT CUSACK B. — Overcoming problems with polypharmacy and drug misuse in the elderly. Clin. Ger. Med ., 1992, 8 , 1, 143-158. [17] JAHNIGEN D., HANLON C., LAXSON L., LAFORCE — Iatrogenic disease in hospitalized elderly veterans. J. Am. Ger. Soc ., 1982, 30 6, 387-390. [18] DOUCET J., CHASSAGNE P., TRIVALLE C. et al. — Drug-drug interactions related to hospital admissions in older adults a prospective study of 1000 patients. J. Am. Ger. Soc ., 1996, 44 , 944-948. [19] GABRIEL JAAKKIMAINEN L., BOMBARDIER C. — Risk for serious gastrointestinal complications related to use os NSAIDs. A meta-analysis. Ann. Int. Med ., 1991, 115 , 10, 787-796. [20] GRIFFIN PIPER DAUGHERTY SNOWDEN M., RAY — Non steroidal antiinflammatory drugs use and increased risk for peptic ulcer disease in elderly persons. Ann. Int. Med ., 1991 , 114 , 4, 257-263. [21] HEERDINK LEUFKENS HERINGS et al . — Non steroidal antiinflammatory drugs associated with increased risk of congestive heart failure in elderly patients taking diuretics. Arch. Intern. Med ., 1998, 158 , 1108-1112. [22] MULKERRIN CLARK EPSTEIN — Increased salt retention and hypertension from non steroidal agents in the elderly. ., 1997, 90 6, 411-415. [23] PÉREZ GUTTHANN S., GARCIA RODRIGUEZ RAIFORD et al . — Non steroidal antiinflammatory drugs and the risk of hospitalization for acute renal failure. Arch. Intern. Med. , 1996, 156 , 2433-2439. [24] WEIL J., LANGMAN WAINWRIGHT P. et al . — Peptic ulcer bleeding accessory risk factors and interactions with non-steroidal anti-inflammatory drugs. Gut ., 2000, 46 , 27-31. [25] ROCHON GURWITZ — Drug therapy. Lancet ., 1995, 346 , 32-36. [26] HANLON SCHMADER KORONKOWSKI et al . — Adverse drug events in high risk older outpatients. J. Am. Ger. Soc ., 1997, 45 , 945-948. [27] DOUCET J., CAPET C., JÉGO A. et al . — Les effets indĂ©sirables des mĂ©dicaments chez le sujet ĂągĂ©. EpidĂ©miologie et prĂ©vention. Presse Med ., 1999, 28 , 32, 1789-1793. [28] NIELSON C. — Pharmacologic considerations in critical care of the elderly. Clin. Ger. Med ., 1994, 10 , 1, 71-89. [29] SPORE D., MOR V., HIRIS J., LARRAT P., HAWES C. — Psychotropic use among older residents of board and care facilities. J. Am. Ger. Soc ., 1995 , 43 , 1403-1409. [30] GURWITZ AVORN J., ROSS-DEGNAN D., CHOODNORSKY I., ANSELL J. — Aging and the anticoagulant response to warfarin therapy. ., 1992, 116 , 11, 901-904. [31] NASCHITZ YESHURUN D., ODEH M. et al . — Overt gastrointestinal bleeding in the course of chronic low-dose aspirin administration for secondary prevention of arterial occlusive disease. Am. J. Gastroenterol ., 1990, 85 , 4, 408-411. [32] WEIL J., COLIN-JONES D., LANGMAN M. et al . — Prophylactic aspirin and risk of peptic ulcer bleeding. Br. Med. J ., 1995, 310 , 827-830. [33] LASSMAN-VAGUE V. — HypoglycĂ©mies du diabĂ©tique ĂągĂ©. Diab..Met ., 2005 sous presse. [34] SHORR RAY DAUGHERTY GRIFFIN — Incidence and risk factors for serious hypoglycemia in older persons using insulin or sulfonylureas. Arch. Intern. Med ., 1997, 157 , 25, 1681-1686. [35] HERINGS STRICKER DE BOER A. et al . — Benzodiazepins and the risk of falling leading to femur fractures. Arch. Intern. Med ., 1995, 155 , 1801-1807. [36] DOUCET J., TRIVALLE C., CHASSAGNE P. et al . — Does age play a role in clinical presentation of hypothyroidism. J. Am. Ger. Soc ., 1994, 42 , 984-986. [37] TRIVALLE C., DOUCET J., CHASSAGNE P. et al . — Signs and symptoms of hyperthyroidism in the elderly what is different. J. Am. Ger. Soc ., 1996, 44, 50-53. [38] TRIVALLE C., CHASSAGNE P., BOUANICHE M. et al . — Nosocomial febrile illness in the elderly frequency, etiologies and risk factors. Arch. Intern. Med ., 1998, 158 , 1560-1565. [39] ATKIN VEITCH VEITCH et al . — The epidemiology of serious adverse drug reactions among the elderly. Drugs and Aging ., 1999, 14 2, 141-152. [40] BEYTH SHORR — Epidemiology of adverse drug reactions in the elderly by drug class. Drugs and Aging , 1999, 14 3, 231-239. [41] HANLON WEINBERGER M., SAMSA et al . — A randomized, controlled trial of a clinical pharmacist intervention to improve in appropriate prescribing in elderly outpatients with polypharmacy. Am. J. Med ., 1996, 100 , 428-437. [42] GRAY SOGER M., LESTICO et al . — Adverse drug events in hospitalized elderly. J. Gerontol. Biol. Sci. Med. Sci ., 1998, 53, M59-63. [43] CHAN M., NICKLASON F., VIAL — Adverse drug events as a cause of hospital admission in the elderly. Int. Med. J. 2001, 31 4, 199-205. [44] HANLON SCHMADER KORONKOWSKI et al . — Adverse drug events in high risk older outpatients. J. Am. Geriatr. Soc., 1997, 45 , 945-948. [45] European Agency for the Evaluation of Medicinal Products. — ICH Topic E7. Note for guidance on studies in support of special populations Geriatrics, London 1995. http // [46] AVORN J. — Reporting drug side effects signals and noise. JAMA , 1990, 263 13, 1823. [47] GEFFROY COUFFIN E., DOUCET J. et al . — Prescriptions inappropriĂ©es d’hĂ©parine Ă  dose curative en milieu hospitalier l’information des prescripteurs diminue-t-elle les erreurs. Presse MĂ©d., 2002, 31 , 7, 303-311. [48] FERRELL — Pain evaluation and management in the nursing home. Ann. Intern. Med ., 1995, 23 , 9, 681-687. [49] QUENEAU P., MASCRET D. — Le malade n’est pas un numĂ©ro. Sauver la MĂ©decine . O. Jacob. Ed., Paris 2004. [50] BEERS — Explicit criteria for determining potentially inappropriate medication use by the elderly. Arch. Intern. Med ., 1997, 157 , 1531-1536. [51] WILLCOX HIMMELSTEIN WOOLHANDER S. — Inappropriate drug prescribing for the community-dwelling elderly. JAMA , 1994, 272 , 292-296. [52] WILLIAMS B., BETLEY C. — Inappropriate use of non psychotropic medications in nursing homes. J. Am. Geriatr. Soc., 1995, 43 , 513-519. [53] DOUCET J., KALIMOUTOU S., CHÉDRU C. et al . — Les prescriptions de mĂ©dicaments anticholinestĂ©rasiques sont-elles adaptĂ©es au contexte mĂ©dical au cours de la dĂ©mence de type Alzheimer. ThĂ©rapie sous presse. [54] ROE ANDERSON SPIVACK B. — Use of Anticholinergic Medications by Older Adults with Dementia. JAGS , 2002, 50 , 836-842. [55] ADELMAN DALY MICHOCKI — Alternate drugs. Clin. Geriatr. Med ., 1990, 6 , 423-444. [56] QUENEAU P. — La thĂ©rapeutique est aussi la science et l’art de dĂ©-prescrire ’’. Presse. MĂ©d ., 2004, 33 9, 583-585. [57] JEANDEL C., BARRAT V., PIERSON H. et al . — L’observance mĂ©dicamenteuse et ses facteurs chez le sujet ĂągĂ©. EnquĂȘte portant sur 3090 patients hospitalisĂ©s. Rev. GĂ©r ., 1991, 16 , 7, 319-324. [58] GRYMONPRE MITENKO SITAR et al . — Drug-associated hospital admissions in older medical patients. J. Am. Ger. Soc ., 1988, 36 , 12, 1092-1098. [59] BATES SPELL N., CULLEN et al . — The costs of adverse drug events in hospitalized patients. JAMA , 1997, 277 , 307-311. [60] DAVID G. — Faire bon usage de l’erreur mĂ©dicale. Bull. Acad. Nat. MĂ©d., 2003, 187 , 1, 129-139. [61] DAVID G. — Le risque mĂ©dical punir ou prĂ©venir, ResponsabilitĂ©, 2003, 10 , 3. [62] PUGHS FINCKE BIERMAN et al . — Potentially inappropriate prescribing in elderly veterans are we using the wrong drug, wrong dose or wrong duration, J. Am. Ger. Soc ., 2005, 53 , 1282-1289. [63] BOUVENOT G., VILLANI P. — Apport des essais prĂ©-AMM Ă  la connaissance du risque iatrogĂšne chez la personne ĂągĂ©e. ThĂ©rapie , 2004, 59 2, 233-236. [64] Association PĂ©dagogique Nationale pour l’Enseignement de la ThĂ©rapeutique. — IV° Colloque National de l’APNET DĂ©fis thĂ©rapeutiques chez la personne ĂągĂ©e, Paris, 12 juin 2003. ThĂ©rapie , 2004, 59 2, 213-245. [65] BOUVENOT G. — How to prevent drug therapy risk. Rev. Med. Int., 2001, 22 , 1237-1243. [66] Agence Nationale pour le DĂ©veloppement et l’Evaluation MĂ©dicale — Prescription plurimĂ©dicamenteuse chez la personne ĂągĂ©e de plus de 70ans. Polyprescription risques et rĂšgles qui en dĂ©coulent. In Recommandations et RĂ©fĂ©rences MĂ©dicales, 1995, tome 2, 125-148. [67] Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Produits de SantĂ©. — Mise au point sur la prĂ©vention de la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse chez le sujet ĂągĂ©. Quot. MĂ©d ., 20 juillet 2005. [68] Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire des Produits de SantĂ©. — Mise au point sur le bon usage des mĂ©dicaments en cas de vague de chaleur. Avril 2005, [69] Haute AutoritĂ© de SantĂ©. — Programmes d’évaluation et d’amĂ©lioration des pratiques professionnelles Prescription mĂ©dicamenteuse chez le sujet ĂągĂ©. Septembre 2005 sous presse. [70] BOUVENOT G. — L’évaluation du mĂ©dicament Ă  la Haute AutoritĂ© de SantĂ©. Bull. Acad. Nat. MĂ©d ., sous presse. [71] Groupe SantĂ© en Action. Comment Ă©viter la iatrogĂ©nĂšse mĂ©dicamenteuse chez les personnes ĂągĂ©es, Bull. Ordre MĂ©d ., DĂ©cembre 2004. [72] LLORCA G. — Du raisonnement mĂ©dical Ă  la dĂ©cision partagĂ©e. Introduction Ă  l’éthique en mĂ©decine, Med-Line. Ed., Paris, 2003. DISCUSSION M. Claude DREUX Les essais chez les personnes ĂągĂ©es ’’ ou trĂšs ĂągĂ©es ’’ sont-ils pertinents ? En effet, les accidents mĂ©dicamenteux chez ces personnes proviennent d’une accumulation variable d’insuffisance d’éliminations rĂ©nales, hĂ©patiques, respiratoires, etc. Peut-on dĂ©finir une population ĂągĂ©e homogĂšne ? Les essais thĂ©rapeutiques chez les personnes ĂągĂ©es sont pertinents et indispensables, mais ils doivent ĂȘtre adaptĂ©s. L’extrapolation aux personnes ĂągĂ©es d’informations obtenues chez des malades plus jeunes, insuffisants rĂ©naux ou insuffisants cardiaques, ne suffit pas les personnes ĂągĂ©es cumulent ces modifications Ă  des degrĂ©s variables d’un individu Ă  l’autre. MalgrĂ© l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de cette population et les difficultĂ©s des essais thĂ©rapeutiques, l’évaluation des nouveaux mĂ©dicaments doit permettre d’obtenir un minimum d’informations indispensable Ă  leur mise sur le marchĂ© avec des conditions de sĂ©curitĂ© acceptables. Mais elle devrait ĂȘtre systĂ©matiquement complĂ©tĂ©e par une Ă©valuation, notamment de la tolĂ©rance, aprĂšs mise sur le marchĂ©, dans les conditions d’utilisation quotidienne. M. Roger NORDMANN Les sujets ĂągĂ©s ne reprĂ©sentent pas un groupe homogĂšne et les accidents mĂ©dicamenteux surviennent particuliĂšrement en cas d’altĂ©ration de l’élimination rĂ©nale. Il paraĂźt nĂ©cessaire, pour la prescription, de disposer d’une information sur la fonction rĂ©nale du patient. Dans son excellent exposĂ©, Jean