Citationun cousin a écrit: Petit rappel : avant de faire croire aux gens que c'était une sainte ! Le souvenir que j'ai de Simone Veil? Son souhait que ChevÚnement, opposé à la guerre d'Irak, soit traduit devant la Haute Cour pour trahison et en 1991 elle avait opposé aux écologistes la question du prix du baril de pétrole si on n'intervenait pas en Irak.
Ă lâannonce dâun dĂ©cĂšs, il est parfois difficile de mettre des mots sur la peine et le chagrin ressentis en prĂ©sentant ses condolĂ©ances aux proches du dĂ©funt. Lorsquâon ne sait pas quoi dire, il est possible dâutiliser les mots dâun ou dâune autre. Chanson, texte, poĂšme de deuil⊠Depuis de nombreuses annĂ©es, les artistes Ă©crivent sur la mort et le deuil. Reste Ă chacun de trouver les mots quâil souhaite partager avec la famille en deuil. Voici quinze exemple de poĂšme de deuil. Des poĂšmes de deuil qui sâadresse au dĂ©funt Il restera de toi, Simone Veil Il restera de toi ce que tu as donnĂ©. Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliĂ©e qui ne sâest pas fanĂ©e, Ce que tu as donnĂ©, en dâautres fleurira. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu Que tu as attendu plus loin que les rĂ©veils, Ce que tu as souffert, en dâautres revivra. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e, Un sourire germĂ© sur les yeux de ton coeur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© Que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. Ce que tu as semĂ©, en dâautres germera. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Un poĂšme de deuil de Ludiane de BrocĂ©liande Je tâaime et tâaimerai Ce regard triste et froid Que jâavais remarquĂ© Il ne me trompait pas Tu ne mâavais rien dit Mais jâavais devinĂ© Que la vie te quittait Et que tu savais Il est des mots parfois Si durs Ă prononcer Que seul le silence En transporte lâessence Dans les Ăąmes Ă©corchĂ©es Je me souviens encore De ton dernier sourire De tes doigts dans les miens De tes mains diaphanes De tes lĂšvres entrouvertes Qui nâont pu prononcer Une derniĂšre fois Ces trois mots de lâamour Qui nous rĂ©unissaient Je ne tâai pas confiĂ© Que la vie ici-bas Sans toi ne serait plus Je nâai pas oubliĂ© Tout lâamour dans tes yeux Lorsquâils mâont dit adieu Demain dĂšs lâaube, Victor Hugo Demain, dĂšs lâaube, Ă lâheure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu mâattends. Jâirai par la forĂȘt, jâirai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai, les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni lâor du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et, quand jâarriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Un poĂšme de deuil de Marina TsvetaĂŻeva Je te remercie, mon amie, Pour ta respiration lĂ©gĂšre, La tendresse des mains qui somnolent Et le chuchotement des lĂšvres Somnolentes, pour ces tempes creuses, Pour lâarc de tes sourcils, et Pour cette absence dâangoisse, En toi, devant mon sang sauvage. Pour la paume de ma main posĂ©e Sur ma poitrine comme un mĂ©daillon, Pour ce feu qui sâest mis Ă couler Lentement, dans mes veines tendues. Pour ce regard redevenu clair, TournĂ© vers ton visage, et Pour ce que toi, mon ange, tu es Toi, Et que tu es auprĂšs de moi. Lire aussi 5 idĂ©es pour un hommage en photos Ă votre dĂ©funt PoĂšme deuil des mots qui donnent espoir Jâirai toucher ton Ăąme, Ludiane de BrocĂ©liande Quand je ne serai plus Que lâombre de moi-mĂȘme Lorsque la nuit prendra La teinte de mes jours Quand mon corps sera froid Comme le lit de lâeau Lorsquâenfin de lĂ -bas Viendra la dĂ©livrance Je rirai aux Ă©clats De mes dĂ©sespĂ©rances Chemin de vie, Madeleine CohĂ©rier Si ton cĆur est triste Donne-lui la semence De nouveaux espoirs. Cherche au plus profond de toi Et tu dĂ©couvriras des merveilles, Une partie que tu avais oubliĂ©e. Prends le temps de regarder ta vie. Va dans le jardin de ton Ăąme Et tu trouveras la plĂ©nitude. Si tu ne peux pas rĂ©aliser tes dĂ©sirs, Il te reste lâespoir quâun jour Tu aies dâautres joies. Si la pluie inonde ton visage Et cache tes larmes Dis-toi que le soleil les sĂ©chera. Souris Ă la vie, Car si aujourdâhui rien ne va, Il reste demain. Avance sur le chemin de vie Car au bout tu verras, Inscrit dans le ciel En lettres de feu, Le mot ESPOIR. Mon testament spirituel, SĆur Emmanuelle Je suis moi, vous ĂȘtes-vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous mâavez toujours donnĂ©. Parlez de moi comme vous lâavez toujours fait. Nâemployez pas un nom diffĂ©rent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez Ă rire de e qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez Ă moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© comme il lâa toujours Ă©tĂ©, sans emphase dâaucune sorte, sans une trace dâombre. La vie signifie tout ce quâelle a toujours signifiĂ©. Elle est ce quâelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nâest pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de votre pensĂ©e simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de lâautre cĂŽtĂ© du chemin. Vous voyez, tout est bien. Le dernier message, Ali Chibani Lorsque jâarriverai, au bas de cette page, Et que le dernier mot indiquera la fin, Peut-ĂȘtre direz-vous, que cela est dommage Quâon ne puisse te voir, le lendemain matin. Lorsque vous y lirez, ce tout petit message, Peut-ĂȘtre en aurez-vous, un soupçon de chagrin, Peut-ĂȘtre, mĂȘme alors, me ferez-vous lâhommage, Ici, de quelques vers dĂ©posĂ©s en quatrains. Et si, je les perçois, au-delĂ des nuages, Et que je vois alors, se tendre quelques mains, Oublierai-je mon temps, oublierai-je mon Ăąge, Pour que vous mâentendiez, lĂ -haut, avec entrain⊠Amis, ne pleurez pas, la Terre est un passage, OĂč vouloir y rester, apparait comme vain, Nous y avons vĂ©cu et connu le partage, Ne gĂąchez pas lâinstant, trinquez avec du vin. Ă lire Elle organise des FĂȘtes du souvenir pour rendre hommage Ă nos dĂ©funts ! PoĂšme deuil ces textes qui Ă©voquent la tristesse Tristesse, Alfred de Musset Jâai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaĂźtĂ© ; Jâai perdu jusquâĂ la fiertĂ© Qui faisait croire Ă mon gĂ©nie. Quand jâai connu la VĂ©ritĂ©, Jâai cru que câĂ©tait une amie ; Quand je lâai comprise et sentie, Jâen Ă©tais dĂ©jĂ dĂ©goĂ»tĂ©. Et pourtant elle est Ă©ternelle, Et ceux qui se sont passĂ©s dâelle Ici-bas ont tout ignorĂ©. Dieu parle, il faut quâon lui rĂ©ponde. Le seul bien qui me reste au monde Est dâavoir quelquefois pleurĂ© Un poĂšme de deuil de Caroline Ramuz Il est des chagrins muets, Des regrets indicibles Qui viennent tranquillement Grossir le flot de nos souvenirs, Comme des ombres Qui donneraient Plus dâĂ©clats Ă nos joies. Le voile noir, Anny Duperey Le chagrin cadenassĂ© ne sâassĂšche pas de lui-mĂȘme, il grandit, sâenvenime, il se nourrit de silence, En silence il empoisonne sans quâon le sache. Faites pleurer les enfants qui veulent ignorer quâils souffrent, Câest le plus charitable service Ă leur rendre. Lire aussi CrĂ©ez un mandala floral pour rendre hommage Ă votre dĂ©funt PublicitĂ©PoĂšme deuil le rĂ©cit dâune vie La vie et la mort, Jean Claude Lemesle La vie est comme une flamme qui scintille Alors tantĂŽt elle brille Puis hĂ©las soudain elle sâĂ©teint Cela sâappelle le destin Elle est faite par palier Quâil faut essayer dâescalader Est-ce lâessentiel De prendre cet escalier qui monte au ciel Mais hĂ©las chaque jour qui passe Est un grand combat et quoi quâon fasse Tout a une fin HĂ©las mĂȘme pour les humains Alors pourquoi penser Ă demain Les chercheurs essayent en vain De trouver une solution pour rallonger la vie Le corps humain sâuse vite et câest ainsi Alors dans ce monde de douleurs Aux tristes couleurs Un bĂ©bĂ© naĂźt il est beau plein de fraĂźcheur Et un petit vieux ridĂ© dans son coin meurt En partant dans ce monde de lâirrĂ©el Ou lĂ -haut tout est immortel Alors quand lâheure du grand dĂ©part aura sonnĂ© Ce petit vieux prendra cet escalier sans se retourner Ă lire Une cĂ©rĂ©monie personnalisĂ©e pour dire au revoir Ă ceux qu&8217;on aime Des textes cĂ©lĂšbres qui racontent la mort CĆur de cristal, FrĂ©dĂ©ric Lenoir La mort est comme la naissance. Lorsque lâenfant se trouve dans le ventre de sa mĂšre, lâunivers se rĂ©sume Ă ce quâil voit, sent, entend, perçoit. Il nây a donc, pour lui, aucun autre monde imaginable que la chaleur du ventre maternel. Et