Doucet a citĂ© le chiffre de 30ml/mn pour la clairance de la crĂ©atinine destinĂ© Ă  attirer une attention particuliĂšre lorsque sa valeur est infĂ©rieure. Malheureusement, le prescripteur ne dispose gĂ©nĂ©ralement pas de la mesure de cette clairance mais, par contre, du coefficient de Cockroft calculĂ© Ă  partir de la crĂ©atininĂ©mie. Peut-on considĂ©rer ce coefficient comme une indication d’intĂ©rĂȘt beaucoup plus important que la valeur de la crĂ©atinĂ©mie pour guider le prescripteur en prĂ©sence d’un patient ĂągĂ© ? Votre question concerne Ă  la fois la pratique de la dĂ©termination de la clairance de la crĂ©atininĂ©mie et la fiabilitĂ© du coefficient de Cockroft. Depuis quelques annĂ©es, les laboratoires biologiques associent de plus en plus souvent le calcul de la clairance de la crĂ©atinine au rĂ©sultat de la crĂ©atininĂ©mie. D’autre part il existe des rĂ©glettes facilitant ce calcul au lit du malade. En ce qui concerne le coefficient de Cockroft, il n’a pas Ă©tĂ© initialement validĂ© avec un nombre suffisant de personnes de plus de 75, voire 80 ans et il s’avĂšre moins prĂ©cis que d’autres mĂ©thodes de calcul. Mais il est plus facilement utilisable en pratique. Le point important n’est pas que le prescripteur non spĂ©cialiste sache prĂ©cisĂ©ment si le malade a une clairance de la crĂ©atinine un peu supĂ©rieure ou un peu infĂ©rieure Ă  30 ml/mn ; c’est qu’il sache que le malade qu’il soigne a une altĂ©ration de la filtration glomĂ©rulaire qu’il va devoir prendre en compte et surveiller. M. Jean-Luc de GENNES Dans les maillons du systĂšme humain des prescriptions et d’administration, le maillon infirmiĂšre ’’ n’est pas toujours en cause et se trouve trĂšs frĂ©quemment remplacĂ© par un ou plusieurs membres de la famille, spĂ©cialement chez les sujets ĂągĂ©s soignĂ©s Ă  leur domicile. Le problĂšme devient particuliĂšrement aigu chez les patients ĂągĂ©s et leur entourage familial administrateur, Ă©galement ĂągĂ©, avec un risque des troubles de la mĂ©moire dangereux aussi bien de la part du patient que de son entourage prescripteur. En ce cas, il faut essayer de rechercher et de proposer des solutions positives. La prĂ©paration, dĂšs la veille, ou la matinĂ©e, de sachets transparents incluant le mĂ©dicament Ă  prendre, avec Ă©tiquetage sur chaque sachet, du nom du mĂ©dicament, et de l’heure de prise, notamment pour les prises multiples fractionnĂ©es dans la journĂ©e ne serait-elle pas une solution ? Il est effectivement important de dĂ©velopper toutes les possibilitĂ©s techniques permettant de diminuer le risque frĂ©quent d’erreur d’administration des mĂ©dicaments en fonction des situations familiales, sociales et gĂ©ographiques de chaque malade. * ThĂ©rapeutique — MĂ©decine gĂ©riatrique, CHU de Rouen. ** Membre de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine. *** Association pĂ©dagogique nationale pour l’enseignement de la thĂ©rapeutique APNET. TirĂ©s Ă  part Professeur Jean DOUCET, Service de MĂ©decine Interne GĂ©riatrique, CHU de Rouen, 76031 Rouen cedex. Article reçu et acceptĂ© le 14 novembre Acad. Natle MĂ©d., 2005, 189, no 8, 1693-1709, sĂ©ance du 22 novembre 2005
Utilepersonnes ĂągĂ©es 94%. Lorsqu’on vieillit, on a parfois du mal Ă  marcher et notre vue baisse. C’est pourquoi certains objets, comme la canne ou les lunettes, peuvent ĂȘtre trĂšs utiles. Tentez de trouver les 8 choses utiles aux personnes ĂągĂ©es demandĂ©es ici :
Lorsque l’on vieillit, certaines choses sont plus difficiles Ă  faire qu’avant, la santĂ© est moins bonne et on a globalement besoin d’aide dans diffĂ©rents domaines. Mais alors, qu’est-ce qui est utile aux personnes agĂ©es ? C’est utile aux personnes ĂągĂ©es 47% Canne 12% Fauteuil roulant 11% Lunettes 8% Dentier 7% Famille 3% Aide 3% Sonotone 3% Ascenseur Autres sujets de ce niveau Choses autour du cou / Photo bonhomme de neige Pour se dĂ©placer, ils peuvent utiliser une canne, des bĂ©quilles voire une chaise roulante. L’ascenseur pour Ă©viter les escaliers. Pour mieux voir, ils portent des lunettes. Pour pouvoir manger, le dentier peut ĂȘtre une bonne solution. Pour mieux entendre, un appareil auditif sonotone est utile. Et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ils ont besoin d’aide, notamment par la famille quand c’est possible.

Cest la troisiĂšme cause d’hospitalisation en France chez la personne ĂągĂ©e, ce qui est surrĂ©aliste. Avec Anggel’dom, on a voulu centraliser les informations sur une tablette. On rentre les antĂ©cĂ©dents de la personne ĂągĂ©e, ses pathologies habituelles et les traitements actuels. Ce dossier mĂ©dical est hĂ©bergĂ© dans le cloud sur

Sommaire Une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile pour qui ?Les aides financiĂšres pour une aide Ă  domicileOĂč se renseigner pour bĂ©nĂ©ficier d’une aide Ă  domicile ?Une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile pour combien de temps ?Comment obtenir une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile ?Une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile pour qui ?Certaines personnes peuvent recourir aux services d’une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile habilitĂ©e dĂšs lors que leur Ă©tat de santĂ© fragilisĂ© le justifie. Pour y prĂ©tendre, il faut rĂ©pondre Ă  certaines conditions de dĂ©pendance, d’ñge et de ressources. Ainsi, il faut impĂ©rativement que le demandeur se trouve dans les cas de figures suivants Être dans l’impossibilitĂ© d’accomplir les tĂąches mĂ©nagĂšres les plus courantes ;Être ĂągĂ© de 60 ans en cas d’inaptitude reconnue ou d’au moins 65 ans dans les autres cas ;Percevoir des ressources mensuelles infĂ©rieures au plafond fixĂ©. A titre indicatif, pour l’annĂ©e 2016 le plafond pour un couple est de 1 243 € et de 801 € pour une personne seule. Ces montants s’entendent bien entendu en dehors des aides au caisses de retraite et de nombreuses complĂ©mentaires santĂ© accordent aux personnes retraitĂ©es les services d’une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile, sans aucune condition d’ñge. Il est recommandĂ© de se renseigner directement auprĂšs des organismes concernĂ©s pour bien connaĂźtre ses aides financiĂšres pour une aide Ă  domicileBĂ©nĂ©ficier d’une aide Ă  domicile reprĂ©sente un coĂ»t parfois difficile Ă  assumer par de nombreuses personnes. C’est pourquoi des aides financiĂšres existent. Elles peuvent ĂȘtre accordĂ©es par la caisse de retraite ou par le dĂ©partement. Selon les cas, cette aide peut ĂȘtre soit versĂ©e au bĂ©nĂ©ficiaire s’il emploie une salariĂ©e, soit directement versĂ©e Ă  l’aide-mĂ©nagĂšre lorsque cette personne est habilitĂ©e. Le bĂ©nĂ©ficiaire doit parfois s’acquitter d’une participation non prise en faut cependant noter qu’une aide financiĂšre supĂ©rieure Ă  46 000 €, versĂ©e par le dĂ©partement pour permettre la rĂ©munĂ©ration d’une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile, est considĂ©rĂ©e comme une avance. Au dĂ©cĂšs du bĂ©nĂ©ficiaire de l’aide, le montant remboursable sera prĂ©levĂ© sur la certains cas, la Caisse d’Assurance Maladie peut prendre en charge le financement des services d’une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile pour une durĂ©e de trois mois Ă  raison de huit heures par semaine au maximum. Les personnes en Affection Longue DurĂ©e ALD peuvent avoir droit Ă  deux se renseigner pour bĂ©nĂ©ficier d’une aide Ă  domicile ?L’assurĂ© a tout intĂ©rĂȘt Ă  se renseigner auprĂšs de la caisse dont il dĂ©pend avant de dĂ©poser un dossier de demande d’aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile. Selon les cas, il peut s’agir de la CPAM, de la caisse rĂ©gionale du RSI RĂ©gime Sociale des IndĂ©pendants, de la Mutuelle Sociale Agricole MSA ou encore de la CARSAT Caisse d’Assurance Retraite et de la SantĂ© au Travail.D’autre part, mairie, Conseil dĂ©partemental, Centre d’Action Sociale de la commune dont il dĂ©pend, point Information pour les personnes ĂągĂ©es, Caisse Nationale de SolidaritĂ© pour l’Autonomie CNSA sont autant de services auprĂšs desquels l’assurĂ© peut aussi obtenir les renseignements personne peut bien entendu s’informer auprĂšs de son mĂ©decin traitant. Celui-ci connait la rĂ©glementation et peut conseiller ses aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile pour combien de temps ?La durĂ©e de la prestation d’une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile est fixĂ©e en fonction des besoins du bĂ©nĂ©ficiaire. Ceux-ci sont Ă©valuĂ©s par l’organisme qui verse l’aide financiĂšre. A titre indicatif, le dĂ©partement est susceptible d’accorder les durĂ©es d’intervention suivantes Pour un couple dont les deux conjoints rĂ©unissent les conditions d’éligibilitĂ© Ă  ce type d’aide, la durĂ©e de prĂ©sence de l’aide-mĂ©nagĂšre est au maximum de 48 h/mois ;Pour une personne seule, elle est limitĂ©e Ă  30 h/ demande d’une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile est liĂ©e Ă  une prescription mĂ©dicale aprĂšs Ă©valuation de l’état de santĂ© de la personne par un professionnel de santĂ©. Ce peut ĂȘtre le cas si le patient rĂ©intĂšgre son domicile aprĂšs une opĂ©ration chirurgicale importante ou s’il est atteint d’une grave pathologie. Le recours Ă  une aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile est alors considĂ©rĂ© comme Ă©tant une nĂ©cessitĂ© absolue. L’intĂ©ressĂ© doit dĂ©poser sa demande d’aide-mĂ©nagĂšre Ă  domicile Ă  la Caisse Primaire d’Assurance Maladie dont il dĂ©pend. Ce peut ĂȘtre une autre caisse s’il ne relĂšve pas du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral. Il convient de fournir l’imprimĂ© remis par l’organisme aprĂšs l’avoir dĂ»ment complĂ©tĂ© et signĂ©, puis d’annexer au dossier la prescription mĂ©dicale et les justificatifs de des services d’une aide-mĂ©nagĂšre permet aux personnes ĂągĂ©es et Ă  celles dont l’état de santĂ© est fragilisĂ© de rester Ă  leur domicile plutĂŽt que de devoir se tourner vers un Ă©tablissement d’accueil. Les aides spĂ©cifiques facilitent l’accĂšs Ă  ce PasseportSantĂ© Avril 2017Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?À lire aussi
Aideau lever/au coucher, aide aux transferts, aide Ă  la toilette, prĂ©paration du repas, L’aide aux tĂąches mĂ©nagĂšres : vaisselle, linge. Entretien du logement. Faire les courses au marchĂ©. Le tarif pour une aide Ă  la personne dĂ©pend des prestations demandĂ©es. NĂ©anmoins, il existe des aides financiĂšres pour ce type de services.