lorsque vient le moment du Grand Passage, celui de sa naissance, lâenfant est terrorisĂ© il va vers lâinconnu. Quelques instants aprĂšs ĂȘtre sorti du ventre de sa mĂšre, il se retrouve blotti contre elle ; Lâamour maternel le rassure, lâapaise, et il ne tarde pas Ă dĂ©couvrir et Ă aimer ce monde nouveau. Il en va de mĂȘme Ă notre mort, lorsque lâesprit quitte notre corps. Une lumiĂšre nous apaise et nous conduit progressivement non pas vers une nouvelle vie, car nous ne sommes jamais morts, mais vers un nouvel Ă©tat de vie. La nuit nâest jamais complĂšte, Paul Ăluard La nuit nâest jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je lâaffirme, Au bout du chagrin Une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e Il y a toujours un rĂȘve qui veille, DĂ©sir Ă combler, Faim Ă satisfaire, Un cĆur gĂ©nĂ©reux, Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs, Une vie, la vie Ă se partager. La nuit nâest jamais complĂšte. Lâadieu, Guillaume Apollinaire Jâai cueilli ce brin de bruyĂšre. Lâautomne est morte, souviens-tâen. Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps, brin de bruyĂšre, Et souviens-toi que je tâattends. Sur le mĂȘme sujet 20 exemples de condolĂ©ances touchantes pour une personne en deuil CondolĂ©ances pour un proche catholique, 15 exemples de messages 20 messages de condolĂ©ances pour accompagner des fleurs CondolĂ©ances 7 idĂ©es pour soutenir la famille du dĂ©funt Ă distance Quelques modĂšles de jolis cartes de condolĂ©ance
LepoĂšme de Simone Veil intitulĂ© « Il restera de toi » Le poĂšme Ă©crit par Simone parle de lâhĂ©ritage laissĂ© par la personne disparue. Ce poĂšme montre que le dĂ©funt est peut-ĂȘtre parti physiquement, mais il continue Ă vivre au travers de ses actions et de la marque laissĂ©e dans les cĆurs de ceux qui restent.
Retrouvez ici l'intĂ©gralitĂ© de notre live STEPHANIE_MONFERME17h59 Il est 18 heures, voici le point sur l'actualitĂ© âą Quand pourrez-vous vous faire vacciner contre le Covid-19 ? Le point aprĂšs les derniĂšres annonces de l'exĂ©cutif. Il ne sera pas nĂ©cessaire de prĂ©senter une prescription mĂ©dicale pour les personnes atteintes de comorbiditĂ©s.âą C'est une nouvelle trĂšs inquiĂ©tante pour la lutte contre le rĂ©chauffement climatique la partie brĂ©silienne de l'Amazonie Ă©met dĂ©sormais plus de CO2 qu'elle n'en absorbe, alors que les forĂȘts jouaient jusqu'ici un rĂŽle crucial pour ralentir le rĂ©chauffement. "Notre dernier rempart est en train de basculer", rĂ©sume l'un des auteurs de cette nouvelle Ă©tude.âą Tous les religieux sĂ©questrĂ©s Ă HaĂŻti ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s, annonce l'Eglise. Trois des sept religieux enlevĂ©s le 11 avril avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s il y a une semaine dans le pays gangrĂ©nĂ© par l'insĂ©curitĂ© et les enlĂšvements criminels.âą Jean Castex a rendu hommage Ă la policiĂšre assassinĂ©e qui "reprĂ©sentait une certaine façon de vivre la France".14h03 Il est 14 heures, voici le point sur l'actualitĂ© âą La vaccination contre le Covid-19 sera ouverte dĂšs demain Ă 4 millions de Français majeurs "qui prĂ©sentent des comorbiditĂ©s", annonce Olivier VĂ©ran. Emmanuel Macron a confirmĂ© de son cĂŽtĂ© l'ouverture Ă toutes les personnes majeures le 15 juin.âą Tous les religieux sĂ©questrĂ©s Ă HaĂŻti ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s, annonce l'Eglise. Trois des sept religieux enlevĂ©s le 11 avril avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s il y a une semaine dans le pays gangrĂ©nĂ© par l'insĂ©curitĂ© et les enlĂšvements criminels.âą Jean Castex a rendu hommage Ă la policiĂšre assassinĂ©e qui "reprĂ©sentait une certaine façon de vivre la France". 44 personnes, au moins, sont mortes lors d'un important mouvement de foule dans le pays Ă l'occasion d'un rassemblement religieux. Franceinfo fait le point sur ce Revivez le discours en intĂ©gralitĂ© de Jean Castex dans laquelle il a rendu hommage Ă une femme qui "Ă©tait partout chez elle Ă Rambouillet". Il a aussi, au cours de ce discours, dĂ©fendu le projet de loi antiterroriste prĂ©sentĂ© mercredi en Conseil des Revivez la remise de la LĂ©gion d'honneur Ă titre posthume et la minute de silence en hommage Ă la policiĂšre La cĂ©rĂ©monie se termine avec It's a heartache de Bonnie Voici en intĂ©gralitĂ© le poĂšme de Simone Weil lu au dĂ©but de la cĂ©rĂ©monie hommage Ă la policiĂšre "Ce matin, nos sanglots forment un mĂȘme glas", conclut Jean Castex en citant le poĂšte et romancier Aragon. Il remet ensuite la LĂ©gion d'honneur Ă titre posthume Ă StĂ©phanie "Nous voyons bien que les attentats dont la France est la cible proviennent de son refus catĂ©gorique du communautarisme."10h54 La vie de StĂ©phanie se partageait entre Rambouillet, Paris oĂč travaillait son mari et Ă©tudiait sa fille, et son village de Saint-LĂ©ger-en-Yvelines. C'est "Ă cette vite simple que je suis aussi venu rendre hommage", assure Jean "Le terrorisme islamiste n'est rien d'autre qu'un fanatisme sanguinaire, il nous a dĂ©clarĂ© la guerre, mais c'est une guerre de lĂąches."10h48 La policiĂšre a Ă©tĂ© assassinĂ©e "parce qu'elle servait son pays". 10h47 "Pourquoi cette haine d'un homme Ă l'Ă©gard d'une femme qu'il ne connaissait pas ? Parce qu'elle incarnait la police française et donc l'autoritĂ© de l'Etat", dĂ©clare Jean "StĂ©phanie Ă©tait dotĂ©e d'un caractĂšre heureux et serviable", retrace le Premier ministre. Elle Ă©tait "toujours accueillie" Ă bras ouverts dans ce commissariat oĂč elle avait commencĂ© sa carriĂšre en Jean Castex prend la La cĂ©rĂ©monie a dĂ©butĂ© par la lecture d'un poĂšme de Simone Veil, "Il restera de toi" et par un discours d'un des collĂšgues policiers de StĂ©phanie Jean Castex arrive Ă l'instant sur le lieu de la La policiĂšre va ĂȘtre citĂ©e Ă l'ordre de la Nation, un titre de reconnaissance créé en 1917 par le prĂ©sident Raymond PoincarĂ© pour rĂ©compenser "les services ou actes de dĂ©vouements exceptionnels accomplis pour la France au pĂ©ril de sa vie, Ă titre civil ou militaire".10h29 La cĂ©rĂ©monie se dĂ©roule Ă quelques mĂštres du commissariat oĂč la policiĂšre a Ă©tĂ© mortellement agressĂ©e au couteau la semaine Suivez l'hommage national Ă StĂ©phanie MonfermĂ©, la fonctionnaire de police Le prĂ©sident de la RĂ©publique n'assistera pas Ă la cĂ©rĂ©monie hommage. Elle sera prĂ©sidĂ©e par Jean Castex. La policiĂšre sera dĂ©corĂ©e de la LĂ©gion d'honneur Ă titre posthume et doit Ă©galement ĂȘtre citĂ©e Ă l'ordre de la Nation. Le ministre de l'IntĂ©rieur, GĂ©rald Darmanin, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, la ministre de la Fonction publique AmĂ©lie de Montchalin, la ministre de la CitoyennetĂ© MarlĂšne Schiappa, la ministre de la Ville Nadia Hai et le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal seront Ă©galement Les obsĂšques de la policiĂšre tuĂ©e dans l'attentat de Rambouillet ont eu lieu hier. Emmanuel Macron et Brigitte Macron sont venus Ă titre privĂ© dans le village de Saint-LĂ©ger-en-Yvelines Yvelines oĂč l'agente administrative ĂągĂ©e de 49 ans rĂ©sidait et oĂč elle a Ă©tĂ© inhumĂ©e Ă l'issue d'une cĂ©rĂ©monie "On est devenus des cibles donc câest vrai quâil y a une forme de paranoĂŻa qui peut sâinstaller." Une semaine aprĂšs lâattaque terroriste dans le commissariat de Rambouillet qui a causĂ© la mort de la policiĂšre StĂ©phanie MonfermĂ©, les policiers se sentent de plus en plus menacĂ©s, comme ils le racontent Ă franceinfo. La cĂ©rĂ©monie en hommage de la policiĂšre dĂ©butera Ă On ouvre ce direct avec le traditionnel point sur l'actualitĂ©.âą CĂ©rĂ©monie d'hommage national pour la policiĂšre assassinĂ©e, StĂ©phanie MonfermĂ©, prĂ©sidĂ©e par le Premier ministre, Jean Castex. Elle sera Ă suivre en direct sur ce site Ă partir de 10h30.âą Un dĂ©confinement en quatre Ă©tapes, la fin du couvre-feu le 30 juin, la rĂ©ouverture des terrasses le 19 mai... Franceinfo vous rĂ©sume dans cet article tout ce qu'il faut savoir sur les Ă©tapes du dĂ©confinement, dĂ©taillĂ©es par Emmanuel Macron dans la presse rĂ©gionale.âą Le variant dĂ©tectĂ© en Inde a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© sur le territoire. "Tout le dispositif de retrotracing, d'isolement et de protection de toutes les personnes a Ă©tĂ© mis en place", assure le directeur rĂ©gional de l'ARS.âą Un grand rassemblement dans le nord du pays a tournĂ© au cauchemar. Une bousculade gĂ©ante a fait au moins 44 morts lors d'un pĂšlerinage juif orthodoxe au mont MĂ©ron.âą Sur la pelouse de Manchester United, lâAS Roma sâest totalement Ă©croulĂ©e dans une demi-finale aller spectaculaire 6-2. Villarreal s'est imposĂ© 2-1 face Ă Arsenal dans l'autre demi-finale.