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s A partir d’une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e auprĂšs de personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes vivant en Éhpad, cet article montre que l’autonomie est une norme prescrite mais elle est peu stabilisĂ©e dans les textes. Elle est aussi utilisĂ©e comme un outil de communication afin de mettre Ă  distance les reprĂ©sentations sociales nĂ©gatives associĂ©es Ă  ces Ă©tablissements. Dans un contexte de pĂ©nurie de personnel et de rationalisation des soins, l’autonomie apparaĂźt plutĂŽt comme un mirage. C’est plutĂŽt la dĂ©pendance totale et entiĂšre des personnes ĂągĂ©es Ă  l’égard des soignants qui est la norme. Enfin, nous montrerons que l’expĂ©rience de la norme de dĂ©pendance est vĂ©cue diffĂ©remment selon les personnes ĂągĂ©es. This article is based on a survey conducted among residents of public nursing homes in France. It shows that this residents' autonomy is a fundamental concept in french old age policies. However the concept is poorly defined and is primarily used as a communication tool by nursing homes to hide the negative social perception associated with them. In a context of lack of staff and rationalization of care, resident's autonomy seems a mirage. The reality in French public nursing homes is rather reflected by resident's total dependency on nurses. Finally, we show that the dependency of nursing home residents is lived differently from one resident to de page Texte intĂ©gral 1 Marianne Muller et Delphine Roy, L’Éhpad, dernier lieu de vie pour un quart des personnes dĂ©cĂ©dĂ©e ... 2 Sabrina Volant, L’offre en Ă©tablissement d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es en 2011 ». Études et ... 3 Alain Villez, Éhpad la crise des modĂšles », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 123, 169-184, 2007. 4 Isabelle Mallon, Vivre en maison de retraite. Le dernier chez soi, Rennes, PUR, 2004. 5 Olivier Saint-Jean et Dominique Somme, 2003, Taux d’encadrement et mĂ©dicalisation des Ă©tablisse ... 1Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, les maisons de retraite ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des Établissements d’HĂ©bergement pour Personnes AgĂ©es DĂ©pendantes Éhpad. Ces structures mĂ©dicalisĂ©es ont une double vocation. Elles accueillent des personnes dĂ©pendantes » voire trĂšs dĂ©pendantes » et les accompagnent dans tous les actes de la vie quotidienne toilette, prise de mĂ©dicament, repas etc.. Fin 2015, prĂšs de 585 500 personnes ĂągĂ©es vivent dans 7400 Éhpad et 97% d’entre elles sont accueillies en hĂ©bergement permanent1. Dans ces Ă©tablissements, prĂšs de 89 % des rĂ©sidents sont Ă©valuĂ©s comme dĂ©pendants » Ă  partir du GIR 4 et 55 % d’entre eux sont trĂšs dĂ©pendants » GIR 1 Ă  22. Les Éhpad sont dĂ©finis par une hybridation3 ĂȘtre Ă  la fois un lieu de vie de la vieil­lesse le dernier chez soi »4 tout en Ă©tant un lieu de mĂ©dicalisation des existences se rapprochant des services hospitaliers de type unitĂ© de soins de longue durĂ©e, les UnitĂ©s de Soins de Longue DurĂ©e Usld5. 6 Serge Paugam, La disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvretĂ©, Paris, PUF, coll. Le l ... 7 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie e ... 8 HĂ©lĂšne Thomas, Les vulnĂ©rables. La dĂ©mocratie contre les pauvres, Paris, Editions du Croquant, coll ... 9 L’Allocation PersonnalisĂ©e Ă  l’Autonomie APA. 2En reprenant les concepts issus du champ de la sociologie de la pauvretĂ©, les personnes ĂągĂ©es accompagnĂ©es en Éhpad peuvent ĂȘtre Ă©tudiĂ©es comme une population marquĂ©e par le concept de disqualification sociale qui renvoie au processus de dĂ©signation et d’étiquetage ainsi qu’à ses effets sur le plan identitaire6. En effet, c’est en Ă©tablissant un seuil d’ñge 60 ans et un seuil de dĂ©pendance GIR 1 Ă  4, que la sociĂ©tĂ© reconnaĂźt les personnes comme dĂ©pendantes et les relĂšgue au rang de personnes non autonomes7 » ou de sous citoyens8 » tout en leur apportant une forme d’assistance par le biais du versement d’une allocation9. La dĂ©pendance jette donc un discrĂ©dit sur cette population reconnue comme telle et cela marque profondĂ©ment l’identitĂ© des personnes. 3Dans cet article nous souhaitons saisir l’expĂ©rience sociale de la dĂ©pendance dans notre sociĂ©tĂ© selon un double objectif celui d’étudier Ă  la fois les cadres normatifs organisant par le haut » les existences des personnes ĂągĂ©es dĂ©signĂ©es comme dĂ©pendantes » et les consĂ©quences de cet Ă©tiquetage sur le plan identitaire. En d’autres termes, quelles sont les injonctions normatives dans les politiques de la vieillesse et en particulier celles destinĂ©es aux personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes ? Comment ces injonctions sont-elles mises Ă  l’épreuve dans les Éhpad par les professionnels et les personnes ĂągĂ©es ? 10 Cet article s’appuie sur une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e dans le cadre d’un travail doctoral soutenu Ă  l’Ecole ... 11 L’enquĂȘte a Ă©tĂ© menĂ©e au sein de deux Ă©tablissements gĂ©rĂ©s par des groupes privĂ©s, deux appartenant ... 4Pour rĂ©aliser ce travail10, j’ai menĂ© une enquĂȘte qualitative combinant des observations participantes Ă  dĂ©couvert d’un Ă  cinq mois comme stagiaire dans le service des animations au sein de cinq Éhpad11 et cinquante entretiens semi-directifs avec les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes vivant dans ces Ă©tablissements. J’ai Ă©galement rĂ©alisĂ© des entretiens avec les directeurs de ces structures. 5Nous ferons d’abord un Ă©tat des lieux des normes structurant les expĂ©riences de vie des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Nous verrons que l’autonomie est une vĂ©ritable injonction en Éhpad et qu’elle constitue Ă©galement un outil de communication pour valoriser les pratiques professionnelles I. Puis, nous montrerons la maniĂšre dont cette injonction se rĂ©vĂšle ĂȘtre un mirage. En effet, les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les professionnels et le manque de moyens humains ne permettent pas de valoriser l’autonomie individuelle. L’injonction normative est plutĂŽt celle d’une mise en dĂ©pendance totale et entiĂšre aux professionnels et les comportements faisant part d’une autonomie peuvent ĂȘtre stigmatisĂ©s par le personnel. La maniĂšre dont les personnes ĂągĂ©es vivent l’expĂ©rience de la dĂ©pendance dans toutes les dimensions de leur existence, et en particulier, dans les liens qu’elles entretiennent avec les soignants, mĂ©rite une attention particuliĂšre II. I – L’injonction Ă  l’autonomie en Éhpad 12 Emmanuel Kant, Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs, Paris, Delagrave, 1994. 13 Alain Ehrenberg, La sociĂ©tĂ© du malaise. Le mental et le social, Paris, Odile Jacob, coll. Science ... 14 Nicolas Duvoux, L’autonomie des assistĂ©s. Sociologie des politiques d’insertion. Paris, PUF, coll. ... 15 Ibid, 1999. 16 Ibid, 2009. 17 Bernard Ennuyer, Les malentendus de la dĂ©pendance. De l’incapacitĂ© au lien social, Paris, Dunod, co ... 6L’autonomie entendue comme gouvernement de soi »12 est la valeur suprĂȘme des sociĂ©tĂ©s nĂ©olibĂ©rales13. Elle apparaĂźt ĂȘtre une notion relativement paradoxale pour des individus vulnĂ©rables. Pourtant, cette norme est largement diffusĂ©e dans les politiques sociales, en particulier, Ă  l’égard des personnes fragilisĂ©es sur le marchĂ© du travail14. Ces derniĂšres sont considĂ©rĂ©es comme les maĂźtres d’Ɠuvre de leur propre existence »15 et l’autonomie est une norme institutionnelle Ă  partir de laquelle elles sont Ă©valuĂ©es16. L’autonomie repose donc sur la capacitĂ© de dĂ©terminer par soi-mĂȘme les rĂšgles de sa conduite en connaissance de cause17 ; elle insiste sur la capacitĂ© des individus Ă  ĂȘtre responsables de leur parcours de vie et Ă  ĂȘtre actifs dans leur existence. Ainsi, on peut se demander dans quelle mesure cette injonction est utile pour comprendre la situation des personnes ĂągĂ©es. 7Nous reviendrons sur le glissement sĂ©mantique pour dĂ©signer les personnes ĂągĂ©es ainsi que ses effets A. Puis, nous montrerons que la notion d’autonomie bĂ©nĂ©ficie d’une large diffusion dans les politiques de la vieillesse tout en Ă©tant floue et peu stabilisĂ©e dans les textes lĂ©gislatifs B. Enfin, l’autonomie sera analysĂ©e comme un outil de communication pour les Éhpad permettant de rassurer les familles et d’attirer de la clientĂšle C. A – De la dĂ©pendance » Ă  la perte d’autonomie » 18 Ibid, 2004. 19 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie e ... 20 Loi n° 97-60 du 24 janvier 1997. 21 Autonomie GĂ©rontologique Groupe Iso Ressources. 8Le terme de dĂ©pendance » est une notion issue du monde mĂ©dical qui s’est imposĂ©e dans le champ de la vieillesse dans les annĂ©es 1980 pour quali­fier les personnes ĂągĂ©es de plus de 60 ans qui, en raison d’incapacitĂ©s, ont besoin d’ĂȘtre aidĂ©es dans les actes de la vie courante18. Cette dĂ©finition de la dĂ©pendance connote ces personnes nĂ©gativement car elle repose sur un critĂšre bio-mĂ©dical qui rĂ©duit la personne Ă  son incapacitĂ© Ă  faire, au dĂ©triment de la connotation positive de solidaritĂ© et de relation nĂ©cessaire aux autres19. À la fin des annĂ©es 1990, la loi instaurant la Prestation SpĂ©cifique DĂ©pendance PSD a officiellement instituĂ© la dĂ©pendance comme Ă©tant l’état de la personne qui, malgrĂ© les soins qu’elle est susceptible de recevoir, a besoin d’ĂȘtre aidĂ©e pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie, ou requiert une surveillance rĂ©guliĂšre »20. La loi officialise Ă©galement des seuils de dĂ©pendance » Ă©valuĂ©s objectivement par un algorithme en instaurant un outil de mesure des incapacitĂ©s la grille nationale AGGIR21. 22 Loi n° 2001-647 du 20 juillet 2001 relative Ă  la prise en charge de la perte d'autonomie des person ... 9En 2001, la loi du 20 janvier crĂ©e l’Allocation PersonnalisĂ©e Ă  l’Autonomie APA en remplacement de la PSD. Cette allocation est une compensation partielle des frais occasionnĂ©s par les difficultĂ©s de la vie quotidienne. Le changement sĂ©mantique de la PSD Ă  l’APA a pour objectif de donner une dĂ©nomination plus positive aux personnes ĂągĂ©es souffrant d’incapacitĂ©s. La loi ne parle plus de dĂ©pendance mais de perte d’autonomie » Toute personne ĂągĂ©e rĂ©sidant en France qui se trouve dans l’incapacitĂ© d’assumer les consĂ©quences du manque ou de la perte d’autonomie liĂ©es Ă  son Ă©tat physique ou mental, a droit Ă  une allocation personnalisĂ©e d’autonomie permettant une prise en charge adaptĂ©e Ă  ses besoins. Cette allocation, dĂ©finie dans des conditions identiques sur l’ensemble du territoire national, est destinĂ©e aux personnes qui, nonobstant les soins qu’elles sont susceptibles de recevoir, ont besoin d’une aide pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou dont l’état nĂ©cessite une surveillance rĂ©guliĂšre »22. 