DespoĂšmes de deuil qui sâadresse au dĂ©funt Il restera de toi, Simone Veil. Il restera de toi ce que tu as donnĂ©. Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliĂ©e qui ne sâest pas fanĂ©e, Ce que tu as donnĂ©, en dâautres fleurira. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Discours, hommages et livre voici cinq textes qui permettent de mieux comprendre lâengagement de Simone Veil et de retracer sa vie de rescapĂ©e d'Auschwitz, ministre de la SantĂ© Ă l'origine de la loi sur l'IVG, prĂ©sidente du Parlement europĂ©en, membre du Conseil constitutionnel, immortelle Ă l'AcadĂ©mie française... La vie de Simone Veil est extraordinaire. Son parcours, l'un des plus exceptionnels du XXe siĂšcle. La Française, morte vendredi Ă 89 ans, laisse des discours marquants. Le JDD a compilĂ© cinq textes qui retracent ses engagements et ses combats, dont trois qu'elle a elle-mĂȘme prononcĂ©s, ainsi que celui de Jean d'Ormesson lors de son entrĂ©e Ă l'AcadĂ©mie et les Ă©crits de son Ă©poux. Cinq textes qui rĂ©sument Simone lâadresse aux dĂ©putĂ©s pour la loi sur lâIVGLe 26 novembre 1974, Simone Veil sâadresse aux dĂ©putĂ©s un ÂcĂ©nacle presque exclusivement masculin, auquel elle expose les motifs de sa loi encadrant la dĂ©pĂ©nalisation de lâavortement.Sipa"Pour quelques-uns, les choses sont simples il existe une loi ÂrĂ©pressive, il nây a quâĂ lâappliquer. Dâautres se demandent pourquoi le Parlement devrait trancher maintenant ces problĂšmes nul nâignore que depuis lâorigine, et particuliĂšrement depuis le dĂ©but du siĂšcle, la loi a toujours Ă©tĂ© rigoureuse, mais quâelle nâa Ă©tĂ© que peu appliquĂ©e. [âŠ]Pourquoi donc ne pas continuer Ă fermer les yeux? Parce que la Âsituation actuelle est mauvaise. Je dirais mĂȘme quâelle est dĂ©plorable et est mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouĂ©e, pire mĂȘme, ridiculisĂ©e. Lorsque lâĂ©cart entre les infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel quâil nây a plus Ă proprement parler de rĂ©pression, câest le respect des citoyens pour la loi et donc lâautoritĂ© de lâĂtat qui sont mis en les mĂ©decins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaĂźtre publiquement, lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invitĂ©s Ă en rĂ©fĂ©rer dans chaque cas au ministĂšre de la Justice, lorsque des services sociaux dâorganismes publics fournissent Ă des femmes en dĂ©tresse les renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mĂȘmes fins, sont organisĂ©s ouvertement et mĂȘme par charter des voyages Ă lâĂ©tranger, alors je dis que nous sommes dans une situation de dĂ©sordre et dâanarchie qui ne peut plus me direz-vous, pourquoi avoir laissĂ© la situation se dĂ©grader ainsi et pourquoi la tolĂ©rer? Pourquoi ne pas faire respecter la loi?Parce que si des mĂ©decins, si des personnels sociaux, si mĂȘme un certain nombre de citoyens participent Ă ces actions illĂ©gales, câest bien quâils sây sentent contraints ; en opposition parfois avec leurs convictions personnelles, ils se trouvent confrontĂ©s Ă des situations de fait quâils ne peuvent ÂmĂ©connaĂźtre. Parce quâen face dâune femme dĂ©cidĂ©e Ă interrompre sa grossesse, ils savent quâen refusant leur conseil et leur soutien ils la rejettent dans la solitude et lâangoisse dâun acte perpĂ©trĂ© dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutilĂ©e Ă jamais. Ils savent que la mĂȘme femme, si elle a de lâargent, si elle sait sâinformer, se rendra dans un pays voisin ou mĂȘme en France dans certaines cliniques et pourra, sans encourir aucun risque ni Âaucune pĂ©nalitĂ©, mettre fin Ă sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas nĂ©cessairement les plus immorales ou les plus Âinconscientes. Elles sont chaque annĂ©e. Ce sont celles que nous cĂŽtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la dĂ©tresse et les Ă ce dĂ©sordre quâil faut mettre fin. Câest cette injustice quâil convient de faire cesser."Lire aussi VIDEOS. Simone Veil racontĂ©e en six discours2004 Simone Veil sâexprime Ă Berlin sur AuschwitzLe 27 janvier 2004, jour anniversaire de la libĂ©ration du camp dâAuschwitz, Simone Veil prend la parole devant les dĂ©putĂ©s du Bundestag, Ă Berlin.Sipa"Le 27 janvier 1945, quand les premiers soldats soviĂ©tiques ÂentrĂšrent dans le camp ÂdâAuschwitz, ils nây trouvĂšrent, incrĂ©dules et terrifiĂ©s, que quelques milliers de malades et de mourants qui avaient, par miracle, Ă©chappĂ© aux nazis. Quelques jours auparavant les dizaines de milliers de dĂ©tenus dâAuschwitz encore Âvivants que nous Ă©tions avaient Ă©tĂ© contraints, entraĂźnĂ©s de force et sous la menace, de se rassembler et de prendre la route dans cette âmarche de la mortâ.Contrairement Ă la libĂ©ration de Paris [âŠ], la libĂ©ration des camps nâeut rien de festif. Pour les armĂ©es et les peuples en guerre, ce ne fut, sur le moment, pas mĂȘme un camp libĂ©rĂ©, cela voulait dire que les chambres Ă gaz ne tournaient plus, que les trains nâarrivaient plus, que les ordres implacables sâĂ©taient enfin tus. La machine infernale sâarrĂȘtait, elle qui avait tournĂ© Ă plein rĂ©gime les derniers mois, avec une cadence implacable ; dâautant plus implacable que les nazis, sentant tourner le vent de la guerre, voulaient parachever leur grande Ćuvre dâanĂ©antissement du peuple juif avant que la dĂ©faite de leur armĂ©e ne les en empĂȘche. Le camp cessait donc de fonctionner. Pour les milliers de dĂ©portĂ©s encore en vie, le risque vital paraissait avons eu alors lâespoir, compte tenu de lâavancĂ©e rapide de lâArmĂ©e rouge, dâĂȘtre trĂšs vite libĂ©rĂ©s, Ă moins que les SS nâaient le temps de nous exterminer fait, aprĂšs avoir marchĂ© pendant plusieurs jours dans le froid et la neige, emmenĂ©s dans des Âwagons Ă ciel ouvert vers des camps Ă lâouest â Dora, ÂMauthausen, ÂBuchenwald, ÂBergen-Belsen â, nombreux furent ceux qui moururent, en chemin, dâĂ©puisement ou sous les derniĂšres balles des SS. Notre cauchemar Ă©tait loin dâĂȘtre terminĂ©, il nous fallut attendre encore plusieurs mois pour ĂȘtre libĂ©rĂ©s. Entre-temps, lâĂ©puisement, la faim et le typhus, les exĂ©cutions sommaires ont tuĂ© un grand nombre de ceux qui avaient miraculeusement survĂ©cu me souviens de lâarrivĂ©e des soldats anglais Ă Bergen-Belsen, câest Ă peine si nous avons pu nous en rĂ©jouir. La libĂ©ration venait trop tard, nous avions le sentiment dâavoir perdu toute humanitĂ© et toute envie de les rares rescapĂ©s, nous nâavions plus de famille, plus de parents, plus de foyer. Seuls, nous lâĂ©tions, dâautant plus que ce que nous avions vĂ©cu, personne ne voulait le savoir. Ce que nous avions vu, personne ne voulait lâentendre. Ce que nous avions Ă raconter, personne ne voulait en partager le fardeau. Nous ne devions pas vivre la suprĂ©matie nazie Ă©tait tellement Ă©crasante que nous avions intĂ©riorisĂ© jusquâĂ lâinĂ©luctabilitĂ© de notre condamnation Ă mort. Nous, les rescapĂ©s, nous, les tĂ©moins, Ânâavions survĂ©cu que pour ĂȘtre rendus au silence. âQuâils vivent, soit, mais quâils se taisentâ, semblait nous dire le monde hors du camp."2006 Son discours sur lâEurope Ă AmsterdamCâest en Ă©voquant la folie nazie et la Shoah que Simone Veil parlait le mieux de lâEurope. Ainsi Ă Amsterdam le 26 juillet 2006, veille de la JournĂ©e de la mĂ©moire de lâHolocauste.Reuters"Pendant la Seconde Guerre mondiale, toute lâEurope avait sombrĂ©, entraĂźnĂ©e par le nazisme. LâidĂ©e mĂȘme du rapprochement entre les EuropĂ©ens Ă©tait fondĂ©e sur la conviction que nous ne nous relĂšverions quâensemble, en prenant appui les uns sur les autres. Il nây avait lĂ ni naĂŻvetĂ© lĂ©nifiante, ni intention dâexonĂ©rer les Ătats de leur responsabilitĂ©. Ce nâĂ©tait pas de pardon quâil sâagissait, ni dâoubli, mais dâune rĂ©conciliation Âlucide et courageuse, aussi utopique quâelle Ă©tait rĂ©aliste, dâautant plus nĂ©cessaire quâelle se savait surgir du plus profond dĂ©sespoir. Il fallait briser lâengrenage la rĂ©conciliation entre les peuples europĂ©ens serait le pivot de la construction dâune Europe pacifiĂ©e. Il fallait faire un pari, et sây tenir malgrĂ© les obstacles. Construire des ponts, tisser des liens, bĂątir un cadre dans lequel les passions de haine seraient neutralisĂ©es. Prendre nos souffrances, nos Ă©preuves, nos blessures comme socle dâune nouvelle entreprise commune. LâamitiĂ© viendrait plus tard. Tel Ă©tait le pari, lucide et acharnĂ©, de la construction europĂ©enne que, comme dâautres, jâenvisageais.