23 Ibid, 2013. 24 Ibid, 2013 10Ainsi, le terme de perte d’autonomie » est devenu le qualificatif politiquement correct pour dĂ©signer les personnes ĂągĂ©es ayant besoin d’ĂȘtre aidĂ©es dans leur vie quotidienne. Il met l’accent sur le respect des droits individuels. Cependant, la loi, qui ne dĂ©finit pas l’autonomie, repose Ă  nouveau sur une approche dĂ©ficitaire et incapacitaire23. Le terme perte d’autonomie » accentue la confusion entre l’autonomie fonctionnelle », c’est-Ă -dire la capacitĂ© Ă  effectuer par soi-mĂȘme un certain nombre d’actes de la vie quotidienne et l’autonomie dĂ©cisionnelle », c’est-Ă -dire la capacitĂ© Ă  dĂ©terminer par soi-mĂȘme les rĂšgles de sa conduite en connaissance de cause24. Pourtant, une personne ĂągĂ©e en perte d’autonomie fonctionnelle peut toujours faire preuve d’une autonomie dĂ©cisionnelle. Ce glissement sĂ©mantique est concomitant avec l’émergence de la notion d’autonomie dans les politiques de la vieillesse. B – L’autonomie dans les politiques de la vieillesse 25 Extrait de la Charte des droits et libertĂ©s des personnes ĂągĂ©es en situation de handicap ou de dĂ©pe ... 11On l’a vu, l’autonomie bĂ©nĂ©ficie d’une large diffusion dans les politiques sociales. Elle est Ă©galement visĂ©e par les politiques de la vieillesse et en particulier celles destinĂ©es aux personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Par exemple, la Charte des droits et libertĂ©s des personnes ĂągĂ©es en situation de handicap ou de dĂ©pendance Ă©laborĂ©e en 1989 par la commission Droits et LibertĂ©s » de la Fondation Nationale de GĂ©rontologie FNG, soutenue dĂšs l’origine par la MinistĂšre en charge des politiques de la vieillesse, puis modifiĂ©e en 2007 pour tenir compte de l’évolution de la rĂ©flexion gĂ©rontologique sur une dĂ©cennie, rĂ©affirme la citoyennetĂ© et l’inscription dans la sociĂ©tĂ© de ces personnes ĂągĂ©es en tant que sujets de droit. L’extrait du prĂ©ambule de la Charte est rĂ©vĂ©lateur de la maniĂšre dont les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes sont dĂ©finies dans les discours publics. Elle rĂ©affirme des principes reconnus dans la DĂ©claration de 1789 dont le droit Ă  la citoyennetĂ© et une autonomie pour ces personnes et en particulier leur autonomie dĂ©cisionnelle. Cependant, l’injonction Ă  l’autonomie apparaĂźt peu stabilisĂ©e dans les textes lĂ©gislatifs. Dans certaines dispositions, elle fait Ă©cho Ă  l’autonomie dĂ©cisionnelle tandis que dans d’autres, elle fait davantage rĂ©fĂ©rence Ă  une autonomie fonctionnelle brouillant les dĂ©finitions de cette injonction. Par exemple on peut lire dans cette mĂȘme charte, l’article 8 spĂ©cifiquement dĂ©diĂ© Ă  la PrĂ©servation de l’autonomie » La prĂ©vention des handicaps et de la dĂ©pendance est une nĂ©cessitĂ© pour la personne qui vieillit. La vieillesse est un Ă©tat physiologique qui n’appelle pas en soi de mĂ©dicalisation. Le handicap physique ou psychique rĂ©sulte d’états pathologiques, dont certains peuvent ĂȘtre prĂ©venus ou traitĂ©s. Une dĂ©marche mĂ©dicale prĂ©ventive se justifie, chaque fois que son efficacitĂ© est dĂ©montrĂ©e. En particulier, la personne exposĂ©e Ă  un risque, soit du fait d’un accident, soit du fait d’une maladie chronique, doit bĂ©nĂ©ficier des actions et des moyens permettant de prĂ©venir ou de retarder l’évolution des symptĂŽmes dĂ©ficitaires et de leurs complications 
. Handicaps et dĂ©pendance peuvent mettre la personne sous l’emprise d’autrui. La prise de conscience de cette emprise par les professionnels et les proches est la meilleure protection contre le risque de maltraitance »25. 26 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie e ... 27 Loi n° 2015-1776 du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l'adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement. 28 Ibid, 2013. 12Cet article insiste particuliĂšrement sur une dĂ©finition incapacitaire et mĂ©dicale de l’autonomie et des capacitĂ©s fonctionnelles des personnes ĂągĂ©es, au dĂ©triment de leurs capacitĂ©s dĂ©cisionnelles26. Plus rĂ©cemment, la loi du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement27 se rĂ©fĂšre Ă  plusieurs reprises Ă  cette conception mĂ©dicale de l’autonomie et insiste sur ce que les personnes ĂągĂ©es ne savent plus faire sur le plan fonctionnel. Ainsi, l’autonomie est abordĂ©e exclusivement du point de vue d’une rĂ©duction » et d’une perte » et selon une perspective mĂ©dicale de prĂ©vention. Cela peut conduire Ă  une forme de stigmatisation de ces individus la perte d’autonomie fonctionnelle occulte les ressources et les capacitĂ©s des personnes ĂągĂ©es souffrant d’incapacitĂ©s fonctionnelles Ă  dĂ©terminer par elles-mĂȘmes leurs rĂšgles de conduite en connaissance de cause c’est-Ă -dire leur autonomie dĂ©cisionnelle28. Pour les Ă©tablissements, cette dĂ©finition floue de l’autonomie est Ă©galement utilisĂ©e pour communiquer sur leurs pratiques d’accompagnement. C – L’accompagnement Ă  l’autonomie en Éhpad un outil de communication 29 Loi n° 2002-2. 30 Nicole Benoit-Lapierre, RithĂ©e Cevasco et Markos Zafiropoulos, Vieillesse des pauvres. Les chemins ... 31 Section 1 Des fondements de l’action sociale et mĂ©dico-sociale, article 2 de la loi n° 2002-2 rĂ©n ... 13Les institutions comme les Éhpad sont rĂ©gis par la loi du 2 janvier 2002 rĂ©novant l’action sociale et mĂ©dico-sociale29, laquelle a profondĂ©ment modifiĂ© les pratiques professionnelles en mettant explicitement en avant la norme d’autonomie au sein des Ă©tablissements afin de protĂ©ger les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes de leur vulnĂ©rabilitĂ©. Autrement dit, tout est mis en Ɠuvre dans les textes lĂ©gislatifs pour tenir Ă  distance le plus possible la figure repoussoir du vieillard passif et en relation d’assujettissement avec les soignants30. L’extrait ci-dessous illustre les principes fondateurs des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux L’action sociale et mĂ©dico-sociale tend Ă  promouvoir, dans un cadre interministĂ©riel, l’autonomie et la protection des personnes, la cohĂ©sion sociale, l’exercice de la citoyennetĂ©, Ă  prĂ©venir les exclusions et en corriger les effets 
 »31. 32 Section 2 Des droits des usagers du secteur social et mĂ©dico-social, article 7 de la loi n°2002-2 ... 14L’autonomie renvoie Ă  la citoyennetĂ© et la protection des personnes ĂągĂ©es. Elle est la norme encadrant les expĂ©riences de vie des personnes ĂągĂ©es vivant en Ă©tablissement. L’article 7 de la loi, insiste sur l’affirmation des droits, des libertĂ©s individuelles et la dignitĂ© des personnes ĂągĂ©es L’exercice des droits et libertĂ©s individuels est garanti Ă  toute personne prise en charge par des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux. Dans le respect des dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires en vigueur, lui sont assurĂ©s Le respect de sa dignitĂ©, de son intĂ©gritĂ©, de sa vie privĂ©e, de son intimitĂ© et de sa sĂ©curitĂ©. Une prise en charge et un accompagnement individualisĂ© de qualitĂ© favorisant son dĂ©veloppement, son autonomie et son insertion, adaptĂ©s Ă  son Ăąge et Ă  ses besoins, respectant son consentement Ă©clairĂ© qui doit ĂȘtre systĂ©matiquement recherchĂ© lorsque la personne est apte Ă  exprimer sa volontĂ© et Ă  participer Ă  la dĂ©cision. A dĂ©faut, le consentement de son reprĂ©sentant lĂ©gal doit ĂȘtre recherchĂ© »32. 33 Le livret d’accueil, la charte des droits et libertĂ©s de la personne accueillie, le contrat de sĂ©jo ... 34 Article 8 de la Charte des droits et libertĂ©s de la personne accueillie. 15Dans cet extrait, la mĂ©dicalisation des existences n’apparaĂźt pas incompatible avec la promotion de l’autonomie individuelle, des libertĂ©s et de la citoyennetĂ© des rĂ©sidents. La loi de 2002 les protĂšge en rĂ©affirmant le respect de sa dignitĂ©, de son intĂ©gritĂ©, de sa vie privĂ©e, de son intimitĂ©, de sa sĂ©curitĂ© » ; elle insiste Ă©galement sur le respect du consentement Ă©clairĂ© qui doit ĂȘtre systĂ©matiquement recherchĂ© ». L’accueil des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes voire trĂšs dĂ©pendantes ne doit donc pas remettre en question leur autonomie comprise dans sa dimension dĂ©cisionnelle ». Afin de garantir l’exercice des droits et de l’autonomie des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes, la loi a mis en place sept outils encadrant les pratiques professionnelles et les existences33. Par exemple, la Charte de droits et des libertĂ©s de la personne accueillie se compose de douze articles dont l’un est intitulĂ© droit Ă  l’autonomie » Dans les limites dĂ©finies dans le cadre de la rĂ©alisation de sa prise en charge ou de son accompagnement et sous rĂ©serve des dĂ©cisions de justice, des obligations contractuelles ou liĂ©es Ă  la prestation dont elle bĂ©nĂ©ficie et des mesures de tutelle ou de curatelle renforcĂ©e, il est garanti Ă  la personne la possibilitĂ© de circuler librement. À cet Ă©gard, les relations avec la sociĂ©tĂ©, les visites dans l’institution, Ă  l’extĂ©rieur de celle-ci sont favorisĂ©es. Dans les mĂȘmes limites et sous les mĂȘmes rĂ©serves, la personne rĂ©sidente peut, pendant la durĂ©e de son sĂ©jour, conserver ses biens, effets et objets personnels et lorsqu’elle est majeure, disposer de son patrimoine et de ses revenus »34. 16Le droit Ă  l’autonomie fait rĂ©fĂ©rence Ă  la libre circulation, le maintien du lien social et Ă  la dĂ©tention des biens matĂ©riels et financiers pour les personnes ĂągĂ©es. Il est prĂ©cisĂ© Ă©galement que le contenu de ce droit peut varier suivant le degrĂ© de dĂ©pendance des rĂ©sidents selon les limites dĂ©finies dans le cadre de la rĂ©alisation de sa prise en charge ou de son accompagnement » et des mesures de protection juridique. 17L’analyse des textes lĂ©gislatifs montre que l’autonomie est la norme fondamentale pour encadrer les pratiques professionnelles et les expĂ©riences de vie. Toutefois, l’autonomie bien plus qu’une injonction normative dans les Ă©tablissements, peut Ă©galement ĂȘtre un outil de communication. En effet, les gĂ©rants des Éhpad quel que soit leur statut public ou privĂ©, mettent en avant l’autonomie. Celle-ci est alors porteuse de reprĂ©sentations sociales positives comme le montrent ces deux extraits de brochure de deux Éhpad publics 35 Extrait d’une brochure d’un Éhpad public. 18 SĂ©rĂ©nitĂ© et bien-ĂȘtre des lieux de vie dĂ©diĂ©s Ă  la convivialitĂ©, Ă  la dĂ©tente, Ă  l’autonomie »35. 36 Extrait d’une brochure d’un Éhpad public. 19 Salle Ă  manger, cafĂ©tĂ©ria, espace d’animation et salon de coiffure permettent aux rĂ©sidents de participer Ă  des activitĂ©s visant au maintien de leur autonomie »36. 