[âŠ] Tirant les leçons des ÂexpĂ©riences totalitaires du passĂ©, lâEurope se doit dâoffrir Ă tous ses citoyens le plus de libertĂ© possible dans un souci de coexistence solidaire et pacifiĂ©e, en multipliant les Ă©changes, dans tous les domaines. Comme lâont rappelĂ© rĂ©cemment les conditions posĂ©es Ă lâadhĂ©sion des nouveaux pays entrants, les droits des minoritĂ©s nationales doivent ĂȘtre respectĂ©s, la libertĂ© religieuse et la libertĂ© dâopinion garanties, pour prĂ©venir les Âmenaces de conflits dĂ©mocratie repose sur la confiance dans les individus Âcitoyens dĂ©cidant ensemblede leur avenir commun, Ă partir de Âvaleurs partagĂ©es. ÂCourage Âcivique, tolĂ©rance, respect de lâautre, ces Âvaleurs de lâEurope sont celles que lâhistoire du nazisme a montrĂ©es comme les plus nĂ©cessaires aux heures les plus sombres. Ce sont elles qui, dans les cĆurs et les Âesprits, dans les gestes et les actes de quelques-uns, ont sauvĂ© Âlâhonneur quand des nations entiĂšres sombraient."2010 le discours de Jean dâOrmesson qui accueille Simone Veil Ă lâAcadĂ©mie françaiseLe 18 mars 2010, Simone Veil fait son entrĂ©e Ă lâAcadĂ©mie française. Câest Jean dâOrmesson qui est chargĂ© de prononcer le discours de rĂ©ception, vibrant comme il se doit.Sipa"Il paraĂźt, Madame, que vous avez un caractĂšre difficile. Difficile ! Je pense bien. On ne sort pas de la Shoah avec le sourire aux lĂšvres. Avec votre teint de lys, vos longs cheveux, vos yeux verts qui viraient dĂ©jĂ parfois au noir, vous Ă©tiez une jeune fille, non seulement trĂšs belle mais trĂšs douce et peut-ĂȘtre plutĂŽt rĂȘveuse. Une armĂ©e de bourreaux, les crimes du national-socialisme et survivants sur juifs français dĂ©portĂ©s vous ont contrainte Ă vous durcir pour essayer de sauver votre mĂšre et votre sĆur, pour ne pas pĂ©rir vous-mĂȘme. ÂPermettez-moi de vous le dire avec simplicitĂ© pour quelquâun qui a traversĂ© vivante le feu de lâenfer et qui a Ă©tĂ© bien obligĂ©e de perdre beaucoup de ses illusions, vous me paraissez trĂšs peu cynique, trĂšs tendre et mĂȘme enjouĂ©e et trĂšs gaie.[âŠ] Je mâinterroge sur les sentiments que vous portent les Français. Vous avez Ă©tĂ© abreuvĂ©e dâinsultes par une minoritĂ©, et une large majoritĂ© voue une sorte de culte Ă lâicĂŽne que vous ĂȘtes premiĂšre rĂ©ponse Ă la question posĂ©e par une popularitĂ© si constante et si exceptionnelle est liĂ©e Ă votre attitude face au malheur. Vous avez dominĂ© ce malheur avec une fermetĂ© dâĂąme exemplaire. Ce que vous ĂȘtes dâabord, câest courageuse â et les Français aiment le avez des convictions, mais elles ne sont jamais partisanes. Vous les dĂ©fendez avec force. Mais vous ĂȘtes loyale envers vos adversaires comme vous ĂȘtes loyale envers vos amis. Vous ĂȘtes un modĂšle dâindĂ©pendance. Plus dâune fois, vous trouvez le courage de vous opposer Ă ceux qui vous sont proches et de prendre, parce que vous pensez quâils nâont pas toujours tort, le parti de ceux qui sont plus Ă©loignĂ©s de vous. Câest aussi pour cette raison que les Français vous une rigueur Ă toute Ă©preuve, vous ĂȘtes, en vĂ©ritĂ©, une Ă©ternelle rebelle. Vous ĂȘtes fĂ©ministe, vous dĂ©fendez la cause des femmes avec une fermetĂ© implacable, mais vous nâadhĂ©rez pas aux thĂšses de celles qui, Ă lâimage de Simone de Beauvoir, nient les diffĂ©rences entre les sexes. Vous ĂȘtes du cĂŽtĂ© des plus faibles, mais vous refusez toute victimisation. Quand on vous propose la LĂ©gion dâhonneur au titre dâancienne dĂ©portĂ©e, vous dĂ©clarez avec calme et avec beaucoup dâaudace quâil ne suffit pas dâavoir Ă©tĂ© malheureuse dans un camp pour mĂ©riter dâĂȘtre clĂ© de votre popularitĂ©, il faut peut-ĂȘtre la chercher, en fin de compte, dans votre capacitĂ© Ă emporter lâadhĂ©sion des