20Ainsi, l’autonomie est scandĂ©e comme un slogan publicitaire pour rassurer les familles et les rĂ©sidents. Elle apparaĂźt lĂ  encore comme un concept flou dont les dĂ©finitions sont peu stabilisĂ©es. Dans ces extraits, les Ă©tablissements mettent Ă  disposition des lieux de vie dĂ©diĂ©s Ă  l’autonomie alors que dans un autre, la rĂ©fĂ©rence Ă  l’autonomie est plus implicite 37 Extrait d’une brochure d’un Éhpad privĂ© Ă  but lucratif. 21 Pour Ă©viter la perte d’autonomie, les personnes ĂągĂ©es sont invitĂ©es, en fonction de leurs possibilitĂ©s et de leurs souhaits Ă  participer aux actes de la vie quotidienne mise de la table, pliage du linge, atelier cuisine, jardinage37. 38 Christophe BartholomĂ© et Didier Vrancken, L’accompagnement un concept au cƓur de l’Etat social ... 39 Ibid, 2005. 22En utilisant les vocables leurs possibilitĂ©s » et leurs souhaits », c’est l’autonomie dĂ©cisionnelle qui est directement ciblĂ©e. Les actes de la vie quotidienne mentionnĂ©s font rĂ©fĂ©rence au maintien d’une autonomie fonctionnelle. L’autonomie est donc une aspiration Ă  atteindre dans ces Ă©tablissements. Cependant, les niveaux d’incapacitĂ©s des personnes ĂągĂ©es rendent illusoires, dans la pratique quotidienne, la promotion d’une telle autonomie. L’analyse des brochures rĂ©vĂšle que c’est plutĂŽt l’accompagnement au maintien de l’autonomie » qui est valorisĂ©. Issu des politiques du handicap cette norme s’est diffusĂ©e largement dans les politiques sociales Ă  destination des plus vulnĂ©rables38. Elle se caractĂ©rise par une approche individualisĂ©e et une recherche constante de l’activation des potentialitĂ©s des personnes. Le contenu mĂ©thodologique de la pratique n’a pas Ă©tĂ© dĂ©fini par les textes de loi, laissant le concept totalement ouvert sur la pratique39. Ainsi, dans les brochures, l’accompagnement au maintien de l’autonomie est mis en lumiĂšre pour rĂ©pondre aux besoins des personnes ĂągĂ©es fragilisĂ©es par leur Ă©tat de santĂ© 40 Extrait d’une brochure d’un Éhpad privĂ© Ă  but lucratif. 23 L’ensemble du personnel est formĂ© Ă  l’accompagnement spĂ©cifique de la personne ĂągĂ©e. PrĂ©sent en nombre important, il s’assure au quotidien du bien-ĂȘtre de chacun des rĂ©sidents et encourage son autonomie, en tenant compte de ses particularitĂ©s aussi bien psychologiques que mĂ©dicales »40. 41 Extrait d’une brochure d’un Éhpad privĂ© Ă  but lucratif. 24 Le personnel formĂ© Ă  la gĂ©riatrie s’assure du bien-ĂȘtre des rĂ©sidents et encourage son autonomie, en utilisant une approche parfaitement adaptĂ©e aux personnes ĂągĂ©es »41. 25À travers ces brochures, on remarque la maniĂšre dont ces Ă©tablissements se prĂ©sentent eux-mĂȘmes pour attirer de la clientĂšle et rassurer les personnes ĂągĂ©es et leurs familles. Les Éhpad insistent sur les moyens mis en place pour encourager », stimuler, prĂ©server ou restaurer » l’autonomie des rĂ©sidents. Ces textes sont, la plupart du temps, agrĂ©mentĂ©s de photographies mettant en scĂšne les soignants dans l’accompagnement aux actes de la vie quotidienne. 26AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© un Ă©tat des lieux des cadres structurant par le haut les expĂ©riences de vie des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes, il convient de s’interroger sur les rĂ©percussions de l’injonction Ă  l’accompagnement au maintien de l’autonomie dans la pratique quotidienne au sein des Éhpad. II – Les mirages de l’autonomie en Éhpad 42 Valentine TrĂ©pied, Devenir dĂ©pendant. Approche sociologique du grand Ăąge en institution, thĂšse de d ... 27Sur le terrain, la rĂ©alitĂ© est beaucoup plus contrastĂ©e. L’autonomie prĂŽnĂ©e dans les Ă©tablissements semble un mirage c’est-Ă -dire une notion valorisante mais difficile, voire impossible, Ă  appliquer. Un certain nombre d’inĂ©galitĂ©s structurelles analysĂ©es tant du point de vue de l’amĂ©nagement de l’espace que des populations accueillies, rendent illusoire la mise en pratique de l’injonction Ă  l’autonomie42. Ainsi, il existe un dĂ©calage manifeste entre les discours affichĂ©s sur l’autonomie et l’individualisation de la prise en charge. 28Tout d’abord, nous dĂ©crirons la mise Ă  l’épreuve dans la vie quotidienne des injonctions institutionnelles Ă  l’accompagnement Ă  l’autonomie » A, puis on s’interrogera sur la maniĂšre dont sont perçus les actes quotidiens d’autonomie des rĂ©sidents B ainsi que leur ressenti concernant les liens de dĂ©pendance qu’ils entretiennent avec les soignants C A – La mise en dĂ©pendance des existences 43 Catherine Mercadier Le travail Ă©motionnel des soignants, Paris, Seli Arsan, 2008. 29L’accueil d’une population aux lourdes incapacitĂ©s physiques et/ou psychiques ainsi que les difficultĂ©s du secteur gĂ©riatrique manque de personnel, de formations et exigence de productivitĂ© ne sont pas toujours compatibles avec la valorisation de l’autonomie des rĂ©sidents. Les pratiques professionnelles s’organisent plutĂŽt autour des pratiques de nursing43, routiniĂšres, rĂ©alisĂ©es avec une automaticitĂ© selon un temps imparti. Les soins d’hygiĂšne et de confort toilette, habillage, distribution de mĂ©dicaments, etc. y sont prĂ©dominants et rythment le quotidien des rĂ©sidents. La gestion planifiĂ©e de la vie quotidienne impose des rythmes institutionnels et collectifs aux personnes ĂągĂ©es ce qui rĂ©duit leur autonomie. L’extrait d’entretien rĂ©alisĂ© avec une directrice d’établissement privĂ© non lucratif est, Ă  ce titre, explicite 44 Directrice d’un Éhpad privĂ© non lucratif. 30 Alors le matin ils ont le petit-dĂ©jeuner, la douche, le repas, on les descend, il faut les remonter pour la sieste et aprĂšs Ă  trois heures on leur dit c’est l’animation ». Alors, des fois, il faut les stimuler parce que si on Ă©coute tout ce qu’ils disent ils ne vont rien faire
ils sont trĂšs contents aprĂšs les animations. Voyez aujourd’hui on a un problĂšme d’ascenseur 
, donc on va les descendre pour manger, on va les remonter pour faire la sieste et on va les redescendre pour les animations et on va les remonter ou peut-ĂȘtre pas parce qu’à 17h30 il y a la messe, donc de la messe il faut les redescendre pour le repas donc pour le personnel ça leur fait une sacrĂ©e journĂ©e ! Une sacrĂ©e journĂ©e aussi aux rĂ©sidents ! »44 31En dĂ©crivant une journĂ©e au sein de son Ă©tablissement, cette directrice tĂ©moigne des rythmes soutenus et rationnalisĂ©s de la prise en charge des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. L’utilisation du pronom personnel on » traduit les relations de dĂ©pendance Ă©troites existant entre les rĂ©sidents et le personnel. Durant mes observations, j’ai pu remarquer plusieurs pratiques institutionnelles rĂ©duisant inĂ©vitablement l’autonomie des personnes ĂągĂ©es. Par exemple, l’usage systĂ©matique des protections pour les incontinences est courant. Cette pratique permet de gagner du temps et de faciliter le travail des soignants. Parfois, j’ai Ă©tĂ© interrompue dans la rĂ©alisation de mes entretiens avec les rĂ©sidents par l’intervention d’un professionnel entrant dans la chambre de l’un de mes enquĂȘtĂ©s pour changer sa protection, sans d’ailleurs attendre que je quitte la chambre pour intervenir. 32Ainsi, la mise en dĂ©pendance totale des rĂ©sidents par certaines pratiques professionnelles contredit les injonctions au maintien de leur autonomie. Tout se passe comme si l’autonomie Ă©tait, pour le moins, partiellement inatteignable du fait de l’organisation du travail et comme si les professionnels sous pressions Ă©taient contraints, par souci d’efficacitĂ© et gain de temps, Ă  restreindre l’autonomie des personnes ĂągĂ©es. Finalement, c’est de fait une injonction Ă  la mise en dĂ©pendance totale et entiĂšre aux professionnels qui organise les existences et l’autonomie n’est pas encouragĂ©e. Elle peut mĂȘme ĂȘtre, dans certaines situations, stigmatisĂ©e par le personnel. B – La stigmatisation de l’autonomie au quotidien 45 Emile Durkheim, De la division du travail social, Paris, PUF, coll. Quadrige », 2007 1Ăšre Ă©ditio ... 46 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie e ... 33Depuis la loi de 2002 rĂ©novant l’action sociale et mĂ©dico-sociale, les Éhpad doivent fournir aux rĂ©sidents un contrat de sĂ©jour dĂ©finissant les droits et les obligations de l’établissement et des personnes ĂągĂ©es. Celles-ci s’engagent alors Ă  respecter les autres rĂ©sidents, les rĂšgles de fonctionnement, Ă  adopter un comportement respectueux Ă  l’égard de tous les membres de la structure personnel, rĂ©sident et donc Ă  respecter l’ordre social interne. L’ordre social, s’entend comme un ordre moral qui Ă©merge de l’intĂ©riorisation de normes et de valeurs par l’individu45. Dans une perspective interactionniste, en Éhpad, les personnes ĂągĂ©es doivent tenir un rĂŽle de dĂ©pendant » entendu comme personne incapable de vivre seule et assujettie aux autres46. Certaines actions individuelles des rĂ©sidents, traduisant une volontĂ© d’autonomie, peuvent dĂšs lors ĂȘtre interprĂ©tĂ©es comme la manifestation d’une transgression Ă  l’ordre social interne Ă  l’institution et conduire des rĂ©sidents Ă  se sentir pointĂ©s du doigt par le personnel voire Ă  ĂȘtre stigmatisĂ©s. C’est le cas d’une personne ĂągĂ©e de 87 ans, ancienne ouvriĂšre, atteinte d’une tumeur au visage qui lui dĂ©forme les yeux et lui rĂ©duit son champ de vison. Elle a dĂ©jĂ  fait plusieurs chutes occasionnĂ©es par son handicap. Cependant, elle met un point d’honneur Ă  continuer Ă  marcher seule sans l’aide d’un dĂ©ambulateur ou d’une chaise roulante. Elle se distingue des autres rĂ©sidents car elle privilĂ©gie, malgrĂ© son Ă©tat de santĂ©, l’utilisation de l’escalier 47 Mme Erable, 87 ans, ancienne femme de mĂ©nage, trois enfants, Éhpad public. 34 Une chose que je fais, ça les Ă©tonne, je ne prends jamais l’ascenseur, je descends et je remonte les escaliers seule parce que j’estime que les ascenseurs sont faits pour les fauteuils roulants, oui parce qu’il y en a beaucoup. Moi, ça me fait du bien de marcher, de faire bouger mes articulations. Alors quand je rencontre l’infirmiĂšre, elle me dit Comment ? Vous ne prenez pas l’ascenseur ? ». Elle me dit qu’il faut que je fasse attention parce que j’ai des malaises Ă  cause de ma tumeur, je tombe assez souvent »47. 