Français. Cette adhĂ©sion ne repose pas pour vous sur je ne sais quel consensus mĂ©diocre et boiteux entre les innombrables opinions qui ne cessent de diviser notre vieux pays. Elle repose sur des principes que vous affirmez, envers et contre tous, sans jamais hausser le ton, et qui finissent par convaincre. Disons-le sans affectation au cĆur de la vie politique, vous offrez une image rĂ©publicaine et y a en vous comme un secret vous ĂȘtes la tradition mĂȘme et la modernitĂ© incarnĂ©e. Je vous regarde, Madame vous me faites penser Ă ces grandes dames dâautrefois dont la dignitĂ© et lâallure imposaient le respect. Et puis, je considĂšre votre parcours et je vous vois comme une de ces figures de proue en avance sur lâHistoire." 2010 les MĂ©moires dâAntoine VeilEn novembre 2010, Antoine Veil publie "Salut". Dans ses MĂ©moires, il raconte sa complicitĂ© avec Simone et sa vie de "mari de..."Sipa"Au printemps 1974, ValĂ©ry Giscard dâEstaing, Ă©lu PrĂ©sident de la RĂ©publique, lui confiait [âŠ] le porte -feuille de la santĂ© dans le gouvernement de Jacques Chirac. Quelques mois plus tard, le dĂ©bat parlementaire sur lâinterruption volontaire de grossesse allait lâinstaller de maniĂšre irrĂ©versible au firmament de la popularitĂ©. Alors que, depuis prĂšs de trente ans, Simone avait Ă©tĂ©, au moins "en sociĂ©tĂ©", comme on dit, en tous cas en dehors des heures de bureau, la "femme dâAntoine", voilĂ que, sans coup fĂ©rir, je suis dĂ©finitivement devenu le "mari de Simone".A y bien rĂ©flĂ©chir, trois, bientĂŽt quatre dĂ©cennies plus tard, il mâarrive de penser que jâaurais sans doute pu vivre moins sereinement cette authentique rĂ©volution matrimoniale, Ă lâĂ©poque, on en conviendra, tout Ă fait exceptionnelle. Je nâai pas gardĂ© en mĂ©moire le sentiment dâavoir Ă©tĂ©, dans lâimmĂ©diat, bouleversĂ© par lâĂ©vĂ©nement. Je nâai pas eu lâimpression dâĂȘtre lâEdmund Hillary de la Chirac a-t-il jamais rĂ©alisĂ©, quant Ă lui, Ă quel point il avait, en proposant Ă ValĂ©ry Giscard dâEstaing dâembarquer Simone dans son gouvernement, je ne dirai pas bouleversĂ© mon existence, mais plutĂŽt modifiĂ© la perception extĂ©rieure dâun couple jusque-lĂ banal? Quoi quâil en soit, je nâai pas le souvenir de lui avoir tenu rigueur de cette redistribution des rĂŽles. Dâabord, lâĂ©vĂ©nement, au fond sans rĂ©ellement me surprendre, me fascinait. Jâadmirais le naturel et la maĂźtrise avec lesquels Simone Ă©pousait son nouveau Ă©pisodes, les uns lourds de sens, les autres plus futiles, se sont gravĂ©s dans la lĂ©gende familiale. Le dĂ©bat sur la lĂ©galisation de lâavortement mâa surpris par sa violence. [âŠ] Les graffitis accolant Ă notre nom le sigle des SS ont Ă©tĂ© difficiles Ă dĂ©mĂȘlĂ©s de Simone avec les services du protocole Ă©taient plus cocasses. Ma femme vivait mal le fait que, dans les dĂźners officiels, si elle-mĂȘme Ă©tait logĂ©e Ă son rang protocolaire, ma place Ă table nâĂ©tait pas celle qui mâeut Ă©tĂ© assignĂ©e si, conformĂ©ment Ă la jurisprudence usuelle, son conjoint eut Ă©tĂ© de sexe fĂ©minin. Elle considĂ©rait comme discriminatoire que je sois relĂ©guĂ© dans le troupeau des "hommes dâaffaires". Ce bras de fer, que je trouvais plutĂŽt comique, dura suffisamment longtemps pour que le PrĂ©sident Giscard dâEstaing sâen inquiĂšte un jour en me demandant si lâ"affaire Ă©tait rĂ©glĂ©e". Je le rassurais en ajoutant que je lui souhaitais de ne pas ĂȘtre confrontĂ© Ă de plus graves difficultĂ©s. Dans les mĂȘmes circonstances officielles, il mâarrivait dâentendre lâhuissier introduisant les personnalitĂ©s claironner "Madame Le Ministre de la SantĂ©", puis "Monsieur Simone Veil"."Ilrestera de toi. Il restera de toi ce que tu as donnĂ© Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret Une fleur oubliĂ©e qui ne s'est pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ© en d'autres fleurira celui qui perd sa vie un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre tes bras ouverts un matin au Vos Poemes âD'Alphonse Allais Ă Charles Baudelaire, de Victor Hugo Ă Pierre Corneille, de Marie Stuart Ă GĂ©rard de Nerval, tous les plus grands poĂštes reprĂ©sentĂ©s par leurs meilleures oeuvres.â Q86L.