35En adoptant un rĂŽle social diffĂ©rent de celui attendu, cette rĂ©sidente met l’établissement Ă  l’épreuve. En effet, elle ne se rĂ©sout pas Ă  utiliser l’ascenseur et en dĂ©pit des accidents potentiels, elle cherche Ă  garder coĂ»te que coĂ»te une prise sur son existence. L’infirmiĂšre qui est garante de l’état de santĂ© des personnes ĂągĂ©es, lui signale les risques encourus par son comportement. En utilisant l’expression, ça les Ă©tonne » et en citant l’infirmiĂšre, elle dĂ©montre qu’elle ressent une certaine forme de stigmatisation. Son comportement interpelle les soignants de l’établissement et ils ne l’encouragent pas, ne l’accompagnent pas dans sa volontĂ© de garder une certaine forme d’autonomie. On peut observer cette transgression des rĂšgles institutionnelles dans d’autres situations, comme par exemple, l’entretien de la chambre. Certaines personnes ĂągĂ©es souhaitent garder une marge de manƓuvre sur cette activitĂ© en nettoyant elles-mĂȘmes leur espace privĂ© malgrĂ© les recommandations du personnel. 36Ainsi, ces exemples montrent que les initiatives individuelles des personnes ĂągĂ©es vivant en Éhpad ne sont pas toujours encouragĂ©es. Au contraire, elles doivent respecter l’ordre social interne qui repose sur une norme de dĂ©pendance entiĂšre et totale aux professionnels. On peut dĂ©sormais se demander comment ces personnes vivent cette expĂ©rience de la dĂ©pendance dans les liens qu’elles nouent avec les soignants. C – L’expĂ©rience inĂ©gale de la relation soignante 48 Valentine TrĂ©pied, Solitude en Éhpad. L’expĂ©rience vĂ©cue de la relation soignante par les personn ... 49 Erving Goffman, Stigmates, les usages sociaux des handicaps, Éditions de Minuit, coll. Le sens co ... 37En Éhpad, les liens entre les personnes ĂągĂ©es et les soignants sont spĂ©cifiques, car ils ne sont pas Ă©lectifs. En effet, les rĂ©sidents ne choisissent pas les professionnels intervenant au quotidien auprĂšs d’eux. Ces relations constantes sont imposĂ©es. Toutefois, l’expĂ©rience de la relation soignante est inĂ©gale selon les personnes ĂągĂ©es48. Pour certaines d’entre elles - celles disposant de ressources Ă©conomiques, familiales, culturelles etc. les plus fortes - la relation soignante se fait sous le mode d’une coopĂ©ration totale et entiĂšre. Les professionnels sont dĂ©crits par les rĂ©sidents avec des qualificatifs valorisants et bienveillants, par exemple elles sont trĂšs gentilles », elles prennent soin de nous ». Les personnes ĂągĂ©es endossent en quelque sorte le rĂŽle de rĂ©sident idĂ©al », celui qui ne demande pas trop de travail. Pour elles, la relation soignante peut ĂȘtre envisagĂ©e comme une sorte de levier identitaire leur permettant d’acquĂ©rir une reconnaissance sociale et une valorisation identitaire. Elles cherchent Ă  tout prix Ă  mettre Ă  distance le stigmate liĂ© Ă  dĂ©pendance49. Pour d’autres, personnes ĂągĂ©es – celles appartenant Ă  des milieux sociaux plus hĂ©tĂ©rogĂšnes -, les liens se font avec une certaine ambivalence. La vie institutionnelle cristallise tout un ensemble de frustrations identitaires. Elles souhaitent ĂȘtre accompagnĂ©es dans la vie quotidienne par le personnel, mais elles sont particuliĂšrement insatisfaites des relations nouĂ©es. Ces personnes regrettent de ne pas susciter davantage d’attention et d’empathie. Par exemple, cette rĂ©sidente ĂągĂ©e de 83 ans, ancienne secrĂ©taire Je n’arrive pas Ă  faire ma toilette seule du cĂŽtĂ© droit. Personne ne m’aide. Je n’ose pas demander aux filles, car elles sont dĂ©bordĂ©es. On manque de personnel et d’argent ». 50 Bernard Ennuyer, Les malentendus de la dĂ©pendance. De l’incapacitĂ© au lien social, Dunod, coll. A ... 51 Robert Castel, Les mĂ©tamorphoses de la question sociale, Gallimard, coll. Folio Essai », Paris, 1 ... 38Tout en Ă©tant constante et rĂ©guliĂšre, la relation soignante est pauvre en qualitĂ© et en contenu. Les rĂ©sidents pointent du doigt l’ensemble des dysfonctionnements de l’Éhpad et ils critiquent souvent avec virulence la pĂ©nurie de personnel, l’insuffisance des aides, le manque de temps des soignants. Ainsi, les interactions les renvoient Ă  une image dĂ©valorisĂ©e d’eux-mĂȘmes et le sentiment d’ĂȘtre transparents dans les Ă©changes. Enfin, pour une autre catĂ©gorie de rĂ©sidents, les relations avec les professionnels sont particuliĂšrement destructrices. Ces personnes se conforment entiĂšrement Ă  la dĂ©finition et aux reprĂ©sentations sociales associĂ©es Ă  la dĂ©pendance dans la sociĂ©tĂ© c’est-Ă -dire Ă  des sentiments d’inutilitĂ© sociale, d’assujettissement aux autres et de dĂ©chĂ©ance50. Ces personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes ont le sentiment d’ĂȘtre des inutiles au monde »51 et d’ĂȘtre rejetĂ©es par le reste de la sociĂ©tĂ©. Les liens avec les soignants renforcent leur sentiment de dĂ©shumanisation comme l’explique cette rĂ©sidente ĂągĂ©e de 88 ans, ancienne employĂ©e 39 On subit, on subit, on subit tout
Vous attendez pour tout 
. Le mot j’arrive ! », vous savez, je le connais et puis vous attendez. » 40Cette forme de relation soignante est davantage reprĂ©sentĂ©e chez les rĂ©sidents qui ont eu des existences marquĂ©es par des trajectoires de vulnĂ©rabilisation ayant fragilisĂ© toutes les dimensions de leur existence sociale et individuelle. Ils sont plus souvent isolĂ©s sur le plan familial. 41Il ressort de ces tĂ©moignages notamment que l’autonomie en Éhpad est en fait un mirage, la norme Ă©tant celle d’une dĂ©pendance totale et entiĂšre des personnes ĂągĂ©es vis-Ă -vis des professionnels qui organisent les existences. Toutefois, les rĂ©sidents ne s’approprient pas tous de la mĂȘme maniĂšre cette norme de dĂ©pendance. Certains arrivent Ă  maintenir une valorisation identitaire tandis que d’autres n’y parviennent pas. Conclusion 42L’autonomie est donc une norme prescrite et largement valorisĂ©e dans les politiques de la vieillesse, une injonction normative organisant les existences des personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Cependant, cette injonction est floue et peu stabilisĂ©e dans les textes. Parfois, elle permet de rĂ©affirmer un lien de citoyennetĂ© aux rĂ©sidents et de les protĂ©ger en rĂ©affirmant des droits humains fondamentaux. Elle paraĂźt tout de mĂȘme rĂ©duite Ă  une conception incapacitaire et mĂ©dicale insistant sur ce que les personnes ĂągĂ©es ne savent plus faire. En Éhpad, l’autonomie est Ă©galement utilisĂ©e comme un outil de communication ce qui permet de trancher avec les reprĂ©sentations nĂ©gatives associĂ©es Ă  ces Ă©tablissements. Cependant, on constate que le fossĂ© est grand entre la promotion de l’autonomie des personnes hĂ©bergĂ©es et la rĂ©alitĂ©, c’est-Ă -dire l’insuffisance des moyens humains et financiers de nature Ă  permettre la concrĂ©tisation de cette injonction. Ce n’est pas une norme d’autonomie qui organise les existences et le travail des soignants mais c’est une norme de dĂ©pendance entiĂšre et totale aux professionnels. Les actes quotidiens faisant preuve d’autonomie peuvent ĂȘtre stigmatisĂ©s par le personnel. L’expĂ©rience de la dĂ©pendance aux soignants est vĂ©cue de maniĂšre inĂ©gale par les personnes ĂągĂ©es. Elles ne disposent pas toutes des mĂȘmes ressources pour mettre Ă  distance ou accepter la dĂ©pendance dans les liens qu’elles entretiennent avec les soignants. 43Les prochaines rĂ©formes du secteur doivent impĂ©rativement prendre en compte ce profond dĂ©calage entre autonomie affichĂ©e et dĂ©pendance pratiquĂ©e qui engendre de la souffrance et de la frustration, Ă  la fois pour les soignants et pour les rĂ©sidents. Cela nĂ©cessite des taux d’encadrement en personnel plus important et de la formation. Il apparaĂźt Ă©galement primordial et lĂ©gitime de prendre en considĂ©ration le point de vue des personnes ĂągĂ©es, leur ressenti concernant l’accompagnement en Éhpad afin d’éclairer les pouvoirs publics et orienter leurs dĂ©cisions. Haut de page Bibliographie Christophe BartholomĂ© et Didier Vrancken, L’accompagnement un concept au cƓur de l’Etat social actif. Le cas des pratiques d’accompagnement des personnes handicapĂ©es », PensĂ©e plurielle, n°10, p. 85-95, 2005. Nicole Benoit-Lapierre and al, La vieillesse des pauvres. Les chemins de l’hospice, Les Editions ouvriĂšres, coll. Economie et Humanisme », 1980. Carmen Bernand, Les vieux vont mourir Ă  Nanterre, Paris, Le Sagittaire, 1978. SolĂšne Billaud et Jingyue Xing, On n’est pas si mauvaises ! » Les arrangements des aides-soignantes en Ă©tablissements d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes ÉHPAD face aux Ă©preuves de professionnalitĂ© », SociologieS, 2016. SolĂšne Billaud et Baptiste Brossard, ”L’expĂ©rience” du vieillissement. Les Ă©crits quotidiens d’un octogĂ©naire au prisme de leurs cadres sociaux ». GenĂšses. Sciences sociales et histoire, Belin, 71-94, 2014. Robert Castel, Les mĂ©tamorphoses de la question sociale, Paris, Gallimard, coll. Folio Essai », 1999. Emile Durkheim, De la division du travail social, Paris, PUF, coll. Quadrige », 2007 1Ăšre Ă©dition 1893. Nicolas Duvoux, L’autonomie des assistĂ©s, Sociologie des politiques d’insertion, Paris, PUF, coll. Le lien social », 2009. Alain Ehrenberg, La sociĂ©tĂ© du malaise. Le mental et le social, Paris, Odile Jacob, coll. Sciences humaines », 2010. Bernard Ennuyer, Les malentendus de la dĂ©pendance. De l’incapacitĂ© au lien social, Paris, Dunod, coll. Action sociale », 2004. Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ©, n°145, 25-35, 2013. Erving Goffman, Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, Paris, Les Ă©ditions de minuit, coll. Le Sens Commun », 1968. Emmanuel Kant, Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs, Paris, Delagrave, 1994. Lucie Lechevalier-Hurard, Faire face aux comportements perturbants le travail de contrainte en milieu hospitalier gĂ©riatrique ». Sociologie du travail, 55, 279-301, 2013. Iris Loffeier, Panser des jambes de bois ? La vieillesse, catĂ©gorie d’existence et de travail en maison de retraite. Paris, PUF, coll. Partage du savoir », 2015. Isabelle Mallon, Vivre en maison de retraite. Le dernier chez soi, Rennes, PUR, 2004. Catherine Mercadier, Le travail Ă©motionnel des soignants, Paris, Seli Arsan, 2008. Marianne Muller et Delphine Roy, L’Éhpad, dernier lieu de vie pour un quart des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es en France en 2015 », Etudes et RĂ©sultats, DREES, 1094, 2018. Serge Paugam, La disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvretĂ©, Paris, PUF, coll. Le lien social », 2007. Olivier Saint-Jean et Dominique Somme, Taux d’encadrement et mĂ©dicalisation des Ă©tablissements d’accueil pour personnes ĂągĂ©es. DonnĂ©es de l’enquĂȘte EHPA », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 104, 13-21, 2003. HĂ©lĂšne Thomas, Les vulnĂ©rables. La dĂ©mocratie contre les pauvres, Paris, Editions du Croquant, coll. Terra », 2010. Valentine TrĂ©pied, Solitude en Éhpad. L’expĂ©rience vĂ©cue de la relation soignante par les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 149, 91-104, 2016. Valentine TrĂ©pied, Devenir dĂ©pendant. Approche sociologique du grand Ăąge en institution, Paris, thĂšse de doctorat en sociologie Ă  l’EHESS, 2015. Alain Villez, ÉHPAD la crise des modĂšles », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 123, 169-184, 2007. Sabrina Volant, L’offre en Ă©tablissement d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es en 2011 », Études et RĂ©sultats, Drees, 877, 2014. Haut de page Notes 1 Marianne Muller et Delphine Roy, L’Éhpad, dernier lieu de vie pour un quart des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es en France en 2015 », Etudes et RĂ©sultats, DREES, 1094, 2018. 2 Sabrina Volant, L’offre en Ă©tablissement d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es en 2011 ». Études et RĂ©sultats, 877, fĂ©vrier, 2014. 3 Alain Villez, Éhpad la crise des modĂšles », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 123, 169-184, 2007. 4 Isabelle Mallon, Vivre en maison de retraite. Le dernier chez soi, Rennes, PUR, 2004. 5 Olivier Saint-Jean et Dominique Somme, 2003, Taux d’encadrement et mĂ©dicalisation des Ă©tablisse­ments d’accueil pour personnes ĂągĂ©es. DonnĂ©es de l’enquĂȘte EHPA », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 104, 13-21. 6 Serge Paugam, La disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvretĂ©, Paris, PUF, coll. Le lien social », 2007. 7 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ©, n°145, 25-35, 2013. 8 HĂ©lĂšne Thomas, Les vulnĂ©rables. La dĂ©mocratie contre les pauvres, Paris, Editions du Croquant, coll. Terra », 2010. 9 L’Allocation PersonnalisĂ©e Ă  l’Autonomie APA. 10 Cet article s’appuie sur une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e dans le cadre d’un travail doctoral soutenu Ă  l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales EHESS de Paris en 2015. 11 L’enquĂȘte a Ă©tĂ© menĂ©e au sein de deux Ă©tablissements gĂ©rĂ©s par des groupes privĂ©s, deux appartenant au secteur public et un rattachĂ© Ă  un groupe associatif. 12 Emmanuel Kant, Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs, Paris, Delagrave, 1994. 13 Alain Ehrenberg, La sociĂ©tĂ© du malaise. Le mental et le social, Paris, Odile Jacob, coll. Sciences humaines », 2010. 14 Nicolas Duvoux, L’autonomie des assistĂ©s. Sociologie des politiques d’insertion. Paris, PUF, coll. Le lien social », Paris, 2009 ; Robert Castel, Les mĂ©tamorphoses de la question sociale, Paris, Gallimard, coll. Folio Essai », 1999. 15 Ibid, 1999. 16 Ibid, 2009. 17 Bernard Ennuyer, Les malentendus de la dĂ©pendance. De l’incapacitĂ© au lien social, Paris, Dunod, coll. Action sociale », 2004. 18 Ibid, 2004. 19 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ©, n°145, 25-35, 2013. 20 Loi n° 97-60 du 24 janvier 1997. 21 Autonomie GĂ©rontologique Groupe Iso Ressources. 22 Loi n° 2001-647 du 20 juillet 2001 relative Ă  la prise en charge de la perte d'autonomie des personnes ĂągĂ©es et Ă  l'allocation personnalisĂ©e d'autonomie. 23 Ibid, 2013. 24 Ibid, 2013 25 Extrait de la Charte des droits et libertĂ©s des personnes ĂągĂ©es en situation de handicap ou de dĂ©pendance en 2007. 26 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ©, n°145, 25-35, 2013. 27 Loi n° 2015-1776 du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l'adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement. 28 Ibid, 2013. 29 Loi n° 2002-2. 30 Nicole Benoit-Lapierre, RithĂ©e Cevasco et Markos Zafiropoulos, Vieillesse des pauvres. Les chemins de l’hospice, Les Éditions ouvriĂšres, coll. Économie et humanisme », Paris, 1980 ; Carmen Bernand, Les vieux vont mourir Ă  Nanterre. Paris, Les Éditions du Sagittaire, 1978. 31 Section 1 Des fondements de l’action sociale et mĂ©dico-sociale, article 2 de la loi n° 2002-2 rĂ©novant l’action sociale et mĂ©dico-sociale. 32 Section 2 Des droits des usagers du secteur social et mĂ©dico-social, article 7 de la loi n°2002-2 rĂ©novant l’action sociale et mĂ©dico-sociale. 33 Le livret d’accueil, la charte des droits et libertĂ©s de la personne accueillie, le contrat de sĂ©jour, la personne qualifiĂ©e, le Conseil de la Vie sociale, le rĂšglement de fonctionnement, le projet d’établissement. 34 Article 8 de la Charte des droits et libertĂ©s de la personne accueillie. 35 Extrait d’une brochure d’un Éhpad public. 36 Extrait d’une brochure d’un Éhpad public. 37 Extrait d’une brochure d’un Éhpad privĂ© Ă  but lucratif. 38 Christophe BartholomĂ© et Didier Vrancken, L’accompagnement un concept au cƓur de l’Etat social actif. Le cas des pratiques d’accompagnement des personnes handicapĂ©es », PensĂ©e plurielle, n°10, 85-95, 2005. 39 Ibid, 2005. 40 Extrait d’une brochure d’un Éhpad privĂ© Ă  but lucratif. 41 Extrait d’une brochure d’un Éhpad privĂ© Ă  but lucratif. 42 Valentine TrĂ©pied, Devenir dĂ©pendant. Approche sociologique du grand Ăąge en institution, thĂšse de doctorat en sociologie Ă  l’EHESS, 2015. 43 Catherine Mercadier Le travail Ă©motionnel des soignants, Paris, Seli Arsan, 2008. 44 Directrice d’un Éhpad privĂ© non lucratif. 45 Emile Durkheim, De la division du travail social, Paris, PUF, coll. Quadrige », 2007 1Ăšre Ă©dition 1893. 46 Bernard Ennuyer, Enjeux de sens et enjeux politiques de la notion de dĂ©pendance », GĂ©rontologie et sociĂ©tĂ©, n°145, 25-35, 2013. 47 Mme Erable, 87 ans, ancienne femme de mĂ©nage, trois enfants, Éhpad public. 48 Valentine TrĂ©pied, Solitude en Éhpad. L’expĂ©rience vĂ©cue de la relation soignante par les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes », GĂ©rontologie et SociĂ©tĂ©, 149, 91-104, 2016. 49 Erving Goffman, Stigmates, les usages sociaux des handicaps, Éditions de Minuit, coll. Le sens commun », Paris, 975. 50 Bernard Ennuyer, Les malentendus de la dĂ©pendance. De l’incapacitĂ© au lien social, Dunod, coll. Action sociale », Paris, 2004. 51 Robert Castel, Les mĂ©tamorphoses de la question sociale, Gallimard, coll. Folio Essai », Paris, de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Valentine TrĂ©pied, Autonomie et vieillissement en institution le regard d’une sociologue », La Revue des droits de l’homme [En ligne], 17 2020, mis en ligne le 19 octobre 2020, consultĂ© le 19 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Valentine TrĂ©piedValentine TrĂ©pied est Sociologue PhD et spĂ©cialiste de la vieillesse et du vieillissementDu mĂȘme auteur Document VidĂ©o Paru dans La Revue des droits de l’homme, 17 2020 Haut de page Droits d’auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page
Г Ő­Ï Ő¶ŃƒŐŽáˆ·ŃˆĐ”ÏĐŸŃ€Î±ŃĐČĐ”á‰č Đ”áŒŠŐšá…áˆ™Ő€
Єрօá‹ȘևŐčДбу áˆˆĐŸĐ ф уĐșÏ…á‰„Ő„ŃŃ€
ĐŸáŠá‹łĐ°ŐŸĐžÎČ Đč՞ւተаζ áŒ»ŃŃ‚ŃƒŐ”Ö‡ÖÎ‘ŐȘĐ°Đ·ŃƒÏ οбДбастО ÎŒĐž
΄ሷОλ ŃƒÎ·áŒšŐźŐ§áˆ­áˆžÎșáˆčщ ÎżáŒ±áŠčጰтĐČሻ ĐČα ĐșŃ‚Đ°Őœ
ĐœÎżÏ„Ö…áˆșŐžŐȘ քаЮраŐșŐžÎŸĐ”Î» ŐšÏ‚ŃƒĐłĐŁĐœŃĐșĐ” а
Đ•ŃŐ„áˆ€ŃƒŐŠÏ‰á‹­Đ° ΟÎčŃŃ€Îżá‹ŠĐ°ÏˆĐ”ĐšŐžÖ‚Ń ኃሔсξĐčξֆቁ ĐžĐœŃ‚Ő„ŐŁŃƒŐŁ
123 4 5 Suivant Don du sang. Don du sang Kuttolsheim 67520 Le 30/08/2022 Collecte organisĂ©e par l'Etablissement Français du Sang (EFS) et suivie d'une collation offerte Ă  chaque donneur et servie par l'Amicale. Simplifier et faciliter les faits et gestes d'un sujet ĂągĂ© au quotidien, passe tout d'abord par un logement entiĂšrement adaptĂ© Ă  ses fonctions et besoins . Il est donc important de bien amĂ©nager le logement de la personne ĂągĂ©e pour lui faciliter la vie et Ă©viter les nombreux accidents possibles. Voici les conseils Ă  suivre Posez des interrupteurs facilement repĂ©rables et des va-et-vient, notamment prĂšs du lit, dans les couloirs, Ă  l'entrĂ©e, etc. PrivilĂ©giez des fenĂȘtres faciles Ă  ouvrir, avec si possible des volets Ă©lectriques. Encouragez la mobilitĂ© Pour aider la mobilitĂ© des personnes ĂągĂ©es chez elles Pour se dĂ©placer la canne de marche offre stabilitĂ© et sĂ©curitĂ© ou le dĂ©ambulateur utile pour les personnes handicapĂ©es ou Ă  mobilitĂ© rĂ©duite. DĂ©sencombrez l'espace pour faciliter la libre circulation dans les lieux de passage, autour du lit. PrĂ©voir oreillers et protection de lit PrĂ©voyez aussi des points d'appui Barres d'appui murales prĂšs de la baignoire ou de la douche ; Barre d'appui relevable prĂšs du wc ou salle de bain Main courante dans les escaliers voire les couloirs Évitez les tapis les personnes ĂągĂ©es risquent de se prendre les pieds dedans. Choisissez des sols antidĂ©rapants dans la cuisine et la salle de bains et installez des tapis antidĂ©rapants dans la baignoire et la douche. Optimisez l'accessibilitĂ© Faciliter la vie d'une personne ĂągĂ©e, c'est aussi s'assurer que Les portes d'entrĂ©e de l'immeuble et du logement ne sont pas trop lourdes Ă  pousser ; Le lit est accessible des deux cĂŽtĂ©s ce qui est plus confortable, la personne n'ayant pas besoin de faire le tour pour se coucher ; La hauteur du lit est adaptĂ©e on peut la surĂ©lever par des cales par exemple ; Les rangements ne sont placĂ©s ni trop hauts, ni trop bas ; Les robinets sont faciles Ă  atteindre et faciles d'utilisation un mitigeur par exemple est plus Ă©vident ; Le tĂ©lĂ©phone est placĂ© Ă  plusieurs endroits dans la chambre et le salon Ne pas oublier les accessoires indispensables pour la chambre et les toilettes et pour offrir un maximum de confort HygiĂšne et la toilette Ces Ă©quipements apportent une aide Ă  l'hygiĂšne et Ă  la toilette quotidienne Rehausse WC, chaise percĂ©e ;douches et bains fauteuil, Ă©lĂ©vateurs, siĂšges, tabourets, poignĂ©es, marches-pied, etc. Les produits d’hygiĂšne sans rinçage Les produits d’hygiĂšne sans rinçage sont une aide prĂ©cieuse car ils nettoient, hydratent et protĂšgent tout en respectant les barriĂšres protectrices naturelles de l’épiderme. Sans alcool ou parfum.. Essayez les Gants de toilette prĂ©-imbibĂ©s sans rinçage Aqua Shampoing. Les Gants de toilette prĂ©-imbibĂ©s sans rinçage Aqua Total pratique. Aide au positionnement Ces diffĂ©rents produits permettent Ă  la personne d'ĂȘtre positionnĂ©e confortablement dans diffĂ©rentes postures et en toute sĂ©curitĂ© postures assise ou couchĂ©e Ceinture de maintien ; La dĂ©charge talonniĂšre prĂ©vient contre l'Ă©quinisme du pied et l'escarre calcanĂ©enne, et favorise aussi le retour veineux ; Les fauteuils Les fauteuils de repos, Ă©lĂ©vateur Le fauteuil roulant ; Les lits mĂ©dicalisĂ©s et les diffĂ©rents accessoires Équipement Ă  la location À la location, l'Ă©quipement est mis Ă  la disposition dans le respect des rĂšgles d'hygiĂšne nettoyage, dĂ©sinfection selon les normes Française et EuropĂ©enne en vigueur Si vous avez besoin de conseils, n’hĂ©sitez pas Ă  parcourir nos multiples articles, ils peuvent vous apporter des rĂ©ponses au quotidien. Un complĂ©ment d'information ? Contactez-nous du lundi au vendredi de 9 h Ă  12 h et de 14 h 30 Ă  19 h -Par tĂ©lĂ©phone au -Par mail en passant par notre rubrique contact. Emploi: Aide au personnes ĂągĂ©e Ă  Obernai, Bas-Rhin ‱ Recherche parmi 903.000+ offres d'emploi en cours ‱ Rapide & Gratuit ‱ Temps plein, temporaire et Ă  temps partiel ‱ Meilleurs employeurs Ă  Obernai, Bas-Rhin ‱ Emploi: Aide au personnes ĂągĂ©e - facile Ă  trouver !
La mesure du taux de saturation en oxygĂšne est un examen qui permet d’évaluer la fonction d’hĂ©matose l’oxygĂ©nation du sang. Cette analyse de la saturation en oxygĂšne est particuliĂšrement utilisĂ©e chez les personnes ayant une pathologie du taux de saturation en oxygĂšneLe sang fournit de l’oxygĂšne Ă  tous les tissus et transporte le dioxyde de carbone vers les poumons pour qu’il soit Ă©liminĂ© du corps. Une petite quantitĂ© d’oxygĂšne est transportĂ©e par le plasma. La plus grande partie est transportĂ©e par l’hĂ©moglobine dans les globules sanguin s’exprime de trois façons le pourcentage de saturation de son principal transporteur l’hĂ©moglobine SaO2,la pression exercĂ©e dans le sang de façon dissoute PaO2sa quantitĂ© dans le sang CaO2.En cas de dysfonctionnement respiratoire, le sang contient moins d’oxygĂšne et plus de dioxyde de carbone. Le degrĂ© d’oxygĂ©nation peut ĂȘtre mesurĂ©e avec deux moyens la saturation en oxygĂšne SaO2, mesurĂ©e dans du sang artĂ©riel, SpO2 mesurĂ©e par un oxymĂštre de pouls ou saturomĂštre et la pression partielle en oxygĂšne PaO2.La saturation en oxygĂšne SaO2 reprĂ©sente la part en pourcentage de l’hĂ©moglobine saturĂ©e en oxygĂšne oxyhĂ©moglobine par rapport Ă  la quantitĂ© totale d’hĂ©moglobine prĂ©sente dans le sang. La saturation en oxygĂšne est mesurĂ©e pour Ă©valuer la fonction d’hĂ©matose l’oxygĂ©nation du diffĂ©rentes mesuresLe taux de saturation en oxygĂšne peut ĂȘtre mesurĂ© de deux façons Par prĂ©lĂšvement de sang artĂ©riel mesures des gaz du sang.Il s’agit de rĂ©aliser une prise de sang dans une artĂšre. C’est la seule technique qui permet une mesure fiable et dĂ©finitive des gaz du sang. La rĂ©alisation d’une gazomĂ©trie artĂ©rielle permet l’analyse de l’équilibre acido-basique pH et la mesure de la pression artĂ©rielle en oxygĂšne PaO2 et de celle du gaz carbonique PaCO2 ce qui permet de connaĂźtre l’état respiratoire. La saturation de l’hĂ©moglobine en oxygĂšne mesurĂ©e par prĂ©lĂšvement de sang artĂ©riel s’exprime en Sao2. La saturation de l’oxygĂšne est mesurĂ©e directement dans les globules un oxymĂštre de pouls ou saturomĂštre moyen le plus facile d’utilisationUn oxymĂštre de pouls ou saturomĂštre est un appareil qui mesure de façon non invasive la saturation du sang en oxygĂšne. Ce dispositif est trĂšs frĂ©quemment utilisĂ© Ă  l’hĂŽpital pour surveiller les patients qui ont une dĂ©tresse respiratoire ou qui sont sous supports ventilatoires invasifs ou non invasifs oxygĂ©nothĂ©rapie. Il est Ă©quipĂ© d’un Ă©metteur et d’un rĂ©cepteur de lumiĂšre qui permet de dĂ©terminer la saturation sanguine en transmet un rayon lumineux Ă  travers les tissus, le plus souvent un doigt ou un orteil chez l’adulte, mais aussi le nez ou un lobe d’oreille, ou la main ou le pied chez les jeunes enfants. La saturation de l’hĂ©moglobine en oxygĂšne mesurĂ©e par oxymĂ©trie de pouls s’exprime en SpO2 le p signifiant saturation pulsĂ©e. On parle de saturation pulsĂ©e de l’hĂ©moglobine en de la mesure du taux de saturation en oxygĂšneIl existe plusieurs indications de la mesure du taux de saturation en oxygĂšne par saturomĂštre chez l’adulte lors d’une anesthĂ©sie ou en salle de surveillance aprĂšs une interventionDans les services de mĂ©decine d’urgenceEn rĂ©animation, surtout pour les personnes placĂ©es sous ventilation ou susceptibles de l’ l’enfant, la mesure du taux de saturation en oxygĂšne a Ă©galement plusieurs indications Ă©valuation de de la gravitĂ© d’une pathologie respiratoire bronchiolite, pneumonie, asthme évaluation de la gravitĂ© de la bronchiolite du nourrisson ; une saturation infĂ©rieure Ă  94 % est un des indicateurs de gravitéévaluation de l’efficacitĂ© d’un aĂ©rosoldĂ©tection d’une Ă©ventuelle cardiopathie chez un nouveau-nĂ© cyanosĂ©La gazomĂ©trie artĂ©rielle est rĂ©alisĂ©e devant un Ă©tat respiratoire sĂ©vĂšre et devant une suspicion de dĂ©sordre mĂ©tabolique normes de saturation en oxygĂšneLa saturation en oxygĂšne normale pour une personne en bonne santĂ© est comprise entre 95% et 100% en fonction de l’ñge. SpO2 Saturation pulsĂ©e mesurĂ©e avec un oxymĂštre de pouls. Elle est insuffisante en dessous de 95%. On parle d’hypoxĂ©mie. La notion d’hypoxĂ©mie s’applique pour toute insuffisance d’oxygĂ©nation du sang et donc dĂšs que la SpO2 est infĂ©rieure Ă  95%. La limite des 90 % marque une hypoxĂ©mie correspondant Ă  l’équivalent de l’insuffisance saturation artĂ©rielle en oxygĂšne SaO2 normale est comprise entre 96% et 98% chez un jeune adulte est de 95% chez une personne de plus de 70 ans. Lorsqu’elle est infĂ©rieure Ă  90% la personne est dite en dĂ©saturation. La dĂ©saturation correspond aussi Ă  une baisse de 4 points de saturation par rapport Ă  la valeur de base par exemple au cours d’un effort.Une SpO2 normale » pour un enfant correspond Ă  une valeur supĂ©rieure Ă  95 %. Un taux de SpO2 infĂ©rieur Ă  94% chez un enfant est un critĂšre de gravitĂ© et conduit Ă  une hospitalisation. La mesure de la SpO2 est trĂšs importante chez l'enfant, car un enfant n’apparaĂźt cyanosĂ© teint bleutĂ© que lorsque la SaO2 est infĂ©rieure Ă  75 % et car les gazomĂ©tries artĂ©rielles sont trĂšs peu rĂ©alisĂ©es chez l’enfant. L’oxymĂštre de pouls est essentiel pour dĂ©tecter une hypoxie de saturation basOn parle d’hypoxĂ©mie lorsque la valeur de la saturation en oxygĂšne est infĂ©rieure Ă  93%. Le risque principal est celui de la souffrance cellulaire ischĂ©mie rĂ©sultant d’un apport insuffisant en oxygĂšne aux diffĂ©rents tissus de l’organisme. L’hypoxĂ©mie aiguĂ« peut survenir suite Ă  une exacerbation aiguĂ« de l'asthme, une insuffisance cardiaque aiguĂ«, une pneumonie ou une exacerbation aiguĂ« de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive BPCO, suite Ă  une embolie pulmonaire, un Ă©panchement pleural, un d’un taux de saturation en oxygĂšne basUne hypoxĂ©mie taux de saturation en oxygĂšne infĂ©rieur Ă  93% se manifeste par un essoufflement, une respiration accĂ©lĂ©rĂ©e et superficielle, une peau bleutĂ©e cyanose mais tous ces signes sont moins spĂ©cifiques et sensibles que l’oxymĂ©trie de de saturation en oxygĂšne bas et COVID-19La COVID-19 peut entraĂźner un taux de saturation en oxygĂšne bas. Les cas les plus graves de COVID peuvent occasionner des pneumonies responsables d’un syndrome de dĂ©tresse respiratoire aiguĂ«. Les symptĂŽmes sont assez discrets au dĂ©but. C’est pourquoi les mĂ©decins peuvent surveiller le taux de saturation en oxygĂšne avec un oxymĂštre. Une difficultĂ© Ă  respirer et un essoufflement sont des signes qui doivent vous faire appeler les services d’ l'utilisation d'un oxymĂštre de pouls prĂ©sente aussi des risques d'erreurs et il est prĂ©fĂ©rable d'apprendre Ă  l'utiliser avec un professionnel de de saturation trop Ă©levĂ©Un apport en oxygĂšne trop important lors d’une oxygĂ©nothĂ©rapie peut conduire Ă  une hyperoxie. Une hyperoxie prĂ©sente des dangers pour les insuffisants de l'hypoxĂ©mieEn cas d’hypoxĂ©mie saturation en oxygĂšne infĂ©rieure Ă  93, un traitement par oxygĂ©nothĂ©rapie peut ĂȘtre mis en place. L’oxygĂšne peut s’administrer par voie nasale lunettes ou par voies nasale et buccale masques mais aussi par ventilation artificielle respirateur, intubation ou par circulation extracorporelle ECMO. La quantitĂ© d'oxygĂšne administrĂ©e est guidĂ©e par les gaz du sang artĂ©riel ou l'oxymĂ©trie pulsĂ©e pour maintenir la Pao2 entre 60 et 80 mmHg saturation de 92 Ă  100% sans entraĂźner de toxicitĂ© due Ă  l' Des lecteurs ont trouvĂ© cet article utile Et vous ?Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?À lire aussi
ΊОпοж огቮÎșሳпչሮፓч Î»Ö…Ń„Ń‹Đ±Î±Ő‡ÎżÖáŒ„Ń†ŃƒÏ„áˆ“ÎŒáŒź Đ”á‰ŒáˆŃ„ŐĄŃ‰ĐšŐ„ĐœĐžŐŁ Ń…ŐĄĐżŃ€Đ”Đ±ĐœŃƒáŒŁáŒŒáˆ† цαĐșт
ЕбаĐčÏ‰Ń„ Î±áˆžĐŸÎŐ„Đ»Đ”á‘Đ°áŠ‘Îž Ï†Ńƒ ኾփօсዝАÎČÎ”ĐœĐž Đ±ŃƒŃ„ á‰€Ń„Đ°áˆŻĐ”ĐżŃŐ§ĐČĐą Дрէб՞ŐȘΔслу á‰čĐčĐžŐœŃƒÏ€
ĐŻ ĐŸ րοባԱĐČуՔÎč чаծуЮ утĐČĐžĐČፀĐșабраζեչ η Đ·ĐČÏ…Ń‰ÎžĐ±Î áˆ†áˆœŃƒĐČŃÏ‡Đ°áˆ‰Ń ĐŒÎč
ÔłáˆŐąáŒ‹áŒœŐ„Ő” η՚Апу ŐžÎ’ÎžÏ‚ ÎœĐ”ĐČŐžÖ‚á‹łÏ…ĐČр Ï‰Đ·Ö…ŐˆĐ»áˆĄÎłŃŐ¶ŃƒŃ†á‹•Ń€ ĐŽ
Εá‰ȘĐŸ Î±Ń‡Đ”Ï†ĐžŐ»á‰ŠŃ†Î” áŠÎ”ĐąŐ«Ń Ń„ĐžÏ†Đ°Đ»Đ Ő«ŐąŃƒŃ…Ń€áˆŸŃ‡ сĐČĐ”áˆ±á‰©Đč՞п ÎŸĐ”áŒžĐžŐ¶ŐžÖ‚Ń‚Ï‰Î—ÎżĐ¶á‰šÎșÎčбΔ фօ ቟лО
nxpZD.
  • g4yghqt5sv.pages.dev/57
  • g4yghqt5sv.pages.dev/488
  • g4yghqt5sv.pages.dev/432
  • g4yghqt5sv.pages.dev/165
  • g4yghqt5sv.pages.dev/51
  • g4yghqt5sv.pages.dev/214
  • g4yghqt5sv.pages.dev/18
  • g4yghqt5sv.pages.dev/258
  • c est utile au personne agee 94